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mars 28, 2024, 18:00:11
Le forum Planète Rôliste existe depuis 2006, il a pour vocation de promouvoir les jeux de rôles (JdR) et permettre de jouer des parties même pour ceux qui n'ont plus de table à disposition (au sens propre comme au sens figuré), à l'écrit en "Play by Post", grâce aux très nombreux outils à disposition, ou en chat vocal/vidéo pour ceux qui le souhaitent. Les expatriés, les nomades, les timides, les boulimiques du JdR, les petits nouveaux, les peujs et les meujs, tous sont les bienvenus au sein de notre communauté.

AuteurSujet:  Par les chemins d'automne - acte VI : Sur les traces de Bretuald  (Lu 128376 fois)

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Hors ligne Davog
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Point d'onirisme chez les barbares.

Je m'agite, me tords comme un homme au sommeil lourd mais guère réparateur. Un poids sur ma poitrine m'arrache un grognement qui n'est guère celui d'un humain dans ma bouche serrée où une langue pâteuse manque de m'étouffer.
C'est le cri lointain de Joscarin qui déchire les brumes de mon esprit et m'arrache au néant.

Quoi ! Quoi ?, j'éructe en me redressant, tournant la tête de gauche à droite, ma main déjà en quête de ma chère Snaga.
Assis sur mon cul, la scène m'est étrange dans cette clarté encore couverte du manteau de la nuit. Josh ? Aube ?
Mon cerveau embrouillé n'est pas encore capable de l'analyser ce qu'il voit. Il entend juste (ou se souvient) de l'injonction de la blonde quand mes yeux tombes sur...cette chose qui gigote à côté de moi.
Je ne cherche pas à comprendre et instinctivement j'use de ma hache comme d'un maillet pour propulser ce buisson vivant vers le foyer...presque éteint !?!!

Comment ça, éteint !? J'ai les yeux encore plus écarquiller en réalisant ce fait que devant l'étrangeté végétale.

Heureusement, le poids de la chose suffit à faire crépiter les quelques braises à peine rouges.
Plus qu'à espérer que ce soit suffisant.

Seulement alors je regarde autour de moi et d'une voix lourde que je demande.
C'est quoi c'bordel ?
 

Hors ligne Mathor Jaelden
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En unissant vos efforts pour raviver les braises, vous voyez l'horrible chose prendre feu et se tortiller dans les flammes pendant un long moment. Vous n'êtes pas trop de quatre pour la contenir dans le brasier avec vos armes ou des bâtons. Longtemps, elle lutte pour s'échapper du feu mais vous l'y maintenez jusqu'à ce qu'elle cesse de se tordre de douleur et finisse de se consumer.

Une pensée triste envahit Davog alors que le parasite végétal retourne aux cendres de la terre nourricière. Blezian aurait agit autrement, c'est certain.

La chouette des neiges
Comme un écho silencieux à cette émotion, la chouette s'envole de sa branche et descend doucement, telle une plume, jusque sur la tête du barbare. Ce dernier grogne à peine sous les serres du volatile, qui descend se jucher sur son épaule, avant de pousser un petit hululement, comme une parole de réconfort...


Vous vous retrouvez debout, face à face, de part et d'autre des dernières flammes, à n'oser vous regarder sans vous voir, sans trop savoir quoi dire. Arthur n'ose croiser le regard d'Aube. Josh ne trouve de bon mot pour détendre l'atmosphère.

Kwan Yin
Dans son sommeil, Kwan Yin s'agite et se met à parler.

<murmure:>Une boîte... Mais encore faut-il trouver comment l'ouvrir...
Nous voilà avec une solution... et un nouveau problème...
Nous trouverons... Nous trouverons.


Chacun peut percevoir nettement ses dernières paroles, et lorsqu'elle se réveille, vous la dévisagez tous les quatre.
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En ligne Joscarin Milistoir / Josh
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A défaut d'alléger l'ambiance, je vais briser le silence.

Chère demoiselle, vous avez manqué toute l'action. C'est fort dommage, je suis persuadé que ça vous aurait plu fis-je à l'attention de Kwan Yin.

Voilà au moins un combat rondement mené, si l'on peut appeler cela comme ça. Mon regard dévie sur Davog à la recherche d'une éventuelle blessure. Comment te sens-tu ? dis-je assez bas.

Quelqu'un a une idée de ce qu'était cette chose ? A moins que nous ayons tous été trop déconcentrés pour vraiment l'observer ? Mon ton n'est pas agressif, mais de fait, la phrase doit sûrement l'être un peu, alors je l'adoucit Moi même j'étais assez pris dans mes pensées.

Hors ligne Uphir
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Les questionnements de Joscarin me font sortir de mes pensées, mais les paroles de l'exotique Kwan Yin me trottent malgré tout en tête; ses rêves lui auraient-ils apporté un semblant de solution ? La "boite"... serait ce la boite que nous avons trouvé sur le cadavre de la naine ? Où est ce totalement autre chose ? Il faudra que nous en discutions dès que possible, mais pour le moment, il me parait important d'éclairer la lanterne de mes compagnons quant à ce qui vient de se passer.

Et bien, il semblerait que Davog ait posé sa couche sur un lierre-rampant, une créature végétale qui se nourrit de la magie de la vie. On dit que les druides peuvent les "nourrir" sans se mettre en péril mais notre ami ne l'étant pas et au vu de l'état de la créature, j'ai craint qu'elle ne puise toute la vitae de notre compagnon pour reverdir comme au plus beau des printemps. J'ai donc sectionné la racine principale de cette chose avant qu'elle n'étouffe Davog, mais cela l'a rendu quelque peu furieuse ! J'aurai préféré agir autrement, ces "esprits" de la nature n'étant pas foncièrement hostiles, mais je n'ai pas trouvé d'autres solutions. J'en suis désolée... dis je en fixant la Chouette des Neiges lors de ma conclusion, comme si elle jugeait de mes actes.

Je précise néanmoins:
Nous avons eu de la chance que les fleurs de ce lierre soient particulièrement odorantes. En d'autres circonstances, il est probable nous nous serions sans doute rendus compte trop tard de ce qui se passait.
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Kwan Yin
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À peine éveillée, me voilà atterrée. Où étais-je lorsque mes compagnons défendaient chèrement la vie de notre ami ?

Perdue dans les limbes oniriques.
Ou les vapeurs d'alcool...

Le souvenir du ton acéré de mon maître, plus sec qu'un coup de badine, lorsqu'il me réprimandait, fait se plisser mes sourcils et le coin de mes lèvres.

Louée soit la Grue Céleste, Davog est sauf.

Pensive, j'écoute les explications de mon amie qui se mêlent au rêve encore bien présent dans mon esprit.

Cette boîte...

Mais l'heure n'est point à cela.

Je m'incline profondément devant le géant et l'Esprit-Chouette.

Ma négligence est impardonnable. J'aurais dû être plus alerte.

Le souvenir du regard lourd de reproche de mon maître me fait retenir un inopportun "Cela n'arrivera plus". "Ne fais pas de promesse que tu ne peux honorer." avait-il coutume de me dire.
Et ce n'est qu'à cette heure que j'en saisis pleinement le sens.

En ligne Joscarin Milistoir / Josh
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Je me détends un peu. Je laisse mon regard errer un peu sur Davog, il n'a rien dit, j'espère qu'il va s'en remettre... Puis sur Kwan Yin. C'est beaucoup plus agréable je dois bien le dire. De quoi a-t-elle parlé déjà ? De boîte ?

Je bouge enfin pour aller retrouver mon paquetage, plutôt qu'on reste tous là à se regarder dans le blanc des yeux. D'ailleurs... Je lève le nez vers le ciel afin de voir si l'horizon s'éclaircit ou non. Bouger fait du bien, j'ai l'impression que nous allons finir par nous encroûter dans nos malheurs. Je me penche et attrape le cube, avant de revenir vers les autres. Je tends les bras vers la lumière du feu mourant, ferme les yeux, pour essayer de me rappeler, les rouvre rapidement et fait jouer les mécanismes de l'objet. Des clics infimes résonnent dans le silence et je... Je quoi ? Je déstructure la boîte. Un peu.

J'ai réussi à faire ça. Je sais bien... Je sens bien plutôt que ce n'est pas fini, mais je crois être sur la bonne voie annoncé-je à mes compagnons.

Hors ligne Davog
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J'ai pris une grande inspiration quand la chouette s'est posée. Il y a décidément trop de choses qui se sont passées en trop peu de temps.
Je prends garde de ne pas bouger le bras où le tas d'plumes est installé et relève mon autre main pour me gratter le crâne, le regard cerné et vide. J'arrive cependant à me pencher vers Josh pour répondre à sa question d'une voix pâteuse.
Étrange. J'me sens étrange.
Vide aurait sûrement été un bien meilleur mot. Las, aussi. Ils ne me viennent même pas à l'esprit.

La jeter au feu n'était peut-être pas la meilleure des idées..., fais-je bêtement suite à la réflexion d'Aube. Elle n'est pas la seule à avoir agi dans la précipitation.

Mais c'est la réaction de Petit Oiseau qui me fait redevenir un peu plus moi-même. D'abord pantois, j'éclate de rire alors qu'elle s'incline bien bas. Je pose ma grosse paluche sur sa petite tête que je frotte gentiment. C'est vrai qu'on fait ça pour des animaux, mais ça compte aussi pour les enfants et tout ceux qu'on aime bien, non ?
Hè ! Faut jamais faire ça avec moi, ma grande ! Et c'est pas d'la branchaille qui va avoir la peau du grand Davog, hein !
Tout va bien, j'ai même pas une égratignure !!


Du coin de l’œil, je vois Jocarin bouger. Il a bien raison, on dirait une bande de couillons aussi flasques que des bourses vides.
J'hèle le chevalier.
Arthur ! Ramène ton armure par ici et aide moi à faire repartir c'feu que ces donzelles nous attrapent pas froid en plus !
Puisque nous sommes tous debout, autant s'nourrir la panse et r'partir aussitôt. On a d'la route il me semble !
« Modifié: juin 21, 2019, 11:22:50 par Xine »
 

Hors ligne Uphir
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L'action soudaine de Davog à l'égard de Kwan Yin, ou bien encore sa réflexion sur la fraîcheur de la nuit et son soucis de notre bien-être, ont quelque chose de... paternaliste, et rassurant ! Comme si notre hétéroclite compagnie commençait à tisser des liens au delà du simple but commun qui nous unit. Je me surprends à sourire devant ces familiarités, et finalement acquiesce aux paroles du barbare.

En effet, puisque nous sommes tous levés. Autant mettre à profit ce temps pour avancer vers notre destination.
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Merci, Shùshu. Agréablement surprise du geste tout familier du géant, j'en oublie de lui préciser ce que ce terme affectif signifie. Mais mon sourire radieux et mon attitude toute respectueuse- et cette fois dénuée de culpabilité- pourront l'aider à deviner.

Je m'approche ensuite de Josh qii tient entre ses mains la boîte mystérieuse au secret bien défendu.

J'ai fait un rêve - lucide. Du moins, je le crois. À propos de cette boîte. Il se pourrait qu'elle soit le moyen de défaire notre ennemi en y emprisonnant son esprit.

Je regarde alors Josh dans les yeux. Lui qui semble si habile pour ouvrir les coeurs, saura-t-il résoudre l'énigme rapidement ?

En combien de temps pensez-vous pouvoir percer son mécanisme ?

En ligne Joscarin Milistoir / Josh
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Quelques jours... Quelques soirs... Si j'ai le temps évidemment. Si ce sont des jours comme les derniers, cela risque d'être un peu plus long déclaré-je maussade. Mais c'est très intéressant... Vraiment. Regarde.

Je fais un sourire engageant qui se veut rassurant. Pas de panique chuchoté-je. Je passe derrière elle et attrape chacune de ses mains dans une des miennes[1], délicatement. Mon ventre contre son dos et mes bras autour d'elle, longeant les siens, je me corrige. En fait non, ne regarde pas justement dis-je ma tête au dessus de son crâne[2]. Elle sent toujours cette odeur d'épices, sucrée, presque entêtante et ses cheveux sont aussi doux que de la soie. Je place précisément mes doigts sur les siens, pouces contre pouces, et ainsi de suite, jusqu'à avoir ses mains au creux des miennes. Je prends mon temps pour lui laisser le sien. Il faut se détendre soufflé-je tout bas. Et vraiment... Ne regarde pas insisté-je encore.

Avec de légères pressions, je fais bouger ses doigts. Au début c'est assez compliqué, tant parce qu'elle résiste un peu que parce que je m'échine à garder, moi, le regard sur la boîte. Mais j'ai passé presque trois heures dessus, si ce n'est plus, et le souvenir est si récent qu'il est plus que vivace. Si mon esprit s'est égaré dans mes rêves nocturnes, mon cœur dans mes songes et mon corps dans mes fantasmes, mes doigts eux se rappellent. Je ferme les yeux également et retrouve une assurance solide. Je fais glisser ses doigts sur la surface visiblement lisse de la boîte, irrégulière pour le moment, aux pointes saillantes. Mais après plusieurs passages aux mêmes endroits, je sais qu'elle ne peut manquer les infimes sillons sous la pulpe de ses doigts, car c'est ce qui m'est arrivé à moi.

Je lui parle doucement à l'oreille. Tout à l'air doré à la lumière du jour... mais c'est plutôt argenté à la lumière de la lune et.... on croirait que cela fait des signes... je suis sûr qu'à la fin cela fera quelque chose... de cohérent... Le bois est tiède mais les incrustations métalliques sont fraîches... Tu le sens je présume... Et ici... Un petit clic retentit. Et ici aussi *clic* Il y a des mécanismes... Et les inscriptions, c'est... Je pense que c'est une autre langue... Du nain alors peut-être avez-vous dit ?... Je trouverais... Je ne cesse de tourner et retourner la boîte dans nos mains, en bougeant de minuscules pièces d'acajou, jusqu'à ce que des morceaux moins négligeables aient l'obligeance de bien vouloir se mouvoir à leur tour. Je n'arrête pas de murmurer non plus, les hypothèses m'ayant traversé l'esprit depuis le début de la soirée étant Légion, je ne manque ni de mots, ni d'adresse.

Cela me prends quelques longues minutes. Déjà car je ne manipule pas à proprement parler l'objet. Ensuite parce que je voulais qu'elle le découvre aussi, par le toucher, comme moi. Et peut-être parce que je traîne un peu... 

*clic*

Je dirige ses deux mains en coupe, sans pour autant retirer les miennes, qui restent dessous. Au cœur de nos paumes, le cube, qui a repris sa forme initiale, aussi parfait que s'il était naturel. Voilà susurré-je pour elle, en ouvrant les yeux par dessus son épaule, satisfait.
 1. ouais ok ma formulation est chelou... nan mais au cas où on en ai 12 chacun :P
 2. à moins que tu ne sois vraiment grande...
« Modifié: juin 26, 2019, 20:00:00 par Astérion »

Hors ligne Davog
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Je tourne le dos au petit couple, m'escrimant tant bien que mal à redonner vie au foyer en attendant que le chevalier daigne participer à notre communauté.

Tournant la tête vers Josh et Kwan Yin, je ne peux m'empêcher d'avoir une autre image d'une autre époque en superposition. Le même bellâtre qui fait son numéro à une autre femme qui me tenait aussi à cœur... Je secoue la tête pour chasser la vision et esquisse un demi-sourire sous l'épaisseur de ma barbe. À cette époque, je me serais sans doute relever pour l'attraper par le col et le secouer comme un prunier.
Par méconnaissance ? Par jalousie ?
Qu'importe la raison et mes sentiments que -de tout façon- j'suis pas foutu d'décrire : je l'aurais fait tout simplement.

Sauf que le Davog d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier.
Et de le réaliser, cela m'amuse.

Je redresse ma carcasse et appelle :

Un gruau bien chaud pour tout l'monde, ça ira ?
Et y'a d'leau qui chauffe aussi...
 

Hors ligne Uphir
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J'approuve silencieusement de la tête, perdue dans mes pensées.
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Kwan Yin
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Pas de panique ?

Je répète ces mots avec amusement.

Tout d'abord parce qu'il me serait facile de projeter le conteur par-dessus ma tête si sa conduite s'avérait inconvenante. Et au regard des us et coutumes de sa contrée, peut-être est-ce déjà le cas...

Amusée ensuite par la naïveté qu'il semble me prêter. D'autres corps se sont déjà trouvés contre le mien au cours de mes nombreuses années d'entraînement. Et j'ai déjà prolongé cette intimité dans d'autres lieux plus douillets.

Ma mine s'assombrit alors que le souvenir de Tao Chan éclot douloureusement dans mon esprit à la façon dont se diffuse une goutte d'encre dans de l'eau.

Mais mes mains sont dans celles de Josh- et sur la boîte. Impossible donc de noyer ma tristesse dans une lampée de liqueur.

Peu à peu, mes tensions s'apaisent.
L'esprit humain est prompt à saisir toute occasion lui permettant de se détourner de sa peine. Et cette boîte représente peut-être notre unique chance de salut.

Mon univers ne tarde pas à se réduire à ce mélange de matières sur lequel courent mes doigts, guidés par ceux du ménestrel.

Les yeux sont trompeurs, c'est un fait. Ce que je prenais pour une simple boîte s'avère aussi complexe qu'un casse-tête dont les pièces coulissent ou pivotent.

Et pour finir, le cube reformé sans avoir encore livré tous ses secrets repose dans nos mains.
Peut-être son kami nous observe-t-il depuis sa demeure avec un sourire encourageant, invitant à une nouvelle tentative pour percer pleinement à jour son mécanisme.

Mais ce visage presque posé sur mon épaule, soufflant à mon oreille m'en rappelle une fois de plus un autre aussi je saisis l'occasion offerte par le géant et mets doucement fin à cet intermède.

Josh, vous êtes d'une habileté rare. sincèrement impressionnée par les talents de mon compagnon.

Merci d'avoir pris un peu de votre temps pour me montrer le fonctionnement de cet artefact. Nul doute que vous en découvrirez le secret à temps. J'ai toute confiance en vos talents.

Pour l'heure, hâtons-nous de déjeuner. Comme vous le dites, Dame Aube, le temps nous est compté.


Une foulée - et une gorgée de liqueur plus tard - me voilà à côté de Davog, à humer le gruau avec envie, comme l'indique le gargouillis qu'émet mon estomac !

En ligne Joscarin Milistoir / Josh
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Ce fût avec plaisir chuchoté-je à l'attention de la jeune femme. Si jamais tu... Non. Tais-toi. Ce n'est pas le moment. Elle s'échappe et je reste un instant avec un sourire idiot à contempler le cube sans rien répondre. Cet objet est réellement fascinant... au moins autant que la demoiselle. Je me retiens de laisser courir encore mes doigts sur le bois et vais le remettre dans mon sac. Alors comme ça il se pourrait qu'en plus cela nous soit utile ? Qui aurait pu parier la dessus ? Moi pas, ou alors bien aviné.

Je m'approche du feu, encore songeur, puis m'assoie en tailleur. Merci de nous faire profiter de tes talents de cuisinier Davog déclaré-je honnête en prenant une écuelle. Je ne suis pas foutu de faire mieux de toute façon. Depuis que nous parcourons les routes, je me colle à la cuisine quelques fois mais force est de constater qu'il vaut mieux me laisser faire autre chose. C'est une occupation d'homme des bois ça, ou de femme[1]. Je regarde tout le monde, silencieux, la bouche pleine, par dessus mon gruau. J'ai l'impression de n'avoir pas eu de repos depuis des jours. C'est peut-être que c’est le cas aussi, imbécile ! Il y a toujours quelque chose pour perturber la journée ou la nuit. Et c'est de plus en plus fatigant. Je ne donne pas cher de ma santé mentale si l'on continue comme ça : les démons, les blessures, les morts, les créatures... Heureusement que la compagnie n'est pas si mal. Même si je n'ai pas mis les choses à plat avec Aube. Je regarde la jeune femme : qu'y aurait-il donc à mettre à plat de toute manière ? Elle me blâme pour la mort de Bretuald... Alors qu'ils ont bien décidé eux-mêmes d'aller à l'auberge directement. Je n'étais même pas là ! Je soupire. Je connais cette ruse de mon esprit. Épuisé, seul l'énervement me fait me réveillé. C'est un comportement assez malsain, je le sais bien. Elle tait si différente au château pourtant. J'avale ce que j'ai dans la bouche et finis par lui sourire. Avec la forme viendra peut-être le fond...
 1. je m'autodéteste :P

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L'aube est encore assez loin lorsque vous reprenez la route et poursuivez vers votre destination : l'abbaye d'Asterlin. Le plan semble simple : rester sur la route jusqu'au village de Igham, puis prendre la route du sud jusqu'au Gué de Hésard, que vous devriez atteindre avant la nuit. A partir de là, l'abbaye n'est plus très loin à vol d'oiseau, mais de l'autre côté de la rivière. Avec les pluies d'automne qui se sont abattues dans la région, le cours d'eau risque d'être gonflé. Le seul pont étant à plus d'une journée de cheval au sud de Pillaton, il faudra vous aventurer dans les étendues sauvages en quête d'un moyen de traverser la rivière.

Voyager
Je pars du principe que l'itinéraire est sûr entre votre position et le Gué de Hésard, ce qui devrait couvrir votre journée de marche, sans lancer de dés.

Je vous laisse me dire si vous souhaitez faire quelque chose de particulier en cours de route, ou bien si je vous décrit cela rapidement. (discussions entre vous sur le fil HRP s'il vous plaît)

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Hors ligne Mathor Jaelden
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Le journée est longue et épuisante. Les nuages noirs menacent tout le jour de vider sur vos têtes une pluie froide, mais finalement, à part quelques petites averses sans conséquences, vous passez ce voyage relativement au sec.

La traversée du village de Igham se fait en silence. Des paysans vous observent depuis leurs masures, mais aucun n'ose vous adresser la parole, et vous êtes trop pressés pour faire une pause dans cette modeste bourgade, encore plus petite que Pont-aux-haches. La campagne est tranquille en cette fin d'automne, vous ne croisez pour ainsi dire pas âme qui vive sur le trajet, tout au plus quelques paysans qui s'affairent encore à ramasser des glands ou des champignons pour nourrir leurs cochons. Par-dessus tout, vous n'avez pas le coeur à causer beaucoup et à part quelques tentatives de Joscarin de détendre l'atmosphère, chacun marche en restant dans ses pensées.

Finalement, le pluie vous rattrape à moins d'une lieue du Gué d'Hésard, village tout aussi banal que les autres. Une petite auberge vous offre pour quelques pièces d'argent un abri sommaire mais bienvenu après cette longue marche, ainsi qu'un repas qui a le mérite d'être chaud, à défaut d'être bien riche.




Monter le camp
L'auberge vous permet de vous reposer suffisamment pour récupérer : vos totaux de PV remontent à leur maximum.

Le lendemain, la météo est toujours aussi menaçante alors que vous cassez la croûte avant votre départ. L'abbaye d'Asterlin n'est plus très loin, mais il va falloir traverser des bois et des terres plus sauvages, et surtout, trouver un moyen de traverser la rivière pour rejoindre les terres fertiles de l'Abbaye, sur la rive Est...

Voyages
Une nouvelle fois, nous allons essayer de gérer cette partie avec les actions de voyage, que j'ai modifiées pour utiliser celles du supplément En terres sauvages.

Je vous propose une nouvelle série de questions auxquelles vous pouvez répondre si vous le souhaitez (mais ne pas le faire peut m'inciter à inventer ce qui me passe par la tête !)

Arthur, toi qui est déjà venu dans les parages, te rappelles-tu comment s'appelle cette rivière qui vient du Nord et délimite les terres de l'abbaye de celles des seigneurs de la baronnie ? Qu'a-t-elle de particulier ?

Aube, quelle conjonction astrale approche à grands pas ? Comment cela peut-il influer sur les mondes occultes ? En quoi cela peut-il concerner votre voyage ?

Joscarin, qu'as-tu remarqué de spécial dans le village, que tu préférerais ne pas avoir aperçu ?

Kwan Yin, quel effet secondaire inattendu a fait sur toi l'alcool local ingurgité la veille au soir ?

Davog, est-ce que tu te sens bien dans ce village ? Décris-nous comment la nature t'appelle.


Spoiler

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Rarement marche n'a été aussi pénible. Me voilà à penser et ressasser alors qu'en temps normal il n'y a rien que le vide dans ma tête et mes sens en éveil pour me permettre d'apprécier la journée comme il se doit.
Faut dire que cette histoire de plante me turlupine un peu et me renvoie sans cesse à Blézian, au sentiment de gâchis que m'évoque son sacrifice. Il n'y a, finalement, que les quelques petits cris de la chouette qui arrivent à me tirer de mes sombres pensées.

Si comme tous les autres je salue l'arrivée à l'auberge avec satisfaction, il est certain que, rapidement, je ne m'y sens pas à ma place.
Oh bien sûr, j'ai bon appétit, c'est certain. Et je mangerais presque un demi-chevreuil à moi seul s'ils en avaient. Le lit est confortable aussi. Trop sûrement. Car très vite, dans cette chambre, j'ai l'impression d'étouffer. Je râle contre la mollesse du matelas, peste contre les draps...et finis par ouvrir la fenêtre pour dormir en sentant l'air extérieur me caresser la barbe quand je roule en boule à même le sol.

Au petit matin, je suis le premier debout et profite une dernière fois des bienfaits de l'auberge, sans même prendre le temps de m'asseoir, avant de sortir prestement. Fuir serait peut-être le meilleur terme. Je n'en peux plus d'être enfermé et tout mon être m'appelle à l'extérieur, où je serais bien mieux à attendre que mes compagnons me rejoignent.

C'est sur une souche au bord de l'eau, la chouette à nouveau juchée sur mon épaule, qu'ils me trouveront,le regard absorbé par les bulles qui éclatent en surface lors que les poissons se présentent pour attraper les miettes de pain rance que je leur envoie.
« Modifié: juillet 11, 2019, 16:54:32 par Xine »
 

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J'aurais pensé le voyage un peu moins morne. Je sais que nous avons subi d'énormes pertes, et ce n'est pas peu dire, mais il faut essayer de relever la tête. Même moi, cependant, il faut que je me fasse violence pour tenter de détendre l'atmosphère. Ce marasme commence à me peser, à moins que ce ne soit le signe que nous ayons juste besoin de plus de temps.

Tristane a été impeccable malgré la monotonie du voyage, n'a ni piaffé, ni renâclé alors que le rythme n'était pas des plus plaisant, et qu'il a même fallu un moment affronter une pluie assez drue.

J'ai chevauché un temps près d'Arthur mais il resté relativement fermé. Comme moi ? Il va bien falloir lui parler plus avant mais je ne sais comment m'y prendre. J'ose espérer qu'à l'approche de l'abbaye, il sera plus loquace. Moi même garde des souvenirs ou des idées pour moi.

J'ai tourné et retourné le cube dans mes mains plusieurs fois, ne pouvant m'empêcher de le sortir de mes fontes à plusieurs reprises. Je n'ai rien essayé de nouveau. tout au plus ai-je réalisé une fois encore la suite de mouvements que j'ai découvert la nuit passée, pour ne pas l'oublier...

Davog est resté hors de vu quasiment toute la journée. Je m'inquiète pour lui en ce moment, ce qui me perturbe je dois bien l'avouer... Ce n'est pas réellement notre mode de fonctionnement habituel. Cela me perd un peu, je ne sais pas sur quel pied danser. La perte de Blezian l'a plus sûrement blessé qu'aucun autre coup qu'il a pris. Je le revois taciturne et fermé comme il l'a été lors de la mort de Méline. Et cette chouette qui le suit, semblable entre mille à celle du druide, ne me dit rien qui vaille. J'ai déjà vu un ami perdre la tête, je ne suis pas pressé d'en voir un autre.

Je me suis approché des deux femmes, chevauchant de conserve. Ma jument aurait presque pu mordre la croupe d'une de leurs montures, ou alors le mollet du bûcheron, toujours en selle derrière Kwan Yin. Je ne sais pourquoi de le voir ainsi m'ennuie, tout comme d'avoir vu hier Aube dans les bras d'Arthur. Je ne suis pas d'un naturel amoureux pourtant, encore moins jaloux. D'ailleurs je pense que c'est sûrement dû au fait de ne rester nulle part assez longtemps... ou alors de ne voir qu'elles ou presque... ou la fragilité de mon cœur en ces temps difficiles ou... Bref. Vivement une grosse cité et quelques jours de relâche, afin que je retrouve mes esprits. J'ai chanté, doucement, la première chanson qui me venait à l'esprit. Sûrement trop romantique pour moi et trop paillarde pour Aube : étrange chose que les goûts et les couleurs, n'est-ce pas ?


Citer
Rossignolet du bois, Rossignolet sauvage
Apprends moi ton langage, Apprends moi à chanter.
Et dis moi la manière, comment il faut aimer, comment il faut aimer.

Comment il faut aimer, je m'en vais te le dire
Faut aller voir la fille, faut l'aller voir souvent
Et lui dire: "La Belle je serais votre amant, je serais votre amant"

La Belle on dit partout que vous avez des pommes
Des pommes de Reinette dedans votre jardin.
Permettez-moi la Belle que j'y porte la main, que j'y porte la main.


Non je ne permets pas que l'on touche à mes pommes
Apportez moi la Lune, le Soleil à la main.
Vous toucherez mes pommes qui sont
dans mon jardin, qui sont dans mon jardin.

Le jeune amant s'en va la haut sur la montagne
La Lune elle est trop haute, le Soleil est trop loin.
La chose fut impossible la Belle,
le savez bien la Belle, le savez bien.

Rossignolet du bois, Rossignolet sauvage
Apprends moi, Apprends moi à chanter.
Et dis moi la manière, comment il faut aimer, comment il faut aimer.
[1]
 1. Oui je fais un raccord IRL :P

Nous avons traversé Ingham dans le même silence et sous les yeux des badauds curieux mais apeurés. Le reste de la journée à été du même acabit que le début du voyage : lassant. Le peu de réactions de mon entourage ne m'a pas réellement encouragé à plus d'efforts et dès la bourgade passée, je n'ai plus dit mot. J'ai réfléchi. Je suis sûr d'être à deux doigts de trouver une mélodie correcte pour cette nouvelle ballade, triste mais pourtant porteuse d'espoir : "Vallandar le Juste". Si j'y passe quelques temps ce soir. La vision du cube s'impose à mon esprit. Demain peut-être ?

Dans la soirée, après avoir englouti rapidement ce qu'on nous proposait, je suis allé au dehors de l'auberge. La nuit était encore jeune mais la pluie avait cessé. Je me suis assis sur un baquet retourné et ai essayé de déverrouiller un peu plus notre étrange casse-tête. La lune n'éclairait que peu et le village était aussi obscur qu'un conduit de cheminée. J'ai vu trois lueurs dans le noir. Elles ont voleté un instant ça et là, comme portées par la brise, puis ont disparu, près d'une vieille grange. Je me suis glissé dans les ombres moi aussi et me suis approché, lentement. J'aurais juré qu'il n'y avait pas âme qui vive dans les rues, mais pourtant je l'ai entendu : comme une lente respiration, un triste soupir, une voix sinistre dans le vent.
J'ai trouvé des lucioles sur le bois humide, ainsi qu'un feu en passe de mourir dans ce qui devait finalement être une petite forge. Étaient-ce ces petits insectes ? Des braises dans l'air du soir ? Ou autre chose ? Ai-je vu les âmes de mes défunts amis ? Ai-je été épié par notre démon ? Ou bien ma raison se fait-elle plus faible ? Finira-t-elle par tomber en déliquescence comme celle de mon meilleur ami ?
J'eus mieux fait de ne voir cela... Ni d'entendre ! Seuls les fous écoutent murmurer les bourrasques.

Je suis retourné dans l'auberge, irrité du choix que j'avais fait pour occuper ma soirée. J'aurais dû charmer la serveuse, la cuisinière, la fille de l'aubergiste, qu'en sais-je ?! Kwan Yin peut-être ? Mais elle avait bien assez bu, ou à défaut avait bien fait semblant. Je n'aime pas profiter des femmes soûles, à moins qu'elles ne me le demandent expressément. De plus il est différent de faire cela lorsqu'on est de passage, qu'avec une camarade de voyage. Bon sang ! aurais-je pesté en allant me coucher, au cœur de la nuit. Si seulement Méline était encore là. N'en déplaise à Davog, je n'ai jamais mystifié cette femme, un arrangement se conclut à deux. J'aurais pu me perdre avec elle, comme elle le faisait avec moi, chacun dans les bras de l'autre : dans les doux bras de l'oubli.

Au matin, je suis sorti sous le ciel gris. La nuit a été courte alors qu'il m'aurait fallu dormir trois jours. Si je ne peux plus faire confiance à ma nonchalance où va le monde ? J'ai retrouvé le barbare à l'extérieur, sur une souche, perdu dans ses pensées...

Ton esprit est donc assez vaste pour que tu puisses t'y égarer ? demandé-je souriant malgré tout.

Hors ligne Arthur de Castelroc
(Aytan)

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Alors que nous arrivons au village, mon regard errant se pose sur la rivière boueuse, dont les eaux rougeâtres me permettre de l'identifier immédiatement.

C'est La Sanguine ... murmurai-je à moitié pour moi, mais mes camarades avaient du m'entendre.

Cette rivière - identifiable entre mille - marque la limite de la frontière entre les terres du baron et celles de l'Abbaye. Sa couleur Rouge Sang est tout simplement due à une mine de fer sur les terres du baron qui relâche ses boues de filtrages dans ce qui n’est alors qu'un torrent de montagne vigoureux.
J'avais visité la mine une fois, en compagnie de Bretuald, envoyé en tant qu'émissaire par l'Abbaye pour aller négocier une histoire de livraison de vins. Bretuald adorait s'extirper de temps en temps de l'ambiance studieuse et renfermée de l'Abbaye, et j'appréciais plus que tout de le suivre par monts et par vaux.
Je me rappelle bien les forçats à la mine, des prisonniers de droit commun du Baron, qui charriaient les lourdes pierres et les seaux de boues rouges vers les tamis et les roues à aubes, qui filtraient le matériau pour le purifier à destination des forgerons. C'était une grande mine. il y avait du monde.
Et encore, je n'avais pas vu les forçats qui piochaient au fond des galeries.

En rentrant à l'Abbaye, nous avions suivi La Sanguine sur tout son long. Elle restait rouge d'un bout à l'autre, les cailloux de la rivière étaient teintés, et je ne voyais aucun poisson. Dans un ou deux villages sur le trajet, on murmurait des malédictions et des histoires de sorcières à propos de cette rivière. Les anciens se rappelaient l'époque où elle n'était pas encore polluée par la politique minière forcenée du Baron.
L'eau avait un gout métallique. Et entre ça et sa coloration rouge, tout concourait à évoquer l'hémorragie de la terre elle-même, pillée par les hommes et leur exploitation ubuesque.
Bretuald n'aimait pas le Baron.

Devant moi, tandis que nous nous installions pour la nuit, c'était cette même rivière qui coulait doucement, sinistre présage pour la suite de notre aventure - que l'ambiance morose de chacun n'arrangeait guère.

Après une nuit sans histoire, j'ai proposé à mes compagnons de partir en éclaireur sur le devant. Après tout, Espérance, ma jument et moi-même connaissions assez bien les lieux.
Je laissais donc Davog en grande discussion avec Josh sur une souche au bord de La Sanguine, et je pris les devants.

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=> Je fais donc une DECOUVERTE. Meneur, de quoi s'agit-il ?



 

Hors ligne Davog
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Étrange que cette rivière boueuse dont les gens doivent se méfier. Y'a qu'à voir, quasiment pas d'embarcations de pêcheurs dans ce village et personne n'est là à taquiner le poisson alors que c'est une plutôt bonne saison pour la pêche...

Joscarin Milistoir / Josh
Ton esprit est donc assez vaste pour que tu puisses t'y égarer ? demande-t-il souriant malgré tout.


Hé hé ..., fais-je à la remarque du ménestrel. Surprenant non ?
Je crache un trop plein d'amertume dans la rivière tandis que l'oiseau s'envole vers un arbre non loin.
J'croyais pas qu'c'serait aussi vaste, tu vois...alors j'me perds un peu.

Lentement ma carcasse se redresse et enfin je tourne la tête vers ce compagnon qui, s'il m'énerve souvent, m'amuse aussi parfois... Quoi qu'en cet instant, je suis juste content (oui, vous avez bien lu, content) qu'il soit là.
Je renifle bruyamment et indique du doigt sa tête.
Ça va mieux la caboche ?
 

En ligne Joscarin Milistoir / Josh
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Rien qui ne soit irréparable je crois. Je ne serais pas plus tordu que d'habitude en tous cas répondis-je en souriant. Je tais mes sombres pensées, ni lui ni moi n'en avons besoin.

Je pense même être chanceux finalement. J'ai failli perdre un œil, il est toujours là ! dis-je désignant mon œil gauche. J'en deviens presque aussi vilain que toi avec cette cicatrice mais, mais, mais m'empressé-je d'ajouter, toujours sur le ton de la plaisanterie je dois avouer que j'ai été bien soigné. Elle eut pu être beaucoup moins jolie. Une belle toile, même rafistolée, sera toujours plus agréable à regarder qu'une croûte non ? Et après cela, et vu la dérouillée que je me suis prise, je m'estime verni de ne pas avoir eu le cerveau qui fuit par toutes les fissures du crâne. Alors oui, je peux dire que la caboche, ça va. Même si je ne suis pas encore prêt pour mettre un coup de tête à qui que ce soit ! Et n'est sûrement pas près de l'être...

Et toi ? songé-je sans le dire en le regardant dans les yeux. Davog est très grand. Je le suis déjà beaucoup... Mais on pourrait en mettre bien un et demi comme moi dans ses vêtements. La nuit fût meilleure que celle d'hier ? Pas de visite impromptue d'amante aux feuilles collantes ?

Hors ligne Davog
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Je ris grassement.
Bah, tu sais que si t'as besoin d'un coup de main pour remettre les choses plus droites, je suis ton homme ! Ha ha ha.

Je grogne, l'air presque mauvais, lorsque ce coquin compare nos physique, puis passe une main dans l'épaisseur brouilleuse qui recouvre mon menton. Rompf ! Tu dis cela parce que t'es jaloux : tu n'as pas un si jolie barbe que moi !
Sous celle-ci, justement, j'ai un petit sourire qui s'agite, assez fier de mon bon mot.

Je dodeline ensuite de la tête à sa dernière remarque.
Meilleure ? J'sais pas, à dire vrai. Pas liane ni d'plante invasseuse à noter, c'est déjà ça. Mais...

À toi, j'crois qu'j'peux l'dire : j'ai pas dormi dans l'lit !
L'était moelleux, trop. Et fallait qu'j'ouvre la fenêtre, j'étouffais dans c'te chambre. Comme si.. Comme si tout c'confort, bin c'était pas pour moi, tu vois. Besoin d'être ailleurs, dehors... Mais j'savais qu'j'avais b'soin d'repos alors à cause de c'te pluie qu'est tombée une bonne partie, ch'uis resté...
Tu vois, c'est étrange c'te sensation.


Je lève les yeux vers la chouette.

Tu crois que... ça peut être à cause de c'qu'on a pas pu sauver Blézian ?

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« Modifié: juillet 15, 2019, 14:09:48 par Xine »
 

Kwan Yin
(Cina Mel)

Malgré les apparences, je n'ai, la nuit dernière, pas bu plus que de raison- du moins, d'après mes critères qui semblent bien différents de ceux de Josh dont le regard sombre a pesé sur ma nuque jusqu'à ce qu'il finisse par quitter la salle commune.

Difficile de lui en vouloir car j'ai simulé une ivresse avancée pour prendre dans mes filets des joueurs faciles à berner. J'y ai gagné quelques pièces et en aurais gagné davantage sans l'intervention d'un drôle de vieil homme à la barbe grise et à la robe iridescente.

D'un geste de la main, il fit tout d'abord signe aux trois hommes qui quittèrent la table sans sourciller. Comportement bien singulier et qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille mais quelque chose dans l'attitude du vieillard m'inspira immédiatement une confiance tranquille.

Il s'attabla ensuite face à moi, posa entre nous une bouteille de sang de lune (l'alcool local aux reflets argentés et au goût piquant) puis, avec un sourire amusé me rappelant ceux que Davog a parfois envers moi :

- Ruser n'est pas jouer, ma jeune amie.

- Comment avez-vous deviné ?
m'enquis-je, stupéfaite.

- Je vois par-delà les apparences. répondit-il en souriant. Puis il remplit mon verre avant de le pousser vers moi. Vous pensez tout maîtriser, ma jeune amie. Mais ce n'est qu'une illusion. Les choses restent telles qu'elles sont une fois l'ivresse dissipée.

Sans quitter les yeux gris de l'homme, je saisis le verre et le vidai.

- Au moins ai-je quelques pièces de plus dans ma bourse.

- Vous pourriez gagner quelque chose de plus déplaisant, à vous jouer des autres.
rétorqua-t-il sans animosité, comme on énonce une vérité. Seriez-vous prête à relever un vrai défi ? Et il remplit à nouveau mon verre.

Un défi !

Avant même d'en connaître la nature, je savais qu'il me serait impossible d'y résister !

- Par la Grue Cendrée, oui !

- Fort bien !
fit-il en riant doucement. Je vous défie donc au jeu du soulier percé. Si vous perdez, je vous donnerai un gage. Et si je perds, je vous apprendrai un de mes tours.

Marché conclu ?

- Marché conclu !


Je me souviens d'une poignée de main échangée, d'un nouveau verre vidé, d'explications de ce bien étrange mais amusant jeu. Les dés ont roulé une bonne partie de la nuit...

Et me voilà à présent dans ma chambre.

Un jeune rayon de soleil passe timidement à travers les trous des rideaux. Mais le pire, ce sont les bruits de la taverne qui s'éveille- et qui me vrillent le crâne.

Je ne sais ce qui me surprend le plus, l'étau enserrant ma tête ou bien la brume qui enveloppe la fin de ma nuit. Il y a bien longtemps que l'alcool n'a pourtant plus ce genre d'effet sur moi.

Prenant sur moi, je finis par rouler sur le côté avant de m'asseoir précautionneusement au bord du lit. Les mille cloches du temple sonnent dans mon esprit. Je grimace et serra les mains. Ce faisant, je réalise la présence d'un papier dans l'une d'elle.

Doucement, je déplie le parchemin satiné sur lequel dansent de curieux symboles verts. Je cligne des yeux et les voilà qui prennent la forme de l'écriture des Royaumes de l'Est !

Ma jeune amie,
Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait !
Vous pardonnerez, je l'espère, au vieil homme que je suis, son excentricité.

Ruse n'est pas sagesse. Et sans sagesse, la ruse est une arme dangereuse. D'autant plus si l'on a, comme vous, un certain goût pour le nectar.

J'en ai voulu vous en faire la démonstration hier soir mais je crains de n'avoir pas su trouver les mots pour vous en convaincre.

Vous voici donc avec un gage.

Sachez faire preuve de sagesse à l'avenir pour vous en trouver délivrée.

Et si la tâche s'avère trop ardue, venez me quérir à la bibliothèque royale de Refelm.

Votre humble serviteur,
Sarandalf le multicolore.


Sarandalf ? Un gage ?

Alors que les choses me reviennent en mémoire, je porte la main à mon pauvre crâne et l'ôte immédiatement avec un cri de surprise mêlé de peur.

Duveteuses.
Longues.
Et ces sons, omniprésents...

Faisant fi de la douleur, je fouille dans mes affaires, en sors un miroir et y découvre avec stupeur que deux oreilles de renard ornent à présent mon crâne.

OH nooon....

Proche de céder à la panique, je m'oblige à respirer profondément plusieurs fois.

Je retouche également plusieurs fois les drôles de triangles doux sur le sommet de mon crâne.

Mais cela ne les fait pas disparaître pour autant.

Dépitée, je replie le papier, le glisse dans ma poche de poitrine puis, à l'aide de l'étoffe qui me tient habituellement lieu de ceinture, je dissimule tant bien que mal mes deux nouvelles oreilles avant de descendre, comme si je le rendais à l'échafaud.

Faire preuve de sagesse...

C'est proche de l'auberge que je trouve Davog et Josh en pleine discussion. Je m'approche d'eux, en silence pour ne pas les interrompre.
Inutile de rajouter l'impolitesse à la liste de mes défauts...
« Modifié: juillet 15, 2019, 18:51:34 par Cina Mel »

Hors ligne Uphir
(Uphir)

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J'ai beau essayer, je n'y parviens pas ! J'aimerai briser le silence, avoir un mot pour chacun d'entre eux, réussir à créer un élan, un lien... mais rien n'y fait ! Je ne trouve rien de pertinent à dire; je n'ai pas l'âme d'un leader, pas avec cette équipée si loin des gens que je côtoie ordinairement. Oh, n'allez pas croire que je ne les apprécie pas, ce serait faux ! Je perçois en chacun des qualités que je n'aurais pas soupçonné si les circonstances ne nous avaient pas réuni. Mais il m'est difficile d'être leur guide alors que tant de choses, de la naissance à la culture, nous séparent. Aussi, je contribue à ma manière à ne pas alléger notre pas, et j'en suis désolée, me murant dans le même silence que celui de mes compagnons de route. Je reste néanmoins polie en toute occasion, et adresse un sourire quand cela peut se faire.

Mes pensées vagabondent au fil du chemin, sautant du coq à l'âne; mon enfance insouciante dans les vignobles de mon si beau duché, les leçons pleines d'enseignements d'Aresmus (lui saurait nous guider !), ce voyage dans le nord pour étudier, la cour de Gérant si différente des dorures de Breylac, mes... noces si rapides et tout aussi promptement brisées, et ce terrible Louvepierre ! J'avais ouïe des diables et des démons, mais jamais je n'aurai pensé me trouver un jour sur le chemin de l'un d'entre eux. Ce ne serait pas un mince exploit que de s'opposer à ses sombres desseins... mais en suis je capable ? Les astres semblent en douter !

Car en effet, la nuit dernière, alors que je peinais à trouver un sommeil que l'harassante chevauchée de la journée m'avait pourtant promis, j'ai senti le besoin d'entrouvrir les volets de ma chambre pour contempler le ciel nocturne. J'aurai pu sans doute rejoindre Kwan Yin dont j'entendais par intermittence les éclats de rire -au moins avait elle trouvé une plaisante compagnie pour la soirée- ou m'enquérir de l'état de Davog que je percevais s'agiter dans la pièce attenante à la mienne -au moins dans cette auberge, nul risque de s'assoupir sur une plante vorace !-, mais je n'en fis rien et mon regard alla se perdre dans l'obscurité de la voute céleste. Il me fallut un temps pour comprendre que les ténèbres que j'attribuais dans un premier temps à quelques nuages d'altitude étaient d'une toute autre nature. Le Shaal Aar, ou dans une langue plus commune, le "voile noir" ! Une configuration astrale peu commune et qui se traduit justement par un fin linceul de mana qui vient pâlir la lueur des étoiles, mêmes les plus brillantes. Un phénomène irrégulier mais associé à la magie noire, à la nécromancie, et à toutes ces formes de magie perçues comme maléfiques. Le Père Aresmus, ou tout autre zélote, y verrait sans doute quelques sombres présages, mais moi j'y vis quelques motifs d'espoir.

J'ai appris à ne pas craindre le mana "noir"; il est la source de ma sorcellerie et comme ma mère s'est toujours plu à me le répéter: "il n'y a aucune magie mauvaise; c'est l'usage que l'on en fait qui peut l'être !". Et alors que ma Pierre de Glace semble subir les fruits de la corruption de notre ennemi, peut être pourrai je canaliser l'énergie brute du Shaal Aar pour purifier mon focus ? J'espère qu'à l'abbaye je pourrai trouver quelques rituels me permettant de mettre à exécution mon plan, car je dois agir vite; le "voile noir" ne dure pas éternellement !

Aussi, malgré ma courte nuit, c'est le visage confiant que je rejoins Kwan Yin, Davog, ou encore Joscarin à l'extérieur de l'auberge. Je ne peux m'empêcher également un coup d'oeil à Ray; et si cette afflux de mana était l'occasion de lui faire prendre conscience de son véritable potentiel ? Autant d'excitants projets ésotériques à mener... je sens l'entrain affluer à nouveau dans mes veines, telle la sève qui coule dans les branches des jeunes pousses au printemps venu.
« Modifié: juillet 15, 2019, 22:56:23 par Uphir »
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Tu crois que... ça peut être à cause de c'qu'on a pas pu sauver Blézian ?


Je crois qu'on a tous besoin de repos surtout... J'ai dormi dans mon lit ne t'y méprends pas ! Mais déjà j'ai dormi seul commencé-je avec un clin d'oeil, puis en ce moment, je songe beaucoup à "La ville" si l'on peut dire continué-je, mimant des guillemets avec mes doigts. Je me suis levé au chant du coq, ou ce qui s'en approche le plus me concernant alors que pourtant j'ai rejoint ma chambre au cœur de la nuit. Je sens bien que mon corps me réclame une trêve mais mon esprit ne cède pas un pouce de terrain.

Je joue distraitement d'un pied dans la poussière, faisant rouler ça et là quelques cailloux en regardant mes bottes. Ce faisant je n'entends pas Arthur approcher. Il s'en va aussi vite qu'il est apparu devant l'auberge. Lui aussi a l'air d'avoir besoin de réfléchir car il prend les devants de l'équipée pour nous ouvrir la route en éclaireur. Je crois que nous allons encore avoir une rude journée à traverser encore bois et forêt.

Tu as raison je pense. Ça vient de Blezian... Et Aresmus... Et Méline... Et même Thibaut je crois. Les temps sont rudes en ce moment finis-je plus bas.

Kwan Yin nous rejoint, aussi discrète qu'une souris. Je ne la vois que sur le tard et ne sait même pas ce qu'elle a entendu. Je lui souris donc avant d'ajouter Mais heureusement nous avons également de nouveaux amis. J'espère que vous avez bien dormi ma demoiselle car je crois que la journée s'annonce une fois de plus assez longue. Sire Arthur est déjà parti en avant pour nous ouvrir le chemin. Nous vous attendions.

Derrière elle, presque de concert, sortent Aube et Ray, je leur fait un signe de la main.

 

Lignes et Colonnes du Tableau

# Lignes
# Colonnes

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