J'ai à peine le temps de lever la main dans un geste dérisoire de défense, que le mastodonte me saisit et me soulève comme un fagot de bois avant de me hurler dessus. Stupéfait et recroquevillé par la peur, je me demande, l'espace d'un battement de cœur, si ce colosse furibond ne va pas m'arracher la tête.
Quand il me repose, je reste un peu sonné par les vociférations et je hoche la tête un peu mécaniquement à l'adresse de la dame de Sangriss pour signifier que j'ai bien compris son propos. Passées la peur et la menace physique, je reprend bientôt contenance et intègre finalement certains mots du barbare. Je ne comprend pas bien pourquoi la dame Aube et Arthur s'encombrent d'une telle brute païenne, mais ce qu'elle vient de dire m'interpelle :
Un démon ? Des créatures d'outre-tombe ? De quoi parle donc votre ... ami ? Et qui est mort ?