Le château était une opération sans gloire. Il n'y avait pas autant de nécromanciens que nous ne le pensions. Il y en avait. Et les projets maudits d'Hubert, ou peu importe son nouveau nom, ne cessent pas en ayant simplement démantelé cette organisation. Lui est toujours manquant, et il nous faut le retrouver.

Les jours suivants ont été sujets à nombre de débats. La proposition de Théodore de confier les jeunes à Elpida aurait été une bonne idée, si elle n'était pas venue de lui. Par principe, je m'y suis opposé. Mais avec le soutien de Gabrielle, il a fini par me convaincre.
Elle a toujours été partagée quant à ses loyautés.

Mais elle est fiable. Ça m'a surpris, quand elle a été appelée à diriger le Monastère de la Licorne. Un bon choix. Mais une complication pour nous, son aide aurait été, a été précieuse.

Bref, quelques jours de préparatifs, puis la forêt. Cette foutue forêt. Peu de gens aiment y mettre les pieds. Les habitants sont inhumains, de forme comme d'esprit, et souvent cruels.

Célestin propose d'agir avec prudence. Je suis d'un avis contraire.
Trop risqué de se séparer, ici. Ces bois sont piégeux, traîtres. Deux personnes suivant la même route, si elles se perdent de vue, risquent de se perdre tout court.
On reste groupés, on évite fosses piégées et sorts d'alarmes, et quand on trouve Hubert, on lui tombe sous dessus. C'est un mage, il ne court pas plus vite que nous tous.
Et si on arrive avant qu'il commence son rituel pourri, tant mieux. Ces choses-là ont tendance à mal tourner lorsqu'on les interrompt. On sera mieux s'il ne débute jamais.

Avant d'arriver sur le lieu du rituel, nous faisons une pause pour nous reposer et discuter du plan. Je décide d'ouvrir la discussion.

Nous avons le bénéfice de la surprise et lui a le bénéfice du terrain. On devrait sans doute se séparer afin d'entourer la zone et l'empêcher de fuir.

Les plus discrets (Félicien, Guilhem et moi même) devraient partir les premiers en éclaireur et se positionner à l'arrière de la zone pour empêcher sa fuite

Je commence à faire un dessin au sol.

Le reste des troupes pourrait partir une demi-heure après, en essayant lui aussi d'être furtif. Et il fermerait la nasse.

Je continue mes dessins au sol pour illustrer mon propos avant de conclure.

Si on peut on l'attaque lorsqu'il commence son rituel car c'est la loi il sera le plus vulnérable. Et si on se fait repére et avant, on sera déjà en position pour mener l'attaque.

Qu'est-ce que vous en dites?