Je quitte la rivière et les frondaisons du regard soucieux que je leur accordais pour me tourner vers mes amis.
Je pense préférable de ne pas faire de pause ici, ou alors il nous faudrait trouver un refuge, comme une grotte. J'ai vu des traces assez inquiétantes tout à l'heure. Des créatures manifestement griffues, qui ont laissé de profondes empreintes sur le sol et dans les arbres. Comme des ours en pire. J’ignore si nous sommes en danger, mais je ne me sens guère rassuré ...
Au fond de moi, j'aurais préféré chevaucher de nuit, mouillé, à bride abattue jusqu'à trouver la civilisation. Mais je n'ose proposer cette option devant la mine défaite d'Aube et la fatigue manifeste de Davog.