Message #1192438

[lolo]

   Les pas de Nathan, Ethan, Rebecca et Kiley s’enchaînent en silence sur le sol maculé et glissant du couloir. Le groupe longe les murs défraîchis à gauche, s’éloignant autant que possible de l’endroit où la meute s’agite derrière eux. Les lumières d’urgence projettent des ombres tremblantes sur les murs déchirés, chaque virage leur révélant l’empreinte du chaos : traces de griffures profondes, éclats de verre et traînées de sang séché.

    Ils enfilent un premier couloir, puis un second, plus large, où les murs portent encore les vestiges d’une tentative désespérée de barricade : des chariots médicaux renversés, des chaises entassées, et même une civière abandonnée. L’air est chargé d’une odeur métallique âcre, mêlée à celle plus rance de la moisissure et de la chair en décomposition.

    Ils débouchent enfin dans ce qui fut autrefois une salle d’accueil, aujourd’hui plongée dans une pénombre glauque, éclairée uniquement par la lumière diffuse d’un plafonnier clignotant. Le sol, jonché de papiers administratifs, de débris de verre et de sang coagulé, témoigne de la panique passée.

    Au fond de la pièce, trois zombies sont penchés sur un corps. Ils grognent, mordent et arrachent avec frénésie des lambeaux de chair au torse d’un homme au teint livide, vêtu d’une combinaison de pilote d’hélicoptère. Le tissu est déchiré jusqu’au ventre, la chair mise à nue dans un bain de sang noir et gluant. L’un des infectés a le crâne à moitié enfoncé, mais cela ne l’empêche pas de mâchonner méthodiquement un avant-bras brisé.

    Juste à côté, immobile comme un molosse en observation, se tient la créature difforme qu’ils ont déjà croisée au sous-sol. Plus massive encore sous cette lumière lugubre, elle semble s’être figée, la tête basse, presque penchée vers le sol. Son torse palpite comme un cœur à nu, ses bras hypertrophiés sont constellés d’excroissances osseuses blanchâtres qui dépassent de sa chair à vif. Sa respiration est lourde, sifflante, chaque souffle soulevant ses épaules déformées. Il semble… en veille. Comme s’il attendait.

    Le groupe s’arrête net, tous retiennent leur souffle. Aucun d’entre eux n’a encore été repéré. Ils se fondent dans l’ombre du couloir, seuls témoins de cette scène d’horreur grotesque. Chaque seconde compte. Chaque mouvement peut être fatal. L’effet de surprise est là — fragile, précieux — mais il ne durera pas.


Vous avez l'effet de surprise, vous pouvez jouer votre tour avant qu'ils n'interviennent
Lancer votre init quand même pour savoir combien d'action pour ce tour 
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