Au petit matin, les rayons du soleil filtrent à travers les volets de la grande chambre. Les cinq compagnons s'étirent et se préparent rapidement avant de descendre ensemble dans la salle commune de l’auberge. L’ambiance y est paisible, les premiers clients déjà attablés pour le petit déjeuner. L’odeur réconfortante du pain grillé et du lard fumé emplit la pièce.

    Kruppe, toujours curieux, se dirige immédiatement vers le comptoir où l’aubergiste essuie un grand pichet de métal. Avec son habituel sourire en coin, il pose une question à l’aubergiste au sujet des deux hommes et de la femme qu’il a vus la veille. L’aubergiste le regarde avec un éclat de malice dans les yeux avant de répondre

Ah, des étrangers, il en passe beaucoup par ici.
Je ne pourrais pas vous dire qui ils sont, je ne les avais jamais vus avant hier soir.
Vous savez, les aventuriers vont et viennent, souvent sans laisser de traces.
 Si vous voulez en savoir plus, il faudra peut-être demander à d'autres dans le village.
    Après cette réponse évasive mais courtoise, l’aubergiste s’empresse de préparer le petit déjeuner qu’il leur a promis. Quelques instants plus tard, il dépose sur leur table un plateau bien garni : du pain frais, de petites pâtisseries encore chaudes, du beurre, de la confiture, des œufs brouillés, du lard croustillant, et une carafe de lait accompagnée d’une cruche de cidre doux.

Les cinq compagnons s’installent pour savourer ce repas copieux.

Je vous laisse me dire où vous allez