Message #1160117

[lolo]

  Peu de temps après que chacun soit revenu dans leur chambre respective, une légère tension flotte dans l'air, comme un fil invisible qui relie tous les survivants. Le silence est interrompu par le bruit des portes qui s'ouvrent une à une. L'infirmière entre dans chaque chambre, son visage neutre et professionnel. Elle ne perd pas de temps. À chacun, elle demande calmement de tendre le bras pour effectuer un rapide bilan sanguin. La piqûre est légère, presque indolore, mais la sensation laisse une impression froide. L'infirmière, efficace et silencieuse, ne reste jamais plus de quelques minutes. Elle recueille le sang, note quelques observations dans son dossier, puis repart pour la chambre suivante.

   Léon, assis sur le bord de son lit, observe l'infirmière avec méfiance. Après le prélèvement, il commence à sentir une étrange faiblesse s'installer en lui. Son corps devient lourd, ses paupières se font lourdes, et une fatigue inhabituelle le submerge. Une sensation de malaise s'empare de lui, comme s'il était sur le point de s'endormir contre son gré. Il essaie de se lever, mais ses jambes vacillent légèrement. Il se sent vaseux, déconnecté de la réalité, comme s'il flottait à mi-chemin entre le sommeil et l'éveil.

     L'infirmière, toujours aussi impassible, termine son travail et quitte la chambre, laissant Léon seul avec ses doutes et son épuisement croissant.

     Bientôt, les portes des chambres s'ouvrent à nouveau, et les survivants se retrouvent dans le couloir. La lumière du jour commence à décliner, teintant les murs d'une lueur orangée. La fin de journée approche, et une lassitude générale semble peser sur chacun. Ils échangent des regards, certains inquiets, d'autres résignés.

    L'aide-soignant, un homme d'apparence robuste avec un visage fermé, fait son apparition dans le couloir. Il les observe un instant avant de prendre la parole d'une voix autoritaire, mais non dénuée d'une certaine bienveillance.

Il est temps de se rendre au réfectoire pour le repas du soir,
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