Je goûte l'eau de la cascade avant d'y remplir mon outre. Puis, je me joins aux enfants pour ramasser du petit bois. Il semble que nous allons passer la nuit sur ce plateau et elle sera froide.
J'écoute les murmures et les hurlements du vent. Il porte la voix des esprits de ces montagnes et nul, qui veut les traverser sauf, ne devrait la négliger.
Au bord des bassins luisants d'humidité, à l'écart du campement, je chante pour apaiser les emportements élémentaires. Ma voix gutturale se mêle aux rafales et aux sifflements de la bise froide. Mes cheveux tourbillonnent tels une nuée de serpents furieux autour de ma tête.