New Apple (6)

[Cathleen(blackclaw)]

Je salue poliment la femme intimidante après qu'elle ait enfin daignée nous faire face.
Pourtant mon regard se détourne aussi rapidement que la politesse le permet.. du moins de mon point de vue.

Même si ne je souhaite pas nous attirer son courroux, entrainant Cristobal avec moi, je m'avance vers une étagère sur laquelle repose l'objet de toutes mes attentions.
— As-tu déjà vu une machine comme celle-ci?
je pointe du doigt sans le toucher, un boitier maintenant une pile de livres en équilibre précaire.
<murmure:>— Je me souviens en avoir vu un chez nous... apparemment en panne ce qui avait provoqué l'ire de mon père.
Il était normalement dans une pièce richement décorée, aux murs recouverts de tapisseries, mais là elle était totalement nue.
Même les riches moulures du manteau de la cheminée avaient disparues.
Père était vraiment furieux et puis la personne qui manipulait la boite a du réussir à faire quelque chose car de la lumière en a immédiatement jailli.
Malheureusement les cris de surprises des domestiques ont fait réagir mon père qui a mis tout le monde dehors, moi comprise.
J'ai quand même eu le temps de voir que la lumière était suffisamment forte pour balayer les murs.



 

[moontaz]

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[Cristobal(Astérion)]

Je compte tout de même aller faire un tour dans les quartiers industriels, pensé-je têtu. J'ai besoin de... trouver des choses. Et les immeubles de là-bas : il y en a trop, trop plein de choses que personne ne comprend ou presque. Il y a sûrement encore quelque chose. De toute façon si nous n'agissons pas différemment de ceux qui vivent ici, nous ne ferons pas mieux qu'eux. De fait je ne compte pas me plier à toutes ces règles explicites ou implicites, sinon autant se dire de suite qu'on vivra ici jusqu'à la fin de nos jours, choisir une faction et s'en tenir à la vie des - des quoi ? - des Elposiens ?

La nuit est si noire ici, je ne m'y attendais pas dans une ville. Quelque part c'est presque rassurant : New Apple n'échappe pas aux règles qui ont cours pour tous : qu'ils soient issus des gangs, Revdex, maestris, Machines, commun de mortels.

Ainsi donc ils ont tout perdu... Comment est-ce possible ? Dans le noir j'acquiesce aux propos de Ben : rien de surprenant dans la recherche des privilèges, la corruption et la décadence, mais la décrépitude des savoirs à ce point c'est radical. C'est peut-être vrai finalement. Peut-être qu'on est pourris jusqu'à l'os.

J'ai salué la vieille femme sans rien dire. J'aurais fait pareil pour Byron mais un murmure m'a tout de même échappé. J'irais tout de même lui aurais-je glissé comme si plusieurs longues minutes ne s'étaient pas écoulées depuis son avertissement. Mais je lui ai souris doucement, dans le soir. Pas un sourire marqué ou expansif, ce n'est pas mon genre, mais un sourire tout de même.

La vieille (que j'aurais imaginé plus jeune je ne sais pourquoi[1]) ausculte Opale et Cathleen me reprend le bras pour m'emmener vers une étagère sur laquelle je n'avais pas encore posé mes yeux.

Bon sang, je n'y crois pas. J'attrape le boîtier en repoussant doucement les bouquins pour ne pas que tout s'écroule. Je me fiche totalement de savoir si j'ai le droit d'y toucher ou pas, ma surprise prenant le pas sur la politesse la plus triviale.

C'est un diagnostiqueur technholistique. C'est extrêmement utile, c'est indispensable en fait. C'est l'outil de maintenance par excellence. Et... il me le faut. Je tourne et retourne l'objet dans mes mains, de la taille d'une plaquette de chocolat, un peu plus épais. J'ai tellement travaillé avec ça. C'est con d'être rassuré par un objet. Professionnel qui plus est, même pas une madeleine de Proust ou une émotion ravageuse, juste un bête outil. enfin l'inverse exact d'un bête outil pour être juste.

Je regarde Cathleen, sans lâcher l'appareil. Et là-bas ce sont des archives holographomémorielles,dis-je en montrant deux espèces de petites feuilles aux reflets d'or, coincées entre des bouquins. Ce sont des trésors. Je tends le tends la main, un peu plus à droite et continue sur le même ton interessé : Et là toutes ces pièces, regarde. Il y a enfin de quoi faire... faire quoi ?... un truc.

1.	@Kaochi moi aussi c'est marrant ^^'

["Ben"(Rhajzad)]

Tout en saluant avec un respect sincère (et muet) l'ancienne qui finit par nous recevoir et l'ancien qui finit par nous abandonner avec l'expression explicite qu'on va rester (?), j'accompagne Crysa qui n'a pas besoin d'aide pour s'exprimer clairement, et attirer immédiatement toute l'attention de... Cally.
J'l'imaginais pas comme ça.
<pense:>Elle doit en avoir vu... bien... et ne s'est pas découragée... très bien !

Mais... mais qu'est-ce qu'ils font ?!
Apercevant le manège de nos compagnons malgré l'injonction de ne rien toucher... je me place de manière à attirer l'attention de notre hôte (et son regard) à l'opposé de l'exploration incongrue de notre barbu :
Dans le village de Crysa, sa soigneuse Louison avait imposé des précautions très strictes sur son environnement (l'éloignant des outils, des gemmes et des métaux) et plusieurs infusions dépuratives, aussi...

[moontaz]

"Ben"

Il est heureux que tu ai eu la présence d'esprit de dissimuler les agissements de tes compagnons et d'attirer l'attention de Cally dans la direction opposée. Celle ci après un rapide coup d'oeil sur Cristobal et Cathleen se retourne vers toi .

Cally

Vraiment ? Et vous en savez la composition ? Même partielle ?

Elle laisse traîner son doigt sur le bras noir de la petite.

Comme pour elle même, elle murmure :

Elle pensait visiblement que la maladie prend sa source durant la grossesse .. Étonnant ! C'est une piste que je n'avais pas explorée.

Puis elle s'adresse à Crysa :
Elle a les yeux de cette couleur depuis quand ?

La réponse de la belle brunette semble la laisser dubitative. 
Jamais vu des iris comme les siennes !
Elle se retourne pour prendre un drôle de petit tube en bois sur l'établi qu'elle dissimulait.

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Cally

Ça ne fait pas mal, c'est juste pour regarder le fond de ses yeux. dit-elle à Crysa en se penchant sur la petite qui tente d'attraper cette chose qui s'approche de son visage !

La peste soit des ces antiquités!! Maugrée rapidement la femme .
On y voit goutte !

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[Cristobal(Astérion)]

Vous permettez que je fouille ? demandé-je tout à trac, comme il m'arrive parfois. J'ai encore le diagnostiqueur dans les mains, mais je m'en fous. Je ne me vois pas comme un prêtre de la technologie mais c'est presque sacrilège que cette femme, qui n'a même pas de lampe torche se serve de ce truc comme d'un presse-papiers ou d'holographomémorielles comme des marque-pages.

Je peux vous faire de la lumière commencé-je, sûr de moi, avant d'ajouter, un peu salaud si je peux fouiller. Je la regarde dans la pénombre. On n'y voit goutte de toute façon, mais elle entend ma voix. Vous avez trop de choses utiles ici dont vous ne faîtes rien. Ce n'est pas une phrase pédante, en tous cas ce n'est pas ce que je veux. Je constate, c'est tout.

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Je réponds immédiatement à la question des yeux d'Opale :

Depuis sa naissance.

Puis je me tais. J'aurais peut-être mieux fait de laisser Crysa, ou même Ben, répondre, non ?
Je n'ai pas dit d'où venait le nom, exactement. Alors je fais un signe de tête à Crysa, pour lui laisser la parole.

Pendant ce temps, Cristobal semble trouver de quoi s'amuser.

[moontaz]

Cally

De quoi ?!

La Maestri relève vivement la tête et fronce les sourcils visiblement furieuse...et l'espace de quelques seconde donne l'impression qu'elle va vous mettre tous dehors manu militari. Cependant l'idée de la lumière semble la contenir quelque peu.
Elle te dévisage de haut en bas.

De la lumière ... avec ça ?
De la main elle désigne sèchement la boite que tu tiens à la main.
Vous voyez nettement ses lèvres se pincer  avant qu'elle ne lâche :
D'accord ! Vous pourrez fouiller demain, quand on y verra plus clair ici. Mais ! Mais vous me montrez ce que vous prenez. Tout ! Si je me rend compte que vous avez volé quoique ce soit, je vous fait mettre dehors tous autant que vous êtes. Et... vous me fabriquez une lumière. Et en attendant, vu qu'il est impossible de voir quoi que ce soit sur cette petite, hormis qu'elle est vive, et en disant cela elle récupère la loupe qu'Opale avait fait sienne, on va vous trouvez un endroit où dormir.

D'un geste, elle vous montre la sortie.

Et vous laissez ça là jusqu'à demain !

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Oui, Christobal est un technicien. Il connait plein de machines de l'ancien temps et il sait les réparer.
Il a réparé une pompe à eau, par exemple ...

Devant le caractère bourru de Cally, je suis prompte à battre en retraite, et à sortir dehors. Mais j'allais quand même pas fuir sans défendre mon ami.
Je fuis après.

[Cristobal(Astérion)]

Pas vraiment avec ça, pensé-je, mais bon pas besoin de rentrer dans les détails, non ? Ce serait comme expliquer à une poule comment se servir d'un couteau.

Je souris à la vieille, ou peut-être même plus à Rebecka qui a pourtant déjà tourné le dos pour sortir. Très bien dis-je sobrement, espérant secrètement qu'il y a d'autres trésors ici que je n'ai pas pu voir. Je repose à regret ce que j'ai dans les mains, en le perchant sur une étagère assez haute, comme si, ainsi je le mettais à l'abri d'un éventuel voleur. Mais le seul fait que personne ne sache ce que c'est met le diagnostiqueur en sûreté. D'ailleurs il y a des chances que dans les murs je sois le seul intéressé par l'objet.

J'attrape le poignet de Cathleen, trop peu à l'aise pour lui prendre la main, et je suis le mouvement jusque dehors[1]. Merci, chuchoté-je en avancant, j'aurais jamais pensé à chercher des trucs comme ça ici. Je n'aurais certainement rien vu sans toi.

1.	enfin si tu veux bien hein ^^' @blackclaw

[Cathleen(blackclaw)]

Sans être complètement dépassée par les propos enthousiastes de Cristobal, j'ai tout de même un peu de mal à le suivre.
Une chose est sûr, le truc que j'ai vu aide à réparer… c'est clair que ça va s'avérer utile. Tellement utile d'ailleurs que je n'imagine pas un seul instant que les Maestri puissent nous laisser l'emmener.
Pour le reste, j'affiche un air pincé en le voyant trifouiller un peu partout, craignant de mettre en colère l'occupante des lieux.

Je hausse les yeux au ciel à sa demande.
<pense:>"Il est bien temps..."

J'entends tout juste les échanges entre Crysa et la maestri, jusqu'au "de quoi" de cette dernière, qui me fait sursauter et arborer un air fautif, que la pénombre cette fois bienvenue, ne laisse pas voir.
Heureusement elle n'a pas l'air aussi méchante que cela, et surtout Cristobal a su attiser sa curiosité.

Je suis heureuse de voir qu'il ne force pas sa chance et se montre raisonnable.
Lorsqu'il attrape mon poignet pour m'emmener avec lui, j'écarte doucement sa main pour refermer la mienne sur la sienne.
<murmure:>Il faut croire que parfois les souvenirs reviennent au bon moment.

[moontaz]

Sous la poigne de fer de Cally, qui vous a collé dans les mains deux lampes, vous êtes emmenés d'un pas vif, plus vif que son âge pourrait le laisser supposer, dans le bâtiment d'où s'échappaient des rires d'enfants. D'ailleurs le bruit de votre arrivée  est un prétexte tout trouvé pour ceux qui ne dormaient pas encore de passer la tête par la porte de leur dortoir !

Cally

Au lit de suite chenapans !

Tonne Cally, ce qui fait disparaître les petits avec moult chuchotements.

Vous imaginez sans peine que le couloir dans lequel vous avancez distribue uniquement des dortoirs. D'ailleurs la Maetri ouvre deux portes l'une en face de l'autre.

Cally

Voilà ces deux là sont fonctionnels, comprenez qu'il y a des draps et des couvertures. Répartissez vous comme vous voulez, demain je viendrais vous chercher. C'est moi qui suis chargée de la surveillance cette nuit.
Et elle ajoute à destination de Crysa :
Si y a un soucis avec la petite, je suis dans la chambre du fond. On laisse toujours une lampe devant la porte pour que ce soit facile à trouver pour les enfants.
Et elle montre le fond du couloir.

Puis elle s'en va vous laissant seul maître de votre répartition, car les chambres ne contiennent chacune que quatre couchages. Deux fois deux lit superposés dans un très beau bois massif  et visiblement très ancien.
Après une petite vérification d'usage, vous vous rendez compte qu'ils tiendront parfaitement le poids d'un adulte. Dans le même bois, une petite commode complète la chambrée. Bien sur les vôtres sont vides .

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Cally nous laisse seuls devant les deux dortoirs.
Gauche et droite, deux lits superposés par pièce. Soit huit couchettes.

Alors, on est .. Ben, Crysa, Christobal, Cathleen, moi, ça fait cinq. Six avec Opale mais elle n'a pas besoin de son propre lit, si ?

Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre ?
Et Kaïros s'il vient ici, aura deux places pour choisir. Euh, le choix entre deux places, je veux dire.

Ça va à tout le monde ?

Tiens Christobal, tu pourras nous en dire un peu plus sur ce que tu as trouvé dans l'atelier de Cally ? Ça avait l'air intéressant, mais je n'ai pas bien entendu.

[Cathleen(blackclaw)]

La simple vision des lits me rappelle que la journée à été longue et fatigante.
Je baille, impatiente de tester la qualité du couchage.

Je suis tentée de répondre à la place de Cristobal, mais un nouveau bâillement me fait changer d'avis.

[Cristobal(Astérion)]

Si y a des PB de mise en page je verrais chez moi je suis en rdv à l'hosto (ça va hein c'était prévu ^^)... Et j'attends 

J'ai suivi le mouvement puis quand on nous a "déposé" devant les portes de nos chambres je n'ai rien dit. J'ai juste lâché la main de Cathleen que j'avais gardé comme un con. Je n'ai pas osé donner mon avis, sachant que Ben et Crysa dorment ensemble depuis des jours (semaines ?). Dans compter que la dernière fois que je n'ai pas fait semblant d'être "en couple" ça s'est fini par un combat violent... Bon je doute qu'ici Cally "revendique" qui que ce soit mais bon.. Bref j'ai fermé ma bouche.

Jusqu'à ce que Rebecka m'interroge.

Il y a pas mal de choses qui traînent là-bas. Déjà il y a plein de pièces détachées de pas mal de trucs. Je pense que ça pourrait être utile pour... Et bien je ne sais pas encore pourquoi mais depuis le temps que je cherche des trucs utiles : soit c'est archaïque, soit trop avancé, là, ça a l'air d'être bon.

Je souris dans la pénombre mais prend le temps d'ajouter Je n'abandonne quand même pas l'idée d'aller dans les quartiers industriels... Il y a des tours tellement grandes qu'il doit rester des choses là bas aussi....

On dirait que je ménage mes effets alors que, de fait, il n'y a sûrement rien d'extraordinaire.

Et il y a des archives holographomémorielles, ce sont des raretés. J'espère qu'on pourra trouver de quoi les lire, en lire une partie au moins, elles ont l'air abîmées. Mais surtout, je regarde Cathleen comme si elle avait trouvé du pétrole, il y  un diagnostiqueur technolostique !

Je pose ma main sur l'épaule de Cathleen. Ce n'est pas moi qui l'ai trouvé ! Ça permet de faire un état des lieux de n'importe quel équipement technique quasiment : ça les repère, ça repère les pannes, bref, c'est un genre de scan de tout ce qui serait technique et de l'état dans lequel c'est... Je travaillais avec des outils comme ça.

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

C'est ...
Je m'interromps. Une telle machine, ça tient du rêve. Je ne me souviens plus si j'en ai connu, ou seulement entendu parler. Je ne crois pas en avoir jamais vu en vrai, mais étant donné que je ne me rappelle plus des deux tiers de mon enfance ....
Difficile à dire.
Ça sera pratique, oui, comme machine. Ça doit être un super gain de temps, si elle fonctionne.

[Cathleen(blackclaw)]

La réaction de Cristobal me fait sourire.
— j'admire ton enthousiasme,
Puis j'affiche un air contrit, chagrinée de le doucher aussitôt.
— Jamais ils ne nous abandonneront un objet pareil. Et puis il va falloir se montrer très discret à ce sujet.
Même ici. Je serais surprise que les différentes factions n'espionnent pas les Maestri d'une manière ou d'une autre.

[Cristobal(Astérion)]

Je ne retiens pas une grimace avant de répondreavec un ton peu engageant, énervé après cette éventualité.

Ils ne savent pas s'en servir ça ne sert à rien qu'il le garde... Je dois pouvoir leur rendre des services plus utiles en dédommagement, finis-je sûr de moi. je repense à mon idée de vis pour la boue et je me dis que ce devrait être gérable.

En plus s'ils font d'Opale une bête de foire, je suis sûrs qu'ils se ficheront bien de ce qu'on fait avec ce qui traîne sur leurs étagères...

Je me tourne vers la petite. Je ne me suis jamais vraiment intéressé à elle. C'est un bébé. Elle est mignonne mais elle ne fait rien de très interactif pour le moment (à part éventuellement nous empêcher de dormir). Je tends une main vers le nourrisson mais ne fais rien de plus. J'espère qu'elle ira bien, finis-je cependant, surpris de le penser vraiment et de ne pas avoir dit ça juste pour être poli.

["Ben"(Rhajzad)]

J'ai été spécialement heureux que l'ancienne reste si modérée dans ses réactions : les maëstris n'ont pas les strictes prévenances de ceux de l'Ordre... et ce n'est pas pour m'en plaindre, que je remarque cela. Avec un maximum de tempérance, je signale que Crysa et Opale ont traversé bien des épreuves pour arriver jusqu'ici; et que si l'on voulait "nous"... heum "extraire" rapidement de l'abri chez les Maëstri, elles ne devaient pas, quant à elles, être concernées par telle mesure, qui les priverait de l'avis éclairé de Cally.
Cristobal semble avoir trouvé un trésor... bah ! si seulement ça pouvait lui ôter l'envie de prospecter la banlieue : tant mieux ! J'ai quelques réflexions personnelles sur l'impulsivité de l'un, de l'une, et les désirs de l'autre, les laissant librement intervenir sans modérer leur expression.
Notre situation y est pour beaucoup, quoiqu'on ait pu s'attendre à que tout ceci apparaisse plus tôt, chez Matt, lorsqu'on était vraiment à l'abri. Ici, ils se sentent moins menacés mais avec une nette ambivalence, qui occasionne des reproches appelant à la prudence, des volontés d'ordre incongrues,et tout en même temps, des actions compulsives au delà de tout rationnel.
La jeunesse.
J'ai un sourire pour Crysa, afin de la libérer, elle, la laisser décider... tandis que je reprends la conversation :

Si je peux vous aider pour cette surveillance, ce sera avec plaisir, maëstri Cally. C'est tâche que j'ai déjà assumée, auparavant... et ailleurs.
Quant à Opale, sachez aussi que le liquide amniotique était maculé d'une substance brillante, comme s'il contenait des particules réfléchissantes. La petite en fut soigneusement nettoyée à la naissance; mais nous pourrons en reparler... bien sûr.
Ainsi que des effacements de mémoire, une préoccupation première...

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

J'ai mis un moment avant de répondre à Cathleen, et surtout à Cristobal. Le temps d'organiser mes idées, mes pensées ...

Je ne sais pas, peut-être qu'ils tiennent à cette machine.
Si tu leur montres son utilité et t'en sers pour les aider ... peut-être seront-ils plus enclins à te laisser l'utiliser.

Des espions chez les Maestris ... ce n'est pas improbable. Surtout si on considère que le plus important chef de gang est un ancien Maestri, il a pu garder le lien avec d'anciens camarades.
Après, est-ce vrai ? Son histoire parait quand même trop .. légendaire pour être vraiment honnête.

Et oui, qu'Opale aille bien, c'est le plus important.

[moontaz]

Vous allez donc vous coucher, la tête plein de questions mais dans une relative sérénité.

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Les cloches du beffroi vous réveillent alors même que la lumière du jour perce les volets de bois mal joints .

[Cristobal(Astérion)]

Je m'étais engouffré dans la chambre de droite à peine la conversation du couloir terminée. Elle était de taille raisonnable, loin d'être grande mais plus spacieuse que le bus fatalement. J'avais ressorti la tête dix secondes plus tard pour lancer un bonne nuit à retardement et avoir moins l'air d'un sauvage. J'avais regardé par la petite fenêtre qui donnait vers l'extérieur et la nuit, l'avait ouverte pour respirer l'air frais et avais fermé les volet de bois. Puis comme je n'avais pas vraiment grand chose d'autre à faire, et pas vraiment de lumière non plus, je m'étais mis dans un des lits, à l'étage.

Je balançais entre fatigue de la journée, réflexions sur les problèmes des locaux, extrapolations de ce que je pourrais trouver dans les quartiers industriels et exaltation d'avoir tout de même trouver des trucs ici. C'est donc l'esprit tiraillé que j'avais fini par m'endormir en écoutant la respiration de Ben[1].

[...]

Je me réveille au son des cloches, le visage calé contre un des piliers de bois massif, presque lové contre le mur, à respirer entre la paroi et le matelas, dos au reste de la chambre. Je me redresse sur un coude et me frotte la pommette endolorie en maugréant des imprécations sur ma stupidité. Je vais avoir une belle marque sur la figure.

Alors que mon rêve me revient, je comprends presque pourquoi j'ai dormi comme ça. Je soupire et je saute à bas du lit pour m'étirer. J'ouvre la fenêtre et les volets, sans vraiment me préoccuper de l'autre occupant de la chambre.

J'ai fait un rêve encore cette nuit. Toi aussi ? demandé-je à voix haute, tout en regardant par la fenêtre.

Pour le moment j'ai l'impression que ça nous arrive chaque fois au même moment. J'hésite un moment. Les conversations, les mots chuchotés me reviennent. Tout autant que les coups et les bestioles. Est-ce que... On a dit quoi déjà ? On se méfie ? Non ? Oui ? Mais pas trop ? C'était important tout de même... Je crois.

Je pense que je n'ai pas juste été enlevé. J'ai été échangé.

Je sais que ce n'est pas top top comme conversation au saut du lit mais bon !

1.	Qui ne dit mot consent : comme on a tous fermés notre bouche je suis parti du principe qu'on faisait ce que Rebecka avait proposé Hommes/Femmes

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Je me réveille en ayant mal aux yeux. À peine entrouverts, je les referme. Ils me piquent, comme si j'avais pleuré. Ai-je pleuré ? Peut-être est-ce simplement la fatigue. J'ai envie de pleurer ...
Mon père ... vraiment, ce n'était pas une mission, c'était un sacrifice. Savait-il seulement comme Anton me traiterait ? Sûrement, il le savait sûrement. Dans un pays arriéré, sombre, isolée que je serais de tous ceux que je connais ... je ... qu'espérait-il ? À quoi s'attendait-il ? Que je meure ?!

Merde ... merde ... faut pas... j'essuie les larmes. Mais elles continuent de venir. Est-ce que j'ai pleuré cette nuit ? Je ne sais pas mais je sais que maintenant, je pleure. Faut pas. Faut pas. Je suis forte, je suis une des meneuses ici. Sans moi, on tournerait comme des poulets sans tête je ne peux pas ... je ne peux pas pleurer.

J'en peux plus de tous ces souvenirs, toute cette souffrance, le danger constant, Eric disparu ....
J'en peux plus ...
J'arrive plus à me retenir de pleurnicher...

["Ben"(Rhajzad)]

J'avais déjà les yeux ouverts.
Ces réminiscences ne re-viennent pas dans le bon sens.
Dans aucun sens.
Sans aucun sens ?
J'ai déjà palpé le bois du lit et je sais que ce n'est pas le même; même si ma couchette est en hauteur.
Comme toujours. Parce que moins visible des autres, parce que... au dessus des autres (?)
S'il est l'heure de se lever, apparemment, ça me va.
Je fais ça très simplement, me coulant hors du lit, descendant de ma couchette, renfilant mon pantalon, mes affaires. Alors que j'étais prêt à sortir, Cristobal parle, m'interroge :
Oui, réponds-je très simplement.
Bien sûr, nous rêvons.
Ici.
Plutôt rassurant.
Après ce rêve, justement.
Qui venait d'avant...
de là-bas ?
Je ne sais pas... n'ai pas de souvenir à ce sujet...
On devrait partager ces... données... avec les autres
Je suis préoccupé de voir comment elles vont, et me prépare déjà à sortir...

[Cathleen(blackclaw)]

Que Rebecka abonde dans mon sens, ne me rassure guère... néanmoins la fatigue m'aide a ne pas m'appesantir longuement.
Pelotonnée, au chaud, j'accueille le sommeil avec empressement.

Les cloches du beffroi me tirent du profond sommeil dans lequel j'étais plongée.
Ce dernier devait être profond car je ne trouve pas ce mode de réveil trop bruyant.
Parfaitement reposée, une fois n'est pas coutume je jaillis de mon lit, totalement réveillée.

Le bruit des coches decrescendo, j'entends alors un bruit venant du lit d'â côté me faisant comprendre que les rêves de certaines ont été moins agréables.
Tout en jetant un coup d'œil en direction de Crysa, et d'Opale, je m'assieds doucement sur le lit de Rebecka et me penche vers elle pour la serrer dans mes bras.