Message #697446

[Neal A. Morrisson (aka Jack Diamond)(Veidt)]

Je ne sais pas qui a fait le premier pas, elle ou moi. Ça n'a pas d'importance à vrai dire. L'attirance entre nous, le petit jeu de séduction, ça a toujours été là, sous-jacent, d'aussi loin que je me souvienne. Et on avait tous les deux besoin de se raccrocher à quelqu'un. Elle, après sa rupture difficile avec ce connard de Richard. Moi, après la perte de Joy et toute la merde qui a suivi.

Je caresse son épaule nue, m'attardant sur ses tâches de rousseur qui m'ont toujours fait craquer.

Elle a quoi ? La quarantaine, comme moi. Soit un peu plus du double de l'âge de toutes les minettes avec lesquelles j'ai couché ces dernières années. Sexe, drogue, et rock and roll. C’était devenu ma routine. Tout - n'importe quoi - pour oublier. Mais avec elle, c'est différent. Et ça me fait peur. Parce que je sais que je pourrais tout perdre une nouvelle fois.

Elle doit sentir que quelque chose me travaille, parce qu'elle tourne son visage vers moi en posant doucement sa main sur ma poitrine.

Savi

"J'espère que tu ne vas pas me dire que c’était une erreur et qu'on peut faire comme si rien ne s’était passé. Parce que, en ce qui me concerne, je n'ai aucun regret. Capiche ?"

Un sourire mi-triste mi-joyeux passe sur mes lèvres. Elle doit être un peu télépathe, parce que c'est exactement ce que j'allais dire. Je tente une diversion :

"Je ne vois pas ce que tu pourrais regretter, on a battu des records ce soir..."

Ça ne prend pas, évidemment. J'écope d'une torsion douloureuse du téton et elle m'escalade dans la foulée pour se retrouver au dessus de moi, m'emprisonnant de ses jambes et me fixant d'un regard sévère.

Savi

"Arrête ça ! Arrête ça maintenant ! On a attendu suffisamment longtemps, tu ne crois pas ? Bien sûr que le passé est important ! C'est notre passé qui fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Mais je refuse que ça devienne notre prison, je refuse que ça nous empêche de vivre. Je veux qu'on vive, tu m'entends ? On l'a mérité, toi comme moi."

Je la regarde. Si belle, si fière, si sûre d'elle - même si ce n'est qu'une façade - et je me dis qu'elle a raison. Qu'on a sûrement mérité un peu de bonheur tous les deux. Qu'à défaut d'oublier vraiment le passé, on peut au moins essayer de faire semblant, essayer de se donner une chance. J'abdique finalement, lui offrant un sourire sincère cette fois.

"Tu as raison. On a suffisamment attendu. Laissons le passé où il est et voyons où l'avenir nous mènera."

Je l'attire à moi pour l'embrasser, m'abandonnant à l'instant présent, trouvant dans l'union de nos deux corps un sentiment de complétude dont j'avais désespérément besoin.



@Frah
Je verrais bien ça comme la conclusion de ce flash-back italien. Je te laisse reprendre la main.