Message #495605

[Rob Bowman "L'Archer Noir"(Veidt)]

La Duisenberg s'immobilise devant la façade clinquante du casino. Je m'en extrais avec prestance. J'adresse un signe de tête à l'employé chargé de la garer. Quelques billets changent de main.
J'entre dans l’établissement d'une démarche assurée, saluant au passage une actrice française de ma connaissance, échangeant une poignée de main avec un producteur d'Hollywood, quelques paroles avec un buisnessman arabe, un sourire avec le croupier de la table de blackjack.

- "Ah ! Bonsoir monsieur Fletcher !"

- "Bonsoir Hari. Je me sens en veine ce soir !"

Je m'installe à la table d'un air confiant. Un verre de champagne trouve naturellement sa place devant moi et je glisse sans même y penser un billet à la jolie serveuse. Sans en donner l'impression, j'enregistre qui se trouve dans la salle, et qui ne s'y trouve pas.

Si je suis ici ce soir, c'est pour Alif Bayan - fournisseur d'armes de son état. Mon petit doigt m'a dit qu'il était passé à la vitesse supérieure. Un tel volume d'armes, ça ne laisse rien présager de bon. Par ailleurs, c'est quelque chose que la résistance à Mobius pourrait mettre à profit. Deux bonnes raison pour m'en mêler.


Je suis donc présent sous mon identité de Robert Fletcher, playboy de son état. Si Sebastian est là sous son identité civile, il est possible que nous nous connaissions - suivant les strates sociales dans lesquelles Monsieur Knight évolue.
À des fins dramatiques, je pars du principe que nos alter-égos cagoulés ne travaillent pas encore ensemble, ceci afin de donner lieu à l'inévitable quiproquo débouchant sur l’inévitable bagarre - la règle que Nodens et moi appelons "first they fight, then they f***", même si cette deuxième partie ne devrait pas s'appliquer strictu sensu.