Message #220178

[Aytan]

Alors que les négociations battaient leur plein, et que les prisonniers quittaient l’auberge les uns après les autres délesté de 200 PO chacun («  C’est du racket ! »), un petit homme chauve entre dans la salle.
Pensif, il marche de long en large en regardant les prisonniers restants, dont nos aventuriers.
Puis, son regard croise celui de Birgitte.
« Birgitte ? »
« Ulfaran. »
Le ton était sec, cassant.
« Dis-moi, ces jeunes gens ont l’air de ne pas avoir de quoi payer … »
« Il semblerait, en effet »
« Tu as eu beaucoup de malfaiteurs, ce soir, n’est ce pas ? »
« En effet »
« Peut-être pourrais tu t’éviter de remplir inutilement tes geoles ce soir … Tu sais que j’ai toujours besoin de quelques gaillards costaud, pour … notre petite affaire.
« … »
« Disons, pour 300 PO l’ensemble, je te les embarque »
« 700 PO l’ensemble »
« Non, Birgitte, tu sais que je vais devoir les payer, en plus, s’ils acceptent … »
« Peut être pourrais tu justement leur poser la question … Je te laisse. Reviens me voir quand tu auras reconsidéré la somme … »

Ulfaran, chauve et le goutte au nez, approche alors les cinq aventuriers enchainés. Il prend une chaise et s’assoit à coté d’eux.


« Mes amis, j’ai une proposition à vous faire.  Je suis le Capitaine Ulfaran, je dirige l'Etoile de Glargh, le meilleur vaisseau marchand faisant la liaison entre Mliuvej – enfin, ici – et Glargh, deux fois par mois. D'habitude, je transporte surtout des marchandises, et quelques fois des passagers. Je dois partir demain accompagner une famille de marchands à Glargh, justement, pour des affaires de famille, je ne sais pas trop quoi. Ils ont voulu – ils sont là bas – qu'on emmène quelques gardes du corps, genre ils craignent pour leurs vies. Bon, c'est ridicule, personne n'oserait attaquer mon bateau. Mais, bon, vous savez comment les gens sont, faut les rassurer, tout ça... et c'est là que vous intervenez. En fait, je vous engage comme gardes sur l'Etoile de Glargh, pour la durée du voyage. Vous aurez un endroit ou dormir, de quoi manger, et... rien à faire. Faites jouer vos muscles, faites genre vous surveillez de temps en temps, comme ça les passagers seront rassurés et tout se passera bien. Ça vous va? »
Il attend quelques secondes, puis ajoute :

« Quand au salaire, hé bien … Il est de mille pièces d’or par personne. Sachant qu’on en déduit les frais de votre libération, le prix de la nourriture, et le prix de toute casse que vous effectuerez éventuellement durant le voyage … Si ça vous tente, je vous fais libérer. »

« Qu’en pensez-vous ? »