Le geste de Rebecka, venant se placer à mes côtés, n’est pas passé inaperçu. Je le gratifie d’un profond sourire reconnaissant.
Je porte le thé chaud au contact de mes lèvres, les humecte, ne prenant au passage qu’une petite gorgée.
Je ne sais si j’ai retrouvé des couleurs, mais je me sens un peu mieux.
Le contact du pouce sur ma peau, m’arrache un frisson, que j’espère imperceptible.
Je profite, de ce que Ben, puis Rebecka s’exprime pour reprendre contenance.
Ne pas me blottir dans les bras d’Anton, après qu’il eut passé son bras sur mes épaules, me demande un nouvel effort, heureusement aidé par mon besoin de reprendre la parole.
— En résumé, nous ne pouvons faire confiance à personne d’autres que nous-mêmes, rien de neuf sous le soleil…
ah si, pardon, il va falloir désormais nous assurés que nous sommes bien qui nous sommes. Magnifiques !
Tu soulèves un point important,
je parle à Anton, sans le regarder.
Peut-être lui a-t-on effacer la mémoire à lui aussi?
Tout de même, j’ai du mal à croire que j’ai pu être en compagnie de mon frère tout ce temps, mais il faut être lucide et envisager sérieusement cette possibilité.
Le point sur lequel je rejoins Anton, c’est, pas un mot à mon père. Même si on parvient à la certitude que Cristobal est bien mon frère.
Connaissant mon père, il partirait aussitôt pour Elpos au mépris du danger.