Nous y voilà. Le tête-à-tête tant attendu, tant craint, finalement.
J'inspire, puis me lève d'un coup. Plus vite, sans doute, que je n'aurais dû. Trop spontané, trop tendu.
Trop naturel ? Et alors, le naturel est une bonne chose. Zut au calme et aux apparences. J'en aurais bien assez vite soupé une fois à la cour impériale.
Je rejoins Anton, sans précipitation non plus. Pas à cause des apparences. Non, à cause d'Eric. Je ne veux pas le blesser, je ne veux pas lui faire croire que je me jette dans les bras de l'Empereur. Parce que ça serait faux.
Je vous accompagne, Anton.