Message #667317

[Uphir(Uphir)]

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Je m'attarde sur le marche-pied menant au wagon pour adresser un dernier sourire, un dernier signe de main, à ceux qui m'accompagnent; pour un peu, j'aurai envie de sauter sur le quai et d'aller me blottir dans leurs bras encore une dernière fois, mais le flot d'enfants désireux d'accéder au train me pousse vers l'intérieur, moi et ma (trop) grosse valise. Alors, je suis le mouvement, trainant plus que portant mon bagage. Qu'il est lourd ! J'essaye d'apercevoir une dernière fois mon oncle, ma tante, mes cousins, par la fenêtre tout en avançant mais c'est peine perdue... il y a beaucoup trop de monde ! Cela me donnerait presque mal à la tête, moi qui suis habituée au calme de la campagne anglaise. Aussi, dès que je vois une "ouverture" dans un compartiment pas trop rempli, je ne me pose pas de question et m'y engouffre pour échapper à la marée humaine.

Il n'y a qu'une seule fille dans le petit espace, déjà installée contre la fenêtre. Je réponds du bout des lèvres d'un très timide <murmure:>bonjour à son salut, avant de chercher à ranger ma valise sous la "pression" de deux nouveaux arrivants. Je tente dans un premier temps de la poser sur la galerie au dessus de nos têtes mais j'y renonce bien vite; elle est trop lourde et surtout, je suis beaucoup trop petite pour l'atteindre ! Alors je la pousse sous la banquette, tout au fond, et la fait glisser jusqu'à la paroi pour qu'elle occupe le moins de place possible. Ceci fait, je me pousse tout comme elle à l'opposé de l'entrée afin de laisser les deux garçons accéder au compartiment.

Je m'assois sagement et en silence, le regard un peu dans le vide. Même si ma tante a longuement coiffé mes longs cheveux blonds, même si je me suis lavée le visage à grandes eaux, je ne me sens pas à ma place dans mon uniforme de Poudlard. Mon pull est un peu élimé aux manches, ma jupe, bien que propre et repassée, est un peu courte pour moi, et pourtant je ne suis pas bien grande, et mes souliers vernis ne sont pas de première main. J'évite soigneusement le regard de mes compagnons de voyage, me concentrant sur n'importe quoi... à commencer par le petit écureuil dans sa cage. Je me sens comme lui... prisonnier !