Djaro

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

ce que j'ai appris ?
Que je voulais rentrer chez moi, que je pensais ne pas pouvoir rentrer chez moi, que mon père disait que mon époux n'attendait que ça pour attaquer les îles où vivait mon peuple.
Et pendant ce temps, mon époux paraissait désespéré de me voir dépérir, et m'encourageait à rentrer chez moi. C'est sûr que sans héritier et avec une femme pareille, il devait s'inquiéter.

Bref, rien ne va, les souvenirs se contredisent, tout le monde me ment dedans ...

Je m'arrête en regardant Cathleen et me corrige. Déjà avant, elle était mon amie. Ma seule amie ici. Ben ... je réserve mon jugement, même si l'actuel se montre honnête et généreux. Et j'imagine que l'Eric du passé ne me mentait pas trop.

Presque tout le monde. Je veux juste avoir la paix. Et qu'on me fiche la paix avec Eric. Je veux le sauver parce que c'est l'un des nôtres. Ni plus. Ni moins.

J'espère que cette fois, ils auront compris.

["Ben"(Rhajzad)]

Rebelle. Et têtue.
Mon moi, ancien ou autre, la reconnait bien là, quoiqu'elle puisse en penser.
J'ai attrapé la main de Crysa pour la tenir doucement dans la mienne, avec douce pression pour bien montrer mn accord avec sa démarche, guettant le moment où elle se tournera vers moi pour un acquiescement muet de mes paupières et un sourire d'invite à la patience. Oui, nous aurions pu profiter du moment pour échanger... mais Rebecka n'est pas d'humeur... pas de "la bonne" pour cela.
Et puis Eric n'est pas là. Quelque lien puisse-t'il exister entre l'un et l'autre fait.
Mon sourire s'élargit sûrement un peu quand je me demande s'il ne serait pas plus tranquille à rester gladiateur.
Bon. Néanmoins, nous ne sommes pas à la cour de Son Impériale grandeur... mais dans un Car-Camping sans chichis et entre compagnons, rappelons-le :
Reste à espérer qu'Opale ne prendra que le meilleur des exemples que nous lui exposons... hein, la Belle ? MA- MAN... va rassurer ta MA - MAN... Elle, aura envie de te parler... c'est ce qui fait de nous des humains, faits pour vivre en société.Avec les autres.

[Cathleen(blackclaw)]

Crysa n'a pas tort, mais je me refuse à réagir la première pour le coup.

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Ils comptent quand même pas s'en sortir à si bon compte ?

Oui bon, vous pouvez parler. Je vous ai raconté mon dernier rêve ennuyeux, à votre tour.

[Eric(Fañch)]

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["Ben"(Rhajzad)]

Tout en gardant mon sourire et ma vigilance en direction de la petite merveille à quatre pattes, je profite de la sollicitation concédée par l'ex-impératrice en fin de boudage. Pour raconter d'un ton doux, des choses qui ne le sont pas.
Parce qu'Opale a encore le droit... de ne pas tout comprendre.
On a plusieurs rêves de retard... et il n'est pas forcément facile d'y mettre de l'ordre; je vais parler de celui que j'ai re-vécu, en tout cas "vu" cette nuit, au moins de la révélation principale qu'il contient.
Et si je parle de l'impératrice, ce n'est pas de Rebecka. Ici tu es, comme chacun de nous, unique. Pas plus ni moins précieuse qu'une autre. Mais au moins, sur cette planète d'exil, nul d'entre nous n'a plus besoin de brider ce qu'il a a dire afin de respecter le protocole, les usages de la cour, les intrigues des factions, ou les consignes d'un paternel qui a aliéné volonté ou mémoire de sa fille. Un peu de franc-parler après des décennies de Protocole et de patriarcat.
L'impératrice donc...
Ses nuits étaient déjà des cauchemars, sur Terre.
Comme victime de brutalité, de violences. Et elle en accusait l'empereur.
Il y avait des marques de coups, des blessures laissées par ces nuits agitées.
Le Maître du Protocole avait meilleure écoute que le pochtron de l'Ordre qui s'était planqué à la cour comme médecin impérial.
Les coups, les griffures, les morsures... étaient facilement montrées.
Sauf que... 
en dehors d'assumer -rapidement- une fois par semaine son devoir conjugal...
l'empereur ne partageait pas les nuits de l'impératrice.
Authentiques cauchemars.

[Cathleen(blackclaw)]

J'ai le triste sentiment que nos liens se délitent à vue d'œil et, pire encore, qu'ouvrir la bouche ne fera qu'aggraver les choses.
Je reste longuement silencieuse, et comme personne ne se risque à prendre la parole derrière maître Ben, il ne me reste plus qu'à le briser.
— Mon rêve de cette nuit n'apporte pas grand chose de plus que nous ne sachions déjà, si ce n'est que... et là j'hésite...
comment exprimer ma pensée sans déclencher de nouvelle explosion, possiblement irréparable...
— que je suis de plus en plus convaincue qu'il y a un voile à lever dans les relations entre l'Empereur et son épouse,
quelque chose qui pourrait se révéler important aujourd'hui, et qui expliquerait cette dichotomie...

J'ose à peine regarder mon amie.
— Comprends bien que pas un seul instant je ne cherche à mettre en doute les réminiscences de ta mémoire;
mais ne te manque-t-il pas des données, si je puis dire, qui offriraient une toute autre interprétation.
Voilà c'est lâché, et même si je souhaite de tout cœur ne pas avoir jeté de l'huile sur le feu... je ne me fais guère d'illusion.

— En deux mots Maître Benjamin,
pensez-vous que quelqu'un pusse être à l'origine de ces cauchemars, de cette violence à l'encontre de Rebecka, dans une volonté de dissension entre l'Empereur et son épouse?
Si oui, avez-vous une idée de qui et du pourquoi? 

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Je fais un peu la moue, mais ce que raconte Cathleen n'est pas si .. pas totalement inenvisageable. J'avais des soupçons similaires, bien qu'excessivement vagues. Ce n'était qu'une ébauche, mais ce qu'elle dit ... je peux l'envisager.

Et quelles sont les chances que ça soit mon père ou son sournois ambassadeur ? ajoutai-je d'un ton plus narquois, cynique, grincheux, que je n'aurais aimé, aux questions de Cathleen, pressentant la réponse à cette question, espérant tout de même me tromper.

Parce que ça pourrait être le cas.

["Ben"(Rhajzad)]

Je suis ravi que la concernée (re-)prenne part à cette discussion, certainement désagréable pour elle. Et attend qu'elle ait exprimé sa demande, avant de répondre à Cathleen qui -elle-même- a bien cerné le problème... et ce qu'il sous-tend.
Voyons Cathleen, pas de "Maître" sur Elpos...
<pense:>ni dieu, hé ! hé ! Réflexion sur réminiscence archéohistorique très anti-protocolaire !
... sauf dans nos cauchemars. Je manque... nous manquons encore d'éléments... sur l'empereur (?) des Réfugiés et encore plus sur cet ambassadeur qui n'est que dans les rêves de Rebecka et dans une seule citation de Cristobal. Mais parmi les factions de l'empire principal, on peut facilement pointer la seule qui puisse disposer de tels moyens, avec une telle discrétion. Nous reste à faire la part de ce qu'on sait avant d'extrapoler ce qu'on peut déduire.
Quelqu'un a utilisé l'archéo-technologie d'Andor I pour nous envoyer sur Elpos et effacer nos mémoires. En partant du duché de Poznanie, proche du cœur de l'empire. Quelqu'un qui espionnait en secret dans le Palais impérial d'une part (capturant Cristobal); et en même temps dans les appartements de l'impératrice chez le Duc (capturant Cathleen). Une faction qui maîtrise les technologies non-protocolaires... et qui passe outre.
L'Ombre de toute évidence.
Et cela n'exclut pas qu'elle agisse conjointement avec l'ambassadeur ou l'empire adverse... je leur souhaite bien du plaisir avec un tel "partenaire"! On sait qu'elle n'hésite pas à sacrifier ses hommes... Matt nous l'a appris. Et les parents de Cristobal en ont surement été victimes, aussi.
Pour l'Ombre, le mobile est transparent, mais... cet "ambassadeur" qu'aurait-il à gagner ?

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Je ne sais pas, je le reconnais.
J'ai juste le sentiment et des souvenirs laissant penser qu'il s'agit d'un sale type.

["Ben"(Rhajzad)]

J'opine du chef avec une moue désabusée et m'offre réflexion à voix haute -pour qui en voudra-:
Le contrôle mémoriel, et encore plus le contrôle mental (ne fut-il qu'onirique) n'était pas autorisé dans l'Empire; mais Cristobal savait que cela existait. Il l'a dit quand on a vu ce qu'a pu faire la voix-merd' pour tenter de nous empêcher de quitter son territoire. Et pour la mémoire, on sait comment finissent les accouchées et leur entourage dans son paradis...
Bien des possibles nous étaient inconnus, comme pour les invisibles champs de force (à signature ADN) de l'Ordre ou les systèmes de communication du Directeur, mais aujourd'hui, nous savons que tout cela est la réalité.
Manifestement Rebecka,  tu allais échapper à ces manipulations en t'enfuyant avec Eric... mais contrairement à ce que j'ai longtemps espéré, ce n'était pas pour arriver ici... c'est l'Ombre qui nous a tous exilés, dans cette prison oubliée. Et on ne sait toujours pas ce que tu voulais faire sur Terre, ni pourquoi je t'ai aidée... peut-être notre ami Eric qui a eu tout le temps de cauchemarder tout seul se rappellera t'il de certains détails.
J'ai grande hâte de le sortir de l'arène... prison dans le monde-prison, dans une ville de faux-semblants où l'humain n'est qu'un bétail comme un autre.

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Je fais la moue, mais je hoche la tête.

On est d'accord ... sortons Eric d'ici.
Et partons.

Mais je ne comprends pas ce qu'ils espéraient en nous envoyant ici, au lieu de nous tuer. Ni comment ils ont fait ....

[Cathleen(blackclaw)]

Je retiens un soupir de soulagement, alors que la discussion se veut plus constructive.
Je n'ai guère d'opinion autre que "cela se tient" par rapport à ce qu'avance Ben.

D'un signe de tête, j'approuve Rebecka,
— Comment ils ont fait, je ne saurais dire, si ce n'est envisager qu'en fait nous sommes toujours endormis quelque part;
notre mémoire bataillant ferme contre l'oubli, ou autres souvenirs que l'on voudrait nous faire prendre pour réels.
Ceci dit, je n'y crois pas trop,
En fait c'est une idée qui vient de me traverser la tête et que j'espère voir fermement démontée.
— Par contre, nous faire disparaître en arguant ta fuite en compagnie d'Eric, était certainement préférable à un assassinat pur et simple qui aurait provoqué la vindicte des plus puissants personnages de l'Empire.
Sauf que dans ce cas, j'ai du mal à expliquer les agissements de mon père à mon encontre.

[moontaz]

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[moontaz]

La matinée se passe entre discussion et petit déjeuner,  vos yeux fixés sur Opale qui parcourt à quatre pattes et avec de plus en plus d'assurance la traverse du bus.
Quand Sami revient vous trouver, elle affiche un visage fermé.

sami

 Les gars de l'arène ont accepté mon combat contre Eric. Mais visiblement ce sera ce soir. Pas mercredi. Ils doivent passer me tenir au courant en debut d'après midi.

Elle s'installe sur un des sièges du bus avec vous.

Ca veut dire qu'ils ne veulent pas fatiguer Eric outre mesure mercredi.  Pour bien le laisser dans un état de fraicheur. Ca confirme les craintes de Justin. Du coup, qui vient avec moi ce soir ? Ben tu as un diner de prévu je crois, Kaï est encore parti on ne sait où et je doute que Livio soit utile dans cette situation. Alors je serai d'avis que Cath et Rebecka vous veniez toutes les deux.

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Ce qu'avait dit Cathleen me paraissait sonner juste, mais je n'avais pas grand chose à en dire. Je ne saurais pas vraiment dire si c'est juste ou non. Je ne sais même pas qu'en penser ...
Je suis à la dérive, et les souvenirs de mon passé me tourmentent plus qu'ils me libèrent. Ils ne sont même pas fiables.


Ce soir ? J'écarquille brièvement les yeux, surprise, mais je hoche la tête. Elle a raison, ils veulent garder Eric frais. Donc ça sent mauvais.

Les accompagner ? Mais pas Ben ? Je .. oh, si il faut.

... D'accord. Je viens. Pour vous tenir compagnie. Pas plus.

[moontaz]

Rebecka de Barbier de la Serre

Avec vivacité la jeune femme se tourne vers toi :

sami

Rebecka ! Ce que t'étais avant, je m'en fiche. Qui tu as aimé, ou qui tu aimes aussi. Par contre ce soir j'ai.. nous avons besoin de toi ! De tes yeux pour regarder partout ! De ton esprit pour analyser les choses qui ne sont pas normales. De tes mains s'il faut ouvrir une porte ou que sais-je. Ce n'est pas moi qui pourrais le faire ! Toi et Cath vous serez les meilleurs éléments disponibles. Je n'ai pas besoin qu'on me tienne compagnie,  j'ai et nous avons besoin de toi pour trouver une sortie et tu es aussi précieuse que n'importe qui ! Toutes les deux vous avez la chance de pouvoir fureter dans les coulisses de cette bâtisse. Je ferai mon maximum pour vous donner du temps, mais il faut le mettre à profit et tu as un rôle à jouer.
Son oeil unique brille avec intensité même si sa voix reste calme.

[Eric(Fañch)]

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[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

Je réponds d'un ton pas très enthousiaste, parce que je ne saurais pas feindre l'enthousiasme ici, mais je réponds honnêtement à Sami. Elle n'a pas tort et bon, j'étais déjà d'accord.

Oui, oui, aussi. Je suis là pour ça.
Mais pas pour voir Eric, compris ? Je m'en fiche.

[moontaz]

sami

Tu vois bien que Sami retient son humeur lorsqu'elle te répond.
Y a pas de risque que tu le vois, si j'ai bien compris, on rentrera par l'entrée. Les combattants sont de l'autre coté du bâtiment et y a que moi qui  verrai Eric, et seulement au moment de l'affronter. Affrontement que je vais faire durer au maximum. Profiter de ce temps avec Cath pour fouiller et vous balader partout. Nous n'aurons sans doute pas d'autres occasions...

[Rebecka de Barbier de la Serre(Kaochi)]

D'accord.

Je baisse un peu la tête, mais je garde mon regard pointé vers Sami, je souris, un peu malicieuse.

Compris.

[Cathleen(blackclaw)]

Si la situation n'était pas si tendue, l'objectif si important, je ne me serais pas gênée pour me moquer gentiment de mon amie.
Là pour le coup, je pars sans vraiment le vouloir en total contrepied et c'est le visage fermé que je réponds.
— Tu peux compter sur moi. Cependant, j'ai du mal à croire qu'ils nous laisserons seules.

[moontaz]

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[moontaz]

Sami s'apprête à ouvrir la bouche quand trois coup brefs mais dynamiques sont frappés contre la porte. Un jeune homme bien connu maintenant monte les marches.

Justin

Bonjour. Si vous voulez tenter de parler à Éric, c'est maintenant.  Je vous ferai passer pour des marchands de métaux. On en manque de bonne qualité. Votre ami dehors dit qu'il est partant si l'un d'entre vous vient avec.

[Eric(Fañch)]

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