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avril 25, 2024, 21:18:17
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AuteurSujet:  Djaro  (Lu 39750 fois)

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En ligne moontaz

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Re : Djaro
« Réponse #225 le: janvier 26, 2023, 17:18:08 »
Justin
Aux questions de Cathleen, vous voyez Justin qui se trouble un peu. Sa machoire se contracte presque avec violence tandis qu'il vous dévisage avec attention. Il semble hésiter, puis il lâche un long soupir.

Le seul moyen pour Zahia de s'en sortir c'est qu'Eric disparaisse de l'équation. Le seul moyen c'est qu'Eric soit racheté mercredi. 

A nouveau il vous regarde et semble aux abois. La paume de sa main vient recouvrir ses lèvres et frotter son menton.

Le problème c'est la confiance c'est ça ? Vous vous demandez si vous pouvez me faire confiance, et sans doute qu'à votre place, je me poserai la même question.
Zahia n'est pas coupable de meurtre.

Son regard se porte principalement sur Cathleen lorsqu'il assène:

Je ne m'appelle pas Justin, mon vrai prénom c'est Erévan et je suis son petit frère.
Et je suis celui qui a tué l'une des trois victimes. J'ai tué l'homme qui voulait s'en prendre à ma soeur et qui la menaçait. Pour les deux autres, ni Zahia, ni moi, n'avons à voir dans leur décès.
Aujourd'hui, j'imagine qu'elle pense que son petit frère est en sécurité quelque part. Parce qu'elle ignore qui je suis. La dernière fois qu'elle m'a vu sous les traits d'Erévan c'était il y a plus de quinze cycles. Et je ne ressemblais pas du tout à celui que je suis devenu.

Brusquement il tourne la tête et regarde fixement l'Arène.
Pour faire court, je suis arrivé de mon village après trois jours de marche, j'étais seul, perdu, affamé.  Tous était mort d'une drôle de maladie. Mais je savais que Zahia travaillait sur la place dans une auberge. Je l'ai retrouvé, et elle m'a fait rentrer dans la cuisine en me disant de ne pas bouger de là et de ne toucher à rien. Qu'elle verrai à la fin de son service.
J'étais petit et je crevais de faim. J'ai mangé les restes des plats, je me suis fait choppé par un des deux propriétaires, il m'a ramené par le col dans la salle que Zahia était en train de nettoyer. Et près de la cheminé y avait deux hommes en train de se disputer.
Je me souviens plus de tout .. sauf des hurlements de ma soeur, qui essayait de me cacher derrière elle, des deux hommes dans une mare de sang et de ce type, qui avançait vers elle avec un couteau et qui répétait : des voleurs et de meurtriers..
Je sais pas comment mais j'ai chopé le tisonnier et j'ai tapé sur cette brute qui faisait si peur à ma soeur. Quand j'ai arrêté, il était par terre.
Zahia, a pris l'argent de la caisse, pas tout l'argent
- il a une sorte de sourire ému- , elle m'a dit : c'est ma paye. Et elle me l'a donné. Elle m'a dit de me cacher, de partir, de ne jamais dire qui j'étais et  de trouver un patron pour apprendre un métier.
L'homme secoue la tête, difficile de dire si c'est de la colère qu'il y en lui ou de la peine, mais vous voyez clairement sur son visage l'effort qu'il fait pour rester neutre.

J'ai trouvé un patron, j'ai appris à forger des armes, appris à me battre, je suis devenu Justin.
Et je suis revenu y a une douzaine  pour la retrouver. J'ai découvert pour le procès, pour la condamnation. Alors j'ai commencé à bosser pour l'Arène, je l'ai entraîné avec les autres, en priant le ciel qu'elle soit suffisamment brillante pour devenir soliste et enfin avoir une chance de s'en sortir. J'ai cumulé deux jobs pour mettre de coté et la racheter. Mais ça a toujours été trop haut comme prix. Toujours. Et comme elle divise la population, y a jamais eu assez d'argent. Aujourd'hui elle n'a que cette chance là : arriver à cent combats. Et avec Éric dans le système, c'est impossible.
Éric est meilleur qu'elle. Je le sais, elle le sait, Éric le sait. Si on les mettait face à face avec nos épées, elle aurai une petite chance, car elle reste plus vive que lui. Moins..." propre" que votre ami. Éric rechigne à utiliser des coup bas. C'est sans doute sa principale faiblesse. Si on donne son épée à Éric, personne ne peut le battre, pas même moi.

Vous voyez tous Sami qui approuve d'un léger signe de tête l'analyse du jeune homme.
Puis c'est vers Ben qu'il se retourne.


Il a été choppé par les siphonneurs. D'après eux c'est un déserteur. Mais on sait bien que les siphonneurs choppent tout ce qu'il peuvent pour la revente. C'est des spécialistes du pillage des vieilles ruines.  Quand ils peuvent, paysans, braconniers, voyageurs.. tout ce qu'ils trouvent se retrouve dans leur fichue cage !
Et ici, il n'y a quasi plus de criminalité, l'Arène pour cela, est dissuasive donc... faut bien trouver  des " volontaires". Peut importe comment, tout le monde s'en fiche.  Surtout les deux dirigeants de cette ville. Les siphonneurs c'est une bonne source de " recrues"!
 Éric c'est fait avoir par une de leur rabatteuse. Une fille aux cheveux bleus. Elle traîne sur le marché dans la journée recrutant pour une nouvelle expédition. Au final, il se serviront des crédules pour faire le sale boulot, et certains finiront endettés et dans l'arène.


Puis comme s'il se parlait à lui même il ajoute:
<murmure:>Douze cycle que je la côtoie chaque jour sans pouvoir juste lui dire qui je suis...

Enfin il croise les bras.
Maintenant vous savez pourquoi je veux qu'Eric quitte l'Arène au plus vite, et si je vous dit que je mettrai votre argent là où il doit aller, ce sera jusqu'à la moindre pièce! J'y joindrai même les miennes pour être sur qu'il soit libre.
Et je peux pas faire rentrer une fille chez les combattants. Impossible. A la limite un de vous. J'peux faire passer le jeune homme pour un apprenti, ou vous en tant que marchands mais une fille, c'est impossible.


« Modifié: janvier 26, 2023, 17:31:22 par moontaz »
Je suis douée d'une sensibilité absurde , ce qui érafle les autres me déchire . (Flaubert )

 

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