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avril 19, 2024, 07:23:16
Le forum Planète Rôliste existe depuis 2006, il a pour vocation de promouvoir les jeux de rôles (JdR) et permettre de jouer des parties même pour ceux qui n'ont plus de table à disposition (au sens propre comme au sens figuré), à l'écrit en "Play by Post", grâce aux très nombreux outils à disposition, ou en chat vocal/vidéo pour ceux qui le souhaitent. Les expatriés, les nomades, les timides, les boulimiques du JdR, les petits nouveaux, les peujs et les meujs, tous sont les bienvenus au sein de notre communauté.

AuteurSujet:  Sun baked paradise  (Lu 32632 fois)

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Hors ligne Tawana Delgado
(Uphir)

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Re : Sun baked paradise
« le: août 16, 2020, 23:57:39 »
Un mois... un mois maintenant et une poignée de jours que j'ai quitté "mon" Arizona pour rejoindre Washington D.C. Et je dois bien malheureusement l'admettre; c'est bien plus difficile que je ne le pensais ! Rien à voir avec Erik, non, bien au contraire; depuis mon arrivée, il est aux petits soins pour moi, et c'est cette prévenance, cette douceur, qui m'ont séduit et que j'aime tout particulièrement chez lui... depuis désormais plus d'un an et demi. Je sais qu'il a raison et qu'il fallait faire un choix, car vivre une relation à 2.300 miles[1] de distance ne pouvait mener qu'à une impasse. Loin des yeux, loin du coeur comme dit le dicton ! Je pouvais "bouger" plus facilement que lui, professionnellement parlant, et je l'ai fait sans hésiter. Mais je dois reconnaître que vivre dans une grande ville est loin de me convenir.

Oh, j'ai pourtant grandi à Phoenix, qui n'est pas à proprement parler un village, mais comparé à la capitale, c'est un trou paumé dans le désert ! Ici, tout est plus grand, plus bruyant, plus... stressant ! Je n'ai pas l'habitude de vivre en appartement, pas l'habitude d'avoir en continue le bruit de la circulation en fond sonore, pas l'habitude de n'être entourée que de béton (et pourtant, Washington ne manque pas de jardins et de parcs !), pas l'habitude de cette météo incertaine alors que je viens de l'un des endroits les plus ensoleillés de la planète... je ne suis pas certaine d'être faite pour cette vie urbaine, mais m'accroche à l'espoir que je vais m'y faire !

Je sens bien que la situation ennuie mon compagnon; il me surprend au milieu de la nuit, incapable de fermer l'oeil, debout devant la baie vitrée du salon, le regard perdu dans les lumières de la ville. Il me dit en souriant doucement que je ressemble à un animal sauvage enfermé dans une cage... et même si nous en plaisantons, l'image ne m'a jamais paru aussi bien trouvée.


<pense:>Je vais m'y faire... oui... je vais m'y...

Hey Tawana... Tawana ? T'es avec nous là ?

J'ouvre brusquement les yeux et la réalité me saute au visage; des locaux cosy, un open space où s'agitent quelques dizaines de personnes, et le logo du B.I.A qui s'affiche sur le mur face à moi. Paul me dévisage comme si j'étais une extraterrestre. Je l'apprécie, Paul; un homme sans âge, un ancien "de la maison", qui m'a pris sous son aile dès mon premier jour au "Bureau". Parfois un peu collant mais toujours de bons conseils !

Je... désolée Paul ! Je crois que je me suis assoupie quelques instants.

Je regarde l'ordinateur devant moi, la pile de dossiers, et le mug de café... déjà froid ! Depuis que je travaille ici, j'ai pris la sale habitude de consommer ce noir breuvage dont je n'apprécie même pas le goût; un peu pour faire comme les autres, un peu pour me persuader que cela m'aide à lutter contre la fatigue. En fait, à part probablement perturber un peu plus mon sommeil, je ne crois pas que cela ait un quelconque effet bénéfique.

Encore une nuit difficile ? me dit Paul sur un ton plein de sollicitude.
En même temps, si elle ne la passait pas à faire des folies de son corps ! Toujours la même plaisanterie de la part de Michael, ce qui m'arrache un soupir de lassitude.

Dans l'ensemble, j'ai été très bien accueillie par mes nouveaux collègues; ils ont tout fait pour me mettre à l'aise et m'expliquer mon nouveau "métier". Mais Michael, lui, j'ai vraiment plus de mal !


Laisse tomber ! dit Paul. Il est comme ça, on le changera pas ! Tu veux un autre café ? Un "chaud" pour changer ?

Je refuse d'un petit signe de la tête, me masse le cou comme pour me remettre les idées en place, puis me penche à nouveau sur le dossiers que nous étudions avant mon "absence". C'est à ce moment là que Paterson, mon chef, me fait demander.

J'échange un regard mi-surprise, mi-inquiète avec Paul:
Tu crois que c'est à cause de... ?

L'homme me rassure immédiatement de son ton chaleureux et un rien paternaliste: Mais non... il doit juste avoir un travail à te confier. Vas-y...

Je me lève, réajuste ma tenue, me force à afficher un sourire, puis me dirige, malgré tout un peu anxieuse, vers le bureau de mon supérieur.
 1. 3.700 kms environ.
Gott weiß ich will kein Engel sein

 

Lignes et Colonnes du Tableau

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# Colonnes

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