Sebbruck écoute attentivement Berotsi, sans l’interrompre mais en lui posant de temps en temps des questions sur son maître. Puis il demande à Berotsi de lui confier son épée. Il l'examine attentivement, la soupèse, fait quelques passe d'arme avec, il fait tinter le métal de la lame à plusieurs endroit et écoute avec attention le bruit qu'elle produit.
" Mon jeune ami, j'ignore si votre maître a eu le temps de vous l'expliquer, mais chez mon peuple nul ne peut se prétendre artisan forgeron s'il n'a pas produit un chef d'oeuvre approuvé par un de ses aînés. En général c'est le maître qui juge du chef d'oeuvre de son apprenti, mais ce n'est pas une obligation. L'apprenti choisit alors sa marque et l'appose sur son chef d'oeuvre. Si le chef d'oeuvre présente le moindre défaut, l'objet et détruit et l'apprenti doit tout recommencer à zéro. Si le chef d'oeuvre est exempt de défaut, l’aîné appose lui aussi sa marque prouvant ainsi qu'il reconnaît l'apprenti comme son égal "
Sebbruck enlève son armure et montre à Berotsi les deux marques qui se trouvent à l'intérieur du plastron :
"Ma marque est celle qui se trouve en dessous, au dessus se trouve la marque de mon père qui en tant qu'un des 4 maîtres forgeron de Janderhoff a le privilège de pouvoir apposer le marteau de Torag comme marque. Sache mon jeune ami qu'il m'a fallut un an pour forger cette armure mais qu'avant elle mon père en a détruit deux. "
Sebbruck prend l'épée de Berotsi par la lame et la pose sur son avant bras pour tendre la garde à Berotsi.
"Moi Sebbruck, fils de Middruck du clan stonehart dont le foyer de forge ne s'est pas éteint depuis la fin de la quête du ciel, servant et protecteur de la forge sacrée de Janderhoff reconnaît ici un chef d'oeuvre. Quelle est ta marque jeune forgeron ? "
Berotsi semble estomaqué, il réfléchit quelques instant, il cherche Cupilla du regard, semble lui adresser une prière muette à laquelle Cupilla ne répond pas. Puis subitement Berotsi dessine une marque :
(note pour Denis c'est une proposition, qui peut être changée)
Sebbruck sort alors de ses affaires un tablier de forge et une trousse d'outils dans laquelle il prend un stylet dont la pointe semble aussi fine qu'une aiguille et pourtant cette pointe mord l'acier et le grave comme si c'était de la glaise. Avec une dextérité acquise par des décennies de travail Sebbruck grave les deux marques à la base de la lame de Berotsi. Puis une fois fini, il sort une petite fiole qu'il manipule avec précaution et verse quelques gouttes d'un liquide à l'odeur forte sur la gravure. Au contact de l'acier, le liquide se met à bouillonner. Ensuite il applique un chiffon blanc sur la marque et le tissu s'imprime, recopiant exactement la marque gravée sur la lame. Pendant toute cette opération Sebbruck récite une litanie en nain. A la fin, les deux marques sont gravées avec une incroyable finesse, il faut les chercher pour les voir. Et finalement Sebbruck replie soigneusement le chiffon blanc et le range dans un poche de son tablier.
"Ton maître n'a malheureusement pas eu le temps de le faire mais ton apprentissage est officiellement terminé, maintenant soit fier de ton oeuvre forgeron !"