Par les chemins d'automne - acte V : Pont aux Haches

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Détails

Plusieurs d'entre vous sont blessés et tous fourbus après avoir traversé le Bois d'Elfax. Lorsque vous apercevez le village que vous espérez atteindre avant la nuit, vous voyez au loin d'autres voyageurs qui se hâtent en  provenance des Marais de Coronach. Ils ont dû emprunter cette antique digue que l'on nomme la Marche de Dobby. Vous avez croisé plusieurs fermes et les paysans, harassés de travail en cette fin de saison, s'attardent dans les champs.

Vous êtes cependant un peu déçus de découvrir une si modeste bourgade en arrivant en vue de Pont-aux-Haches. Davog vous l'avait vendu comme un superbe patelin plein de tavernes, mais ses souvenirs remontent sans doute à une époque où ce village constituait la plus grande agglomération qu'il ait jamais visité. Il s'agit d'un endroit tout à fait banal, mais après ce que vous venez de vivre, cette banalité ne vous semble rien moins que réconfortante...

Autre bonne nouvelle : le fameux pont a l'air aussi robuste qu'annoncé.

Détails Pont aux Haches

Pont aux Haches

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'ai la mine déconfite au fur et à mesure que j'avance. Mon dieu, mes souvenirs me jouent-ils autant de tours que cela ? Quel âge avais-je donc lorsque je suis venu ici déjà ?  Sûrement trop jeune à voir la confrontation entre l'idée que je me faisais de la ville et ce qu'il en est réellement. Je donne un coup de talon dans le flanc de ma monture.

Regardez-moi cette belle cité[1] ! dis-je à la cantonade. Nous voilà enfin arrivés ! Mesdemoiselles, roulement de tambours ! Voilà Pont aux Haches ! Si d'aventure il vous prenait l'envie de vous y arrêter, prenez-garde, vous aurez sûrement du mal à vous convaincre d'en repartir ! J'arrive assez bien à couvrir mon ton sarcastique mais il ne fait aucun doute qu'il y en a bel et bien.

Je vérifie mon visage qui a bien désenflé maintenant et tâte ma nouvelle cicatrice. Espérons qu'ils ne pendent pas ici les rouquins aux yeux vairons et la gueule en biais, songé-je. Nous allons voir si nous pouvons trouver une auberge digne de vous, continué-je en regardant Aube et Kwan Yin, et un médecin aussi si possible.

1.	punaise Mahar... tu les trouve où tes images? c'est depressionland ici

[Uphir(Uphir)]

J'ai un sourire en réponse aux paroles de Josh, entrant même un instant dans son jeu en me fendant d'une moue délicieusement (et ironiquement) hautaine, avant de redevenir plus sérieuse et d'éperonner ma monture pour passer en tête du groupe. Ceci fait, je ralentis l'allure jusqu'à faire stopper mes compagnons. Assez solennellement, je m'adresse à eux...

Avant que nous franchissions le pont et que nous allions trouver une auberge pour la nuit, j'aimerai vous faire part des écrits de Messire Gérant le Fort concernant notre quête, et ce tant que nous sommes entre gens de confiance.

Se disant, je fouille dans les fontes encadrant les flancs de mon cheval pour en sortir le parchemin de mon époux.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

La vie n'est que douleur, me disait mon maître.

Et force est de constater qu'il a raison. Chaque pas de Lila accentue un peu plus la lancinante douleur qui me vrille les côtes. Je sais pourtant, sans savoir comment, qu'elle fait au mieux pour me ménager et je lui flatte l'encolure pour l'en remercier.

Je ne parviens pas à retenir un rire mêlé de grognement lorsque Josh nous présente la cité. Je l'observe passer sa main sur son visage et fais machinalement de même sur mon flanc douloureux.
- Je dormirai même à la belle étoile, cher ami[1], si cette ville accueille un rebouteux émérite.

Et mon visage se ferme alors qu'Aube mentionne la lettre de son mari. Si cela m'a valu une nouvelle promesse qui fut bien compliquée à tenir face au batracien géant, je n'en sais toujours pas le contenu exact. La façon d'écrire des gens d'ici est pour le moins exotique et bien compliquée à apprendre. Néanmoins, les propos du seigneur Géant lorsqu'il me demanda de prêter serment furent suffisamment explicites. Le reste appartient aux deux époux... Du moins le croyais-je.

Doucement, je tire sur les rênes en murmurant à Lila de faire une pause bien méritée puis je tends un visage sérieux à ma protégée.

1.	Après la nuit dernière, on va voir si ça passe.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'approche ma jument de celle de Kwan Yin, alors qu'Aube se dépêtre avec ses affaires.

Nous devrions trouver mieux qu'un rebouteux, sinon j'ai quelques compétences, déclaré-je en exagérant un peu, mais après tout combien de fois ai-je pansé mes propres blessures ? Et je suis plutôt adroit n'est-ce pas. Et soyez sans crainte, ma très chère, jamais je ne vous laisserais dormir à la belle étoile si je dispose moi-même d'un lit... chuchoté-je

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Dissipée par le badinage de Josh, ma gravité s'adoucit d'un sourire.
Si mon maître disait "La vie n'est que douleur,", il ajoutait invariablement, en me glissant un gâteau de riz dans la main, " alors profite de chaque petit bonheur."

<murmure:>Votre générosité vous honore, Josh.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Dites-moi, continué-je en me penchant dangereusement vers elle, comment devrais-je vous appeler ? Que préférez-vous ? Je ne vous cache pas que votre patronyme m'intrigue tout autant que votre merveilleuse personne. Le prononcé-je correctement déjà ? Couanne Yine, murmuré-je très gentiment.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Merveilleuse, peut-être est-ce quelque peu qu'exagéré. Quant à votre prononciation... Pour être tout à fait honnête, cela se prononce ainsi. Et de le faire, d'abord normalement, puis en articulant bien. Mais j'aurais mauvais jeu de vous en tenir rigueur car je dois, moi aussi, écorcher vos oreilles avec mon accent atroce.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Finalement de retour auprès du groupe sous une forme humaine à la fin du voyage, avant de rentrer à pont-aux-haches, je ne peux m'empêcher d'entendre la remarque sur les accents et glisse un bref:"Ceux capables de comprendre le chant des rossignols se soucient rarement de comment sonnent leur interlocuteur." Autant pour Kwan Yin que pour le groupe. Nous sommes déjà un groupe bien étrange. Si un simple accent brisait cette étrange harmonie, le monde serait bien plus chaotique encore. Puis avec un semblant de premier degrés pour des raisons évidentes.

[Uphir(Uphir)]

Voyant que j'ai l'attention de (presque) tout le monde, je sors la lettre de sieur Le Fort pour en dévoiler le contenu (du moins, la partie concernant notre équipée).

Comme vous le savez, nous sommes en quête de la relique de Saint Benedictus, laquelle est également convoitée par Louvepierre. Me tournant vers Kwan Yin: Il s'agit là d'un objet ayant appartenu à l'un des héros de notre histoire. Je préfère ne pas épiloguer sur la valeur d'une telle chose, n'étant pas la mieux placée quant au fait religieux. Il semblerait que Louvepierre ait pu découvrir, dans les ouvrages présents dans la bibliothèque du château, l'emplacement de la tombe de ce Saint qui, au delà de la relique, contiendrait de terrifiants secrets. Nul besoin d'insister sur l'importance qu'il y a à empêcher ce démon de mettre la main sur une nouvelle source de pouvoir. Déjà que je le soupçonne de ne pas être étranger au réveil du grand Craxx...

Je marque une pause avant de poursuivre.

Bien que notre ennemi ait une longueur d'avance, Gérant m'a informé de la présence à Pont-aux-Haches d'un ecclésiaste du nom de Bretuald, lequel, en son temps, avait localisé la tombe que nous cherchons. Une véritable aubaine dont Louvepierre n'a, je l'espère, pas connaissance. Il nous appartient de le convaincre de nous mener en ce lieu, et ce le plus rapidement possible.

Mon regard s'attarde sur chacun de mes compagnons, la plupart que je ne connaissais que de vue il y a encore deux veillées.

J'aurais aimé que nous puissions nous accorder plus de repos, mais le temps joue contre nous.

Après une petite hésitation, je range finalement le parchemin et un peu évasive:

Le reste m'est personnel, mais pour ceux qui en sont informés, soit à peu près tous ici, je vous demanderais de faire nulle mention de ma position vis-à-vis du seigneur de ces terres.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Comme dit Blezian, chuchoté-je, ne craignez rien pour l'a... Aube commence à nous expliquer la teneur de sa lettre ...ccent.

Je suis attentif, je souris légèrement, avec autant de confiance que ce que je peux déployer.

Nous savons quoi faire en "ville" donc. J'avais peur d'être distrait par tant de possibilités d'amusement que j'en oublie notre mission. Vous venez donc de m'ôter une épine du pied. Nous nous reposerons tout de même ce soir. Il est peut-être, de toute façon, un peu tard pour trouver ce Bretuald.

[Uphir(Uphir)]

Je comptais essayer de le trouver dès ce soir, mais je ne contraindrai personne à me suivre. Nous nous retrouverons à l'auberge de votre choix. Vous n'aurez qu'à m'indiquer...

[Messire Thibaut(ray)]

J'ai écouté Aube d'un oreille très distraite, me demandant en définitive en quoi tout ceci me concerne.

J'ai le sentiment d'être balloté comme un fétu de paille au grès du vent sans maitriser ma destinée et ma découverte ou ma redécouverte de Pont aux Haches vient rajouter une couche de spleen à mon désarroi. Ce n'est pas du tout le souvenir que je croyais en avoir et cela me donne le cafard.

J'interpelle mon ami Josh :

"Dis moi Josh, j'aurais un truc assez personnel à te dire. On se trouve un coin tranquille pour discuter ?"

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je m'apprêtais à répondre à Aube, lui signifiant que même si elle n'avait pas l'air blessée, nous étions tous fatigués... enfin sûrement. Nous avons au moins tous le besoin de décompresser un peu non ? Et Thibaut a pris la parole.

Avec plaisir mon ami ! dis-je essayant de trancher avec son ton sérieux. Si ça n'ennuie pas ces demoiselles, je réitérerai nos soirées de jeunesse l'esprit léger. Enfin si tant est qu'il y ait ici plus qu'une taverne et la place aux pendus...

[Messire Thibaut(ray)]

Triste Ville, triste temps, tristes compagnons.

Indifférent à ce qui m'entoure, j'avance en direction des premiers bâtiments qui se trouvent après le pont et je les contourne, peu désireux que nos échanges se passent sur la route principale.

Je descends de ma monture et j'attends que l'ami Josh me rejoigne.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Il ne doit pas y avoir tant que ça d'auberge de toute façon, non ?

Mademoiselle Aube vous allez donc de suite... Le grand barbare s'avance près de jeune magicienne. avec Davog, chercher le prêtre. Chère Kwan Yin vous vous chargez de nous trouver une belle auberge avec l'aide de Blezian et son jugement infaillible en la matière. Oui, tu connais Davog, je présume donc que tu es habitué, chuchoté-je à l'attention du druide en tournant la tête vers lui. Thibaut et moi ferons le tour du village. Nous nous rejoindrons tous, cela fait.

Fait attention à elle, compagnon, dis-je à Blezian, et à toute à l'heure, trouve moi la meilleure boisson de la carte. Je lui souris avant de détourner le regard... Ma belle amie, j'espère vous retrouver plus tard moins percluse de douleurs et partante pour une soirée d'amusement ! J'attrape sa main pour y déposer un baiser tout en faisant un clin d'oeil. Cela n'a duré que quelques jours mais cette expression faciale m'avait manqué...

Je fais marcher ma monture pour suivre Thibaut, qui a avancé, seul vers le village.

[...]

Arrivé, près de lui, je démonte également. On fait le tour ? dis-je en désignant la lisière du village, supputant que nous puissions en faire le tour sans briser les pattes de nos chevaux. Qu'est-ce qui te tracasse ? demandé-je sérieusement.

[Messire Thibaut(ray)]

J'ai un petit sourire navré en m'approchant de lui.

"Ouais Josh, il faut vraiment que je te dise ..."

La dessus, je lui mets mon poing dans la gueule. Je ne me retiens pas. J'y mets tout mon poids, ma force et ma science du combat.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je ne suis pas mécontent d'avoir fait quelques pas à l'écart. Enfin... Je le suis dès que je peux l'être. C'est à dire après un temps indéfini que je passe le cul dans la bouillasse[1], la tête appuyée sur une jambe de Tristane[2] qui a eu l'extrême grâce de ne pas bouger. J'ai comme l'impression que mon cerveau doit me couler par une oreille... J'y passe une main et effectivement, je suis tout poisseux.

En voilà une surprise.

Tu sais j'aurais plutôt parié sur Davog pour un truc pareil, dis-je sans m'emmerder avec le ton et les mots du "ménestrel". Au moins on est assez sûrs que tu n'as perdu aucune capacité physique hein.

Je ne bouge toujours pas, je sens bien que le sol est tranquille, uniquement car je ne tente pas de le quitter. Je sors un mouchoir de tissu de ma poche et m'essuie la tempe ou l'arcade ou qu'en sais-je exactement, pour éponger le sang. Je me passe la langue sur les dents... Juste pour vérifier.

Que me vaut le plaisir ? arrivé-je à finalement éructer.

1.	je présume... hein c’est moche et c'est toujours pluvieux dans ces bleds :p
2.	je note le nom de cette put*** de jument dans mon fil perso hein, je mets toujours mille ans à le retrouver.

[Messire Thibaut(ray)]

Je toise mon ancien ami avec beaucoup de mépris.

"tu vois Josh, ça fait des années qu'on se connait et j'ai mis tout ce temps à me rendre compte que tu n'étais qu'une merde. Un étron."

Je remonte à cheval avant de poursuivre.

"Alors, laisse moi te dire une dernière chose. Je vais partir à l'est en direction de Saxton. si jamais tu as le malheur un jour de recroiser ma route, je prendrai beaucoup de plaisir à te planter trente bon centimètres d'acier dans le bide.

J'espère que c'est clair."

Je n'ajoute rien de plus. Je pousse ma monture et je m'en vais.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Le chevalier s'éloigne au petit trot de Josh, qui ne comprend toujours pas.

Ces paroles, ces actes, et ce regard : cela ne colle pas avec le jeune chevalier fougueux qu'il connait depuis l'enfance...

Décidément, Pont-aux-Haches ne s'annonce pas comme un petit nid douillet !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je crois que les mots m'ont fait plus de mal que l'impressionnante mandale qui vient de me fendre le crâne. Me tuer ? A ce point ? J'eus pu encaisser les insultes avec rien de plus grave qu'un ego froissé mais là...

J'en reste sans voix le laissant partir, regardant sur le pont de pierre, ma mission s'en aller, portée en bandoulière par mon meilleur ami. Je n'essaie pas de bouger. Autant demeurer là. Le destin est bien plus incertain qu'il n'y parait. Jamais une seconde je n'aurais envisagé le perdre. Pas une fois je n'ai imaginé ma vie sans mon camarade. Chaque fois que je me suis projeté dans l'avenir, qu'il ait été florissant ou non, Thibaut était là, compagnon de misère ou, lointain, mais toujours aimant, Seigneur de Chateaujardin. Plus sûr qu'un frère, telle était ma certitude. C'est cette conviction brisée qui m'ébranle et m'empêche de respirer. Un instant je crois vraiment suffoquer. J'ai l'impression de me noyer. Je me mets à genoux, sans plus de grâce qu'un animal blessé et je gerbe tripes et boyaux, sentant mon estomac se convulser et ma gorge se serrer.

Tristane n'a pas bougé. D'un ou deux coup de sabots nerveux au sol, elle projette de la boue sur mes vêtements déjà maculés de saletés et de sang. Puissent les Dieux être miséricordieux...

Je ne sais combien de temps je suis resté là, courbé dans la fange, à vomir et pleurer. Jusqu'à ce qu'il pleuve.

Eh ! Eh, mon gars. Faut pas rester là, m'ordonne une voix d'homme.

Je me redresse et ma tête manque d'exploser. Je le parierai.

Crévindieu... Ça, ça doit être la cicatrice, qui lui fait dire ça. Ou les yeux boursouflés. Ou la blessure à la tête. Ou le sang. Qu'est-ce que j'en sais après tout ?

La jument hennit doucement. Je sens qu'on m’attrape par un bras et qu'on me soulève, avec difficulté. Ben tu pèses plus lourd qu't'en as l'air tin! T'es cuit mon gars ou tu t'es fait rouster ? Je jargouine quelques mots incompréhensibles. Nan bah écoute, vaut ben m'eux que tu fasses le taiseux hein Vous m'emmenez où là ? pensé-je dire, alors que ce n'est que sanglots et autres borborygmes hachés. Tais-toi, va. 'va voir l'toubib, ça ira mieux.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Les mots de Josh, ajoutés à son attitude à mon égard, achèvent de brosser le tableau de certains des hommes d'ici. Tableau que je ne manquerai pas de consigner dans mon carnet ce soir à l'auberge.

J'espère au cours de ce voyage en apprendre un peu plus sur mon décidément bien étrange et fascinant compagnon qui mange et boit si peu ! Reste à trouver le moyen, car dans cette culture comme dans la mienne, poser ces questions est d'une grossièreté inqualifiable.

Si nous écoutions Josh, il faudrait nous séparer pour aller, qui chercher une auberge, qui chercher des renseignements. Mais ne connaissant pas les dangers qui nous guettent après ceux de ces bois, rester ensemble me semblerait préférable. Qu'en pensez-vous ?

[Uphir(Uphir)]

Je dresse un rapide portrait des forces en présence; Davog, noble mais néanmoins barbare du nord, Blezian, adorateur des anciens dieux et de la nature, et Kwan Yin, une étrangère. Josh et Thibaud auraient pu leur servir de guide dans cette ville, mais ils avaient visiblement des choses à se dire. Soit...

Me voilà seule à la tête d'une bande des plus hétéroclites et qui ne manquera pas d'être remarquée -car remarquable- vu la bourgade que nous abordons. Je soupire, un peu lasse, mais rend finalement les armes:

Vous avez raison Kwan Yin; bien qu'il soit différend, le danger peut aussi se trouver en ville... surtout pour des personnes qui y sont peu habituées. Vous et Guillaume êtes bien placés pour le savoir[1]. Trouvons une auberge et installons nous; Josh et Thibaud ne devraient pas avoir de mal à nous trouver quand ils auront fini de discuter.

1.	Je te renvoie vers notre petit bout de BG commun, même si je ne doute pas que tu t'en souviens.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Je vous laisse mener la voie, vous imaginez que je me passerais bien d'avoir des problèmes avec les autorités de la ville et d'avoir à justifier mes multiples apparats à la faune locale." Dis-je doucement.
 Après tout, mieux vaux faire profil bas que de finir sur un bûcher.

[Davog(Xine)]

Humm… Comme tu veux !, fais-je simplement au changement d’objectif d’Aube. Je ne me sens pas en état de contredire qui que ce soit aujourd’hui. L’épreuve de la veille et maintenant cette ville qui n’est que l’ombre de mon souvenir…même si le trajet a fait du bien, là, je suis…fatigué. Ouais, c’est ça !

D'une main je peigne ma barbe et j’ajoute : Par contre, pour l’auberge, je te laisse les négociations. Ce patelin a rudement changé depuis la dernière fois, mais j’suis comme qui dirait pas parti en…hummm…bon terme[1].

1.

voir ici

[Uphir(Uphir)]

Soit ! Tâchons d'éviter les esclandres pour ce soir... tout le monde a besoin de repos ! Je sollicite doucement ma monture pour la faire avancer et rentrer en ville.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Le choix n'est pas franchement énorme. Deux établissement reçoivent des voyageurs, dont un où Aube n'envisagerait même pas d'entrer pour y jeter un oeil. Davog pousse un triste soupir en songeant aux doux moments qu'il a passé dans cet endroit (garni de toutes les sortes de plaisirs dont un homme comme lui peut rêver), mais il poursuit tout de même son chemin à la suite d'Aube.

Vous parvenez sur la place centrale, à La Mésange Jaune, un établissement qui a l'air assez correct, bien que le brouhaha qui en émane lorsqu'on s'en approche témoigne d'une fréquentation sans doute bien supérieure à ce que votre tranquillité exigerait...

Détails mesange bleue

mesange bleue

Blezian : tu penses vraiment que tu pourrais dormir dans ce genre de tannière où les hommes ne pensent qu'à l'argent ?

Davog : que s'est-il passé de notable la seule fois où tu as mis les pieds dans cette auberge ?

Aube : qu'elle fête automnale s'apprête-t-on visiblement à célébrer dans ce village ? quel souvenir cela te rappelle-t-il ?

Kwan Yin : as quoi es-tu particulièrement vigilante en approchant de l'auberge ?

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Nous pratiquons souvent l'échange de service dans le Nord, un objet pour un autre, de la nourriture pour un objet, ou même le gite et le couvert contre de l'aide. En l’occurrence, dormir dans une auberge, c'est donner de l'argent, un objet, en échange du gite et du couvert. Certes la plupart des gens sont bruyant et braillards, et les jeux d'argent sont nombreux, mais encore une fois, ce n'est pas différent d'un défi de chasse: "Si je ramène quelque chose de plus gros que toi tu devras t'occuper de le dépecer." Le principe étant plus ou moins le même, je ne me soucis guerre de l'argent et je suppose qu'un service doit quand même avoir de la valeur en ce bas monde.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Les auberges réservent souvent de mauvaises surprises.

Parfois, des amis sont là pour vous en tirer sans qu'une goutte de sang ne soit versée, comme dans cet estaminet où Aube a brillamment remporté une joute oratoire dans laquelle Guillaume s'était embourbée.

Et parfois, non. Mon mollet se rappelle encore des crocs du canidé gardien d'une gargote dans laquelle je pensais trouver repos pour la nuit... et qui n'appréciait guère les étrangers !

J'ai mis pied à terre et mène tranquillement Lila par la bride alors que nous approchons de l'établissement. Et si mon regard jauge les possibles menaces humaines, je scrute les alentours d'un oeil circonspect, pour être bien certaine qu'aucun chien ne viendra cette fois me chercher querelle.

[Uphir(Uphir)]

Alors que nous nous approchons du seul établissement convenable de la ville, je ne peux m'empêcher de remarquer les petites lanternes et autres fanaux aux lueurs orangées accrochés ci et là aux portes des maisons, ou simplement posés devant les fenêtres. Ainsi donc, ici aussi, on célèbre l'automne et la fin des travaux aux champs; la froide saison viendra bientôt, invitant chacun à se calfeutrer dans sa demeure en attendant la renaissance de la nature au printemps. Qu'on la nomme la "fête dorée" (en référence aux couleurs ambrées dont se parent les arbres et que rappellent les lampions confectionnés par les enfants pour l'occasion), le "restfest" (rapport à la saison de repos qui s'ouvre pour les paysans) ou encore "le dernier fût" (dans les régions vinicoles où l'on indique ainsi la fin des vendanges), c'est une période de fête... mais aussi de prières, où l'on demande, qui aux Anciens Dieux, qui au Dieu Unique, un hiver doux et suffisamment de réserves pour le passer. Etonnament, alors que le temps serait à l'économie, il est de coutume, et ce quelle que soit sa croyance, de faire quelques dons aux divinités pour s'attirer leur bénédiction en prévision des quelques mois difficiles.

Enfant, j'appréciais particulièrement cette fête, conclusion des labeurs de l'été et où les gens du village et des alentours pouvaient enfin souffler. A cette occasion, ma famille se mêlait à la foule et je pouvais juger, non sans fierté, de la popularité de mon père, dirigeant avisé et aimé. Je reconnais également quelques plaisirs coupables devant les biscuits aux châtaignes cuisinés uniquement à cette période et à la croute délicieusement croquante cachant un coeur crémeux et sucré. Rien que d'y penser, j'en ai l'eau à la bouche.

Pour autant, mon souvenir le plus marquant reste encore ce jour où, pas bien grande (je n'avais pas dix ans), mon frère et moi-même échappâmes à la vigilance de nos parents (et des gardes) pour trouver refuge, avec quelques fils de paysan, dans une cave délaissée par les hommes qui y avaient goûté la cuvée de l'année. Nous voilà donc une petite bande de canailles à vider les fonds de verre et de pichet, appréciant, avec moult commentaires sur notre dégustation, le vin fraichement tiré. Il ne fallut pas longtemps avant que les premiers symptômes de l'ivresse ne se fassent sentir et c'est "pompette" que la soldatesque nous découvrit et nous ramena à nos parents mécontents. Pour autant, la punition ne fut pas trop sévère, mon père jugeant suffisant le mal de crâne et les nausées qui m'accompagnèrent toute la nuit et une bonne partie du lendemain.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Un corbeau me picore la tête. Je relève le visage de la boue et voit Aube dans un lit à baldaquin gigantesque, avec Davog... et Kwan Yin et Thibaut... et la chouette de Blezian, perchée dans les voilages qui me regarde. Ils chuchotent, tous, en m'observant. Et toujours ce foutu corbeau qui me troue le crâne... Au pied du lit, un ensemble de pierres chaudes, sur lesquelles Aresmus jette un liquide verdâtre qui sent la sauge à plein nez. Les vapeurs puantes s'élèvent, m'empêchant de voir l'orgie qui visiblement à débuté dans les draps de soie. J'ai un haut-le-cœur. Et cet oiseau de malheur me fait un mal de chien.
Ça...
Ça me fait un mal de chien !

Je me débats en hurlant. Lâchez-moi !!! Casse-toi, sale charognard!!!

Tiens-le bon sang, dit une voix concentrée. Je sens qu'on me maintient les épaules et le dos contre une surface dure et froide. Eeeeeeehhhh!!!!! vociféré-je en me contorsionnant violemment.

On me lâche.

J'ouvre les yeux et je bondis de la table. Les dieux soient loués, le mur n'est pas loin quand je m'affale quasiment dessus, en me rattrapant à une petit table providentiellement disposée là. Je mets quelques secondes à faire le point dans la lumière tremblotante, mais assez forte de plusieurs lanternes. En face de moi un vieil homme, et une jeune femme, qui tient une aiguille courbée dans la main. Sur un tabouret il y a une bassine pleine d'eau rougie et un pot dont je sens l'odeur jusqu'ici. Je suis torse et pieds nus, j'ai juste un pantalon, un propre au demeurant.

Tout doux mon gars. C'est juste Marge qui te rafistole le crâne d'acc' ?

Je me redresse et je ne dis rien. Je ne sais pas trop quoi dire pour une fois.

Y'a ma Imelda qui lave tes frusques, on a trouvé ça dans les fontes de ton cheval, dit le vieux en montrant mes chausses. T'as pris un sacré coup sur la caboche, fallait de recoudre alors voilà.

Je passe rapidement la main sur ma tête, je sens des points de suture au travers de mes cheveux.

J'ai pas fini alors ce serait bien que vous veniez vous asseoir, dit la jeune fille.

Je m'approche doucement, j'ai l'impression d'être soul tant j'ai la tête qui tourne. D'ailleurs je vois une bouteille de gnôle au pied du tabouret. Je suis un peu rassuré, c'est peut-être juste ça.  Je m'assois sur la table puis je tends le bras en remuant la main. Marge ramasse la bouteille et me la donne en soupirant Les hommes ces chochottes....

- Vous vous app'lez ?

- Joscarin...

- Dîtes pas merci surtout hein. Puis vous avisez pas de bouger, Joscarin, sinon ma parole je vous rase le crâne pour voir ce que je fais. Entendu ?

- Hmm Hmm.

Elle recommence à me piquer la couenne, sans trop de ménagement. Je bois une gorgée d'alcool, ce doit être de la liqueur. De la liqueur de prune.

- Merci, finis-je par dire.

- Bah y'a pas de quoi Monsieur, c'est qu'on est gentils, nous, par ici, dit la jeune femme alors que le vieux se met à rigoler dans son coin.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vous poussez la porte de l'auberge et devez enjamber un énorme chien endormi pour accéder à l'intérieur. Il n'a vraiment pas l'air menaçant mais sa taille est tellement impressionnante que Kwan Yin doit tout de même rassembler tout son courage pour ne pas trahir sa crainte...

Détails taverne (2)

taverne (2)

A l'intérieur, vous trouvez un l'établissement mieux tenu que ce que vous pouviez espérer dans un tel village, comme quoi la situation de ce pont rend le lieu propice aux haltes. Ce n'est pas ici que vous trouverez les commodités des grandes cités, mais rien d'insurmontable : l'auberge est propre et ce ne sont pas les plus misérables serfs qui peuvent la fréquenter, mais au contraire des fermiers, des artisans ou des voyageurs habitués à manipuler des pièces en argent, et non le vulgaire cuivre des paysans les plus démunis.

Plusieurs personnes sont déjà attablées, mais la salle est loin d'être bondée et l'ambiance est très calme, les conversations déjà basses s'éteignant lorsque vous faites votre entrée.

Brogard

L'aubergiste, quant à lui, n'a pas l'air des plus avenants. C'est un gros type presque aussi grand que Davog, qui vous dévisage d'un oeil suspicieux avant de vous accueillir avec une voix tonnante, sans bouger de derrière son bar.

Bonjour, Messieurs et Dames !

Voilà un bien étrange équipage pour venir aborder la Mésange Jaune !

Prenez place et dites-moi ce que le bon Brogard que faire pour vous !

Joscarin

De son côté, Joscarin commence à y voir un peu plus clair. La buée qui brouillait ses yeux semble se dissiper et il voit à qui il a affaire...

Vue la barraque, ce doivent être de vulgaires serfs, des gens très communs.

Marge

Marge termine son oeuvre de couture et recule d'un pas. Avec un regard indéchiffrable, elle contemple le résultat en pinçant les lèvres.

Voilà ! ça devrait aller comme ça, et ça ne se verra même pas trop, tant que vous ne perdez pas vos cheveux.

Martyn

Le vieux rigole une nouvelle fois.
Il n'a pas l'air bien malin, mais pas méchant non plus. Pourtant, il serre une fourche dans ses mains, l'air pas si rassuré.

V'savez, z'avez une sacré chance d'être tombé sur un typ' comme moi. Ma fill' est la meilleure coutureuse du village, c'es elle qui soigne les bêtes blessées.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Les bêtes blessées, c'est un peu ça effectivement, songé-je.

Vous avez un miroir ? Le vieux rigole un peu plus encore à ma demande saugrenue, mais la jeune fille se met à chercher dans les poches de sa robe de toile. Elle sort une pièce de métal d'une quinzaine de centimètres de côté sous les yeux ahuris de son père . Elle l'aimerait certainement ronde ou ovale comme un miroir à main mais ce n'est qu'un morceau d'étain poli... Avec grande application je dois bien l'avouer. Le vieux en a la mâchoire qui se décroche. Elle lui lance un regard plein de défi et me tend son trésor, sans faire de manière sur mon accoutrement fort peu respectable. Les filles de la campagne sont tout de même moins impressionnables que les Dames. L'éducation y fait certainement.

Merci, répondis-je simplement.

J'ai bien heureusement le visage désenflé, la cicatrice sur l’œil toujours à sa place évidemment. Elle commence à être vraiment propre d'ailleurs. J'ai les yeux rougis, on pourrait me croire drogué. Je décale un peu l'objet et de l'autre main, passe mes doigts entre mes cheveux. C'est sensible et le coup ne m'a pas raté mais au moins ne suis-je pas une nouvelle fois défiguré. Après ne vaudrait-il mieux pas un nez cassé qu'un crâne brisé? Je ne sais. En tous cas j'ai forme humaine.

Merci beaucoup, dis-je sincère, en regardant Marge. Je vous en dois une.

Je lui rends son miroir en souriant, et ça me fait du bien. Je descends de la table. Ça tourne encore un peu, mais rien qui ne devrait être dangereux pour me déplacer dans la petite bicoque.

Vous pensez que... votre femme en a terminé avec mes affaires ? Je me sens assez impoli à déambuler comme ça chez vous. dis-je en montrant théâtralement ma "tenue". Comment vous appelez-vous bon samaritain ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Joscarin

Martyn

Le vieux glousse une nouvelle fois.

C'est pas ça Maritin, c'est Ma-reu-tyn que j'm'appelle.

Et vous, Jos-ca-rin, d'où que vous venez donc ?
Et qu'est-ce qui vous est z'arrivé pour finir dans c't'état ?

Nouveau gloussement, mais moins franc. Le vieux resserre sa prise sur la fourche, pitoyable et incongrue protection dans le dénuement de cette masure.

Imelda

Sa bonne femme, une paysanne sèche à la mine sombre, entre alors.

Vos habits sont lavés, mais sauf vot'respect, y fait z'un peu froid deyors pour se vétir de frusques encore mouillées. N'avez qu'a rester là une nuit, demain ça y sera sec.

Si vous avez de quoi payer pour l'hospitalité, entendu.

[Uphir(Uphir)]

Je fais quelques pas dans la salle, mon regard allant de droite et de gauche comme si j'évaluais les lieux (et les éventuels dangers qu'il pourrait présenter). Finalement rassurée par ce que je vois (une assemblée plutôt aisée et peu encline à chercher les -mauvais- coups), je souris au tenancier et d'une voix douce qui contraste avec son "rugissement".

Bonsoir aubergiste. Notre "équipage" cherche une table pour se sustenter, et des chambres pour se reposer.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je regarde la femme qui est entrée, elle a l'air moins aimable que son mari et sa fille... Rester là ? Pourquoi pas ? Que vais-je donc dire aux autres de toute façon ? Ce répit ne pourra être que bénéfique, loin du bruit et de la fureur.

Bien sûr Madame, ça ne fait aucun doute.

J'avise mes sacs dans un coin de la pièce, disposés correctement, non loin de la cheminée. Je m'en approche et me retourne, offrant mon dos à la famille d'indigents, au paysan et sa fourche, espérant qu'il ne me la plante pas dans le dos. Et quand bien même ? Ne serait-ce pas un cadeau ? entends-je presque dans ma tête. Je farfouille dans les poches et sors ma petite bourse. La bourse seulement... Je me redresse, tire les cordons et plonge mes doigts dedans.

Voilà, pour le gîte, Maîtresse, dis-je en claquant deux pièces d'argent sur la table de bois. Voici pour le secours, Martin, annoncé-je en en posant deux supplémentaires, au côté des premières. Et cela pour la couture. Je mets mes deux derniers deniers près des quatre autres. Je soupèse ma bourse et sais pertinemment qu'il n'y reste plus que du cuivre. Je m'approche de Marge gentiment et lui pose la petite sacoche dans les mains. Ceci pour le miroir et les sourires à venir.

Ceci fait je me tourne vers le serf. Vous pouvez m'appelez Josh. J'arrive tout droit d'Ashmore. Aujourd'hui même. Et... j'ai eu une divergence d'opinion avec un ami, avoué-je sans mentir. Mais tout cela est réglé maintenant ! ... Vous pouvez lâcher la fourche vous savez... J'ai beau être un vil assassin de la ville avec une dague, du poison... et un magnifique luth, ainsi que des chansons et récits plein ma besace, je n'ai aucun contrat en ce moment ! dis-je, sur le ton de la farce, mais pourtant plus sincère que jamais. Voulez-vous un peu de musique ?

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Enjamber un gigantesque canidé avec des côtes cassées n'était pas des plus simples, surtout lorsque le molosse choisit justement ce moment-là pour s'étirer en poussant un ronflement caverneux. Il s'en est fallu de peu que je ne lui porte un coup, me contentant d'un sursaut qui pourra aisément passer sur le compte de la douleur si jamais la question était abordée de façon gênante.

Une fois rentrée, j'observe les lieux et la faune qui les habitent, en laissant tranquillement glisser le regard inquisiteur du propriétaire.

[Davog(Xine)]

Mon esprit m'échappe quand on s'approche de l'auberge. Je ne retiens pas un reniflement sonore au souvenir qui éclate dans ma tête. 
La barbe encore timide mais le vêtement propre -selon moi- cet idiot d'serveur avait refusé de m'apporter une bière. Sous prétexte qu'il n'acceptait pas le paiement en peaux et que j'avais pas la vêture qu'il fallait. Me refuser l'entrée ? Foutaise ! Il a bien dégusté ce jour-là ! Il a fini étalé  dans la boue et le sang. J'entends encore le doux craquement de ses os sous mes poings, héhé !
En y repensant, ce n'était peut-être pas la meilleure des idées. Il m'avait fallu partir bien vite par la suite, les locaux n'avaient pas compris à quel point çui-là m'avait manqué de respect.
M'enfin, j'étais tout jeunot à l'époque.

Encore un peu retenu par le passé, j'entre à la suite de Kwan Yin sans prêter gare à l'obstacle canin.
Hé !, fais-je d'une voix caillouteuse quand elle sursaute et que je manque de la bousculer. Je tends le bras brusquement, dans une intention de protection, et lui dit sans réfléchir : T'as vraiment b'soin repos, p'tit oiseau ! Faudrait pas v'nir à tomber maintenant, hein !

Ce n'est qu'alors que j'aperçois le chien, lequel renifle l'air dans notre direction, plus curieux qu'agressif.
Avec un sourire dans la voix, je m'adresse à l'animal. Hè, bonjour toi... Puis mon regard se tourne vers l'aubergiste. L'air de rien, je bombe le torse et avance jusqu'à Aube, sans rien ajouter. Elle parle plutôt bien, pour une sorcière. Mais faudra aussi faire mander un r'bouteux. Elle a pas l'air bien la petite.

<pense:>Étrange, j'ai l'impression que la tête de l'aubergiste me dit quelque chose.
Naaannn. J'dois confondre...

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Avec Davog qui se sent parfaitement à son aise, j'ai déjà la chair de poule. Si c'est ce que je crois, soit il est partis bien bas en s'enfuyant soit il a de bon contacts avec les locaux. Cependant... c'est Davog.
 Et cela se passe de commentaire. Le chien est réellement la seule chose qui ne me dépayse pas complètement vu que mes contacts sont étrangement plus simple avec les animaux qu'avec les êtres humains.

Je m'approche donc du chien en mettant un genou à terre et lui pose une question discrètement pour ne pas trop éveillé les soupçons: "Bonjour brave bête, aurait tu déjà vu ce grand bonhomme barbu auparavant?" dis-je en pointant Davog d'un doigt.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Bonsoir aubergiste. Notre "équipage" cherche une table pour se sustenter, et des chambres pour se reposer.

Brogard

 Le gros type vous désigne une table libre, pas trop loin de l'âtre. Son visage n'affiche toujours aucune forme de sourire, mais sa voix semble s'adoucir.

Ça tombe bien, c'est à peu près tout ce que j'ai à vous proposer.

Asseyez-vous, le petit Jacq va s'occuper de vos montures, pendant que je vous sert, installez-vous confortablement Dame... Dame ?

[Uphir(Uphir)]

Aube de Sangriss... dis je pour satisfaire la curiosité de notre hôte tout en invitant mes compagnons à prendre place. Moi même, j'ôte mon lourd vêtement de voyage, pas fâchée de faire halte dans un endroit confortable. J'avoue que j'aurais aimé me rendre de suite chez l'homme que Gérant m'a recommandé, mais il faut être réaliste; une "vraie" nuit de repos ne pourra que nous être bénéfique. Reste cette angoissante question sans réponse; pendant que nous nous reposons, que fait notre ennemi ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Berger de la Mésange

Le gros chien lève un museau paresseux, reniflant l'air sur le passage de Davog...

Il plisse les babines et fronce les sourcils dans une tentative de posture agressive, esquisse un long grognement aux airs de borborygme, dans lequel le druide semble comprendre un obscur charabia...

Mhhff... Odeur connue... Homme-ours de retour... souvenir de sang... cris et fureur... Neveu du chef de meute défiguré... Mhhff...  aboyer ? défendre meute ? ... mordre ? Mhhff... Neveu donne trop de coups de pieds... Pas grave... Homme-ours... Mhhff...

Puis le gros chien lâche un long soupir humide et laisse retomber sa lourde tête contre ses pattes, reprenant sa sieste là où elle venait de s'arrêter sans plus du tout penser à cet étrange animal mi-homme ni-ours...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Brogard

 Se tournant vers les cuisines, le patron aboie un ordre tonitruant :

Jacq, amène la vaisselle pour Dame Aube de Sangriss et sert-la de ce pas !

Puis, reprenant sur un ton plus grave mais en jetant un regard soupçonneux vers Kwan Yin, Blezian et surtout Davog, il s'adresse à nouveau à Aube.

Prenez place à la table haute, ma Dame, je vous en prie... Il désigne une table située sur une sorte d'estrade, quelques marche la séparant du reste de la salle.
Que désirez boire pour accompagner notre gigot épicé ?

Et... êtes-vous disposée à ce que vos... serviteurs... (il insiste sur ce mot) partagent votre noble tablée, ou bien je leur sert un ragoût en bas ?

[Uphir(Uphir)]

J'ai presque sursauté lorsque l'homme a donné -crié plutôt- ses ordres... et malgré sa prévenance, je n'arrive pas à me sentir flattée et suis même un peu gênée par une obséquiosité que je juge mal placée pour l'occasion. Il y a bien sûr les conventions que mon rang exige, mais il y a aussi -et surtout- ce que j'ai partagé avec ceux qui m'accompagnent. Et puis, manger seule à cette tablée pour sentir les yeux rivés sur moi, non merci ! Autant aux châteaux, entourée de gens de la noblesse, je n'en aurai eu cure, mais ici, je passerai au mieux pour une bête de foire et je n'y tiens pas. Alors, c'est avec un sourire et un ton poli que je donne mes instructions:

Point trop de conventions, nous ne sommes que des voyageurs de passage. Nous nous contenterons de cette table... Je désigne celle initialement montrée. Elle est près de l'âtre et après la tempête que nous avons essuyé, ce feu nous sera d'un grand réconfort. Me concernant, j'apprécierai un vin aux épices en accompagnement de mon plat. Quant à mes... gens... (j'insiste également sur ce mot, bien que j'ai hésité avec "compagnon" mais je crois que notre hôte en aurait fait de la tension) ... servez leur ce qu'ils commanderont, je règlerai la note.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Je remercie la bête en lui frottant la collerette afin de l'accompagner dans son sommeil tandis que je m'avance à la suite de mes compagnons afin d'entendre ce qui se dit. "Je prendrais simplement un peu d'eau fraîche, merci et" continuant plus bas "Merci dame Aube de... payer."

[Kwan Yin(Cina Mel)]

À mon tour, je remercie Aube en m'inclinant autant que me le permettent les blessures puis m'assieds de façon à avoir vue sur toute la pièce - et tout près de Davog, compagnon sûr en cas de bagarre. Car il a raison : la fatigue se fait sentir, à tel point que, contrairement à mon habitude, je boude tout alcool, ne rêvant que d'un rebouteux et d'un peu de repos dans un endroit sûr. 

[Davog(Xine)]

Mon sang bout et mon poing se crispe. Je renâcle aux expressions de l'aubergiste toutefois je ne dis rien : nous ne sommes pas tous en état pour une bonne remontrance, surtout le ventre creux !

Je suis les autres sur l'estrade et réalise un tour d'horizon, sourcils froncés, avant de m'asseoir et faire craquer ma chaise sous ma carcasse. Ça m'plait bien de dominer tout ce petit monde. Mais, quelque part, je ne suis pas certain que notre place soit la plus judicieuse. Qu'importe ! On est plutôt bien placé pour voir nos compagnons arrivés, si ceux-ci daignent nous rejoindre.

La commande de Blezian m'arrache un sourire.
Héhé ! Alors ce sera gigot épicé pour tout l'monde. <pense:>J'ai assez de place pour la part de mon frère druide. Avec une bonne bière pour moi, pour arroser ça !

Puis je penche, l'air de rien, vers Aube.
Dis-voir, fais-je aussi doucement qu'il m'est possible. Vu qu'il t'a à la bonne, tu pourrais peut-être faire mander quelqu'un pour regarder nos blessures. Surtout la p'tite.
Après le repas bien sûr !, précisè-je en me redressant.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vous vous installez près du feu ronflant qui vous procure instantanément un réconfort bienvenu. Les odeurs qui se dégagent de la cuisine laissent présager une soirée des plus douces.

Le patron vient vous servir les boissons commandées, avec une déférence peut-être un peu exagérée, mais sans commentaire particulier. 

Alors que vous trinquez, Jacq le serveur, apparaît bientôt, portant un lourd plateau chargé de victuailles. Concentré sur le transport de son précieux chargement, il ne lève la tête pour vous observer qu'une fois le plateau arrivé à destination, sur votre table.

Alors qu'il s'apprête à disposer les bols fumants et la cruche, sa mine déjà peu enjouée se défait complètement, et il est pris d'un tremblement, lorsque son regard croise celui de Davog. Quelques secondes suffisent à chacun des deux protagonistes pour reconnaître l'autre.

Spoiler

Détails Jacq

Jacq

L'oeil crevé et les lourdes cicatrices que porte le jeune homme en disent long sur l'issue de leur dernière rencontre.

Peinant à masquer son émotion, Jacq repose les bols sur le plateau, recule d'un pas, et vous tourne le dos, retournant d'un pas précipité vers les cuisines.

Brogard

Eh ! Jacquot !

Reviens là !

T'as pas fini de servir Ma Dame de Sangris et sa suite !

[Uphir(Uphir)]

Qu'est ce que... J'observe le manège du serveur, puis jette un coup d'oeil à Davog: Vous le connaissez ?

[Davog(Xine)]

Mes lèvres s'entrouvrent de surprise et mes sourcils broussailleux se froncent. J'ai pas le temps de réagir que l'autre empaffé se sauve sans demander son reste. Je regarde alors ma main, perplexe. C'est pas possible, l'est rudement résistant le bougre..., fais-je dans ma barbe.

Quand la sorcière m'interroge, je relève les yeux vers elle et lui offre un drôle de sourire grimaçant, répondant à mi-voix (mais avec une certaine morgue) : Humm... Possible que les souvenirs que j'lui ai laissés lui plaisent pas. On ne se moque pas impunément de Davog !

[Uphir(Uphir)]

Je me fends d'une petite moue de contrariété: Si son état est de votre fait, on peut dire que vous ne l'avez pas raté ce pauvre bougre ! Je soupire; et dire que j'avais choisi cette auberge car elle me paraissait moins propice aux ennuis ! Je me lève donc et me dirige vers les cuisines; les problèmes de petit personnel, j'en ai déjà vu quelques uns au château. Avec l'assurance de la maitresse des lieux (ce que je ne suis pas), je franchis pourtant la porte qui mène aux quartiers habituellement interdits à la clientèle. M'adressant à l'aubergiste:

J'aimerai parler à votre serveur et dissiper le malentendu.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Brogard

L'aubergiste daigne se lever de son tabouret, avec un reniflement qui en dit long, et il se dirige vers les cuisines au devant de Dame Aube.

Lorsque vous passez la porte des cuisines, vous êtes assaillis par les odeurs mêlées de viande, de fruits, de graisse et de brûlé, mais aussi par un courant d'air froid.

Mère Migèle

La grosse matrone qui exerce aux fourneaux lève alors le nez de ses marmites et vous demande :
Qu'est-ce qui ya ?.

Puis son regard se tourne vers la porte de service, grande ouverte.

Brogard

Oh le con, il s'est tiré.

Mais qu'est-ce qui lui a pris ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Dans la masure de Martyn et Marge, alors que le calme semble propice à une nuit de repos, un jeune homme déboule hors d'haleine en claquant la porte derrière lui.

Jacq

Il partage un trait physique avec toi : une vilaine balafre lui barre également un côté du visage. Mais contrairement à toi, son oeil a été crevé dans l'opération...

Sans un regard pour toi, il s'adresse à Martyn en essayant de reprendre son souffle, visiblement un peu paniqué :
Père... la brute... il est de retour... à l'auberge... 

Puis, avec une rage sourde et un regard déterminé, il poursuit :
Cette fois...

Je veux ma vengeance !

[Davog(Xine)]

Je regarde Aube se lever avec de gros yeux ronds et grommelle :
Bin si, justement...
Qu'il soit encore vivant, j'en suis encore sur le cul. Mais qu'on ne compte pas sur moi pour suivre Môdame jusqu'aux cuisines, sauf à réclamer la boustifaille !
Secouant la tête, je préfère me concentrer sur ma chopine que j'avale d'une traite.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Je ne peux empêcher une pichenette de partir sur une des oreilles de Davog. Ne serait-ce que pour le ramener à la réalité un petit peu: "Tu laisses vraiment des problèmes partout où tu vas vraiment. Ta force n'est pas utile que quand il s'agit de blesser des choses tu sais."

[Uphir(Uphir)]

Je soupire devant cette fuite inattendue. Ce Davog est vraiment une brute et j'entends bien qu'à mes côtés, il change son comportement ! Sa force m'est utile, bien évidemment, surtout face aux dangers que nous aurons à affronter à l'avenir; mais il serait sage qu'il ne s'en serve pas à mauvais escient ou contre des innocents.

Si il réapparait, dites lui que je veux lui parler !

Et sans autres formalités, je saisis le plateau qui nous était destiné.

<pense:>M'en voilà réduite à faire le service moi même... je suis tombée bien bas !

La pensée m'amuse plus qu'elle ne me vexe à vrai dire et je me dirige vers notre tablée, sans considération pour les regards étonnés que l'on peut me jeter. C'est avec humour que j'annonce à ma compagnie:

Vous êtes priée de ne pas oublier mon pourboire !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Ils sont beaux les balafrés dans ton jeu hein... 

Je pose mon luth alors que je finis, bien malgré moi (dois-je rappeler ce fait que je ne m'explique toujours pas rationnellement ?) La complainte de Dame Fhionna au moment où entre le jeune homme balafré. Entre mes dents, je termine la chanson, afin de ne pas avoir à la recommencer la fois prochaine...

Monsieur dis-je en me levant et en m'inclinant légèrement. Enchanté de faire votre connaissance. Je suis Joscarin, ménestrel. Vos parents ont eu l'amabilité de m'offrir l'hospitalité pour la nuit, continué-je en mentant poliment. Vous devriez vous asseoir un instant, il n'est jamais bon d'agir sous le coup de la colère. D'autant plus que le repas est succulent et la compagnie appréciable ici. De plus, peut-être avez-vous besoin de discuter un peu ? Et j'ai eu mon comptant de violence pour la journée.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Jacq

Le jeune homme te dévisage un moment et découvre les blessures qui ornent ton visage...

Oh la vache ! Vous avez une sale tronche, ma parole... vous n'auriez pas croisé le géant fou, vous aussi  ?

En tout cas, il n'y a pas à discuter, il faut lui régler son compte une bonne fois pour toutes.

Père, je vais aller chercher Matt et Tornell, ils ont des armes, peux-tu recruter le vieux Drony et le forgeron ? Peut-être que Hugh se joindra à nous aussi, il a une vraie épée.
 
Mais il faudra faire attention, ce Dravog ne voyage pas seul, il accompagne une haute dame et d'autres types bizarres. Il faudra l'attirer dehors pour se charger de lui.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Oula, oula... Evidemment. Là. Aujourd'hui. Ce soir. Il fallait que ce soit maintenant. Après toute cette merde avec Thibaut. Alors que je suis encore fourbu du voyage, exténué de ma bastonnade, vidé par les implications de tout ça... Et sous alcool... Et à moitié habillé...

Jeune homme, jeune homme, vous vous emportez je le crains ! Il ne faut pas être si prompt à la vengeance. D'ailleurs sert-elle réellement à quelque chose ? J'ai entendu parlé de ce Dravog. Il est... Grand, fort comme un boeuf... Têtu comme un âne songé-je et aussi délicat qu'un sanglier. Mais moi qui suis ménestrel. Et un grand voyageur ! Je puis vous dire que c'est un héros. Même si je le souhaitais, je ne pourrais pas passer à côté de ses hauts-faits. Où que je passe, dans chaque ville ou château, j'en apprends un peu plus sur ses exploits ! C'est bien le cas de le dire...

Je vous assure que s'attaquer à lui, outre le fait de s'exposer, assurément, à une cuisante défaite, reviendrait presque à attaquer le Roi lui-même. "Chaque époque engendre son héros", cela a été expressément rappelé lors de la cour royale il y a deux ans. Et Davog est celui-ci. continué-je avec emphase, la bouche moins pâteuse depuis la chanson.

Sans compter que c'est un grand ami du baron Aldred... Je le suis moi-même alors croyez bien en la justesse de cette information. Vous n'avez rien à gagner à rosser ce géant. Le risque est loin d'en valoir la chandelle. Je suis persuadé que la malheureuse perte de votre oeil, n'a été que le fruit d'une soirée trop arrosée. L'alcool engendre parfois de bien vils malheurs... Au delà des dangers physiques, imaginez les retombées affreusement négatives que cela aurait sur votre famille ! Si jamais les nobles venaient à en être informés ! Mon Dieu, je n'ose y songer... Qui aura donc rossé à dix contre un le plus grand guerrier d'Albonie. Je retiens difficilement une inspiration effrayante, mettant la main devant ma bouche.

Le Baron ne s'en remettra pas. Et il le saura c'est certain ! Il connait déjà la première partie de l'histoire. Il lui sera aisé de faire deux plus deux. Sans parler de Dieu... Ne prône-t-il pas le pardon tout en étant prévenant : Celui qui s'applique à la vengeance garde fraîches ses blessures. Mon pauvre je vous plains déjà. Je détourne le regard, les yeux tristes. Comment votre pauvre famille s'en remettra ? C'est trop sévère pour que j'y pense...

Je jette un œil malgré tout vers Marge en secouant tristement la tête. A quoi devra donc se plier votre soeur lorsque vous serez emprisonné... ou pendu, si vous avez plus de chance. Quelle honte sur cette famille qui m'a si gentiment accueilli. J'en pleurerai.

Je m'approche de la table, le dos courbé. Approchez, jeune homme, s'il vous plait, abandonnez votre folie, je ne saurais en supporter plus les immondes conséquences... Révisez votre jugement. Il n'est point encore trop tard. Laissez moi plutôt aller négocier avec lui, qu'il vous présente ses excuses et vous dédommage. Ce sera plus juste que n'importe quelle vengeance.

[Davog(Xine)]

Hé! grognè-je à la pichenette de Blézian, le regard sombre en sa direction. Mais c'est avec une esquisse de sourire que je lui réponds : Bof ! J'crois plutôt que si j'avais été aussi fort à l'époque qu'aujourd'hui, bin y aurait pas de..."problème". Et d'ajouter à l’approche de notre "serveuse" du jour, en dévoilant mes dents jaunâtres, 
Répondant à Aube et à sa boutade, j'enchaîne à sa suite sur un ton tout aussi enjoué : Ça ma belle, pour boire, tu peux compter sur tout soutien... tant que ta bourse peut suivre !

J'éclate d'un rire gras, satisfait de mon trait d'humour, avant même de savoir s'il est compris ou non.
On n'est peut-être pas beaux à voir, un peu fracassés, et avec de lourds objectifs, mais je suis finalement bien content d'être là.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Dans un soupir je rajoute tout de même: "Et tu oses m'en vouloir pour une égratignure à l'épaule. Tu mériterais que les esprits te fassent revêtir une forme d'ours elle serait plus adaptée. Enfin..." J'aide Dame Aube à poser le lourd plateau sur la table en finissant de parler.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Les parents, éberlués, ouvrent des yeux ronds et des bouches ahuries.

Martyn

Bah ça alors !

Jacq

Le jeune homme s'effondre littéralement sur un tabouret, abasourdi par le discours de Joscarin.

Il bredouille... <murmure:>Oui... des excuses... c'est bien... merci...
Ses mains tremblent légèrement.

Marge

La jeune couturière, elle, est complètement sous le charme du beau parleur.

Oui, Jacquot, tu devrais écouter les conseils de notre ami Joscarin. Tu peux lui faire confiance, il a été bien généreux en échange des soins, et c'est un homme brave, car il souffre sans crier.

Je crois que nous devrions tous lui témoigner de la reconnaissance pour son offre. Il vient de te sauver la vie, et celle de tes copains, la nôtre aussi je crois.

Merci, Joscarin !

Puis elle murmure à l'oreille du Menestrel...
<murmure:>Vous savez, les cicatrices ne me font pas peur...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

A dire vrai, je n'aurais pas songé à ce que ça fonctionne aussi bien... Souvent la rage aveugle avec plus d'entêtement. Loué soit mon débit de paroles, il empêche les auditeurs de rassembler leurs esprits. J'adresse un sourire triste à Jacquot et pousse le pichet de piquette vers lui. Alors que je me préparais déjà à passer chemise humide pour aller travailler Davog au corps à l'auberge (on est toujours plus réceptif le ventre plein et un verre à la main, qu'au saut du lit), Marge me chuchote à l'oreille.

Hmmm... Oui oui... Il n'y a pas de quoi ma chère. C'est surtout moi qui vous dois quelque chose. dis-je en désignant mon crâne, fraîchement recousu. La situation nous paraîtra bien plus légère demain. C'est certain. Du regard, j'embrasse la masure, si ridiculement petite, me demandant bien où dorment ces gens et où ils comptent me faire dormir, moi.

Je suis éreinté, déclaré-je en m'étirant, mais si vous le souhaitez je peux tout de même jouer encore un peu pour vous... Je comprends que vous préfériez dormir cependant, Jacquot, et je ne vous en tiendrais pas rigueur. Soyez sans crainte, je sais que les émotions épuisent. Je me tourne vers les parents, Mon bon Martyn, vous qui m'avez porté sous la pluie et dans la boue, j'espère sincèrement que je ne vous causerai pas de tour de rein. Charrier ma carcasse jusqu'ici n'a pas du être de tout repos... Sans parler de laver mon linge. continué-je en regardant la mère.

Je me lève doucement, feignant un léger malaise... mais n'ayant pas besoin de jouer la comédie pour autant en ce qui concerne un léger mal de tête. Je m'appuie sur la chaise et plisse les yeux "de douleur", avant de déclarer Je vous souhaite donc à tous la bonne nuit... Où pourrais-je me rouler en boule dans un coin que cela ne vous dérange point ? soufflé-je piteusement, croisant les bras, comme pour me réchauffer. Je regarde la jeune femme, puis me redresse, droit comme un i, faisant mine de combattre ma douleur pour faire bonne figure à ses yeux.

[Uphir(Uphir)]

Notre repas étant enfin servi malgré les péripéties, j'invite tout le monde à commencer à manger sans relever pour autant la "blague" de notre guerrier du nord; mais je le préfère malgré tout à jouer les mauvais amuseurs qu'à cogner les serveurs de l'auberge ! Assez rapidement, le silence un brin pesant qui règne sur notre tablée me noue l'estomac, m'empêchant d'apprécier le repas chaud et le confort dont nous bénéficions pour la nuit à venir. Je cherche quelque chose à dire, une façon de briser la glace (un paradoxe lorsque l'on est une sorcière particulièrement à l'aise avec les éléments hivernaux), mais me rend compte qu'au final, je ne connais peu (voir pas) ces gens avec lesquels je voyage. Notre équipée n'est formée que par les circonstances et je ne peux m'empêcher de me demander si les liens fragiles qui nous unissent ne voleront pas en éclat au lever du jour.

Finalement, après un soupir, je tente malgré tout de lancer quelque chose: Je me demande où peuvent bien être Thibaut et Joscarin ?

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Finalement, à défaut d'un rebouteux, la chaleur de l'estaminet et le dossier de ma chaise soulagent mes maux. Le fond sonore est juste assez haut et la lumière parfaite - malgré l'ombre du géant à ma droite. Je sors donc mon carnet de voyage, taille mon crayon d'un geste précis et appliqué puis laisse glisser la mine, remplissant la pages d'idéogrammes pour ne rien perdre de ces coutumes et faits pour le moins inhabituels.

Parfois, ma main gauche s'arrête de courir et mon menton s'appuie, songeur, sur mon autre main, à la recherche de la meilleure formulation, avant de reprendre sa course.

L'arrivée du serviteur me laisse coi, non pas à cause du passif entre lui et mon imposant voisin, mais par son sexe. D'aussi loin que je me rappelle, jamais je n'ai vu un homme se faufiler entre les tables pour prendre les commandes des clients. Cela me semblait une tâche réservée à la gente féminine, de préférence à la croupe et à la poitrine suffisamment généreuses pour épouser les mains avinées posées ça et là par des clients indélicats. Ma surprise est donc aussi totale qu'enthousiasmante et, l'esclandre passé, j'oublie tout regard lourd de convoitise pour la chopine du géant, désireuse d'en apprendre un peu plus sur les us de ces contrées.

Eh bien, il s'agit pour le moins d'un établissement singulier ! Je feuillette quelques pages de mon carnet.  Je serais curieuse de savoir si ces dames auraient les mêmes gestes envers ce serveur que les hommes envers une serveuse...

Réflexions interrompues par Aube, et sans doute est-ce préférable compte tenu du tour qu'elles prenaient. Je hoche la tête en balayant la salle des yeux, m'attardant plus particulièrement sur la porte et son gardien canin. Ils avaient à discuter et la ville est petite. Je peux partir les chercher, si vous voulez ?
Je referme mon carnet en humant les effluves délicieuses et, en attendant la réponse de Aube, troque cahier et crayon contre des baguettes, bien plus pratique pour manger - ou se défendre contre des malandrins !

[Davog(Xine)]

<Rot sonore>
Finissant d'avaler une grosse tranche de gigot arrosée de bière pour la faire passer, j'écarquille les yeux à la remarque de nos compagnes. J'agite mon couteau en direction de Kwan Yin mais m'adresse à la blonde :
La laisse pas sortir pour ces deux-là, c'est ridicule.

Je me tourne vers le petit moineau et explique ma pensée.
De c'que je sais, ces deux-là se connaissent depuis presque autant que Blezian et moi, ils ont déjà bien voyagé et sont, ma foi, bien assez grands pour savoir se débrouiller tout seuls. Y z'avaient peut-être des trucs à se dire, comme s'parler d'Aresmus, ou bien ont-ils préféré conter aventure sous les jupes de filles... V'là une chose dans les cordes du rouquin... J'avale une longue gorgée ; parler, ça donne soif. C'que j'veux dire : c'est qu'un jeune seigneur comme Thibaut et un beau parleur comme Josh, bin, y sauront s'débrouiller dans c'te patelin. J'veux pas dire que tu saurais pas. Mais j'crois pas que tu seras accueillie pareil qu'eux... C'est alors seulement que je prête attention à ses baguettes. Je jette un œil au druide, l'air de lui demander s'il sait ce que c'est, avant de revenir vers la petite. À quoi ça t'sert ces bâtonnets ?

[Uphir(Uphir)]

J'acquiesce d'un signe de tête aux paroles du "géant du nord": Nous avons tous besoin de repos, surtout vous... dis je en regardant l'exotique guerrière aux côtes encore douloureuses. Vous avez suffisamment fait pour nous ces trois derniers jours, je ne peux vous en demander tant !

Avec la même curiosité qu'elle a pu avoir un peu plus tôt sur les moeurs de nos tavernes (j'avoue que sa réflexion a fait naitre un sourire; je m'imagine "claquer" le séant du serveur ou lui faire quelques réflexions grivoises, comme en subissent souvent les filles d'auberge de la part de clients trop avinés), je regarde interrogative les étranges ustensiles dont elle fait usage pour manger.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je souris en surprenant les regards intrigués et en entendant la question de Davog. Mais c'est d'abord à Aube que je réponds, avec un hochement de tête respectueux. Je vous remercie, mais, pour tout dire, ma piteuse prestation m'aurait plutôt valu les foudres de mon maître au temple.

Puis je tourne un visage enjoué vers mon voisin.
Quant à ça, cela sert le plus souvent à manger ! Je fais une démonstration plus détaillée aux intéressés. Et c'est pour moi bien plus pratique que la fourche que vous utilisez. Vous voulez essayer ? dis-je en les essuyant sur un linge propre avant de les tendre d'un geste du poignet.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Après une nuit de repos bien mérité, Aube rejoint Davog, Blezian et Kwan Yin dans la salle commune de l'auberge. Ses trois compagnons bavardent déjà joyeusement en s'empiffrant de pain et de fromage, sauf le druide qui se contente de picorer pour la forme, un gobelet d'eau semblant lui suffire comme à son habitude.

Pour la dame qui dirige tacitement le petit groupe, il n'est plus question de servir le repas ou de reproduire les amusantes tentatives avec des baguettes. La bonne humeur de la veille au soir, assez inhabituelle chez cette rigoureuse demoiselle, a laissé place à une attitude plus sérieuse, voire même un brin soucieuse : Joscarin et Thibaut ne sont toujours pas reparus...

Tout le monde avait besoin de détente, mais désormais il faut reprendre la route. De nouveaux combats les attendent sans doute, des ennemis de ce monde, d'autres venus de périodes ténébreuses. Aube porte la main à son pendentif, se demandant si le sacrifice consenti dans le bois d'Elfax a endommagé de manière définitive sa capacité à canaliser les énergies de l'Hiver. Un seul moyen de le savoir : tenter de produire un charme. Mais elle ne se sent pas encore en mesure de faire face aux conséquences, si jamais son lien astral était rompu. Elle préfère repousser le plus tard la découverte de cette éventualité.

Finalement, le claquement de la porte la fait émerger de ses pensées, et le spectacle qu'elle découvre lui laisse penser que la bonne humeur de la soirée ne s'est peut-être pas encore complètement évaporée.

Joscarin, l'air vainqueur, vient de pénétrer dans la salle. Il arbore des yeux cernés, de nouveaux bandages à la tête, et un vaste sourire qui en disent long sur la nuit pleine d'aventures, dans tous les sens du terme, qu'il a dû passer. Aube ne peut réprimer un petit sourire en voyant la mine réjouie du jeune homme.

Plus surprenant encore, le jeune serveur Jacq l'accompagne timidement, presque caché derrière l'arrogant ménestrel. A eux deux, il forment une sacré paire de balafrés !

[Uphir(Uphir)]

Si sourire il y a pu avoir, il s'évapore néanmoins assez rapidement car aussi sûr que les nuages annoncent la pluie, les "balafrés" annoncent les soucis. J'en vois deux principalement; Thibaut n'est pas là et... comment va réagir Davog à la présence de Jacq (auquel étrangement je trouve un certain charme).

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Il m'a fallu une bonne inspiration avant de pousser la porte de l'auberge. La nuit a été bien meilleure que ce que j'aurais pu parier la veille au soir. Je n'ai pas fini la fourche au creux des reins ce matin, contre toute attente et au mépris de la fortune qui ne semble pas être ma bonne amie ces temps-ci. Marge est plus à l'aise avec une aiguille que pour le reste mais on peut lui reconnaître de mettre du cœur à l'ouvrage et de la bonne volonté à l'apprentissage. Ce n'est qu'en voyant mes compagnons de voyage que me saute au visage l'urgence de la situation. Je procrastine comme un chef... comme un Dieu pourrait-on dire, alors il ne me reste bien que quelques mètres pour trouver ce que je vais bien pouvoir leur raconter.

Jacquot s'il te plait, en l'honneur de notre immense et naissante amitié, je te demande de bien vouloir aller me chercher un grand pichet de lait à la cuisine. Je vais d'ores et déjà commencer à parlementer avec ces gens. Je te ferais signe dès que tu pourras venir. Gentiment mais avec fermeté, je le pousse sur le côté afin qu'il aille dans l'arrière-salle sans passer à porter de mains de Davog... Je parcours la distance qui me sépare des autres avec conviction, et également assez de bruit pour réveiller un régiment, afin que tout le monde tourne la tête vers moi.

Nobles gens ! Quel plaisir de vous voir ! dis-je la voix haute et claire, tout en faisant un clin d'oeil très appuyé et un signe d'apaisement avec les mains. J'ai eu vent de vos exploits, acceptez que je me joigne à vous s'il vous plait, finis-je enfin tout près de la table, baissant la voix, espérant que le barbare ne beuglera pas comme il sait si bien le faire.

[Uphir(Uphir)]

Je ne comprends pas vraiment le jeu auquel joue Joscarin, mais je lui laisse le bénéfice du doute malgré la question qui me brûle les lèvres. Je l'invite donc d'un geste de la main à prendre place à notre table, attendant la suite.

[Davog(Xine)]

Après avoir longuement regardé mes paluches puis les brindilles, j’ai préféré ne pas essayer de manger comme le p’tit oiseau. Et j’ai bien fait, rien qu’à voir comment ce n’était pas facile pour la sorcière.

La nuit fut plutôt et c’est avec un bon appétit et une certaine bonne humeur que j’entame cette nouvelle journée. Et voyant notre troubadour faire son entrée (avec l’autre empaffé !), je glisse même à la blonde :
Bin voilà ! T’avais pas à te faire du mal.
Bon, vu sa tête, il a dû s’faire prendre par l’mari d’une dame avant de croiser…l’autre-là. Il va sûrement nous raconter une belle histoire et nous expliquer c’qu’il a fait de n’tre bon Thibaut.

Je suis presque surpris de me trouver content de voir ce coquin, peut-être encore plus que la présence du vermisseau qui l’accompagne. Mais me voilà bien en peine de comprendre son entrée en matière ; on dirait que Joscarin se méfie de moi !? Alors je garde le silence et le regarde avec un certain étonnement, presque soupçonneux, attendant de découvrir ce qu’il a encore pu inventer.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je considère Josh avec un oeil circonspect.
Plus qu'un mari, c'est toute la cohorte des parents mâles de la demoiselle en question qu'il semble avoir rencontrée. Et son attitude est pour le moins étrange, à attirer l'attention sur notre équipage déjà par trop exotique en envoyant la malheureuse victime du géant aux cuisines.
S'agirait-il d'un complot ? Nous aurait-il vendus à Loup de Pierre suite à un mauvais tour - de magie - de ce dernier ?

Je balaye la salle des yeux, attentive au moindre indice qui m'indiquerait que des sbires du Loup de Pierre se cachent en ces lieux et murmure à mon imposant voisin pour qui Josh a eu ce regard si particulier.

<murmure:> Quelque chose tinte. Mieux vaut se préparer au pire.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je m'assois en bout de table alors que le jeune paysan passe la porte battante de la cuisine et jette un regard vers moi. Je souris. Quand enfin les gonds ne grincent plus, je tourne les yeux vers mes collègues et commence, le débit rapide.

Bon... Hier au soir après quelques péripéties dont je vous narrerais tout plus tard, j'ai dû stopper une vindicte populaire. Oui. Ni plus ni moins. Une sourde colère à l'encontre de notre très cher barbare. J'ai passé la soirée à dissuader une dizaine d'hommes de venir ici pour trucider le bien nommé Davog l'éborgneur. Et c'est seulement après des heures de négociation et un discours poignant, Si je n'avais pas chuchoté, j'aurais sûrement déclamé mes explications à la manière d'un poème. qu'ils ont bien voulu entendre raison. Bref... Davog, tu dois des excuses à ce brave Jacquot. Et j'ai idée qu'une bonne pièce aiderait à faire passer la pilule. Bien évidemment.. Stop, s'il te plait, je te vois déjà refuser a grand coup de fierté mal placée. Bien évidemment, donc je disais, la perte d'un œil ne saurait être achetée avec une pièce de cuivre. Ah oui, autre chose, continué-je encore plus bas, je n'ai pas mentionné nos relations, j'aurais eu l'air moins objectif s'ils avaient su que nous étions amis.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Brogard

Alors que vous êtes attablés en devisant à voix basse, le patron s'approche de vous les bras chargés d'un plateau où trônent des oeufs cuits déposés sur de petits nids de paille.

Vous avez un moment de doute sur ses intentions, mais lorsqu'il prend la parole, c'est avec soulagement que vous le voyez vous proposer un succulent petit met traditionnel.

Messieurs et Dames, dit-il en appuyant fortement sa courbette d'un regard vers Aube, je vous souhaite à tous une très belle fête dorée !

Comme c'est de tradition chez nous, voici pour chacun un oeuf doré, le symbole de cette belle journée de réjouissances qui nous attend ! 

[1]

1.	Vous récupérez tous la totalité de vos points de vie, et non seulement la moitié comme c'est d'usage normalement après une nuit de repos. C'est votre cadeau de Pâques de MJ. Savourez le bien !

[Davog(Xine)]

Quoi !?
Ce n'était pas une question mais un grondement sourd. Sourcils froncés et main posée à plat sur le bois de la table, je me suis redressé vivement, à en faire tomber mon tabouret, quand Joscarin a débité ses insanités.
Des excuses ?! Et puis quoi encore ! Qu'ils viennent les lâches...

Mais voilà l'aubergiste qui arrive, transpirant de mièvrerie, les bras chargés de...cadeaux !?

Les dents serrés je regarde tour à tour l'homme, Joscarin et...Aube. J'ai promis de calmer mes ardeurs et de me montrer moins...empressé. Coup d’œil à Blézian. Du moins, j'essaie de refréner ma colère.
Mais je la sens bouillir.

Je relève mon siège et me rassois, avec un grognement.

Qu'il dégage, cet homme, j'ai deux mots à dire au gringalet !

[Uphir(Uphir)]

Je remercie l'aubergiste pour son attention, et observe la réaction de Davog avec intérêt; saura t'il mettre sa fierté de côté ? Ce serait un grand pas que je verrai d'un très bon oeil.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Je pouffes de rire avant de me reprendre sachant pertinemment que Davog ne voudra de toute façon jamais s'excuser mais peut-être qu'avec la bonne carotte il serait possible de faire bouger cette tête de mule. Reste à trouver la carotte... "Qui sait peut-être que tu pourras boire à l’œil si tu demandes pardon." <pense:>Espérons que ça suffira.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

<pense:>Tout cela est bien mystérieux !

Présenter ses excuses pour une victoire en combat n'est pas chose habituelle là d'où je viens. Peut-être est-ce dû à la nature du combat entre le géant (qui m'a fait sursauter en se dépliant comme un de ces jouets qui surgissent lorsque l'on ouvre la boîte !) et le frêle servant ?

Je hoche la tête courtoisement pour remercier le tenancier de son attention... même si je ne l'imagine pas gratuite ! Le commerce est comme le combat : universel, et, comme ce dernier, il déploie des trésors d'ingéniosité et de ruse pour arriver à ses fins.

Ce qui ne sera pas le cas de Blezian car je doute, vu le regard noir de Davog, que sa proposition suffise à notre géant. Mais qui sait si cela ne l'interloquera pas assez pour l'empêcher de s'en prendre à Josh, déjà bien blessé.

Je me tiens donc prête, le cas échéant, à me mettre entre les deux hommes - même si, vu leurs corpulences respectives, je préfèrerais que l'on en reste aux mots ! 

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Merci brave homme... Monsieur Brogard, merci Monsieur Brogard, finis-je par dire, me rappelant les délires dépressifs et alcoolisés de Jacquot la veille au soir, juste avant d'aller montrer l'état de mes blessures à sa sœur...

Je regarde finalement Davog et continue, le ton bas.

Arrête de te faire plus bête que tu ne l'es, dis-je le ton extrêmement sincère. Nous avons assez perdu depuis quelques mois pour ne pas faire attention. Tu veux réellement faire un foin de cette histoire ? Et peut-être te faire tuer, emprisonner ou blesser ? Méline, Galaad, Aresmus, Et Thibaud, ajouté-je mentalement, n'ont pas suffit ?! Je garde le ton bas, mais la véhémence de mes propos est là. J'en serre la mâchoire et en suis réduit à siffler entre mes dents... douloureusement concerné, le souvenir des événements d'hier n'aidant pas à accepter la transigeance.

De pleine foi, tu mettrais à bas ce qu'il reste de nous pour ta putain de fierté ? demandé-je, plus cru qu'à l'accoutumée. Tu peux me regarder dans les yeux et me dire qu'au surlendemain de la disparition d'Aresmus, alors que Thibaud est rentré chez lui et que je t'entends encore parfois marmonner, seul, à propos de Méline... Tu peux me dire que tu risquerais des ennuis juste par orgueil ? Alors reste assis s'il te plait, pense aux morts, aux disparus, aux absents... Pense-y, et bon sang, fait amende honorable. Ce n'est pas si difficile de dire pardon. Tu l'as éborgné nom d'un chien. Tu peux bien souffrir que ça t'arrache un peu la gorge, toi qui lui a arraché l’œil. Tu n'es pas tout seul ! Tes emmerdes sont les nôtres. Et ton arrogance est encore plus déplacée et blessante aujourd'hui, qu'aucun autre jour...

J'ai dit ça comme ça. Que Thibaud était rentré. D'un seul coup. Ça m'est sorti naturellement ou presque. Comme la totalité de ce que j'ai dit à vrai dire. J'ai été sincère. Énervé, mais sincère. Il me tape sur le système. Il est fort, fier et con[1]. J'ai plus souvent qu'à mon tour envie de lui faire manger ses bottes et quelques fois même, je me sentirais de l'égorger pendant la nuit.... Mais je crois que malgré tout je peux dire que nous sommes amis. Si ce n'est gravé au fond de nos coeurs, ce l'est sûrement dans nos têtes, nous sommes ensemble depuis des lustres...

1.	je le pense pas forcément mais je fait des persos pour L5R ce soir... du coup ça m'est sorti tout seul "je suis fort, fier et con, je suis Lion" ^^

[Uphir(Uphir)]

Comment cela Thibault est rentré chez lui ? Je fronce les sourcils et regarde en direction de Joscarin... sans pour autant perdre de vue les excuses demandées à Davog, dont j'espère il va s'acquitter.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur de Castelroc

Tu as fait route depuis bien avant l'aube. N'ayant pu rejoindre Pont-aux-haches avant la nuit, tu as du dormir dans une ferme isolée, que les serfs ont mis à ta disposition comme il sied à de simples manants.
Leur demeure était très rudimentaire, mais ils avaient à coeur de bien servir le noble seigneur : le repas était bien chaud et le feu n'a pas faibli de la nuit.

Cependant, tu as hâte d'accomplir ton devoir dans cette contrée si peu civilisée, parfois même sauvage, pour retourner vers les charmes autrement plus élaborés de Castelroc. Lorsque tu vois enfin les cheminées de Pont-aux-haches fumer à l'horizon, tu pousses un soupir de soulagement et tu éperonnes ta monture pour rejoindre au plus vite la paroisse où exerce le prêtre que tu dois rencontrer, un certain Bretuald.

Il s'agit d'un érudit, un esprit plutôt scientifique, ancien frère de la célèbre abbaye d'Asterlin, mais dont les recherches trop avancées lui ont valu certaines inimitiés. C'est ainsi qu'il a échoué curé de campagne dans le village de Pont-aux-Haches[/rp]

Quelle est ta relation avec ce prêtre ? L'as tu déjà rencontré ? Pour quelle raison de la plus haute importance dois-tu le rencontrer ? Cela te concerne-t-il personnellement ? Est-ce une affaire politique qui concerne ta maison ? le royaume ? ou bien une affaire strictement religieuse ? 

Combien de temps a pris ton voyage depuis le château familial ? Situe Castelroc sur la carte de l'Albonie, dans un espace blanc... Pourquoi as-tu voyagé seul ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur de Castelroc

<pense:>Plus que quelques heures et je pourrais retrouver Bretuald... J'ai tant à lui dire ... je pense que lui seul pourra m'aider à y voir plus clair, et à comprendre ce que je dois faire.

Cheveux au vent, Arthur chevauchait Espérance sur le chemin au petit trot. Le paysage, magnifique dans ces contrées lui renvoyait ses couleurs chatoyantes. Le silence, à peine troublé par les bourrasques, le laissait cependant seul avec ses pensées.

<pense:>Je n'arrive pas à croire que Tristan, mon frère, l'héritier, soit mort. Lui qui était si plein de vie ... Il aura suffi d'une petite blessure à l'entrainement pour que la gangrène s'y mette. Tout a été si brutal. Brutal aussi le comportement de mon père, bien trop prompt à me désigner nouvel héritier à peine mon frère enterré. C'était trop rapide. Et je suis chevalier de l'ordre de la Rose, c'est mon frère qui devait devenir seigneur, pas moi. Je ne suis pas fait pour ce rôle.

Arthur ruminait quand Espérance lâcha un léger hennissement, modifiant son pas. Dans le ciel, trois vautours tournaient. De l’aplomb de la butte sur laquelle Arthur se trouvait, il pouvait voir la carcasse sur laquelle s'acharnait les charognards. Un mouton, apparemment. Un paysan avait du perdre une bête dans une des fermes avoisinantes.

<pense:>Tu étais chair, et tu n'est plus que cadavre. Ainsi en a t-il été de mon frère. Ainsi peut-il en être de chacun d'ente nous, n'importe quand. La vie est peu de choses.

Arthur tourna bride à sa monture, et reprit le petit trot en direction de Pont-Aux-Haches.

<pense:>Bretuald m'aidera à y voir plus clair. Quand j'étais jeune adolescent, pendant mon année de séminaire à l'abbaye, ça a toujours été lui qui m'a le plus aidé. Au final, c'est lui qui m'a suggéré de renoncé à la prêtrise pour me consacrer aux miséreux et rejoindre la chevalerie. Il m'a toujours aidé et compris. bien mieux que mon propre père.

Arthur renifle. C'est sans doute le vent dans son visage et la fraîcheur du soir qui lui tire des larmes.

<pense:>J'aurais peut-être du expliquer ma démarche à mon père. Lui dire que je n'étais pas prêt à devenir l'héritier. Lui dire que j'avais besoin de temps. Mais je n'ai pas pu. Je ne sais pas s'il m'aurait écouté. Quand je reviendrais, m'écouteras-t'il ?  Et que lui dirais-je ? Officiellement, je suis parti en retraite méditative à l'Abbaye, un jour ou deux. A t-il compris que je ne reviendrais pas tout de suite ? Que j'avais besoin de temps pour réfléchir?

Arthur soupire. Au détour d'un virage, le village de Pont-Aux-Haches commence à apparaître ans le paysage. Il y sera d'ici une heure ou deux tout au plus.
Arthur tapote le cou de sa monture qui hennit doucement dans sa direction. Elle devait ressentir sa peine. Il faudrait qu'il se tienne devant Bretuald.

CastelRoc se situe au sud de Cornombrie, à une petite semaine de cheval au sud de Pont-aux-haches. Le père d'Arthur est un grand seigneur dont le domaine s'étend à flanc de montagne donnant sur une vaste plaine riche et fertile. Le château familial est réputé pour sa résistance aux sièges, avec les chemins escarpés qui y mènent.

[Davog(Xine)]

<pense:>Demander pardon !? Ils ont tous perdu la tête, ma parole ! J'en oublie même l'absence de Thibaut tellement je suis sur le cul.

Rhaa...Cesse donc de persifler comme un vil serpent !
Le regard froid, la main posée à plat sur le bois de la table, je n'ai étonnement pas trop de mal à contenir l'échauffement qui me martèle les tempes. Tu parles, tu débites comme à ton habitude. Et comme à ton habitude, tu mets tout le monde dans ton sens. Ce couard sans honneur t'a-t-il seulement dit pourquoi il a désormais cette tronche, hein ?
Tu dis que mes emmerdes sont les vôtres ? Soit ! Alors pourquoi m'accuses-tu sans même vouloir connaître mon point de vue sur cette vieille histoire ?
Aaaahh, mais le beau Joscarin s'est déjà fait son opinion, n'est-ce pas ? Un pleutre tout recousu et même pas capable de se venger sans la moitié du village devant lui vient pleurer dans son giron et voilà qu'il s'y reconnait un frère, qu'importe les faits !
À se demander si j'ai bien fait de sauver tes fesses du méchant loup, tiens ! Mon buste s'avance par-dessus la table sans même que je m'en rende compte. J'inspire et regarde chacun de mes compagnons.
Ai-je causé du tort à quelqu'un ici depuis notre départ d'Ashmore ? Aucun ne voit donc que j'essaie de suivre vos conseils ?

Rhaaa... Dans un râle d'énervement je me redresse de tout ma hauteur, les deux mains toujours sur le bois de la table.
Tu veux des excuses ?, lancè-je à Joscarin d'un ton dur, avant de désigner la porte des cuisine du front. Vas-y, passe devant ! Mais ne viens pas te plaindre si elles sont pas comme tu voudrais !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Voilà. Là par exemple. Pile maintenant. En cet instant précis. En ce souffle que j'expire lentement. Dans l'instant, j'ai envie de le saigner d'une oreille à l'autre.

Je me redresse à sa suite. Je sentirais presque le regard lourd de mon ami prêtre sur ma nuque. Le poids de la morale d'un Aresmus qui saurait pertinemment que je suis un assassin et qui m'enjoindrait de n'en rien faire. D'ailleurs ne le sait-il pas ? N'est-il pas mort ? N'est-il pas là ? Toutes les histoires du passé me sautent à la figure, puis glissent doucement jusqu'au plancher.

Bouge ta grosse carcasse alors. Vient lui cracher trois mots qui montreront que tu n'es pas une bête et je finirais par m'arranger du reste, comme d'habitude.

Je me tourne vers la cuisine, rapidement, et m'apprête à avancer. Il ne me frapperait tout de même pas de dos ? J'ose l'espérer en tous cas. Je pense qu'un coup de plus sur le crâne me le ferait, de toute façon, exploser comme un melon bien mûr qui traîne au soleil. Ce ne sera pas acceptable, je le sais déjà. Mais au moins ai-je essayé. Et j'espère ne planter ma dague dans personne aujourd'hui, pas même cet abruti.

Je n'ai même pas répondu à Aube, songé-je incongrûment... Il faut dire que la question polie était moins percutante...

[Davog(Xine)]

Arrogance, arrogance... J'ten ficherais, moi, de l'arrogance !

Je passe une main sur mon visage et lève les yeux aux lattes du plafond. Je ne comprends rien. La nuit fut bonne pourtant : je me sens prêt à poursuivre en rencontrer l'type pour lequel on est venu dans ce trou et v'là que Josh m'tombe dessus avec cette vieille histoire. Foutre !
Il vit encore, peut s'servir de ses mains et d'ses jambes. Et du reste aussi, sûrement. Ça devrait lui suffire, non ?

Mâchoire et poings serrés, j’emboîte le pas du ménestrel d'un air sombre.
Mon regard tombe sur sa nuque, fragile, et remonte jusqu'aux bandages à sa tête. Un demi-sourire se camoufle dans ma barbe. J'ouvre ma large pogne, la pose sur son épaule, amicalement, en murmurant :
T'aurais peut-être mieux fait de t'détendre cet'nuit, toi. T'as l'air tout tendu...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je me crispe au contact du barbare, m'imaginant déjà me retourner d'un bond, sortir une dague, la glisser sous son aisselle, et sûrement le regretter pour longtemps... Jusqu'à comprendre sa phrase.

Je me suis détendu cette nuit, dis-je assez haut pour qu'il m'entende. Après avoir empêché dix péons de venir te pendre par les couilles, j'ai passé des moments assez agréables. C'est la soirée, qui a été rude. Pas la nuit. Je pose ma main sur le battant de la porte de la cuisine et pousse doucement.

Je vais vous raconter ça à tous mais là, s'il te plait, arrange les choses, qu'on puisse se balader ici sans craindre de se faire transpercer par les fourches de paysans en colère. J'aimerais bien souffler un peu...

Je mets un pied dans la cuisine, tout sourire.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Complètement ignoré hein?... Bon. Au moins la situation semble être moins dangereuse qu'à l'accoutumé. C'est appréciable de voir un compagnon du Nord ne pas se soumettre complètement à mes conseils comme un mouton mais c'est aussi un peu vexant je dois l'avouer. Enfin... Au moins il va s'excuser même si il n'en a pas envie." Dis-je doucement.  "Malheureusement ces joyeusetés ne vont pas durer j'en ai bien peur." Dis-je en repensant à Louvepierre. Afin de profiter du fait que Davog soit partit et de ne pas entendre une réflexion désobligeante lors de ma demande, je me tournes vers Aube:

"Pour éviter des situations problématiques qui pourraient arriver dans le futur et pour mieux pouvoir soigner tout le monde j'ai une demande à vous faire Dame Aube. Serait-il possible avant de partir de chercher et d'acheter de l'équipement qu'utilise vos rebouteux... hum... druides... non... médecins? Je me rend bien compte que ma simple maîtrise des plantes médicinales ne suffira pas pour ce qui nous attend."

[Uphir(Uphir)]

J'ai suivi avec attention les échanges entre Davog et Joscarin, et la tension certaine qui a régné un instant sur notre assemblée. Même la si calme Kwan Yin a interrompu son observation curieuse de nos moeurs culinaires pour se concentrer sur une éventuelle échauffourée; je l'ai senti prête à bondir, comme un fauve à l'affût. Quelle étrange femme ! Si différente physiquement, culturellement, et masquant des talents martiaux redoutables derrière une silhouette gracile. Je ne peux m'empêcher un petit soupir de soulagement quand notre géant accepte finalement bon gré mal gré de suivre son "ami" (j'en doute parfois...) pour présenter des excuses au malheureux qu'il a mutilé.

J'avoue ne rien avoir à reprocher au barbare depuis que nos routes se sont croisées (cela reste très récent); il faudra d'ailleurs à l'occasion que je lui dise étant donné qu'il semble souffrir que l'on ne remarque pas ses efforts en ce sens. Reste que je ne sais combien de bagarres non soldées il a laissé derrière lui, et je ne voudrais pas que chaque halte dans un hameau se transforme en règlement de comptes.

A défaut d'avoir une réponse quant au départ de Thibault, je me tourne vers Blezian: C'est une bonne idée en effet. Puis je vous laisser vous en charger ? Je n'ai que peu de connaissances en herboristerie et autres médecines, et ainsi nous gagnerons du temps si je m'en vais rencontrer le contact que l'on m'a indiqué pendant que vous achetez des remèdes.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

J'ai observé d'un oeil curieux les deux hommes tenter d'imposer mutuellement leur point de vue à la manière des certains oiseaux. Et s'il semble que Josh remporte la partie, je ne parierais pas mon dernier yuan que Davog se plie aux désidérata de son compagnon aux yeux multicolores.

Mais je connais si peu de l'affaire qui est la leur que m’emmêler serait inconvenant, d'autant plus que les moeurs d'ici me sont encore bien étrangères. Et je ne me sentirais pas l'esprit tranquille de laisser Aube ici pour m'en aller fureter du côté des cuisines alors que, peut-être, il se trame quelque chose de grave. 

Aussi, avant que Blezian ne sorte et que je ne me lève pour accompagner Aube :

Pardonnez mon interrogation qui, sans doute, vous semblera ridicule. Je m'en excuse d'avance et je vous prie de n'y voir aucune malice de ma part. Le comportement de Josh vous semble-t-il... lui ressembler ? Et est-ce cela vous semble plausible que Thibaut soit rentré ?

[Uphir(Uphir)]

J'affiche une moue dubitative: A dire vrai, je ne connais ces deux là que depuis à peine plus longtemps que vous. Je ne sais pas de quel royaume Messire Thibault est issu, mais en général les chevaliers obéissent à un code d'honneur et j'ai du mal à croire à son départ précipité. Ce serait une décision qui bafouerait la chevalerie, sauf élément que nous ignorions. Il a dû se passer quelque chose et j'entends bien que Joscarin nous apporte quelques explications quand Davog aura rattraper ses tords.

Je tends malgré tout l'oreille vers la cuisine, de crainte d'une nouvelle esclandre.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Jacq

Le joli borgne attend dans la cuisine, assez calmement pour quelqu'un qui se retrouve face à face avec la personne qu'il hait le plus au monde et qu'il avait planifié de tuer pas plus tard que la veille au soir.

Il regarde un moment ses pieds, avant de relever la tête, d'abord vers Joscarin, puis vers le colosse du nord.

Alors ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur de Castelroc

Arthur, de son côté, se fait indiquer le chemin jusqu'à la cure où réside le frère Bretuald, enfin le père Bretuald, comme il faut l'appeler désormais.

En arrivant devant la modeste masure, blottie contre le mur latéral de l'église du village, le jeune chevalier trouve étrange que la porte de la maisonnée soit entrouverte alors que le froid hivernal descend déjà des monts Pagan. Quelqu'un serait-il déjà venu rendre visite au prêtre ?

Mais une fois qu'il a mis le pied à terre, c'est un sentiment d'inquiétude bien plus grand qui envahit son coeur lorsque, franchissant l'huis, il découvre la table renversée, plusieurs pots brisés, quelques traces de sang sur les dalles de pierre du sol de l'unique pièce où vit Bretuald.

Le lit n'est pas défait, aucun feu dans l'âtre. Il n'y a pas âme qui vive dans cette maison. Et personne n'y a passé la dernière nuit.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur de Castelroc

Aprés avoir cherché en vain, il faut me rendre à l'évidence. Bretuald n'est pas ici, et un acte de violence y  avait eu lieu. Compte tenu de la nature non-violente du Bretuald que je connais, je crains qu'il n'ait été victime et non coupable. Je dois en savoir plus.

Je sors à l'extérieur et rentre dans l'église[1]. Après une genuflexion, je m'approche de deux dames qui priaient aux cierges. En silence, j'en allume un également et, toujours silencieux, j'écoute les racontars des deux dames avant de me décider à les questionner sur Bretuald.

1.	j'ai l'impression de prendre des libertés narratives en intégrant des PNJ, mais je crois que le système PBTA y pousse. mets moi les limites si j'abuse ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur de Castelroc

Les deux femmes, de basse extraction mais tout de même assez richement vêtues pour être instantanément reconnues comme des notables de cette bourgade, se tournent dans ta direction. Elles ont l'air assez vieilles, ce qui te conforte dans l'idée qu'elles n'ont sans doute pas eu une vie de labeur trop difficile. Peut-être les épouses de riches fermiers ou artisans ?[1]

En voyant la silhouette déterminée d'un chevalier en armure s'avancer dans leur direction, elles cessent leur commérage et se prosternent avec un empressement maladroit, dans une pitoyable tentative de salutation courtisane.

Tandis que tu ne perçois qu'un pauvre gémissement s'échapper de la bouche de la plus âgée, l'autre parvient à murmurer un faible : "Messire..."

1.	Tu as parfaitement compris le principe, vous pouvez faire apparaître des PNJ mineurs et des éléments de décor tant que cela sert l'intérêt de la narration sans bouleverser l'histoire...

[Davog(Xine)]

Je renifle bruyamment et avance d'un pas pour être à hauteur de Josh'.
Visage dur et regard sombre sous les sourcils broussailleux, je prends le temps de le détailler de pied en cape. J'avoue, j'ai beaucoup de mal à comprendre comment ce cancrelat peut encore être en vie, mais je dois me faire une raison, ça bien l'air d'être lui.

J'avance encore d'un pas et me racle la gorge.
Ouais, fais-je alors qu'un petit sourire soulève le coin de mes lèvres. Faut reconnaître que je m'y suis mal débrouillé sur ce coup-là. Je tourne la tête un instant vers le ménestrel, mains ouvertes en direction du serveur.

Lentement, je reviens au principal intéressé.
Depuis l'temps, je pensais pas t'trouver comme ça, mon gars. <pense:>Tu d'vrais être bouffé par la terre de tes ancêtres. Et je veux bien confesser une erreur de jeunesse. <pense:>J'ai vraiment pas dû taper assez fort. J'aurais dû lui briser l'cou pour être plus sûr ! Aussi, j'te présente mes excuses, <pense:>pour t'avoir raté. Y'a pas à dire, j'ai bien merdé-là !et pour mettre fin à toutes ces histoires, voilà pour toi !
Tout en parlant, je glisse ma main sous la peau de bête qui me sert de manteau et défait un un petit paquet contenant quelques pièces[1] fait à partir d'intestin de loup accroché au revers et le lui lance.

J'ajoute en haussant les épaules :
Pour sûr, ça te rachètera pas une tronche. Dis-toi qu'les cicatrices, ça plait aux dames.
Pis avec ça, tu d'vrais pour y trouver ton compte !

Enfin, je jette un coup d’œil par derrière, au ménestrel, l'air de dire : Voilà ! T'es content ?

1.	de quoi correspondre à une pièce d'or - déduite de mes possessions

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur de Castelroc

Arthur interrompt sa méditation et a un doux sourire pour les deux dames en leur tendant la main.

Mesdames, je vous en prie, relevez-vous. Je ne suis qu'un humble chevalier de l'ordre de la Rose, au service des plus modestes. Vous me faites beaucoup d'honneur, et je constate que la ville de Pont-Aux-Haches abrite de bien belles âmes, et qu'ici les conventions sont respectées.

Arthur fait une pause, puis reprend :

Chevalier Arthur, de CastelRoc. J'arrive juste d'un long voyage et je tenais à rencontrer un de mes anciens amis, le père Bretuald ... Savez-vous où je pourrais le trouver ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Jacq

Le jeune homme, craintif, recule instinctivement devant la stature et la voix tonnante du barbare.
Après ce mouvement instinctif, il s'empare pourtant de la pièce d'or, la contemple sans trop savoir comment interpréter ce dédommagement. une somme à la fois rondelette pour un pauvre hère comme lui, et à la fois si dérisoire...
Lui aussi se tourne vers Joscarin, avec un air un peu hagard qui semble vouloir dire : "alors, est-ce tout ?"
 

Arthur de Castelroc

Les deux bourgeoises dévisagent le jeune chevalier et leur regards s'illuminent d'un large sourire à la mention du père Bretuald.

Oh ! il habite tout près, la petite maison derrière l'église. Vous ne pouvez pas la manquer, Messire. Mais souhaitez-vous que l'on vous y accompagne ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur de Castelroc

Je m'incline devant les deux vieilles dames avec un sourire.

Oh, mais mille mercis, mes dames. Passez devant, je vous suis. C'est très aimable à vous.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Bien... Les deux hommes me regardent, l'air d'attendre un genre d'aval comme si j'étais juge de paix. Soit s'il le faut. Je contourne Davog et fait glisser un écu[1] d'or au creux de ma main. N'est pas assassin qui ne peut sortir quelque chose de sa poche sans se faire remarquer non ?

J'approche d'un pas vers Jacq et fait tomber la pièce au fond de la petite bourse qu'il tient encore dans la main. Et voilà pour les intérêts, dis-je le regard entendu, comme si c'était prévu depuis le début. Le retard, pourrons-nous dire, dû à la vie aventureuse de héros que mène ce brave homme, commencé-je en inclinant la tête vers le barbare. La robe noire ne me sied guère, mais je ne suis pas mécontent que vous ayez trouvé un arrangement. Je réfléchis un instant, détaillant le visage ravagé par une balafre et l’œil mort désormais. D'autant plus que ton honoré invité ici-présent, continué-je en désignant Davog du doigt, offre les prestations d'un ménestrel pour la fin d'après-midi. Les gens seront sur place pour le dîner. Tu pourras certainement ramasser quelque pourboire de plus qu'à l'accoutumée. Je m'arrangerais pour que les gens soient de bonne humeur. Qui eut cru qu'un guerrier s'attache à la musique ? J'ai été moi-même étonné de la proposition mais je dois dire qu'elle ne paraît pas mauvaise. J'irais voir  ton patron pour lui expliquer que je joue gratis... car tu es doué en palabres. Peut-être te donnera-t-il une légère prime pour tes efforts ?

Je regarde attentivement le jeune homme, tourne légèrement afin que le barbare ne voit que mon dos et lui fait un clin d'oeil de connivence, comme si tout ce cirque était le meilleur arrangement qu'on puisse trouver.

1.	j'en sais rien on va dire ça hein vous me dîtes

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Arthur de CastelRoc, que tout désigne comme un seigneur des riches contrées civilisées du sud du royaume, sort de l'église, précédé par deux vieilles commères qui ne se sentent plus de joie d'avoir un quelconque intérêt pour ce jeune et beau chevalier.

Dans la salle de l'auberge, Aube de Sangriss, non moins noble, non moins jeune et non moins belle que le fringant paladin, elle aussi originaire d'un riche fief plus au sud, est sur le qui-vive, à l'écoute de ce qui pourrait se passer dans les cuisines. A ses côtés, le druide Blezian, avec son côté hirsute et sauvage, et la séduisante Kwan Yin, aux traits et aux accoutrements exotiques, forment une suite atypique pour cette noble demoiselle.

Alors que Joscarin vient de terminer son nouveau tour de passe-passe qui laisse Davog et Jacq sans voix, un instant de silence semble planer sur Pont-aux-Haches, comme si le temps s'était momentanément arrêté...

Puis le flot tumultueux du temps des hommes brise ce moment de grâce irréel, lorsque résonne un cri provenant de la petite place centrale. Un homme s’époumone, et ses cris se ruent à travers les rues, pénètrent les habitations par les portes entrebâillées ou les fenêtres ouvertes, suscitant l'inquiétude et l'horreur :

<hurle:>A l'assassin ! Sacrilège !

On a tué le père Bretuald !

Au meurtre ! Sacrilège !

[Davog(Xine)]

Je reste bouche bée. Voilà qu'avec son baragouinage habituel il m'a encore perdu...

Pas le temps de m'interroger sur les dires du ménestrel que retentit un cri de fort mauvaise augure.
<murmure:>Crénom ! J'connais c...

Rapidement mon regard fait le tour de cette cuisine et avise la porte de sortie. Je m'y précipite non sans une tape -amicale- à l'épaule de mon comparse.
Josh ! Ramène ton minois ! J'crois qu'on a plus urgent...

L'instant d'après, la porte claque sous ma pression alors que je cours en direction des cris.
Et dire que j'ai laissé ma chère hache contre ma chaise ...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Entendant les cris, je stoppe nette ma progression à la suite des deux commères.

<pense:>Seigneur, c'est bien ce que je craignais !

Accélérant le pas, je me précipite auprès de l’homme qui hurle, et le saisit par l'épaule pour l'interroger.


Que s'est-il passé ? Qu'avez vous vu ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Le résonance du choc me remonte jusque la tête et m'arrache une grimace. Je n'ai pas encore dis un mot que le grand benêt est déjà dehors. Jacq je crois devoir t'abandonner pour quelques minutes au moins. La vie de barde ne souffre pas l'absence d'information. Je vais de ce pas voir de quoi il retourne. Je fais deux pas vers la porte de derrière, avant d'être rattrapé par ma politesse. Je fais alors volte face pour retourner dans la salle commune. Je pousse le battant et m'avance rapidement vers la table de mes compagnons.

Mesdemoiselles[1], il me semble qu'il y a du grabuge... Ou qu'il y en a eu plus exactement. Si vous souhaitez vous rendre dehors, je vous y escorterais. Davog est déjà parti par la porte de derrière. Le remue ménage l'excite un peu il semblerait. En tous les cas, l'arrangement avec Jacq, le jeune homme balafré s'est très bien passé, nous pouvons évoluer dans le village sans craindre qu'on nous rosse... dis-je d'une traite. Blezian[2], te joins-tu à moi pour aller au devant des ennuis à l’extérieur ?

Je m'assure avoir mes dagues en passant la main sur mes reins et attend poliment la réponse des intéressés.

1.	@Uphir @Cina Mel
2.	@ActOfWolf

[Uphir(Uphir)]

Je suis amère, déçue... et très en colère, ce que je manifeste en répondant sèchement à Joscarin: Faites donc ce que vous voulez ! Je vous avais dit qu'il fallait joindre le Père Bretuald dès hier soir... maintenant, nous avons perdu le seul avantage que nous avions sur ces démons ! Je serre le poing et pour un peu, j'enverrais valdinguer toute la vaisselle à terre; seule mon éducation m'invite à ne rien en faire.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Me retournant vers Joscarin en ouvrant la porte, je lui fais un signe de tête d'approbation et cours dans la direction des cris. Avec un peu de chance, il n'est peut-être pas encore mort.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

La tension palpable m'incite à garder un silence prudent.

Et que pourrais-je ajouter car tout est dit. Il nous faut donc à présent gérer la situation au mieux, ce qui sera plus aisé si chacun a ses armes à portée de main.

Même si je m'étais préparée en badant mes muscles, mon bras accuse le poids de la hache du géant. Toutefois, je la porte sans sourciller et attends que ma protégée passe la porte pour m'engouffrer à sa suite.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Il ne me semble pas vous avoir... commencé-je le ton mauvais, brisant la fragile apparence de calme que j'affiche depuis le réveil. L'interruption de Blezian qui se lève pour aller ouvrir la porte est bienvenue et j'ai l'occasion de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de continuer. J'en étais resté au fait que vous y alliez hier soir, à l'encontre de mes "conseils". J'entends presque notre dispute hypothétique dans mon esprit. Et que je n'avais qu'à être là ! Et que j'aurais dû assister ! Et que "Où est Thibaut d'abord ? !" Et que je ne suis jamais là quand on en a besoin ! Et que j'aurais dû écouter ! Et que...

Kwan Yin se lève, la hache en main. Raaah ! crié-je au désespoir, levant les yeux au ciel... Incapable de me taire, à bout de nerfs, mais avec encore assez de contenance pour ne pas envenimer encore la situation. Je me penche au dessus de la table, pour regarder Aube dans les yeux, toutes mes réponses au bord des lèvres. Oui je fais ce que je veux ! Non je ne suis pas sous ses ordres ! Désolé d'avoir préféré me faire démonter la gueule que de courir le prêtre ! Et d'abord... J'y vais, craché-je simplement.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

L'homme affolé marque un temps de recul lorsqu'il voit surgir de l'auberge, juste de l'autre côté de la grand'place, le barbare hirsute. Davog vient juste de résoudre sa première confrontation par la diplomatie, par l'entremise des statgèmes de Josh, mais son attitude déterminée n'en laisse rien paraître.

Charlie Leboc

Le pauvre manant qui tremble de déjà de tous ses membres est pris de bégaiements devant cette imposante figure.

Puis il voit approcher le jeune chevalier, et son regard vire à la terreur la plus totale.

Il désigne Arthur de Castelroc de l'index et pousse d'une voix éraillée par la peur :

<essouflé:>L'assassin... ...c'est lu...i... il est... là... aaaa...hhhhh !

[Davog(Xine)]

Je ne ralentis pas en approchant du maigrelet, mon regard noir empli d'une colère sourde allant de ce dernier à celui qu'il désigne.

Embarqué par mon élan, il ne me faut que deux pas pour être sur le chevalier que j'attrape par le col pour le secouer sans ménagement.
Misérable ! grondé-je, tout en pensant que les autres me suivent de peu.

L'envie de le casser en deux, dès maintenant, me prend. Mais je réalise alors que je n'ai pas -encore- la preuve de son forfait. Ceci dit, s'il est coupable, faudrait pas que je vienne à le lâcher trop vite.
Toute même, un doute vient s'immiscer en moi. Il présente bien le bougre[1]. Sûrement à cause des entourloupes auquels Josh m'a fait joué ce matin...

Rhaaa...

Je décide d'être un peu plus diplomate et secoue moins fort :
Est-ce vrai ?

1.	J'imagine ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Sous le choc devant les accusations gratuites du paysan, je lâche son épaule et reste immobile, les sourcils haussés d'incrédulité.

<pense:>Bretuald, mort ? Moi, un assassin ? Mais ...

A ce moment-là, je sens une secousse brutale. Une brute épaisse vient de me saisir par le col et me tire vers le haut me faisant presque décoller du sol. Ce qui, compte tenu de mon armure, représente un exploit physique tout à fait respectable. Surtout à une main. Ceci dit, ce n'est pas la première de mes pensées.

Qu'est-ce que ... ?

Puis, devant la face menaçante du barbare et le doute qui semble traverser son regard un instant, je rajoute :

Laissez-moi m'expliquer, je vous prie. Pouvons-nous parler avant de frapper ?

<pense:>Je pense que je pourrais tenter de me dégager, ou sortir mon poignard. Je garde cette possibilité à l'esprit si la brute entre en rage, mais je préfère tenter une solution pacifique à cette agression. Et je ne suis pas franchement en position de force.

[Uphir(Uphir)]

Je laisse mes compagnons s'égailler comme une volée de moineaux sans esquisser le moindre geste ou même me lever pour les suivre, restant seule avec Kwan Yin. L'image de cette frêle mais néanmoins compétente combattante portant une hache qui doit bien faire une fois et demi sa taille aurait quelque chose de cocasse en d'autres circonstances... mais je ne suis pas vraiment d'humeur ! Lasse, maussade, je repousse l'assiette (pourtant appétissante) devant moi en soupirant. Au fond de moi, je sens ma vaine colère toujours présente et en d'autres temps, j'aurais probablement passé mes nerfs sur le premier serviteur à croiser ma route... mais il n'y a là que ma "garde du corps", attendant visiblement une réaction de ma part. Je me masse un instant le crâne, réfléchissant à la suite à donner à tout ceci, et finalement me lève, décision prise...

Kwan Yin, je vais de ce pas à l'église, voir si quelque chose d'utile peut encore être trouvé dans les affaires du père Bretuald. J'en doute fortement; ce crime porte la marque de ce démon de Louvepierre et si il a pris soin d'éliminer l'ecclésiaste qui pouvait nous renseigner, il a également probablement détruit, voir récupérer pour son profit, les notes qui auraient pu, qui auraient dû, nous servir.

M'approchant de mon exotique compagne je pose ma main sur son épaule et la regardant droit dans les yeux: Je ne veux te commander ! Soit libre de me servir si tu le souhaites ou d'aller là où les vents te portent. Ce serment que tu as prêté à mon... éphémère époux, je t'en délivre sur l'instant. Accompagne moi si tu le désires, ou va rejoindre les autres. Mais dans tous les cas, fais le parce que c'est ce que tu souhaites faire !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

J'observe Aube en ayant pris soin de faire reposer délicatement la hache sur la chaise afin de ne pas engourdir inutilement mon bras. Mes yeux observent Aube et les mouvements qui trahissent son trouble. La pauvre n'avait guère besoin de cela en plus des funestes nouvelles dont j'ai dû me faire messagère. Et malgré mon calme apparent, mon coeur se serre de la voir ainsi dans la tourmente.

Surprise par ce geste amical, si peu dans les habitudes de cette noble dame, je réponds à son regard par un air déterminé que vient adoucir un sourire. Dame Aube, aucun de mes serments n'a été fait sous la contrainte. La parole donnée l'est au-delà de la mort. La seule façon de m'y soustraire serait que la Grue Céleste juge un autre plus qualifié que moi pour la mener à bien - et que la mission qu'Elle me confie ensuite fassent se séparer nos routes.

Car sachez, ma dame, que ce n'est pas seulement parce que je l'ai juré à votre époux que je vous accompagne. Vous m'avez - sans même me connaître - tirée d'un bien mauvais pas, sans vous arrêter à des apparences ou des différences. Et, ensuite, vous m'avez offert asile malgré de funestes circonstances.

Mon bras est vôtre, ma dame, et mon coeur aussi.

Le fardeau est un peu moins lourd s'il est partagé. Permettez que celle qui a l'audace de vous considérer comme son amie porte un peu de votre chagrin.

[Uphir(Uphir)]

Je suis surprise par la réponse de la jeune femme... et néanmoins touchée ! Il est vrai que par le passé, je lui suis venue en aide mais pour autant il s'agissait d'un geste totalement désintéressé... qui prend aujourd'hui une toute autre valeur. En ces jours difficiles, pouvoir compter sur une alliée fidèle m'apporte un peu de réconfort, et c'est avec sourire et sincérité que je lui réponds:

Merci Kwan Yin. Vos paroles me vont droit au coeur, et ce ne sont pas de vains mots. Les morts peuvent attendre, mais essayons de trouver les parchemins secrets, si ils existent, du défunt. Josh, Davog, ou encore Blezian sauront chercher la piste de l'assassin... qui à mon avis doit être loin maintenant !

Je me dirige vers la sortie, couvrant mes épaules d'un simple châle, avec l'intention de me diriger vers l'église, et surtout le presbytère attenant.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Quand je passe la porte à la suite de Blezian, je cherche du regard d'où vient le grabuge. J'essaie de fermer mon esprit aux drames des jours précédents et aux énervements de la jeune matinée. Je prends une grande inspiration, lisse mes vêtements noirs et or encore un peu rêches de la lessive de la veille et avise Davog, un chevalier au bout du bras. Je ferme les yeux, compte jusqu'à dix et y vais. Faîtes que cela ne dégénère pas, songé-je oscillant entre amertume et désespoir.

Je comble les quelques mètres me séparant de la scène en jouant des coudes entre les badauds qui s'agglutinent déjà pour la représentation des "chroniques d'un lynchage annoncé". Dire qu'il y a encore quelques heures la victime (si tant est que Davog puisse porter ce nom) eut été le barbare et qu'il est maintenant le vaillant bourreau. La cocasserie n'a pas de limite.

Davog, si tu le permets, il me semble qu'il serait fort civil de reposer ce monsieur afin qu'il s'explique.

Je dévie mon regard vers le chevalier, somme toute encore très calme, vu la situation... Messire, enchanté. Je me nomme Joscarin Milistoir, ménestrel. Voici Davog, un bien brave barbare du nord.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

A la limite de l'étouffement, je me retiens de ne pas lâcher un petit rire devant la cocassité de la situation.

Joscarin, Davog. Enchanté de vous rencontrer. Si vous vouliez bien me lâcher maintenant que nous nous expliquions ... Mmphh ... en bonne et due forme.

Je sens mon visage virer au rouge tomate. C'est gênant.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je me rapproche de Davog et lui met un coup de coude léger, en me raclant la gorge. C'est bien beau de réfléchir mais je ne voudrais pas me retrouver avec un cadavre de plus et un autre ami disparu, sur la potence ou mis aux fers.

[Davog(Xine)]

Je trouve qu'il parle déjà beaucoup...mais n'a encore rien expliqué., fais-je entre mes dents.

Sourcils froncés, je relâche toutefois mon emprise et repose ce nouveau "beau-parleur" à terre. Suffisamment pour qu'il soit satisfait, mais pas trop, de sorte à le garder sous la main à la moindre entourloupe.

Je tourne la tête vers le pauvre hère tout tremblant qui ne doit rien comprendre à ces politesses.
Es-tu sûr que c'est lui ?, lui demandé-je doucement. Je ne veux pas qu'il nous claque entre les doigts à cause d'une peur mal placée.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Charlie Leboc

Le villageois maigrichon continue de trembler comme une feuille dans le vent.

<essouflé:>J'ai vu ce ce ...ce Messi...re Chevalie...r sortir de... la mai mai ...la mai...son du ...pè père Bre...tuald. ...Et le le ...sang dan...s la maiso...n...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Approche, dis-je au villageois, viens regarder de plus près. Es-tu certain de ce que tu avances ?

Derrière lui, deux femmes plutôt disgracieuses, leurs visages horrifiés (pour ne rien arranger), se chuchotent des choses[1], tout en jetant des regards apeurés vers le spectacle. Entre un massif chevalier accusé de meurtre à la volée et un barbare du nord énervé... Venez également mesdames. Vous pourriez nous être d'une aide précieuse. Elles sont hésitantes[2]...

Davog relâche le complètement s'il te plait, chuchoté-je entre mes dents, il ne souffrira pas d'être interrogé comme un vulgaire paysan. Nous ne sommes même pas certains qu'il ait fait quelque chose... Et tu pourrais le maîtriser quand bon te semble de toutes façons, finis-je flatteur, afin d'adoucir le barbare. Et on n'est pas chez toi, ajouté-je mentalement.

Jacq !!! hurlé-je, en direction de l'auberge toute proche, avec une voix de ténor. Pourrais-tu, s'il te plaît, apporter de l'eau pour notre ami ici présent !! finis-je en regardant le visage rougeaud du chevalier.

1.	a'c'qui parait y'a deux commères qui sortaient de l'église aussi
2.	si quelqu'un veut des PNJs pour jouer avec hein ^^

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Et donc, avez vous vérifié l'état du corps avant même de crier au meurtre? Bref..." Je me diriges vers l'entrée de la maison afin de moi même vérifier les lieux et peut-être me faire guider par les esprits.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

La modeste maison du curé, blottie contre le mur latéral de l'église du village, ne paye pas vraiment de mine. Elle consiste en une pièce unique et froide, aucun feu ne crépitant dans l'âtre.

En franchissant la porte grande ouverte, le jeune druide découvre une scène de violence, mais point de cadavre : une table renversée, plusieurs pots brisés, ainsi que des traces de sang sur les dalles de pierre, mais déjà sec.

[Uphir(Uphir)]

Il me semble que Kwan Yin et moi même souhaitions nous y rendre aussi.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Je cherche un bout de tissu tâché de sang, ou quelque chose que je puisses emporter afin d'avoir l'odeur de la personne à qui appartient le sang avec moi. "Il n'y a pas de cadavre et le sang est sec! Il est clair qu'il a été emmené quelque part! Même toi Davog tu dois bien comprendre que ce chevalier n'a probablement rien à voir avec ça!"

[Davog(Xine)]

J'ai relâché le bavard, qui d'un coup s'est fait muet.
Et j'attends désormais ses explications.

@Uphir n'était-ce pas plutôt l'église ?

[Uphir(Uphir)]

C'était l'église, et par extension le presbytère... qui est accolé à l'église et tient lieu de demeure au prêtre.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Les pieds enfin reposé au sol, je me recule, les mains sur ma gorge rouge. Je tousse un peu, ma voix est rauque.

Je pense que mon père, mon frère ainé, ou n'importe quel noble de ma famille aurait sur comment se défendre face à ce géant vulgaire. Une phrase bien sentie, une réplique caustique, voir un coup de gantelet de fer sur le sommet du crâne aurait peut être suffit. Mais je n'avais jamais été aussi doué qu'eux. Trop gentil. Je m'étais contenté de rester poli. Poli !

Levant les yeux vers le groupe, j'hésite un instant à les renvoyer à leurs affaires. Mais le paysan affolé ne semble pas comprendre. Et les deux vieilles paraissent partagées entre l'avidité de vivre un véritable ragot et l'horreur de la situation. Si ce que dit ce paysan est vrai ...

Je décide finalement de dire la vérité. J'ai toujours été d'une nature honnête, et mon frère a toujours considéré ça comme une faiblesse. Mais lui est mort, et moi je suis là aujourd'hui. Il faut suivre sa voie. C'est ce que disait Bretuald.

Je m'appelle Sire Arthur de CastelRoc, héritier du domaine de CastelRoc. Je viens d'arriver en ville, après plusieurs jours de voyages. J'ai pour ambition de trouver le père Bretuald, qui réside ici d’après mes informations. J'ai des questions à lui poser. Je le connais bien, j'ai passé plus d'une année de séminaire à ses côtés dans ma jeunesse, alors qu'il exerçait encore à l'Abbaye.

A la mention de l'Abbaye, les deux vieilles hochent la tête, apportant du crédit à mon histoire. Elles savaient que Bretuald y avait exercé un temps. Je me racle la gorge et reprend :

Il y a quelques minutes, je suis entré dans la maison de Bretuald, espérant l'y trouver. Le voyant absent, et la maison en désordre, j'ai décidé de le chercher en me refusant à penser au pire. J'espérais le voir dans l'église, mais je n'ai trouvé que ces gentes dames. J'espérais qu'elles pourraient me mener à lui. Manifestement, je pense qu'elles ne comptaient que me ramener au presbytère, ce qui ne m'aurait guère aidé.

Je me tourne vers le paysan affolé :

Je comprends votre méprise, mon ami. Vous m'avez vu sortir de cette maison d'où je venais d'entrer, mais je n'ai pas tiré les mêmes conclusions que vous. Je ne pense pas que Bretuald soit mort - du moins je me refuse à le croire - tant que je n'aurais pas trouvé son corps. Et s'il a été fait prisonnier, ou victime de violence, alors je me dois de le retrouver et de le secourir.

Je pose une main sur l'épaule du paysan.

Je vous pardonne, mon brave, au nom du seigneur et par les grâces que me permettent mon ordre.

Cette méprise réglée, je me tourne vers le géant et son acolyte, qui semblent regarder le reste de leur groupe commencer à fouiller la masure.

Par contre, pardonnez-moi messieurs, mais je ne comprends pas bien votre rôle dans tout cela. Connaissez-vous le père Bretuald ? Êtes-vous en charge de la sécurité de cette bourgade ? D'ailleurs qui sont les autorités, ici ?

Je me tourne vers les deux vieilles.

Vous pourriez probablement trouver le maire ou un équivalent de garde ? Quelqu'un qui pourrait enquêter légalement.

J'appuie sur le dernier mot en me tournant vers Davog.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Il n'y a pas grand monde ici soufflé-je gentiment. Après tout je suis resté au moins deux heures dans la bouillasse, avec le cerveau qui fuyait par une oreille, il y a de ça moins d'un jour et je n'ai pas été ramassé par l'ombre d'un garde.

Mes amis et moi-même sommes arrivés hier au soir, justement pour nous entretenir avec ce saint homme. Malheureusement, le voyage nous ayant passablement fatigué, dis-je d'un ton qui veut clairement dire que nous en avons vu de belles, il a été décidé de ne le voir que le lendemain. Sans vouloir paraître trop pressant, il m’apparaît tout de même comme fort probable que l'homme ait été enlevé.

Jacq arrive une cruche d'eau dans une main et un verre dans l'autre. Il s'approche doucement du chevalier, prenant bien garde de contourner Davog de deux bons mètres. Il est malin celui-ci, songé-je. Il sert dans la coupe de terre et je reprends donc, alors que le garçon de cuisine attend, le bras tendu.

Je disais qu'il paraissait donc très vraisemblable qu'il ait été enlevé. Selon vos dires en tous cas.

Je me tourne vers le reste des villageois. Peut-être certains d'entre vous peuvent-ils déjà faire le tour du village ? Que le pauvre homme n'ait pas été détroussé et jeter dans un fossé pendant la nuit... Je compte sur votre bon cœur et votre connaissance du terrain, finis-je le ton plein de confiance, à l'attention des paysans. Au moins quelques-uns vont-ils peut-être partir avant que tout cela ne partent en eaux de boudin. La foule rassemblée ne donne jamais de résultat exceptionnels.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

De plus en plus de villageois curieux et effrayés se pressent désormais sur la place de l'église. Des femmes appellent leurs enfants, les hommes restent à une distance respectueuse tout en s'avançant suffisamment pour entendre les échanges.

Courtis

Un petit homme rougeaud accourt dans votre direction, suivi de plusieurs paysans à une distance de quelques pas.

Arrivé à votre hauteur, l'homme s'arrête un instant pour reprendre son souffle et déclare :

Je suis Courtis, le bourgmestre. Messire Béorn, l'intendant de Monseigneur, est au manoir ; j'ai envoyé quelqu'un le quérir dès que j'ai entendu parler du meurtre.
Quelle tragédie !

est visiblement aussi terrifié que le reste de la population mais son statut l'oblige à agir. Néanmoins il ne s'approche pas à moins de trois mètres de vous.

Je vous demande de rester ici dans l'attente de Messire Béorn, il dira quoi faire...

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Encore une fois, il n'y a pas de corps, il se peut que le prêtre soit encore en vie." Dis-je exaspéré par la faune locale. <pense:>Il faudrait tout de suite lancer une expédition pour le retrouver. Mais je n'ai pas envie d'attirer plus l'attention sur ma personne et sur le groupe.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur se tourne vers Courtis, et lui parle d'une voix apaisante.

Merci, mon ami, de votre aide précieuse. je suis heureux d'apprendre qu'un envoyé de l'intendant est en route. Il nous aidera à y voir plus clair, vous avez bien agi de le faire prévenir.

Il sourit, et se présente, pensant qu'il valait mieux expliciter publiquement les raisons de sa présence ici, afin de casser les rumeurs naissantes :

Je suis Arthur de CastelRoc, Chevalier  de l'ordre de la Rose et héritier du domaine de CastelRoc, au sud de Cornombrie. Je venais dans votre Bourg afin de m'entretenir avec le père Bretuald, qui est un vieil ami à moi de mon temps de séminaire à l'abbaye d'Esterlin. Dieu m'en est témoin, j'ai hâte de le retrouver.

Arthur fronce les sourcils.

Cependant, je pense qu'il convient d'agir vite. Comme le soulignent ces messieurs, il est fort probable que le père Bretuald ait été enlevé, et chaque minute perdue dans ce genre de situation fait prendre un risque pour la vie de la victime. Nous ne pouvons pas attendre. N'ayez crainte, je vous décharge de votre autorité sur cette enquête, et je m’expliquerais directement avec votre seigneur, au manoir. la Noblesse comprendra la Noblesse.

Arthur hausse la voix à destination de la foule et du groupe hétéroclite d'aventuriers qui cherchaient eux aussi à retrouver Bretuald.

Au nom de CastleRoc et par la grâce de Dieu, je prends la responsabilité de créer un groupe de recherche en urgence afin de retrouver au plus vite le Père Bretuald. Qui ici se joindra à moi afin de le retrouver et de le ramener sain et sauf à son église ?

[Davog(Xine)]

J'écarquille les yeux puis tourne la tête vers Joscarin, avec un long soupir significatif à la suite de la tirade du bavard.
Je grommelle ensuite, suffisamment assez fort pour qu'on me comprenne :
Ouais c'est ça ! Comme y dit :
Soit c'est un acte de brigandage et votre pôvre père est peut-être assommé dans un ravine et aura besoin d'soin...à condition qu'on l'retrouve vite.
Soit il a été enlevé et y'a pas de temps à perdre pour trouver ses...enleveurs ! Je crois que c'est pas l'bon mot mais, là, il me revient pas.

Je regarde à la ronde les paysans qui se regroupe autour de nous et (surtout) derrière le bourgmestre.
Personne n'a rien vu de nouveau, dernièrement? J'veux dire, à part lui Je désigne De Casteroc du pouce. ...Et nous.

Puis, plus discrètement, je demande à Blézian, vu qu'il a été dans la masure.
Dis, tu crois que ça s'est passé y a longtemps ?
Après tout, s'il y a du sang, il est aisé pour mon ami de se rendre compte s'il est encore frais ou s'il a séché depuis longtemps.
Et je n'oublie pas la breloque d'Aube, mais j'me vois mal en causer devant ce public de plus en plus grand.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Le sang est sec mais quand à observer plus en profondeur ce qui s'est passé... je vais regarder de plus près." Je retourne examiner les potentielles trace de lutte qu'il y a eut dans la maison.[1]

1.	Discerner la réalité donc Lance 2d6+2 (4+3)+2: Total = 9 A quoi dois-je être attentif ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J’étouffe un ricanement quand Messire Arthur prend la parole. Et bien, en voilà un de motivé, il semblerait presque qu'il part en croisade. Je jette un oeil à Davogn dont la tirade a été un peu plus brouillonne mais a eu, pour la première fois peut-être, le mérite d'exister. Craindrait-il de perdre l'attention ? C'en serait presque drôle si cela se passait dans des conditions un peu moins dramatiques. Je lui tape l'épaule, tout en regardant le chevalier.

Nous le cherchions également comme je vous l'ai dit... Il est fort à parier que nous nous lancions sur cette piste, de fait. Peut-être pourrions-nous nous entretenir un peu plus avant, voir si vous pourriez vous joindre à nous. Nous voyageons de conserve avec Blezian, dis-je en désignant, le jeune homme qui s'en retourne à l'église, ainsi que deux dames. Si aucune, ni aucun, n'y voit d'objection, vous pourriez nous suivre... après que nous ayons discuter un peu plus avant évidemment. Et que des conclusions aient été tirées de ce qui vient de se produire, finis-je en regardant vers le presbytère.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur prête à peine attention aux paroles du jeune homme, il regarde la foule. Des badauds, des paysans, des artisans plus ou moins fortunés, des marâtres et leurs flopée d'enfants ... Sur leur visages se lisait tout à l'heure résignation et ennui d'une vie morne. Peu de choses extraordinaires devaient se passer dans leur petite bourgade. L'annonce de l'assassinat ou l’enlèvement d'un prêtre ravivait leur curiosité et les avaient rassemblé sur cette place.

Mais maintenant ... Après l'appel du chevalier, avec toute la foi et la force que son éducation de la haute noblesse lui avait permis, Arthur avait gagné les cœurs. Dans les yeux de la foule, l'envie de se joindre à son appel brillait chez les hommes, et l'excitation d'en être faisait sourire les adolescents. La crainte se lisait dans les yeux des mères et des épouses ... Arthur avait conquis les cœurs des citoyens, simplement en leur donnant un but, une idée, une quête, une histoire à suivre et à raconter.

A la suite de Josh, il reprit la parole.

Je vous remercie d'accepter de rejoindre mon groupe, compagnon. Partons donc à la recherche du père Bretuald, nous allons le retrouver tantôt, le sauver sans tarder si cela est encore possible.

Il se retourne vers la foule.

Merci à tous de votre soutien et vos sourires. Le père Bretuald nous racontera lui-même ses aventures dés que nous l'aurons ramené en ville.

Puis, vers Josh, ignorant légèrement Davog :

Allons-y, alors, qui sont les autres membres de votre groupe, exactement ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Tandis qu'Aube s'évertue à chercher parmi les livre set les parchemins du père Bretuald des documents qui l'aideraient à trouver l'emplacement de leur objectif, Blezian et Kwan Yin observent avec attention la scène de désordre dans la maison du prêtre.

Il semble assez évident que les traces de sang ne sont pas assez importantes pour témoigner d'un meurtre. Mais le détail qui retient votre attention est un simple morceau d'étoffe : un morceau de drap de laine bleu nuit, brodé de fil d'or et doublé de velours gris...  Vous êtes sûrs de le reconnaître comme.un morceau de la cape de Messire Thibaut de Chateaujardin, votre compagnon de route mystérieusement disparu la veille au soir...

[Uphir(Uphir)]

J'ai précédé Kwan Yin jusqu'à la demeure du Père Bretuald (où nous avons été rejointes par Blezian) où je n'ai point trouvé de corps; difficile dès lors d'arguer d'un meurtre, d'autant plus que la scène, qui indique clairement une bagarre, ne laisse pas entendre pour autant qu'il y ait eu mort d'homme. Reste t'il un espoir de retrouver l'ecclésiaste vivant ? Ce serait une bonne chose, mais en attendant, je fouille dans les écrits du propriétaire, ajoutant un peu de désordre à une pièce qui n'en manque pas...

Spoiler

Discerner la Réalité:

Lance 2d6+1

1+1 (+1) = 3

Questions, dans l'ordre:
- Si 7-9: Qu'est ce qui pourrait m'être utile ou précieux ici ?
- Si 10+: Que s'est-il passé ici récemment ? A quoi dois je être attentive ?

Tout en observant les lieux, je demande à mes compagnons:

Avez vous trouvé quelque chose ?

Spoiler

L'échec me rapporte 1 Xp, non ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je lève les yeux au ciel, pour moi même plus que le chevalier. Écoutez mon vieux, ça ne marche pas comme ça. Davog et moi, on voyage ensemble depuis des lustres. Je songe à Méline, Aresmus et Thibaut... On connaît Blezian, Aube et Kwan Yin tout autant. Alors soit vous venez, soit on se debrouillera, comme chaque fois. Y'a de la place que pour un avec nous, c'est vous ou votre ego, finis-je avec un ton de western (que je ne peux évidemment que supputer).

Faut que je te parle Davog, finis-je plus bas. Sérieux, et ni ironique, ni sarcastique à son égard... Sûrement même une pointe de chagrin dans la voix.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube voit rapidement que ce n'est pas dans les parchemins étalés sur la table qu'elle trouvera ce qu'elle cherche...  Il ne s'agit que de textes religieux, des récits de la vie du sauveur ou des paraboles toutes plus symboliques que réellement historiques. Le procédé habituel des servants de ce Dieu unique pour convertir les peuples à leur dogme en y intégrant les anciens rites et les vieilles légendes sous une forme "sainte". Tout cela est sans rapport avec les recherches du père Bretuald qui a été décrit comme un érudit plutôt iconoclaste, raison d'ailleurs pour laquelle il a été affecté à cette modeste paroisse éloignée des centres urbains et des grandes bibliothèques qui alimentaient sa curiosité insatiable...

Pourtant, au fur et à mesure qu'elle parcourt ces parchemins sans intérêt, un sentiment de plus en plus inquiétant envahit la jeune sorcière de l'hiver. Elle met un peu de temps à en prendre vraiment conscience, jusqu'à ce que ce sentiment devienne une sorte de malaise physique, qui lui saisit le crâne comme un début de migraine. C'est alors qu'elle relève les yeux et embrasse réellement les lieux de tout son regard. Tout semble pourtant normal au premier coup d'oeil.

C'est d'une autre sorte de regard qu'il faut pour comprendre ce malaise : il s'agit d'une aura surnaturelle. Quelque-chose de profondément mauvais à perverti ce lieu. Une malédiction ou une magie ténébreuse trouble encore l'espace astral de la demeure. Instinctivement, Aube porte la main à son pendentif de cristal. Elle n'a pas encore osé faire usage de ses pouvoirs depuis le rituel qui lui a tant coûté. Elle se demande quand elle en aura le courage... Ou la nécessité.

Elle ne peut s'empêcher de le sortir pour le contempler, pour se rassurer. Mais elle sent son cœur s'arrêter un instant sous le coup d'une peur panique lorsqu'elle remarque, au cœur du cristal bleu glacé, une petit lueur rouge qui palpite.

Elle dissimule tres vite le pendentif, comme si cela pouvait mettre fin à sa peur, et jette un œil autour d'elle pour s'assurer que personne ne découvre ce terrible secret.

Mais les regards de Blezian et Kwan Yin qu'elle croise, à la fois inquiets et compréhensifs, lui témoignent au contraire qu'elle ne sera pas seule à supporter le poids de sa terreur.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

J'allais répondre à Aube et même, déjà, mon index pointait - et pointe toujours - l'étoffe rescapée de la cape de notre compagnon mystérieusement disparu.
Pour autant, mes yeux ne quittent pas Aube dont la peur palpable semble envoyer des filaments invisibles à travers la pièce.
Tout aussi hardie que je sois, l'impression est désagréable lorsque l'un d'eux remonte depuis mon orteil jusqu'à mon cou, en petites notes glacées sur mon échine. Et comme mon regard acéré ne remarque rien qui pourrait être à l'origine de cette crainte, je demande, doucement, en m'approchant de ma protégée, la chute de la cape en main.

Qu'avez-vous, ma dame ?

[Davog(Xine)]

Une main derrière la tête, je me gratte le crâne. J'ai pourtant essayé d'être plus... Enfin moins... Enfin voilà quoi !
Je dois vraiment leur faire peur pour qu'ils répondent pas à ma simple question. Pourtant, y'en a bien un ou deux qui cherchent dans leur caboche, j'le vois bien à leurs yeux tout ronds et aux lèvres tremblantes. Bah, sauront nous trouver, si ça leur revient.

Et je ne peux empêcher les poils de ma barbe de friser lorsque je souris à la dernière remarque, à voix haute, de mon camarade.

<pense:>Maintenant ?, murmuré-je, passé la seconde de surprise par tant de sérieux.
Tournant le dos -large- au chevalier et faisant mine de m'éloigner avec Joscarin, j'ajoute : D'accord, je te suis. Mais tu ne crois pas qu'on devrait aider les autres ? Toi et moi on a de bons yeux pour voir les détails insignifiants. Et pas les mêmes en plus...

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Je veux bien ne pas faire de conclusion hâtive, mais il semblerait que Thibaut ait égaré un morceau de sa cape ici." Dis-je en soulevant le morceau de tissu. "Soit il a essayé de défendre l’ecclésiastique soit c'est lui qui s'est occupé du travail de Louve-pierre. Ce qui expliquerait sa disparition soudaine dans les deux cas. Nous devrions nous presser, nous sommes reposés, plus ou moins, reste simple à prendre des vivres et à courir dans la bonne direction."

[Uphir(Uphir)]

La nouvelle portée par Blezian me glace un peu plus le sang; habituellement laiteuse, ma peau se fait plus pâle encore, alors que je ne peux réprimer de violents frissons qui me parcourent l'échine. Mon regard effrayé va de l'exotique Kwan Yin au représentant des anciens cultes, alors que mes lèvres s'entrouvrent sans pour autant que je parvienne à articuler le moindre mot. Mon coeur cogne si fort qu'il se fait vacarme insupportable et je manque de défaillir. Je me retiens finalement à la table, cherchant une assise où me poser. Ce n'est qu'une fois le séant sur un tabouret branlant qui trainait là, et après de longs instants de silence, que je parviens à exprimer la sensation terrifiante qui m'a envahi, et les conclusions non moins perturbantes auxquelles mon esprit (brillant) est parvenu.

Quelque chose.... quelque chose de... maléfique a perverti ce lieu; une aura "noire" comme je n'en avais jamais senti auparavant ! Le Mal dans sa forme la plus brute, son essence primordiale même ! Je crains que Thibault n'y ait succombé... ou pire encore... que Louvepierre se soit substitué à lui !

Je scrute la petite assemblée, guettant leurs réactions alors que j'expose mes idées:

Thibault a disparu depuis hier au soir et je ne connais nul chevalier qui abandonnerait de la sorte une quête de cette importance ou faillirait consciemment à son devoir. De plus, notre ennemi ne pouvait savoir l'importance du père Bretuald; c'est une information que j'ai apprise tout récemment de la main de Gérant, juste avant que nous arrivions en ville. Souvenez vous également de la mystérieuse façon dont Louvepierre nous a échappé au château, lorsque nous avons combattu ses sbires... vous n'étiez pas là Kwan Yin, mais le démon s'est littéralement volatilisé. Et si à cette occasion, il avait pris la place de notre ami ? Dans la confusion de l'escarmouche, nous n'y aurions vu que du feu ! Il n'avait en fait pas disparu; il était là, parmi nous, comme sous ses atours de Templier lorsqu'il siégeait à la cour de Gérant, infectant cette dernière de l'intérieur comme le ver dans le fruit.

Je marque une pause avant de poursuivre:

Ce n'est qu'une multitude de petits détails qui font aujourd'hui sens. La façon dont il était silencieux sur le chemin avant hier par exemple. L'impression diffuse qu'il était perdu, comme si il ne savait pas qui il était. Et puis, cette attaque dont nous avons fait l'objet lors de notre halte; je dois vous avouer avoir pensé sur le moment qu'elle n'était pas le fait de l'offense de Davog au peuple du grand Croax, mais bien une invocation de notre ennemi[1]. Enfin, il était présent lorsque je vous ai fait part des raisons de notre voyage à Pont aux Haches... nous nous sommes laissés berner, je le crains !

1.	Vous pouvez aller vérifier, c'est même le MJ qui me l'a dit !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

[1] Oui, oui on y va, bien sûr... Je me dirige à pas extrêmement lents vers le presbytère. Comment je vais pouvoir dire ça. Disons que ce n'est pas comme si nous avions avec Davog de longues conversions à bâtons rompus sur nos questions existentielles.

Thibaut est bien parti hier. Seul vers l'est. Il m'a pratiquement mis le crâne en miettes avant de partir. Il n'était plus lui même depuis Ashmore... Mais je n'aurais jamais pensé qu'il puisse faire une chose pareille. Je ne voulais pas le dire aux autres. Enfin... Leur dire qu'il est parti, oui, car ma foi je n'ai pas le choix, il n'est plus là, il n'est plus là... Mais je comptais éludé le fait qu'il m'est menacé de mort si d'aventure je recroisais sa route... finis-je le ton aussi bas qu'un murmure.

Voilà, c'était dit et tout dit. Je ne sais pas pourquoi j'ai tout dit au barbare. Je pense qu'il avait le droit de savoir.

1.	@Xine  bon du coup je ne change pas mon post (je sais plus ce que je lis j'crois concernant les absences des gens... j'suis fatiguée j'crois)

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Le problème de la populace et des autorités administratives réglé pour le moment, je décide de suivre les deux hommes qui s'éloignent. Ils ont manifestement accepté de m'aider à chercher le père Bretuald.

Rapidement, nous retrouvons le reste du groupe. Des échanges ont lieu, les uns et les autres ont l'air tendu. Je ne saisis pas tout, faute de connaître les différents intervenants.

Excusez-moi, fis-je en réponse aux interrogations concernant le chevalier. Ce chevalier, Messire Thibault, dont le sort semble vous préoccuper. Quel est son nom de famille ? A quel ordre appartient-t’il ? Si vous en avez besoin, entre chevaliers et entre ordres chevaleresque, nous avons des moyens de nous contacter les uns les autres. Si vous l'avez perdu de vue depuis longtemps ou s'il est lié à la disparition du père Bretuald, je peux peut-être vous aider.

<pense:>Ils n'ont pas l'air hostile envers moi ... mais presque. Ou alors simplement préoccupé. La jeune dame assise a l'air très inquiète, elle est très pâle.

Je me déplace à côté d'elle et, m’agenouillant devant elle, je la regarde droit dans les yeux, l'air inquiet.
Vous allez bien madame ? Puis-je vous aider ? Peut-être puis je aller vous chercher un verre d'eau fraiche ?

[Uphir(Uphir)]

Je regarde, un brin interloquée, l'homme qui vient de faire son entrée en compagnie de Joscarin et Davog, puis interroge mes deux compagnons du regard. Méfiante -pourrait il s'agir d'une nouvelle entourloupe de ce démon de Louvepierre ?-, je réponds sur le ton de la prudence: Je vous remercie de votre sollicitude, messire... mais vous êtes ?

Mes dernières conclusions m'invitent à douter du nouveau venu et j'avoue que j'aurais apprécié pouvoir tenir conciliabule avec "ma" suite. La présence de ce chevalier vient tout remettre en question et je me demande pourquoi le barde et le barbare l'ont conduit ici.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur se relève avec un sourire, bien plus à son aise dans ces conversations polies entre gens civilisés que maintenu à bout de bras par une brute enragée.

Je m'appelle Arthur de CastelRoc. Ma famille possède un domaine situé plus au sud d'ici en dessous de Cornombrie. Je viens d'arriver en ville où j'avais grand espoir de rencontrer le père Bretuald afin de lui soumettre un problème personnel. Nous nous connaissons de l'époque du séminaire, quelques années plus tôt ... Ça devait être un voyage plutôt tranquille, et je m'attendais à retrouver un vieil ami et partager des souvenirs au coin du feu. Au lieu de cela, j'ai été accusé de meurtre et violemment pris à partie par votre ami ici présent. La surprise et les explications passés, ces deux hommes ont accepté de me suivre dans ma quête à la recherche du père Bretuald. Je suis confiant, Dieu nous permettra rapidement de le retrouver - j’espère sain et sauf. Vous êtes leurs compagnons de voyage, c'est cela ? Madame ... ?

Arthur garde un sourire bienveillant. Cette dame a l'air de pouvoir comprendre ses explications - il ressent chez elle comme une certaine noblesse qui fait écho au monde dans lequel il a lui-même grandi. Elle a l'air suivi d'une garde du corps à l'air farouche et d'un homme à l'attitude négligée comme s'il vivait dans les bois depuis toujours. A côté de la brute et de son compagnon, le groupe dans son ensemble dégageait une curieuse impression d'hétérogénéité.

[Uphir(Uphir)]

Je jette un regard par dessus l'épaule du chevalier lorsqu'il évoque le traitement que lui a fait subir Davog; pourquoi ne suis je pas surprise outre mesure ? Me relevant à mon tour, j'exécute une simple (mais néanmoins parfaite) révérence avant de décliner ma qualité: Je suis Aube de Sangriss, fille de Théo de Sangriss et duchesse héritière de Breylac. Je laisse soin à mes compagnons de se présenter !

Je jette un oeil à notre assemblée.

Concernant vos retrouvailles, je crains qu'il ne faille les remettre à plus tard.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur hoche la tête, impressionné par le salut. Il s'agit bien d'une personne de la noblesse, fort gracieuse qui plus est. Il répond par une courbette de rigueur entre égaux.

Je suis moi-même fils héritier de duc, nous avons donc bien des choses en commun.

Puis, il se tourne vers les autres membres de l'équipée, attendant silencieusement qu'ils se présentent.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur

Quel souvenir pénible évoque pour toi le nom de Théo de Sangriss ? Que s'est-il passé la seule fois que tu as accompagné ton père au domaine de Sangriss, lorsque tu étais enfant ?

Aube

Quel a priori as-tu sur la lignée de CastelRoc ? Dans ton souvenir, Arthur n'était pas l'héritier du duché, ce qui suppose que les anciens héritiers ont trouvé la mort. Que crois-tu te souvenir que t'avais dit ton frère à propos du jeune Arthur ?

(je vous invite à échanger un peu d'infos HRP avant de vous lancer, mais j'aimerais profiter de vos statuts pour créer un lien supplémentaire entre Arthur et le reste de la bande...)

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'observe les deux nobles faire les présentations. Je dépasse le chevalier et m'approche de Blezian, sans un regard pour Aube, afin de regarder ce qu'il a dans la main... Et ça ressemble beaucoup à la cape de Thibaut... Mais cela ne se peut... Il est parti de la ville dès la fin d'après-midi, je l'ai vu.

Ça ne peut pas être à Thibaut, dis-je tout à trac en me retournant, le morceau d’étoffe pincé entre les doigts. Hier nous avons eu une altercation. Et bien voilà, j'y suis. J'ai tellement honni ce moment passé que je n'ai voulu y réfléchir depuis hier, puis Davog n'a rien dit lorsque je lui ai révélé la vérité. Je compte bien à ce qu'il se taise, au moins un temps. Les bandits nous sont tombés dessus, enchaîne-je naturellement. Les mensonges, il ne vaut mieux pas les préparer, au moins sortent-ils avec un accent de spontanéité... Et ils connaissaient Thibaut, ou au moins son père ou sa région natale. En tous cas ils ont parlé de Chateaujardin, des exactions qu'ils y avaient commises et de la grande difficulté dans laquelle son père se trouvait. Ils se sont moqués. Thibaut est sorti de ses gonds, il les a exhorté à se battre. Mais ils ont fui, comme des lâches. Alors nous les avons poursuivi. Dans la cavalcade, je suis tombé de cheval, continué-je en désignant ma tête, et faisant complètement abstraction de la présence d'un étranger. Thibaut s'est arrêté, pour me remettre en selle, et m'a dit de retourner au village, qu'il rentrait chez lui aider sa parentèle. Je me tais un instant. Il m'a dit qu'il me reverrait un jour. Il y avait en lui une grande colère quand il m'a quitté. Au moins je ne finis pas sur un mensonge... Voilà, finis-je la voix brisée.

Je me râcle la gorge avant de continuer Donc ce ne devrait pas pouvoir être lui, tout cela est arrivé en fin d'après-midi... Et je ne mens pas, j'ai vu, de mes yeux, vu, Thibaut partir vers Saxton... Il n'est pas resté en ville. Peut-être qu'il a perdu sa cape, peut-être qu'il a réellement fini par tomber sur un bandit, peut-être que c'est une cape similaire simplement...

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

En entendant la justification de Joscarin, je le regarde du coin de l’œil avant de répondre: "Que ce soit Thibaut ou pas ne change pas grand chose. Si la cape ne lui appartient pas. L'odeur présente dessus ne nous guidera pas à lui. Nous ne sommes pas capable à notre niveau de décider et définir qui a fait quoi et ce qu'il s'est passé. Nous avons vu quelqu'un disparaître presque sous nos yeux et se déplacer instantanément on ne sait où. Nous savons que le démon est capable de corrompre des gens ou d'habiter au plus profond de leur cœur ou du moins ce qu'il en reste.
Nous devrions nous lancer à la poursuite du prêtre sans tarder même si j'aimerais l'aide d'un chien de traque..."

[Uphir(Uphir)]

Je soupire devant l'incorrection de mes compagnons, mais de guerre lasse, ne relève pas l'outrage et m'acquitte d'introduire moi-même notre compagnie auprès du nouveau venu, qui de part ailleurs ne m'est pas inconnu: Permettez moi de vous présenter Kwan Yin dis je en désignant l'exotique jeune femme dont le regard indéchiffrable semble fixé sur le morceau de tissu que lui a arraché des mains Blezian[1].

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

Cet homme se prénomme Blezian. Je désigne le druide indélicat. Et je crois que vous avez déjà fait connaissance avec Davog et Joscarin.

Me tournant vers le dernier nommé: Ce que vous dites ne saurait innocenter Messire Thibault pour autant; il aurait parfaitement pu, à la faveur de la nuit, revenir sur ses pas pour commettre son méfait... et ce d'autant plus si il n'est pas, comme je le soupçonne, le vrai Thibault. J'ai un petit haussement d'épaule: Mais qu'importe ! Je suis d'accord avec Blezian; il faut suivre la piste que nous avons et nous verrons où elle nous conduit; le père Bretuald est peut être encore en vie et nous devons le retrouver. Il est la clef pour la queste qui est nôtre.

1.	Si vous ne me croyez pas, relisez les précédents posts; le tissu a changé de main "miraculeusement".

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

[1] Quand Aube parle cela me sort un peu de ma rêverie si l'on peut appeler ainsi ce cauchemar éveillé. Vous aviez également pensé que c'était la cape de Thibaut alors ? demandé-je presque enfantin. Moi qui pensais m'être tenu un laïus à moi seul ou presque. Alors que j'eus pu simplement passer pour un cinglé, je me suis juste glissé dans la conversation.[2] Maudit soit ce don, si j'avais pu en avoir de plus utiles, peut-être aurais-je eu une vie moins sombre.

La théorie de la belle me secoue plus qu'elle ne devrait, éveillant en moi de fous espoirs. J'essaie de croiser le regard d'Aube Vous pensez qu'il est possédé ? Ce qui pourrait expliquer..., qu'il ait essayé de me tuer songé-je, ... qu'il ait abandonné notre quête pour une autre plus personnelle ? Alors qu'il ait affirmé aller aider son père est peut-être faux ? Vous envisagez qu'il ait pu être envoûté ou maudit ? Que nous n'ayons cotoyer ces derniers jours qu'un inconnu ? finis-je, une pointe... d'enthousiasme, oui, d'enthousiasme, dans la voix.

Mes questions carabinées en bouche, je me suis porté à hauteur des deux femmes, souriant sincèrement, pour la première fois de la journée.

1.	Je sais pas moi j'ai vu que Blezian soulevait le tissu je me suis dit qu'il l'avait dans la main. Et on te croit en général hein Enfin je te crois quoi. Et surtout je ne vois pas l'intérêt de vérifier un truc que tu dis.
2.	je suis arrivé après votre conversation il me semble

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Spoiler

Techniquement pour le tissu... j'étais le premier dans la baraque et j'ai bien dit que je prenais un morceau de tissu. C'est même moi qui l'ai trouvé. j'ai juste fait un aller-retour.

Dans ce cas là agissons. A vos montures. Discuter n'est qu'une perte de temps considérable et nous allons avoir de la route. Dis-je, plus pressé de quitter la civilisation que de retrouver un ancien camarade dans les griffes d'un ennemi commun.

[Uphir(Uphir)]

Ce ne sont que des suppositions Joscarin... A voir la réaction du jeune homme, je puis mesurer l'attachement qu'il porte au chevalier. Mais vous qui le connaissez si bien, vous aurez noté malgré tout que son comportement ces derniers jours était bien mystérieux. Sans l'avoir beaucoup fréquenté, j'ai moi même remarqué certaines bizarreries, ce qui me fait craindre qu'il ait pu succomber à la magie noire de notre ennemi. Souriant au barde, je me veux plus rassurante en lui indiquant que nous allons tout faire pour retrouver son ami... et ainsi tirer cette affaire au clair.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je hoche gravement la tête alors que Dame Aube confirme mes craintes quant au triste sort de Thibaut.

Prudemment, je demande à mes deux compagnons versés dans l'occultisme - et à voix basse, car cela pourrait bien être un motif suffisant pour se retrouver à rôtir sur une place publique bondée. N'étant moi-même qu'une simple utilisatrice de ces dispositifs, je ne leur serai, hélas, d'aucune aide.

<murmure:>N'auriez-vous pas un moyen de remonter la piste de Messire Thibaut - ou du moins du porteur de cette cape - grâce à ce morceau d'étoffe ? Émet-il une aura particulière ?

[Davog(Xine)]

Je n'ai rien dit jusqu'à présent.
Trop de choses. Trop vite.
Si je me doute que notre ennemi peut prendre plusieurs visages -d'ailleurs, j'compte bien garder un œil sur ce chevalier tombé du ciel- j'avais pas pensé à ce qu'il prenne celui de l'un d'entre nous ! Un grognement m'échappe.

Je m'avance jusque Joscarin et pose une main amicale sur son épaule, l'air de dire "tu vois, t'as rien à te reprocher !", avant de dire (sans entendre les murmures du petit oiseau :
Alors allons-y ! Récupérons nos affaires et suivons...
Quelle piste d'ailleurs ? Quelqu'un a idée de la direction prise ?[1]

1.	C'est quoi, le jet à faire pour ça ?

[Uphir(Uphir)]

Blezian suggérait que nous fassions appel à un limier, et c'est sans doute encore là notre meilleure chance; trouvons à emprunter un chien de chasse et faisons lui sentir l'étoffe... car malheureusement... je me tourne vers Kwan Yin ... j'ai essayé de sentir le mana dans ce lieu, et le flux a été corrompu par quelque chose d'une grande malfaisance. Je suis peu désireuse de renouveler l'expérience ! Je ne peux réprimer un frisson au souvenir de cette horrible sensation.

Peut être que lorsque nous nous serons éloignés de l'endroit, je pourrai me concentrer sur ce morceau de tissu plus sereinement.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

[1]Je regarde tout le monde. Étrangement beaucoup plus léger qu'hier alors que les nouvelles ne sont pas bonnes.

Nous devrions commencer par l'extérieur. N'êtes-vous pas d'accord ? J'essaie de me montrer aimable, nos dernoers instants n'ont pas spécialement été des plus courtois et c'est bien regrettable.

Mes yeux cherchent ceux du nouvel arrivant. Et du coup Ser Arthur, vous venez avec nous ? proposé-je, insistant malgré tout, sur le fait qu'il nous accompagne. Je ne peux m'empêcher d'être moins distant qu'il y a à peine une demi-heure; après tout lui aussi semble avoir perdu quelqu'un.

1.	@Xine je dirais discerner la réalité mais bon... c'est bien juste pour donner mon avis @Aytan y'a pas un de tes posts qui a disparu ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Sans quitter des yeux la noble dame de Sangriss, l'air froid et attendant manifestement une réaction, Arthur répond d'un air distrait.

Je viens avec vous, oui ...

Puis il se tait, le regard plongé dans les yeux de celle qu'il vient de reconnaitre. Arthur fronce les sourcils.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Alors que la troupe quitte la maison du père Bretuald, la foule des villageois qui s'approchaient petit à petit en espérant entendre une partie de votre conversaion, s'écarte soudainement en entendant une cavalcade.

Trois cavalier fendent la populace, fonçant directement vers vous. Il s'agit de trois chevaliers en armure, au port autoritaire. Le premier est un homme d'âge mûr au port altier, les deux hommes qui l'accompagnent sont plus jeunes et présentent une allure moins austère.
Les villageois s'inclinent respectueusement, voire craintivement, sur leur passage

Courtis

Le bourgmestre, Courtis, se jette au-devant du groupe et, dans un effort désespéré pour s'attirer l'attention bienveillante du seigneur, déclare hâtivement :
Faites place pour Messire Béorn, intendant du Baron Aldred de Colbrun !

 

Messire Béorn

L'homme qui mène le groupe a l'air très sûr de lui. Il porte la livrée du Baron, et son regard inflexible démontre qu'il est habitué à diriger sans être contredit.
Il arrête son destrier à quelques pas du groupe, juste devant le presbytère, et vous dévisage longuement avant de prendre la parole. Il fixe tour à tous Aube et Arthur, pensant visiblement que l'un des deux dirige votre groupe.

On m'a rapporté des propos inquiétants, le père Bretuald serait assassiné par des étrangers. Au nom du Baron Aldred de Colbrun, je vous demande de vous arrêter.
Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?
Allons, répondez !

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Bonjour Messire,

Arthur est sorti du rang et a pris la parole. Il garde son port noble et altier, l'épée au côté et sa jument non loin de lui dont il saisit la longe afin d'appuyer son discours.

Je suis Sire Arthur de CastelRoc, héritier du domaine de CastelRoc. Je viens d'arriver en ville, après plusieurs jours de voyages. J'avais pour ambition de trouver le père Bretuald, qui réside ici d’après mes informations. J'ai des questions à lui poser. Je le connais bien, j'ai passé plus d'une année de séminaire à ses côtés dans ma jeunesse, alors qu'il exerçait encore à l'Abbaye. C'est un ami ...

Arthur marque une courte pause pour appuyer sa dernière phrase.

Je suis entré dans sa maison et ne l'ai pas trouvé. Rapidement, il est devenu évident que des actes de violence avaient été commis ici. Ces gens (il désigne le reste du groupe) sont venus nous aider à essayer de comprendre ce qu'il s'est passé. Nous ne nous connaissions pas avant, cependant, mais ils seront je pense d'une grande aide pour l’enquête. Est-ce vous-même qui êtes chargé de la justice dans cette baronnie, en tant qu'intendant ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Béorn

Oui, c'est bien moi qui suis chargé de rendre justice sur les terres éloignées de Colbrun que le Baron ne peut administrer lui même.

Il se tourne vers l'un de ses chevaliers :
Nikolay, va voir dans la maison du prêtre si cela correspond à ce que l'on vient d'entendre...

Messire Nikolay

Le jeune chevalier a l'air arrogant et aux atours de duc descend de cheval. Il vous toise d'un air dédaigneux avant de s'engouffrer dans le presbytère tandis que l'intendant poursuit sa tirade...

Messire Béorn

Vous semblez de bonne foi, Messire Arthur, mais votre belle histoire n'explique en rien ce que font ces gens à Pont-aux-Haches...

Il se tourne vers les autres membres de votre petite compagnie.
Alors, qui êtes vous donc, Messieurs et Dames ?

[Uphir(Uphir)]

Je n'esquive pas le regard de sieur Nikolay, quand bien même fusse t'il en armure et en armes et plus grand que moi. J'arbore mon port le plus altier, jouant tout autant de mon statut que de mon charisme. Et à l'attention de Messire Beorn, je décline mon pédigrée:

Je suis Aube de Sangriss, Duchesse héritière de Breylac... et ces gens sont avec moi. Je fais un geste en direction de ma suite non officielle. Je me porte garante d'eux. Quant aux événements survenus en ces lieux, Messire Arthur de Castelroc vous en a livré compte rendu.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Béorn

Le chevalier descend de cheval et s'agenouille courtoisement pour saluer Aube.
Dame Aube de Sangriss, pardonnez moi de ne pas vous avoir reconnue... Messire Aldred m'a parlé de votre séjour à Ashmore mais je n'avais pas encore eu l'honneur de vous rencontrer.
Le Baron est très fier de pouvoir compter sur votre famille parmi ses alliés, en ces temps troublés dans notre contrée de nord.

Mais comment se fait-il que vous ayez quitté la protection de Messire Gerant ? Vous en retournez-vous déjà dans votre duché ?

[Uphir(Uphir)]

Non point... dis je en effectuant une légère révérence en retour au salut du chevalier. Les raisons de ma présence ici sont peu différentes de celles de Messire Arthur; j'étais moi même à la recherche du Père Bretuald pour lui soumettre certaines questions spirituelles qui demandaient réponse. Mais nous sommes arrivés peu après le prompt de Castelroc et avons fait le même constat de la disparition du religieux.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Béorn

Je suis ravi de votre présence ici, damoiselle Aube, et j'aurais souhaité vous offrir l'hospitalité au manoir, plutôt que de vous imaginer réduite à loger dans l'auberge, quoique bien tenue par ce bon Brocard...

Messire Nikolay

À cet instant, Messire Nikolay revient de son inspection de la maison du prêtre. Il fait son rapport à Beorn d'un voix nasillarde.

Cela semble comme ces gens l'ont indiqué : il y a des traces de luttes et un peu de sang, mais il est sec depuis longtemps. Pas de traces du prêtre  mais rien n'indique non plus qu'il soit mort. Le lit n'est pas défait : Bretuald est visiblement absent depuis hier soir, au moins.

Messire Béorn

L'intendant du Baron réfléchit un instant et reprend la parole d'une vous assurée. S'adressant à tous :

Bien. Nous avons donc un prêtre disparu, un chevalier qui propose de le rechercher et un groupe de voyageurs prêts à l'accompagner, si j'ai bien compris.

Cette affaire relève de mon autorité, mais je manque cruellement d'hommes pour lancer des recherches approfondies, surtout avec le collecteur d'impôt qui doit passer prochainement et qui necessitera notre escorte.

En conséquence, au nom du Baron Aldred de Colbrun, moi Messire Beorn, intendant de notre seigneur, je confie à Messire Arthur de Castelroc, la mission de rechercher et de ramener le père Bretuald. Si des ennemis de Dieu ou du Royaume sont responsables de cette disparition, ils devront être ramenés ici même, où je rendrai justice.

Quant à vous, damoiselle Aube, une telle aventure me semble bien trop périlleuse  pour une personne de votre noblesse : je vous prie de bien vouloir demeurer au manoir, sous ma protection, tandis que vos gens accompagneront Messire Arthur...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je suis restée aux côtés de Dame Aube tout le temps qu'a duré cet échange, calme au milieu de tout ce tumulte, comme un roc auquel se raccrocher.

Aussi lorsque Sire Béorn intime à mon amie l'ordre - certes poli - de gagner sa demeure et de n'en plus bouger, je m'avance souplement d'un pas, signifiant par là, sans un mot, que Dame Aube n'ira nul part sans moi.

[Davog(Xine)]

Voilà typiquement une situation où il était préférable que je fermasse ma grande bouche, même si l'envie de réarranger le portrait du jeune chevalier me démangeait.

Pendant les quelques silences qu'accompagnent cet échange, mon regard glisse de Blézian à Aube, à Josh.
Puis, à l'instar du p'tit oiseau, j'avance également ma lourde carcasse d'un pas, me grattant la tête.

Si vous manquez d'hommes, ça ne nous rassure pas ! Sauf vot'respect, la sécurité de Dame Au...de Sangriss nous revient. Et si des murs épais peuvent sembler sécurisant, nous on préférerait l'avoir avec nous. Je m'arrête un court instant ; c'est pas à moi d'faire la causette, normalement...
Surtout que vous allez être -comme vous venez d'le dire- assez occupés, vos hommes et vous...

Pour détourner le sujet de la sécurité de Dame Aube, je demande d'un ton plus bourru que je ne l'aurai souhaité :
Dites, auriez-vous -par hasard- quelques chiens ?
Pour suivre la piste qu'aurait laisser le saint homme...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Béorn

L'intendant interloqué met un petit temps à répondre devant cette tirade inattendue. Son regard passe de Aube à Davog puis Kwan Yin, puis à nouveau Aube, espérant que cette dernière mette fin à cette situation qui défie les usagesEh...
Et bien, il me semble que si vous... escortez... Damoiselle Aube de Sangriss... il lui revient de décider si elle se sent vraiment en sécurité en... pareille compagnie.
Puis il ajoute pour Aube, plus bas mais suffisamment fort pour que tout le monde entende :
<murmure:>Ma Demoiselle, ces gens sont ils bien à votre service ? Ou bien vous retiennent ils contre votre gré, auquel cas il m'appartient ainsi qu'à mes hommes de leur donner une bonne leçon !

Messire Thalarion

À ces mots, les deux chevaliers qui l'accompagnent plantent leurs pieds au sol dans une position de combat, la main sur la garde de leurs épées...

Messire Nikolay

<murmure:>Hin ! Hin ! Hin !

[Uphir(Uphir)]

J'ai affiché un léger sourire devant le geste de Kwan Yin, sourire qui s'est par ailleurs agrandi, et ce malgré la surprise (agréable), lorsque Davog a pris la parole à son tour.

Messire Béorn, soyez assuré que j'apprécie votre offre et je puis comprendre que mon "assemblée" puisse vous paraître pour le moins hétéroclite. Oui, leurs us et coutumes diffèrent des nôtres, mais comme vous pouvez le constater, ils sont loyaux et déterminés. Et comme vous manquez de personnel pour retrouver le Père Bretuald, nous nous proposons de nous en charger; je me dois de ce fait d'être à leur côté. D'abord, car je crois que c'est là le rôle d'une dirigeante, n'est il pas ? Vous ne laisseriez pas vos hommes entreprendre une dangereuse quête sans les accompagner ? Mon ton est dépourvu de tout reproche, simplement l'expression de l'idée que je me fais de la chevalerie. Ensuite, pour pouvoir les guider à travers ces terres où nos traditions et les leurs peuvent parfois se contredire. Ainsi, encadrés par Sir Arthur et moi-même, vous avez l'assurance que nul trouble ne sera causé sur votre juridiction.

D'un ton plus badin: Nous ne serons pas long à retrouver l'homme d'église et à notre retour, j'accepterai volontiers l'hospitalité du manoir afin de vous compter comment notre quête s'est déroulée. Cela vous convient il ?

[Davog(Xine)]

J'appuie mon regard sur le crétin qui ricane, pensant très fort, <pense:>J'ai parlé de chiens. Des vrais, avec des poils partout et un bon odorat...Toi t'es qu'un roquet !
Mais je ne bouge pas d'un pouce. C'est pas l'envie qui me manque, pour la bagarre. Mais, cette fois fois, c'est pas moi qui la déclencherai !

Je jubile presque intérieurement de cette petite victoire sur moi-même...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

C'est un regard plein d'une assurance tranquille que je pose sur ces hommes tandis qu'Aube met courtoisement - mais fermement - les choses au point avec ce seigneur un peu trop prévenant.
En garde souple, je guette la réaction de ses sbires... en espérant qu'ils ne mettent pas le feu aux poudres !

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Béorn

L'imposant chevalier semble surpris par la réponse d'Aube de Sangriss. Mais la différence de statut étant largement en faveur de cette dernière, il ne peut qu'acquiescer...
Les deux jeunes chevaliers paraissent un brin déçus, mais ils ne perdent en rien leur sourire arrogant.

Eh bien... Si telle est votre décision alors il ne me reste qu'à vous recommander la plus grande prudence... Nos contrées du Nord ne sont point aussi civilisées que votre riche duché, Ma Demoiselle, et je crains que les troubles qui s'annoncent ne rendent les routes encore moins sûres. Le baron rassemble ses chevaliers à Colbrun pour se tenir prêt à la guerre, mais cela laisse nombre de villages sans réelle protection.
Quant aux vastes forêts, aux collines venteuses et aux marécages qui s'étendent au-delà des champs et des prairies que nos serfs travaillent, Dieu seul sait quelles créatures maléfiques s'y tapissent, n'attendant qu'un voyageur égaré pour surgir ! J'espère sincèrement que vous retrouverez bien vite le prêtre, sans avoir à vous aventurer trop loin.

Il se tourne vers Davog, puis d'un geste du bras il signifie que sa tirade s'adresse à tout le groupe.
Vous semblez cependant armés pour faire face aux difficultés. Aussi le prierai pour que vous soyez couronnés de succès dans votre noble entreprise.
Pour vous faciliter la tache, puisque vous demandiez des chiens, je vous octroie l'autorité de recruter un pisteur parmi les volontaires qui se présenteront à vous...[1]

Maître Courtis vous fournira son assistance.

1.	Concrètement, vous avez un bonus de +1 pour Recruter dans le village

Courtis

L'obséquieux bourgmestre se courbe devant le chevalier, s’aplatissant presque au sol, et répond d'une voix mal assurée...
Bien entendu, comme vous le désirez, Seigneur Béorn...

Messire Béorn

Sans jeter un regard à ce zélé serviteur, Béorn fait volte face et se dirige vers le manoir. Vous distinguez à peine ses dernières paroles tandis que son cheval se met en marche...
N'oubliez pas de venir me rendre compte de votre expédition, à votre retour...

Messire Nikolay

Les deux jeunes chevaliers vous jettent un dernier regard sans aucune trace de compassion ni d'amitié.

Messire Thalarion

Ils s'attardent un peu trop longuement face à vous avant de faire demi-tour pour rattraper l'intendant du baron...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Les us et coutumes sont certes différents d'une contré à l'autre, mais si mes pérégrinations m'ont appris une chose, c'est qu'il n'y a pas de meilleure manière de déclencher un combat que de traiter un homme de canidé. Béorn devrait se méfier, l'on a vu des peuples mettre la tête d'un seigneur au bout d'une pique pour moins que cela.

Mais la notion d'honneur est semble-t-il fluctuante d'une contrée à l'autre, je le réalise alors que le malheureux homme embrasse presque le sol en signe de déférence sans oser relever l'insulte.

S'en suit la parade des coquelet, inqualifiable manque de respect, non seulement envers Aube, mais envers chacun d'entre nous. Il m'est alors bien difficile de rester aussi impassible que les eaux du lac Poyang.

La colère ride mon front et, juste avant que les coquelets ne s'en retournent vers leur maître, je glisse au géant à mon côté - sans baisser la voix :

- Je gage que Messire Béorn s'y connaît, en matière de canidé, à voir ces deux roquets qui le suivent à la trace.

[Davog(Xine)]

Je rigolerai presque de la colère de Kwan Yin, si je ne la ressentais pas moi-même.
Sauf qu'à force de remontrance, j'essaie désormais de la camoufler sous une fourrure bien épaisse.

Sauf qu'à cette tirade de ma frêle -en apparence- compagne, il m'est impossible de rester de marbre !

Je renifle bruyamment et passe une main dans ma barbe pour me gratter le menton avant de répondre à la petite sur le même ton -avec un sourire dans la voix- sans lâcher du regard les deux toutous de l'intendant.

Oh, tu sais, c'est purement décoratif ! Comme ceux que promènent sur leurs genoux certaines nobles Dames des cours... Cela leur donne une contenance, tu vois !

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Les deux chevaliers se retournent instinctivement, et tirent une bonne moitié de leurs lames du fourreau en partageant le même rictus. Un coup d'oeil à leur seigneur qui vient de se figer en leur faisant un discret signe de la main, les arrête dans leur élan.

Messire Béorn

L'intendant se retourne, furieux, et s'adresse d'un ton nettement moins complaisant à Aube.

Je ne suis ni sourd, ni idiot, mais je puis me montrer tolérant, à condition de recevoir en retour le respect qui convient.

En ce qui concerne les animaux de compagnie, les miens sont on ne peut plus obéissants, comme vous pouvez le voir... Il désigne du regard les deux jeunes arrogants chevaliers qui rengainent nerveusement leurs épées.

En revanche, j'ai tendance à faire abattre sans aucune complaisance les animaux dangereux ou mal dressés. ajoute-t-il en dévisageant froidement Davog et Kwan Yin, cette fois. Surtout les chiens enragés qui aboient trop fort.

Il reprend à destination de Dame Aube sur le ton de politesse convenue qui avait marqué tous les échanges jusqu'à l'incident.
Vous avez un prêtre à retrouver. Je vous souhaite de bien tenir en laisse votre ménagerie lors de cette partie de chasse, ma Damoiselle.

Si vous ne voulez pas que votre meute soit confondue avec une horde de nuisibles.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Sentant le ton monter, Arthur intervint, se plaçant physiquement entre les protagonistes.

Messire Béorn ! Je vous prie d'excuser les camarades de la Dame de Sangriss. Leur grossièreté et leur comportement traduisent des mœurs bien éloignés de ceux de la noblesse de nos cours, à laquelle je comprends que vous appartenez. Comprenez qu'ils n'ont manifestement pas notion de la diplomatie et du respect tel que nous les connaissons vous et moi. Ne voyez là qu'ignorance crasse de roturiers plus qu'un affront entre gentilhomme et faites preuve de la noblesse qui est la vôtre en pardonnant ces outrages.

Marquant une pause, Arthur reprend.

Vous m'avez confié une mission au nom de votre seigneur et ce que vous me proposez est en accord avec la sainte mission que je dois accomplir. Si des serviteurs du malin sont responsables de la disparition du père Bretuald, je m'occuperais personnellement de vous les ramener afin de les traduire devant la justice divine. Il ne me reste ainsi plus qu'à vous souhaiter "à bientôt".

Au gré de son discours, Arthur avait ramené messire Béorn prés de son cheval, dans l'espoir de le voir partir au plus vite, avant que les deux gros bras de la jeune noble ne recommencent avec les menaces absurdes.

<pense:>Je vois que les De Sangriss ne comprennent toujours rien aux question d’honneur et de respect des autres ... Rien n'a donc changé en dix ans ! Il va falloir que je dise un mot à ces deux brutes qui l’accompagnent ... Et peut-être à Aube ...

[Uphir(Uphir)]

Je me suis quelque peu crispée lorsque Davog et Kwan Yin n'ont pu s'empêcher leur sortie provocatrice; je suis d'ailleurs déçue que cela soit venu de l'exotique guerrière qui avait jusqu'ici plutôt fait montre de sagesse. Je n'ai néanmoins ni baissé les yeux ni fait disparaitre mon sourire face au demi-tour de Messire Béorn. A dire vrai, il m'est même venu à l'esprit une réplique qui lui aurait rappelé quel était mon rang... et quel était le sien ! Mais l'intervention opportune d'Arthur me prive de ce petit plaisir orgueilleux. C'est sans doute mieux ainsi !

Alors que les deux chevaliers s'éloignent, je m'adresse à mes compagnons: Aussi arrogants qu'ils puissent se montrer, vous veillerez à l'avenir à éviter ce genre d'outrance, et d'autant plus quand je me fais la garante de vos actes ! Nous sommes sur leurs terres et ils peuvent nous causer soucis. Je doute fort qu'ils aient oublié cet affront si nous les recroisons à l'avenir, et nous avons assez d'ennemis comme cela.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Béorn

Le fier chevalier ne réagit pas vraiment à la tirade de Messire Arthur.
Il reprend son chemin, tournant le dos à ses interlocuteurs, visiblement satisfait que la discussion ne se poursuive pas plus avant.

  À bientôt.

Il s'eloigne rapidement en direction du manoir. Les deux jeunes chevaliers le suivent sans ajouter un mot.

Que faites-vous ?

[Kwan Yin(Cina Mel)]

L'on dit que la jeunesse agit parfois trop sottement, à écouter sa fougue et son indignation. Mais comment rester de marbre face à de tels propos, réitérés par ce même homme avec qui nous devons faire route ? Ai-je déjà insulté plus pauvre que moi au seul motif que Fortune ne lui avait pas souri ?

Le sermon de mon amie n'en est pas moins mérité, car je réalise que j'ai failli à maîtriser les arcanes du jeu politique et des joutes oratoires de ce pays. Toutefois, les usages de cette contrée restent pour moi un mystère aussi profond que révoltant, comme en témoigne mon expression perplexe.

Pardonnez mon inconduite, Dame Aube. Je n'aurais pas dû user de cet art trop subtil pour moi qui rend la langue de certains aussi acérée qu'une lame. J'ai méjugé de ma connaissances des us et coutumes de votre contrée. Être né entre les murs d'un château confère, en ces terres, le droit d'injurier en toute impunité ceux qui n'y ont pas vu le jour.

Mon regard se détache des yeux de Aube pour fixer le géant à mes côtés, révoltée et toujours bouillonnante de colère.

[Uphir(Uphir)]

Je soupire en réponse à la remarque de mon amie: Kwan Yin, je crains que la réalité ne soit un tantinet plus complexe, mais je ne peux nier une part de vérité dans votre analyse. En effet, bien souvent, être né entre les murs d'un château comme vous dîtes vous confère l'autorité sur les terres qui l'entourent. C'est ainsi que se transmet le pouvoir par chez nous. Ne me dîtes pas que vous n'avez point de seigneur ou de roi en votre royaume ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Une fois Béorn parti, Arthur revient prés de ses nouveaux "camarades", et profite d'une pause dans l'échange entre Aube et la jeune femme <pense:>(Cou-Anne Linne ?) pour ajouter un commentaire.

Je vous prie de m'excuser de m'être ainsi immiscé dans votre conversation, mais j'ai eu peur que l’incompréhension naissante entre vous ne conduise à une catastrophe inutile. Pas forcément pour vous, d'ailleurs. Vu votre allure, j'aurais peut-être plus craint pour le Sire de Béorn.

Arthur dévisage de haut en bas Davog en formulant ces mots.
Retournant son attention sur Kwan Yin, il ajoute :

Je suppose que vous venez d'une contrée éloignée Cou-Anne Linne, et je ne suis pas certain que vous ayez saisi les subtilités diplomatiques qui se sont jouées ici. Le sous-entendu va beaucoup plus loin que ce qui est explicitement dit dans ces situations. En réagissant comme vous l'avez fait, vous ne laissiez plus aucun autre choix "honorable" à Béorn et à ses sbires que de vous attaquer, même s'ils ne l'avaient pas voulu. Son statut l'en empêchait et ses pairs ne l'aurait pas approuvé s'il s'était laissé faire. Ainsi en va t-il de la noblesse dans ces régions.

Réfléchissant à la curieuse remarque de le jeune étrangère, Arthur se permet de renchérir.

Bien sur, les hommes nés dans la chevalerie et la noblesse sont par nature très différents de ceux nés dans les fermes ou les commerces. Ainsi va et dit aller le monde. Je suis un noble, j'aurais fait un très mauvais commerçant et un fermier lamentable. En revanche, je suis né avec les capacités pour diriger, prendre des responsabilités lourdes et mettre mes sentiments de coté lorsqu'il faut faire preuve de grandeur d'âme ou de piété. Chacun a sa place sur terre au mieux de ses capacités naturelles, ainsi Dieu lui-même l'a établi en n'attribuant par exemple la royauté qu'à la noblesse.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je m'apprêtais à répondre à Aube mais Sire Arthur s'en revient vers nous. Je ne peux réprimer un léger sourire à l'entendre vanter les supposés qualités conférées par sa naissance. Toutefois, les remontrance d'Aube en tête, je me garde bien d'en faire la remarque mais ne me tais pas pour autant. C'est droite comme un i et en soutenant le regard de cet homme qui a le mauvais goût de rajouter la xénophobie aux insultes que je réponds à Arthur.

Monsieur, je vous remercie de vous soucier de ma sécurité, c'est sans doute pour cela que vous avez glissé des mots si doux nous concernant à Beorn. Je lance un rapide regard à Davog. Mais soyez sans crainte : je suis certaine de mourir au combat aussi bien qu'un noble.


Ceci fait, je me tourne vers Aube et commence mes explications.

Non, point de roi dans ma contrée, même si nous la désignons toujours par son nom historique : les Royaumes de l'Est. C'est un... Je fronce les sourcils à la recherche d'une traduction la plus proche possible du terme. Veilleur. Ou une veilleuse, qui dirige le pays. Car, d'où je viens, l'on ne reproche plus leur sexe aux femmes.

Tous les 6 ans sont organisés des concours, dans plusieurs disciplines et le meilleur devient veilleur. Les ministres sont également désignés par ce procédé.
Il existe, bien évidemment, comme dans toutes les contrées, des personnes que le sort a favorisé, mais elles partagent une partie de leurs richesses pour aider les plus démunis.

Je porte la main sur mon coeur, les yeux brillants. Lorsqu'elle étend ses ailes pour protéger ses enfants, la Grue Céleste les protège tous, sans distinction. Il est de notre devoir de faire de même, selon nos moyens. De même, la Grue Céleste traite chacun de ses enfants avec la même bienveillance, sans favoritisme ni injustice. C'est ce que fait le Veilleur. C'est ce que fait mon Temple et c'est ce que j'essaie de faire, hélas trop maladroitement.

Une ombre passe sur mon visage.

Cela ne signifie pas pour autant que la corruption et la malhonnêteté ont déserté nos terres. Mais elles sont, me semble -t-il, plus sévèrement punies que dans votre pays, ma Dame.
Un chargé de ville traitant ses habitants de chiens se verrait contraint à présenter des excuses publiques, voire sa démission s'il est coutumier du fait.

La Grande Xian Min, elle-même, ayant falsifié les résultats du concours de Veilleur fut condamnée à ne jamais pouvoir se représenter. Pour expier ses fautes, elle s'est retirée dans une kalioth où elle office toujours. Réalisant que j'ai utilisé un terme propre à ma langue et certainement sans signification pour mes compagnons, je m'empresse d'expliciter ma pensée.  Pardonnez-moi. Une kalioth, c'est un havre où l'on prend soin des gens dont l'esprit est trop brumeux pour qu'ils puissent s'occuper d'eux-même.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Le visage d'Arthur s'assombrit à la dernière remarque de Kwan Yin.

Mourir est un malheur dont ne protège en rien la noblesse et si certains pensent qu'il y a des morts nobles, ce n'est pas mon cas. Il n'y a que des morts inutiles. Alors tachons tous de ne pas en provoquer inutilement.

[Uphir(Uphir)]

J'écoute avec attention et curiosité la description que me fait Kwan Yin de la société d'où elle vient, m'étonnant de leur système d'attribution des postes d'importance et ne pouvant retenir un triste si seulement... lorsqu'elle évoque l'égalité des sexes dont semble jouir celles de son peuple. J'avoue que j'aurai volontiers investigué plus avant sur les us et coutumes des Royaume de l'Est, mais Sire Arthur vient à sa manière nous rappeler à notre devoir. Et avant que le débat sur la "beauté" du don ultime de soi selon les vertus de la chevalerie ne s'envenime, je l'interromps d'un geste de la main, invitant tout le monde à se concentrer sur l'urgence.

Nous aurons, je l'espère, l'occasion ultérieurement de comparer les mérites de nos sociétés et ce sera avec plaisir, chère Kwan Yin, que j'apprendrai de votre bouche les mystères de votre pays qui semble au combien fascinant. Mais pour le moment, il y a un homme innocent en danger et que ce soit la voie de la Grue Céleste ou les commandements du preux, il me semble que nous sommes tous d'accord pour lui porter secours.

Me tournant vers le bourgmestre: Je veux vos meilleurs limiers, qu'ils soient hommes ou bêtes. Dîtes leurs qu'ils seront dédommagés pour leur aide à hauteur de leur investissement, et qu'il sera porté connaissance à leur Seigneur de leur mérite. La piste est encore chaude alors ne trainez pas à les rassembler; nous les attendons ici et partirons dès que possible !

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur acquiesce aux ordres de la jeune femme, et rajoute en direction du Bourgmestre :

Vous serez bien aimable par ailleurs de nous fournir de la nourriture pour quelques jours, ainsi qu'une mule de bat et du matériel de bivouac. Nous ne savons pas où cette quête va nous entrainer ... Et mieux vaut prévoir. La région n'est pas sûre d’après le seigneur Béorn. Soyez assuré que je rendrai personnellement compte de la qualité de vos service au sire Béorn et au Baron.

Puis, se tournant vers le reste du groupe :

Vous sortiez de l'auberge, vous avez été je crois interrompu en plein repas ? Avez-vous encore des affaires à prendre avant le départ ?

[Uphir(Uphir)]

Pour ma part, non ! A part ma monture...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube de Sangriss

J'ai oublié de demander le test pour l'action Recruter avec +2...

Spoiler

RECRUTER
Quand vous faites savoir que vous cherchez à embaucher du renfort, lancez les dés:
+1 si vous annoncez que le salaire est généreux,
+1 si vous faites connaître vos projets,
+1 si vous faites savoir que vous distribuerez une part de ce que vous trouverez,
+1 si vous avez une bonne réputation dans le coin.
Sur un 10 +, vous avez le choix parmi plusieurs candidats qualifiés et vous ne souffrez d’aucune pénalité pour ceux que vous n’embauchez pas.
Sur un 7-9, il faudra vous contenter d’un profil proche de celui que vous recherchez ou refuser la candidature. Sur un échec, quelqu’un d’influent et d’inapte déclare qu’ils aimerait venir (par exemple : une jeune tête brûlée, un boulet, ou un ennemi déguisé). Embauchez-le et acceptez-en les conséquences ou refusez la candidature. Si vous refusez une ou plusieurs candidatures, vous avez -1 à suivre pour recruter de nouveau.

[Uphir(Uphir)]

Spoiler

Je lance 2d6 et je pense que j'ai fait la publicité de mon projet (+1) et que le salaire est généreux (+1): mais à toi de voir si tu ajoutes d'autres bonus ou si tu en enlèves quelques uns.

Lance 2d6+2

4+5 (+2) = 11

[Davog(Xine)]

Spoiler

Navrée du silence, pas facile de relancer la machine.

<pense:>Quelle allure ! Quelle prestance !
Quelle posture...profondément ridicule et mielleuse ! Que je sois écartelé si l'on me demande un jour de ressembler à cela !!

J'ai pas pu me départir de mon sourire et de mon regard acéré posé sur les roquets tout le long des « remontrances » de l'intendant, tout comme je n'ai pu m'empêcher d'hausser un sourcil à l'intervention du chevalier. D'ailleurs, mon sourire ne s'est pas non plus effacé lorsque ce dernier s'est retourné pour nous faire la leçon.

Bah, entendons-nous bien : j'ai rien contre cet homme, hein. Mais je reconnais qu'de rapp'ler à ces deux portes-épées que, même habillée de jolis atours, une bouse reste une bouse, cela m'aurait fait bien plaisir ! , ai-je dit doucement pour mes seuls compagnons, histoire de ne pas ajouter à ma réputation en ce patelin aujourd'hui, assorti d'un petit clin d’œil pour ma complice du moment.

Je l'aime bien la petite, elle a du répondant et elle a beau être étrangère, elle sait presque mieux s'tenir que moi (pas dur, me direz-vous). Une grosse paluche posée "délicatement" sur son épaule, j'attends qu'elle finisse pour parler.
Elle m'plait, à moi, ta contrée p'tit oiseau ! Tu crois qu'un ours mal léché comme moi pourrait la visiter, un jour ?

Laissez moi le temps de récupérer mon sac et j'uis à vous., fais-je à Arthur en me dirigeant vers l'auberge.
Ils vont bien mettre quelques minutes à rassembler leurs "fiers limiers"...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Après quelques minutes, tout le monde est prêt à partir. Le bourgmestre empressé a rassemblé sur la place de l'église les candidats pour trouver la trace du prêtre Bretuald...

Arvis

Arvis est orphelin vagabond. C'est un jeune homme fougueux qui joue souvent le rôle de messager entre les villages de la baronnie. Il connaît très bien la région et ses dangers, et Messire Béorn l'envoie fréquemment délivrer des missives.
Salaire : 3 pièces d'argent  par jour

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Delroy

Delroy est un homme du village, calme et peu causant. Il était le maître de chasse du précédent seigneur de Pont aux Haches, et à ce titre connaît bien les alentours. Il dispose de deux chiens qui sont entraînés à relever les pistes.
Salaire : 4 pièces d'argent  par jour

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Nikolaus

Nikolaus est un homme d'âge mûr, qui a exercé diverses activités dans les bois au cours de sa jeunesse : bûcheron, chasseur, charbonnier... Un fidèle cabot l'accompagne partout.
Salaire : 2 pièces d'argent  par jour

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Pauletta

Pauletta est la fille aînée de l'ancien seigneur des lieux. Lorsque ce dernier est mort sans héritier, elle a géré le manoir avant que le baron Aldred ne charge Messire Béorn de l'intendance. Elle a été élevée comme un garçon et par conséquent est souvent allée à la chasse.
Salaire : 5 pièces d'argent  par jour

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Reanna

Reanna est une paysanne née dans une famille de riche en garçons. Elle s'est liée d'amitié avec Pauletta et a parcouru depuis sa tendre enfance la contrée, seule, avec son amie ou avec les hommes, pour apprendre à chevaucher, pister, chasser... Elle a deux jeunes chiens qu'elle élève pour pister le gibier.
Salaire : 2 pièces d'argent par jour

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Aube, Arthur et le reste du groupe

Vous pouvez choisir celles et ceux qui vous plaisent parmi cette liste.

Que faites-vous ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur passe en revue les différents candidats, sans trop savoir quoi en penser. Tous débraillés et l'air mauvais ! Son père savait, lui, reconnaitre la pépite sous la crasse. Hélas, comme souvent, Arthur ne se sentait pas vraiment au niveau de ses responsabilités...

Et puis, un éclair dans un regard, un léger frémissement de la bouche, une lueur d'intelligence ... Arthur ressent de la confiance à regarder cette homme à bonne carrure, accompagné de ces deux chiens qui semblent lui obéir au doigt et à l'oeil.

Arthur se penche vers Aube et lui murmure :

<murmure:>Je pense que le choix le plus évident serait le maitre chien, Delroy. Son comportement calme et discret m'inspire confiance. Ses chiens lui obéissent, ça ne trompe pas sur son sérieux. Je pense qu'il faut l'embaucher. Qu'en penses-tu ?

Se relevant Arthur perçoit une fragrance de parfum émanant de la jeune femme. Une bouffée de souvenir l'envahit aussitôt, plutôt douloureux. Il fera l'effort de ne plus s'approcher physiquement d'elle. Pas la peine de raviver ces anciennes douleurs. Et pourtant, c'est une belle odeur ...

Arthur se retourne vers les candidats, faisant mine de méditer.

[Uphir(Uphir)]

Je ne peux m'empêcher de grimacer à l'évocation du maître et des chiens bien dressés, me remémorant les réflexions faites quelques minutes plus tôt par Messire Béorn à l'égard de mes compagnons. Je continue d'observer les candidats potentiels à notre excursion, approuve néanmoins songeusement d'un signe de tête la remarque d'Arthur, et attends d'éventuels autres commentaires pour me décider.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Même délicatement posée, la main de mon compagnon fait pencher mon épaule qui semble bien frêle en comparaison. Mais ce geste fraternel dessine et les mots qui l'accompagnent m'emplissent de la même joie que l'intérêt de mon amie pour ma contrée. Je rends donc à Davog le même sourire ravi mais, pour lui qui souhaite venir en mon pays, je rajoute, avec un salut respectueux :

Messire Davog, accueillir en nos terres un guerrier tel que vous sera un honneur. Puis je plisse les yeux en accompagnant le géant jusqu'à l'auberge pour quérir Lilas[1] avant de finalement livrer le fruit de mes réflexions.

Pardonnez-moi mais, dans votre contrée, les ours se lavent-ils à la façon des chats ? Et ceux qui ne le font pas seraient-ils, alors, de fiers et braves ours guerriers là où leurs congénères préfèrent l'oisiveté ?


Revenue sur la place, je me tiens à une distance respectueuse des canidés présents et observe silencieusement les hommes et femmes rassemblés en flattant l'encolure de Lilas.

1.	La jument de Kwan Yin, si je me souviens bien du nom que je lui avais donné.

[Davog(Xine)]

J'ai un instant d'hésitation devant la question de Kwan Yin, la dévisageant avec de grands yeux ronds avant de comprendre la référence à sa question. Parce que le sens, là, j'ai du mal...
Ha ! Heu... Non.... Je crois pas... Je me gratte l'arrière du crâne.
C'est une expression de chez nous, p'tite. Ça veut pas dire que je suis un ours, hein. Ni même que les ours se lèchent... J'en ai vu un, une fois, qui se baignait dans un torrent. Et d'autres se gratter l'dos aux arbres...
Enfin, Josh t'expliquerait ça mieux que moi. C'est que c'est lui (et les autres) qui parle(nt) de moi comme ça.
Parce que je suis...un peu brute dans mes gestes et mes mots. Enfin, c'est qu'ils disent.
Moi, j'dirais plutôt "franc", tu vois...
Je m'emmêle, je cherche mes mots... C'est vrai que c'est pas facile de se faire comprendre de quelqu'un qui vient d'aussi loin.

J'en suis encore à chercher des explications que l'on retrouve les autres devant les prétendants à la chasse.
La bonne excuse pour occuper mon esprit à autre chose.

Je m'approche et observe les candidats avant de m'en retourner vers Aube.
S'tu veux mon avis, c'est juste un chasseur dont on a b'soin, mais d'un gars qui connait bien les bois et ses dangers. C'est pas du gibier qu'on veut. Faut quelqu'un d'débrouillard et qu'a aussi envie d'retrouver l'père. Ceci dit, j'imagine que s'ils sont tous là, c'est qu'ils ont tous à cœur de r'trouver le prêtre...

Enfin, pour augmenter les chances, <pense:>et éviter de tomber sur un salaud de traître, ça je me garde de le dire à voix haute, mais j'espère que notre blonde y pense aussi, j'en prendrais deux. Nikolaus et la p'tite Reanna, par exemple.
Mais c'est que mon avis. Tu vois.
C'est toi la patronne...

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Je m'approche doucement des animaux, pour le jauger et leur parler discrètement, afin de m'assurer de leurs états de santé respectifs, et être certain qu'on n'aura pas de problèmes en route, nous avons du choix, autant prendre les plus fringants et expérimentés. Je m'approche donc mains ouvertes, de chaque chiens, en les laissant me sentir.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Blezian Umbiculus

Les chiens de Delroy ont l'air un peu agressifs, ceux de Reana un peu jeunes et joueurs, celui de Nikolaus plutôt flegmatique.
Mais tous sont en bonne santé et visiblement bien traités.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je me suis bien gardé d'intervenir dans la bataille d'ego qui s'est jouée avec les hommes du baron. Prudence est mère de sûreté... Surtout quand on a le crâne aussi fragile que celui d'un nouveau né. Le récit de la belle étrangère m'a bien plus captivé que le reste. Le seul moment pendant lequel j'ai oublié un instant mes tracas amicaux. J'avais eu quelque échos du monde de Kwan Yin lors de notre soirée à jouer à cet étrange jeu de dés mais rien qui n'eut été plus que des anecdotes agréables. Ce qu'elle dépeint me laisse malgré tout pantois. Une méritocratie, voilà qui est bien éloigné de nos mœurs. Si éloigné que cela me paraît presque être ridicule. Si l'on ne peut se fier à la féodalité comment savoir comment agir ? Aube a recadré le débat par son calme, Blezian par son pragmatisme et Arthur... Arthur par... par quoi ? Sa prévenance ? Au moins vais-je essayer de lui laisser le bénéfice du doute... et de son rang ? Peut-être aurais-je plus de choses en commun avec Kwan Yin et sa contrée que je ne désire le croire.

J'ai emboîté le pas de Davog quand il est parti réunir ses affaires dans l'auberge et ainsi récupérer le sac que j'avais négligemment jeté au sol lorsque l'esclandre a eu lieu a l'extérieur. J'ai assommé le barbare de considérations philosophiques mises sur la table par notre nouvelle comparse.

Un pays sans castes ? Réellement ? Serait-ce tenable ? Penses-tu ? Ne serait-ce pas comme tirer à l'arc sans branche ? La liberté, le respect et la reconnaissance sont-ils induits par notre cadre ? Devrait-on ainsi l'abolir ? Ou n'est-ce pas simplement faire montre de souplesse et d'intelligence que d'accepter le cadre et de s'en jouer quand cela s'avère nécessaire ? S'en jouer c'est cela ?! déclamé-je sans même reprendre mon souffle.

La féodalité nous serait ainsi comme la musique. Ou comme la portée. Notre vassalité serait la portée. Immuable, rassurante, permettant aux plus humbles, d'esprit s'entend, pas de naissance, d'avoir des repères... Je ralentis quelques secondes cherchant ma formulation. Tout en mettant en exergue les talentueux. N'est-ce pas déjà en soi une espèce de méritocratie ? Peut-être est-ce là un peu exagéré, j'en conviens... ou en conviendrais plus tard à l'aune d'autres avis plus exotiques, ponctué-je, songeur.

De facto, malgré la portée inaltérable, il est transcendant d'arriver à jouer, avec virtuosité même parfois.

Je sangle correctement mon sac sur l'épaule, me demandant si réellement Davog m'écoute ou non. Il se retourne et je regarde ce visage qui m'accompagne depuis des lustres. Je continue à parler tout en reculant pour sortir une nouvelle fois sur la place.

Tu vois ce serait comme remporter une partie de cartes alors qu'on a un mauvais jeu. Vivre dans un monde où cela est possible n'est-il pas déjà, en soi, plus excitant que de subir une société dans laquelle tout le monde a le même jeu ? Bref...

J'avise le groupe de pisteurs et laisse parler les "professionnels" de la nature, ce qui n'est pas mon cas. Davog s'en remet à Aube. Alors comme ça, tu es aussi spécialiste en chiens... Après les ours et les chats. D'ailleurs, surtout n'hésite pas à m'appeler quand tu feras le test pour savoir si tu arrives à te lécher comme un chat... Je ne voudrais pas manquer de de souvenirs cocasses pendant mes vieux jours...chuchoté-je à l'oreille du barbare.

Je miserais sur le jeune en ce qui me concerne.... Le jeune et la... Et Reana, finis-je souriant.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Si je devais émettre une opinion je parierais sur le nombre et l'expérience, mais aussi sur la fougue de la jeunesse. Prendre l'ancien maître de chasse, Monsieur Delroy ainsi que la demoiselle Reana afin que ses jeunes chiens profitent de l'expérience des deux autres déjà entraînés. Cela nous ferait quatre chiens capable de trouver une piste, et deux personnes habituées aux alentours." Dis-je après avoir "discuté"avec les chiens, aussi étrange que ça puisse paraître. J'ai l'air de venir du fond d'un marais de toute façon.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Les propos de Blezian parviennent à atténuer mes craintes quant à nos futurs compagnons à quatre pattes.

Engager deux personnes, comme l'a si judicieusement proposé le géant, sera onéreux, mais certes pas inutile. Et même si mon amie a des ressources importantes sur ses terres, il ne serait pas juste que la dépense ne repose que sur ses épaules.

Mais il serait peu prudent de dévoiler à la vue de tous le contenu de mon escarcelle. Je sors donc mon carnet et y écris quelque chose avant de le tendre à Aube. Puis je me rapproche d'elle. Et tandis qu'à son oreille je glisse quelques mots, mon index pointe les deux caractères fraichement tracés : 十九 

<murmure:>Voici ce que je possède, ma Dame, et que je mets au service de notre cause pour engager les deux personnes qui nous permettront, je l'espère, de retrouver ce pauvre homme au plus vite - et en vie.

[Davog(Xine)]

J'en suis encore à me gratter la tête, à me demander si les coups pris sur sa caboche n'ont pas fini d'abêtir notre beau-parleur... Du silence, il est passé à un bourdonnement désagréable de considérations étranges. Faut dire, Kwan Yin et son pays sont étranges mais en cet instant, c'est lui que je ne comprends plus !

Enfin, il finit par revenir vers nous avec des considérations plus...terriennes.
Et j'éclate de rire !

Je suis surpris mon grand ! Tu ne choisis pas les deux filles ?
Note que je te retrouve : seule la jeunesse à gains de cause à tes yeux, héhé !

Puis je m'adresse à Aube.
Comme j'disais, C'est toi qui décide. Ceci dit, j'crois que la proposition d'Blézian a d'quoi satisfaire tout l'monde. Puis c'est quand même lui l'plus sage d'entre nous...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur reste prudemment en retrait, bien qu'ayant son opinion sur les problèmes inhérent au fait d'engager deux personnes ... Difficulté à les surveiller, possibilité de se retrouver en infériorité numérique, probabilité qu’il y ait un traitre plus élevé ... Tous les conseils de sa famille lui repassent en mémoire ... Et son histoire avec Aube aussi.

Silencieux, il attend de voir. Après tout, cette curieuse équipée devrait l'aider à retrouver Bretuald ! Et il doit encore faire connaissance avec certains...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Alors qu'Aube s'apprête à prendre la parole pour donner son avis, un brouhaha se fait entendre et la foule des paysans s'agite.

Martyn

C'est Ray ! Le bûcheron !

Charlie Leboc

Mais qu'est-ce qui lui est arrivé ?

Marge

Oh ! Quelle horreur !

Surgit un jeune homme de forte carrure, ensanglanté et à bout de souffle. Un de ses bras pend mollement de son tronc puissant, une blessure affreuse à voir.

Ray Zorek

A... Ah... A l'aide...

Le bûcheron exténué et mutilé s'écroule aux pieds du bourgmestre, jetant un dernier regard désespéré vers la maison du prêtre avant de sombrer dans l'inconscience.

Delroy

Vite, apportez de l'eau et des linges !

Jacq

Oh la vache !

Nikolaus

Il n'a pas pu se mettre un coup de hache tout seul...

Courtis

Que... que... qu... Qu'est-ce qui se passsse ???

Reanna

<hurle:>Ray ! Noooon ! Raaaayyyyyy !

[Davog(Xine)]

<pense:>En voilà une histoire !

Whoo ! On s'calme !, fais-je de ma grosse voix en avançant vers le corps du type salement amoché. Mon exclamation vaut autant pour tout les badauds et les empêcher d'approcher -voire de s'écarter- que pour la demoiselle qui s'égosille. Faudrait pas qu'elle se jette sur ce pauvre garçon.

Tout en la retenant d'une paluche ferme -mais pas violente- sur l'épaule, je me tourne vers le plus sage d'entre nous.
Blézian, tu peux regarder ? Voir c'qu'on peut faire.
Tu veux peut-être qu'je porte quelque part ?

Au bourgmestre, Vous avez un homme-médecine ici ? tout en ajoutant, dans la foulée, à l'attention de Josh : Çui ou celle qui t'a bandé pourrait peut-être venir, non ?

Sécuriser ce pauvre type pendant que les autres font ce qu'ils ont a faire. Voilà une idée dont je suis plutôt fier !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Bien justement, elle est ici, dis-je en m'approchant, la bouche figé en un rictus de dégoût. Ce n'est pas joli, joli, tout ça sifflé-je tout bas en faisant un sourire merveilleusement encourageant au blessé.

Je jette un œil vers Marge, à quelques pas de nous seulement.

Approche Marge, finis-je par lui chuchoter en comblant l'espace qui nous sépare. Tu dois certainement pouvoir faire quelque chose. Tu m'as réparé la caboche alors que j'étais aussi brisé qu'un œuf qui serait tombé de la table. Tu as des mains de fée qui plus est. Je lui mets la main sur l'épaule pour appuyer mes arguments.

[Uphir(Uphir)]

Je m'apprêtais à faire connaitre ma décision après avoir écouté les avis des uns et des autres lorsque l'agitation vient perturber notre petite cérémonie peu protocolaire. J'assiste quelque peu horrifiée à l'apparition du gravement blessé et détourne le regard devant les chairs sanguinolentes qui lui tiennent lieu de membre. Je me retiens néanmoins de faire un pas de recul et me force à rester près de l'action, désireuse d'en apprendre plus sur son infortune... bien qu'en l'état, il ne puisse pas nous conter grand chose !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

La blessure semble causée par une hache ou il s'agit plutôt d'un arrachement suite à morsure ou griffure ?

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

<murmure:>Non, je vais éviter d'intervenir plus que ça. Surement pas en ville en tout cas, je n'ai plus rien, et aucun outil. Laissons ça se résoudre, je mettrais ma main à couper que c'est une piste pour la direction dans laquelle on a emmené le prêtre. Dis-je en retenant légèrement Davog afin qu'il ne se mette pas tout les villageois à dos.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

La blessure semble causée par une hache ou il s'agit plutôt d'un arrachement suite à morsure ou griffure ?

Il s'agit visiblement d'une blessure liée à une lame tranchante, hache ou épée...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Toute habituée que je suis des blessures martiales, je n'en suis pas pour autant devenue insensible et la vue de l'homme certainement condamné à ne plus jamais utiliser son bras me serre le coeur.

<murmure:> Nous devrions remonter rapidement la trace de l'agresseur de cet homme, Dame Aube. À moins d'une fâcheuse coïncidence, je crains que tout ceci ne soit le fait de celui que nous recherchons.

[Davog(Xine)]

Je pense la tête en direction de nos femmes, sans lâcher pour autant la petite paysanne aux chiens.

<murmure:>Je suis d'accord avec la petite. Assurons que ce gars est entre de bonnes mains et allons-y. Notamment avec elle ; elle aura à cœur de trouver les responsables...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Marge

 Soutenue par Joscarin, la jeune guérisseuse du village commence à s'affairer. Elle demande à son père une bassine et des linges, pour commencer à nettoyer et bander la plaie, et examine la blessure.

C'est très grave, mais pas mortel. Il a dû être blessé il y a plusieurs heures, il a perdu beaucoup de sang et est surtout à bout de forces.

Si seulement le père Bretuald était là, lui seul connaît quel simples utiliser dans ce genre de cas.

Elle baisse la tête, un peu honteuse...

Je ne fais que l'assister pour soigner les malades et les blessés, vous savez...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Reanna

La jeune rôdeuse émet un cri de rage, ses traits déformés par la colère.

<hurle:>Ray ! Quel est le salaud qui t'a fait ça ! Ray réveille-toi !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Ça ira très bien Marge, c'est parfait dis-je en laissant traîner une main sur son épaule, ce qui me permet de ne pas "perdre une miette" du spectacle du blessé. Je regarde la tête de la plaie... et surtout je me demande bien comment je pourrais le réveiller plus vite...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur reste en retrait du groupe. Il ne connait pas les villageois, ni rien à la médecine pour donner son avis. Dans l'absolu, à part Aube, il ne connait personne ici. La moitié des compagnons de la jeune femme ne lui ont même pas adressé un regard sinon d'hostilité, et il ne connait le nom que d'un ou deux d'entre eux. Un élan noirâtre de déprime le recouvre subitement. Il est bien loin de chez lui. Et seul.

[Uphir(Uphir)]

Me tournant vers Kwan Yin et Davog, sans toutefois répondre à voix basse, j'acquiesce à leurs propositions: Je crains que le temps que cet homme se réveille, son agresseur soit déjà loin et malheureusement, on peut raisonnablement croire que cette attaque, l'enlèvement du père Bretuald, et nos propres recherches soient liés à notre ennemi juré... ou à l'un des nombreux "pantins" qu'il manipule.

Je jette un regard gêné et peiné en direction de Joscarin avant d'ajouter: Sans vouloir manquer de respect à votre ami, Messire Thibault, bien entendu.

[Davog(Xine)]

Une main déjà sur l'épaule de la petite paysanne, je pose mon autre paluche de l'autre côté pour la retenir.

Inutile de crier ma grande ! C'est pas comme ça que tu l'aideras ton ho...ami ! Je n'élève pas la voix, mais le ton est tout aussi bourru que ferme. Je la tourne vers moi pour pouvoir la regarder dans les yeux.

Tu veux faire qu'qu'chose ? Laisse c'te demoiselle faire, elle plutôt bien rafistoler notre ami.
Nous, on va aller à la chasse à çui aux ceux qu'ont fait ça à c'pauvre type. T'es avec nous, sur c'coup-là ? J'peux compter sur toi  ?

[Le loup gris(ActOfWolf)]

L'inaction générale, l'ambiance de la ville, la panique des villageois, l'envie de vengeance qui ne semble rien déclencher même pas une recherche de piste et la nouvelle que la blessure est probablement ancienne. Toutes ces remarques mais personne n'agît réellement. Les esprits ne pardonnent pas l'inaction et les signes sont clairs, j'ai déjà donné mon idée sur la question et qui devrait nous accompagner, mais on tourne en rond...

"Je pars devant. Je ferais des traces visibles. Suivez les loups."

En appuyant mes mots, je me mets à courir dans la direction générale de là d'où vient le bûcheron, puis, une fois caché par la végétation je fais usage du pouvoir des esprits et reprend ma forme de grand loup[1]. Ensuite j'appelle une meute dans un long hurlement afin d'avoir assistance dans la recherche des traces grâce au morceau de tissu de la cape. Et j'appuis volontairement mes traces même si le manque de traces humaines éveillera surement les soupçons de certains mais c'est le dernier de mes problèmes.

1.	Lance 2d6+2 (5+2)+2: Total = 9

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'ai regardé Aube sans rien dire. J'apprécie qu'elle prenne sur elle de préciser... ce qui ne m'empêche pas d'être "rassuré" que Thibaud soit possédé. Je compte sur les mages pour régler le problème et alors je n'aurais plus à songer que mon meilleur ami veut ma peau.

Je me redresse une fois que Marge commence à s'affairer... Et Blezian nous laisse en plan.

Euh... bien bien... Je pense que notre ami Blezian a des puces qui le démangent, dis-je avec un ton dont on ne sait bien si c'est une blague ou non. Je jette un oeil à Davog, puis Aube et Kwan Yin. Peut-être les femmes veulent-elles rester ici auprès du blessé[1] et que nous allions au moins commencer un pistage avant de revenir les chercher ?

Je lance un regard vers le nouveau chevalier. Vous venez avec nous messire ou pas ? Nous étions bien partis là-dessus non ?

1.	je tiens à préciser que j'aime pas trop cette phrase mais que je pense que mon perso trouve ça normal sans être l'inverse d'un progressiste non plus hein :p

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Partez devant, Josh. Et approchant mon visage du sien, je glisse à son oreille tandis que ma main se pose sur la sienne.

<murmure:>Gardez la précieusement. C'est grâce à elle que j'ai retrouvé Dame Aube. Et c'est grâce à elle que je vous retrouverai, où que vous soyez, dès que ce pauvre homme aura pu nous parler.

Dans la paume du barde se trouve à présent une pierre ronde et plate, qui pulse doucement d'une lumière bleutée.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je remercie Kwan Yin d'un signe de tête aimable. Je la garderai aussi précieusement que votre souvenir. Faites attention petit oiseau dis-je en employant le surnom que lui donne Davog, le ton beaucoup moins bourru et beaucoup plus suborneur que le barbare. Je glisse la pierre dans une poche de ma chemise, avant de me dresser quasiment sur la pointe des pieds pour regarder encore plus loin dans la direction vers laquelle Blezian est parti.

Davog ? Y allons-nous alors ? Nous reviendrons ici ce soir ou demain dès que nous aurons des nouvelles... Mais disons que notre ami commun ne nous laisse pas expressément le choix sur ce coup là. Tu prends les deux que tu veux et on y va ?, ajouté-je en me souciant maintenant du choix comme d'une guigne. Après tout le jeune fait bien ce qu'il veut, bien qu'il me rappelle ma propre personne à son âge... Et vu la réaction de la jeune femme à l'arrivée du bûcheron manchot, j'ai comme des doutes sur mes capacités à la mettre dans mon lit cette nuit... Enfin, il sera toujours tant d'aviser si le cas se présente, songé-je un sourire en coin revenu aux lèvres.

Je m'approche du chevalier à l'écart. Et bien, Monseigneur. Je crois que c'est le moment de commencer la quête, lui dis-je tentant de le faire réagir. Il me sera étrange de parler à un chevalier comme il se doit... Cela me changera grandement de Thibaut je dois bien l'avouer. Nous ne cracherions pas sur une paire de bras supplémentaire voyez-vous. Je n'ai pas vos capacités martiales pour courir le brigand des bois en tous cas, ajouté-je mentalement, en ville il est même possible que je vous surpasse.

[Davog(Xine)]

Je grommelle à la suite du barde, un regard dans la direction prise par Blezian.

Allons ! J'compte sur toi !, glissè-je à l'oreille de de Reanna comme je la tire vers la piste à suivre.

Puis je me redresse et observe les hommes qui s'étaient proposés à nous.
Delroy a eu la bonne réaction en voyant c'pauvre bougre s'effondrer, c'est donc tout naturellement que je le pointe du doigt et l'interpelle de ma voix de baryton:
Toi ! Si ton paquetage est prêt, en route ! Tu es de la chasse... et nous n'avons que trop traîner !!

Me tournant vers Aube, j'adresse un signe de tête. On fait ça vite !

Enfin, comme je rajuste mon paquetage à mon épaule, je lance à Josh un On est parti !, avant de prendre la piste encore fraîche du bûcheron et de Blezian, les deux maîtres chiens sur mes talons.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur hoche la tête à la désignation de Delroy.

Je paierais votre solde, mon ami, et une prime d'une journée si vous nous suivez immédiatement. Nous partons.

S'approchant de Joscarin, le premier à ne pas me manifester une hostilité trop ouverte, Arthur lui tend la main.

Nous nous mettons en route, monsieur. Dans l'immédiat et au nom de Dieu. Votre courage et votre détermination font honneur au Saint Livre. Lorsque nous aurons retrouvé l'agresseur de ce pauvre homme - qui ne doit pas être loin - je pense que nous trouverons également des pistes pour l'agresseur du père Bretuald. J'ai idée que les deux agressions sont liées.

Arthur met le pied à l'étrier, et monte sa jument, majestueuse, qui laisse échapper un léger hennissement, comme frémissante d'anticipation.

Oui, ma belle Espérance, on part en chasse.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Vous pouvez m'appeler Joscarin, finis-je par dire au chevalier. Je marche à côté de son cheval quand Jacq, bonhomme qu'il est, me ramène ma jument. Une très belle jument palomino de haute stature pour une jument et bien plus belle qu'aucun cheval de ménestrel... Je lui flatte l'encolure et me met en selle.

Avec un dernier regard pour les femmes restées en retrait avec le blessé, j'affiche un franc sourire à leurs attentions (si bien qu'aucune des trois ne doit savoir à qui il est destiné... mais clairement Marge, au moins, a l'air de le prendre pour elle). Arthur de Castelroc semble un subtil mélange de Thibaut et d'Aresmus, aussi fier, plus pieux peut-être que mon ami.  Mois enclin à ne pas me considérer comme un domestique, car évidemment nous n'avons pas grandi ensemble mais bon... nous verrons. Au moins nous sera-t-il utile.

Je fais honneur au Saint Livre... et bien, en voilà une nouvelle.

Je m'engage sur la piste, à la suite du chevalier.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Interloqué, Arthur hausse un sourcil.

Non, enfin, je ... je parlais à ma jument. Espérance, c'est cette superbe jument blanche. C'est une compagne de tout les instants, pour moi.

Arthur bredouille, perdant quelques secondes de sa superbe, gêné devant le quiproquo avant de reprendre.

Hum, enfin bref. Comment s'appelle votre monture ? Elle est très élégante.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'éclate de rire. Ça dure au moins deux bonnes minutes. Je mets du temps à reprendre mon souffle et j'en aurais presque les larmes aux coins des yeux. D'ailleurs j'ai le sourire joyeux entrecoupé de quelques rictus de douleur, ma tête m'apparaissant comme étant encore aussi fragile qu'une coquille d’œuf.

Pardon. Je suis navré. Je voulais dire que vous pouvez m'appeler Joscarin au lieu de Monsieur. Sinon là, dis-je en désignant mon cheval, c'est donc l'élégante Tristane. Vous préférez que je vous appelle comme ça ? finis-je en rigolant encore et levant la main en signe de paix.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je pique des deux sous les frondaisons, à la suite du chevalier que je ne connais que peu... Et juste après ma blague extrêmement déplacée à un noble et dans ce cadre tendu et dramatique... Ce qui m'a valu le regard désapprobateur de la moitié des villageois au bas mot, alors que... que le bûcheron, dont je n'ai même pas retenu le nom, doit certainement continuer de se vider de son sang sur la place centrale. C'est vrai que je ne sais ce qui m'a pris, avec tout ce qui se passe depuis les derniers jours, je devrais être bien plus préoccupé. Sans parler d'hier et de Thibaut... J'espère vraiment que ce n'est pas lui qui a massacré le bûcheron. Étrange remarque que celle-ci... Mais je finis par me demander en mon for intérieur s'il n'a pas déjà quelque chose à voir avec la disparition du prêtre, alors un bûcheron, pourquoi pas ?

J'espère surtout ne pas casser une patte de Tristane sur une branche qui traîne ou dans un trou des sous-bois. Cela m'arracherait le cœur de devoir la tuer.

Davog est parti il y a moins de cinq minutes, nous devrions déjà le voir.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Alors que Davog, Josh et Arthur partent à la suite de Blezian, Aube et Kwan Yin se retrouvent au milieu des villageois effrayés.

Le blessé est transporté dans l'auberge, où on l'installe sur une table. Tout le village semble s'être réuni pour l'occasion et on s'entasse péniblement autour du malheureux.

Marge

Avec de l'eau et des linges, Marge tente de bander la plaie béante, mais vous la voyez grimacer.

<murmure:>Il va falloir recoudre, mais j'ai bien peur qu'il aie perdu trop de sang...

Messire Thalarion

Alerté par les villageois, Messire Thalarion, le fidèle lieutenant de l'intendant Béorn, fait son entrée dans la salle. Il  vous dévisage avec dédain, et jette un œil désintéressée vers le jeune Ray.

Oh, le bûcheron s'est mis un coup de hache, à ce que je vois ?

Personne n'ose piper mot mais vous voyez que cette remarque n'est pas pour plaire aux proches du jeune homme...

[Uphir(Uphir)]

Les évènements se sont enchainés si rapidement qu'ils ont glissé sur la bulle d'indifférence froide dont je m'étais parée bien involontairement. C'est à peine si j'ai acquiescé d'un signe de tête quand les "hommes" ont décidé de prendre les choses en main et de se lancer à la poursuite qui du kidnappeur de l'ecclésiaste du village, qui de l'agresseur du bûcheron... les mystérieux auteurs de ces méfaits pouvant bien être une seule et même personne. Je me retrouve donc là, dans l'auberge, un peu malgré moi, hypnotisée par la vilaine blessure qui orne le corps de l'homme des bois. Ce n'est que la remarque acide du dernier venu et l'hostilité qu'elle engendre qui me tire de ma rêverie... ou plutôt de mon cauchemar.

Ma réponse claque instinctivement, sans doute bien trop rapide pour que j'en mesure toutes les conséquences sur le moment: Il en est des bûcherons comme des bretteurs; la moindre maladresse, et vous pouvez perdre un membre. Vous concernant, prenez garde à votre langue si à l'avenir vous trébuchiez; elle m'a l'air fort pendue !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

La fougue de la jeunesse semble bien loin, cette fois, car l'heure est grave et les piques verbales bien inutiles alors que le pauvre homme se vide de son sang.

Silencieuse aux côtés de mon amie, mes yeux quittent le blessé pour se poser sur le faquin qui s'en vient parader au lieu de servir ceux que, si j'en crois les explications des us et coutumes de ce pays, sa naissance et son seigneur lui ont donné mission de protéger.

Curieuse contrée, curieuses gens !

Silencieuse aux côtés de mon amie, je me prépare à l'affrontement qui ne manquera pas de suivre. Je profite de ce fugace instant suspendu où le chien du seigneur reste coi, yeux écarquillés, pour déceler les défauts de sa cuirasse.
Car si je n'ai pas compris comment il était possible de trébucher en ayant la langue pendue à une potence, j'ai en revanche saisi le ton cinglant de la répartie de Aube. Mes lèvres s'étirent en un sourire que je rattrape avant qu'il n'éclose.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Messire Thalarion

 Le jeune chevalier dévisage Aube d'un oeil concupiscent, avec un rictus mauvais au coin des lèvres qui laisse entrevoir sa langue caresser ses dents du haut de façon discrète mais néanmoins obscène. 

Puis il se détourne d'u geste théâtral, faisant voler sa cape derrière lui, et ressort de l'auberge sans un mot.

C'est à cet instant qu'un effroyable gargouillis émane du blessé, provoquant un nouveau brouhaha inquiet autour de la pauvre infirmière.

Charlie Leboc

Il est en train de mourir, le pauvre...

Imelda

Oh... mon Dieu ! C'est horrible !

Vous voyez dans le regard impuissant de Marge que c'est une question de minutes avant que le bûcheron ne soit emporté pour de bon.

[Uphir(Uphir)]

Le regard mauvais du sieur Thalarion m'arrache un frisson de répulsion que je masque comme je peux en me focalisant sur le blessé; je ne suis pas fâchée de voir ce triste sire quitter la salle. Il est des nobles qu'il n'est pas plaisant de côtoyer; il en fait indéniablement partie ! Ce faisant, l'état du bûcheron s'aggrave et les hommes, ou plutôt les femmes, médecines de l'endroit paraissent impuissants. Je sais qu'il me reste des potions de soins mais avant d'en sacrifier une (il ne m'en reste que deux et leur usage est précieux), j'essaye de me souvenir des théories les concernant; si ce breuvage peut sauver cet homme, alors j'en ferai usage... mais dans le cas contraire, je ne veux point l'utiliser inutilement !

Spoiler

Etaler sa science me semble le plus approprié pour connaitre l'utilisation des potions de soins sur un individu aussi gravement blessé:

Lance 2d6+2

3+5 (+2) = 10

Je ne sais pas si tu considères cela comme un savoir occulte (c'est de la potion magique); si oui, alors il faut ajouter encore +1 au résultat.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube de Sangriss

Au vu des blessures du pauvre homme, l'usage d'une potion est le seul recours efficace à ta portée pour lui venir en aide, une fois écartée l'idée de faire usage de tes pouvoir innés via ton pendentif.

Tu es certaine qu'en plus, un tel élan de générosité ne pourrait que vous attirer définitivement la sympathie des gens du peuple ici assemblés.

[Uphir(Uphir)]

Je sors une potion de soins de ma besace et la tend à la guerrisseuse (un brin théâtrale, je l'avoue):

Donnez lui cela. Ça ne sauvera pas son bras, mais ça lui sauvera certainement la vie.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Voir Aube tendre une potion me fait réaliser (tardivement) que j'ai également de quoi aider ce pauvre homme, une fois que le breuvage aura opéré.
Je sors donc des bandages[1] de mon sac et les tiens dans mes paumes ouvertes comme une offrande muette.

1.	Si j'ai bien compris, une fois que le bûcheron sera stabilisé par la potion, les bandages lui redonneront encore des PV ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vos effort, conjugués à ceux de la guérisseuse, sont rapidement couronnés de succès. L'état du blessé se stabilise grâce à la magie de la potion et aux bandages prodigués avec soin par Marge.

Ray Zorek

Alors que l'hémorragie semble stoppée pour de bon, la respiration de Ray se stabilise, et il sombre dans un sommeil profond mais apaisé.

Marge

C'est une jeune femme épuisée mais radieuse qui se tourne vers vous :
Merci pour votre aide, sans vous je n'aurais rien pu faire pour le sauver. Merci mille fois.

Très vite, vous êtes entourées d'un groupe de villageois reconnaissants qui s'inclinent respectueusement devant vous.

[Uphir(Uphir)]

Je me fends d'un geste de remerciement à l'égard de la populace reconnaissante, leur signifiant que tout ceci n'est rien et que je n'ai agi que par bonté naturelle, ce que tout un chacun aurait fait en pareil cas. Je les invite à reprendre leur(s) activité(s), non pas que je sois insensible à leur hommage, mais bien parce que j'aimerai m'entretenir seule à seule avec Kwan Yin.

Et c'est une fois toutes les deux que je l'interroge sur la suite: Que faisons nous ? Nous pourrions rejoindre les autres, ils n'ont pas (encore) trop d'avance, mais nous nous priverions des informations que ce bûcheron pourrait nous donner. Le soucis, c'est que même si il va survivre, je ne sais pas quand il sera en état de nous parler...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Surprise par tant de gratitude, je rends leur salut aux villageois en les remerciant à mon tour, soulagée de voir le bûcheron revenir parmi les vivants.

Bien sûr, tout le mérite en revient à mon amie et à la guérisseuse, ce que je ne manque pas de dire haut et fort en remerciant à nouveau qui de droit à voix haute et la Grue Céleste à voix basse. Mais je ne manque pas non plus d'attirer l'attention des habitants sur la situation du blessé. Car s'il est hors de danger, les jours prochains s'avèreront difficiles pour lui et sa famille, privés de moyen de subsistance. Il faudra donc toute la solidarité d'un village pour qu'il vive, et je gage que ces gens sauront prendre soin de lui.

Restées seules, j'écoute Aube en réfléchissant à la situation qui est la nôtre.

J'ai confié à Josh la même pierre que je vous avais remise à votre départ et qui m'a permis de vous retrouver[1] Les rejoindre sera donc aisé, même s'ils ont plusieurs jours d'avance. Toutefois... La mains dans ma poche fait tourner la pierre qui pulse doucement, tel le coeur d'un oisillon.

Quand un homme est blessé, ses compagnons tenteront le sauver. Certains abandonneront le combat tandis que d'autres le continueront, divisant ainsi leurs forces. Si l'homme est mort, le combat continue et un feu nouveau anime les combattants, plus redoutable encore pour leur ennemi.

Il se pourrait que Loup de Pierre ait sciemment blessé cet homme au lieu de le tuer afin de nous affaiblir tous.

Mais ce n'est qu'une hypothèse. Je ne connais malheureusement pas suffisamment notre ennemi pour prétendre comprendre sa stratégie.

1.	À l'apparition de Kwan Yin lors de la scène du crapaud géant.

[Uphir(Uphir)]

C'est une analyse assez fine... dis je sur un ton appréciateur. Le démon que nous poursuivons a déjà montré pareille duplicité et son désir de nous diviser pour mieux régner. Pour autant, il faut que vous sachiez que je connais les autres que depuis à peine plus de temps que vous même ! Je ne les ai rencontré que quelques heures avant que vous n'arriviez au château avec Guillaume. Et alors que les troubles frappaient la demeure de Sire Gérant le Fort, je me suis appuyée sur eux car en tant que nouveaux arrivants, je ne les croyais pas capable d'avoir ourdi une telle machination à l'égard du maître des lieux.

Je m'interromps quelques secondes, réfléchissant à la situation, avant de conclure, un peu désabusée:

Notre guide était le Père Aresmus, et il nous l'a enlevé. Il a usurpé, j'en suis quasi certaine désormais, l'identité de Thibaut pour se jouer de nous, et surtout de Josh qui était proche du chevalier. A qui va t'il s'en prendre désormais ?

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Mon visage d'ordinaire si serein s'assombrit.

Si Loup de Pierre ou ses sbires peuvent changer de forme à volonté pour servir leurs sombres desseins, alors, à leur place, je prendrais votre apparence ou la mienne. Puis je rejoindrais nos compagnons afin de pouvoir éliminer mon ennemi de l'intérieur, sans qu'il ne voit le coup venir.

Peut-être devrions-nous nous hâter de les rejoindre, en ce cas. Mais peut-être aussi que Loup de Pierre s'attend à ce que nous agissions de la sorte...

Avant ce jour, je n'avais jamais regretté d'avoir choisi l'étude martiale plutôt que de me vouer au monde des esprits. Mais le soupir quasi imperceptible que je laisse échapper ne laisse guère de doute sur mes sombres pensées.

Je suis désolée de ne pas pouvoir vous aider, ma Dame. Mon ignorance sur ces sujets est impardonnable.

[Uphir(Uphir)]

Je suis surprises par la contrition de mon amie, et porte sur elle un regard bienveillant et un sourire chaleureux; bien sûr, je la connais peu, voir pas, mais je me sens moins seule lorsqu'elle est à mes côtés. Dans ce moment de doute et en cette terre inhospitalière, je suis contente de la compter à mes côtés.

Vous n'avez rien à vous faire pardonner, Kwan Yin. Ce serait plutôt à moi de m'excuser pour les dangers que vous courez à cause de nous ! A votre image, je suis une étrangère par ici, et je ne pensais vivre pareil (mes)aventures en venant dans les Terres du Nord. Le destin est un être capricieux, mais au moins sommes nous ensemble face aux épreuves qui nous attendent.

Je me fends d'un pas en sa direction, hésite un instant, avant de lui donner, sans la brusquer, une accolade amicale. Je profite de ce moment d'intimité pour lui glisser:

Je suis heureuse de vous avoir rencontré, même en des circonstances si particulières. Vous portez une sorte d'insouciance exotique, n'y voyez là nulle moquerie, oh combien rafraichissante alors que mon esprit est las de la charge qui est sienne. J'espère un jour pouvoir vous montrer le domaine de mon père, les terres dont je suis héritière, et que nous pourrons jouir d'un après midi ensoleillé, à simplement lézarder entre les vignes en nous remémorant ce périlleux voyage, une coupe de vin à la main.

Un peu décontenancée par ce moment d'honnêteté contraire à l'étiquette (mais il n'y a nul témoin de cette entorse), il me faut un petit temps pour me parer à nouveau de mon port le plus noble. Et c'est d'une voix plus affirmée et moins chargée en émotion que j'abonde à la suggestion de l'orientale guerrière.

Je pense que vous avez raison et que nous devons rejoindre les autres; je ne pense pas que Louvepierre se dressera sur notre chemin, son objectif étant de s'emparer de précieuses reliques; nous tendre une embuscade ne ferait que le retarder ! Et puis entre nous, je préfèrerai ne pas m'attarder ici. Nos piques vis à vis des nobliaux locaux pourraient nous valoir quelques ennuis, et malgré mon rang, nous ne sommes que deux femmes et...

Sentant le regard interrogateur de Kwan Yin...

Non pas que nous soyons déméritantes, bien au contraire, mais ici, la société est patriarcale et ma parole vaudra toujours moins que celle d'un homme, même d'un rang inférieur...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vous êtes arrêtées en plein milieu de votre discussion par une sorte de râle étrange provenant du lit du blessé. Vous vous avancez vers la chambre où il a été placé en attendant son réveil, et vous y découvrez le jeune homme assis sur son lit, les yeux grands ouverts.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Tout d'abord surprise par l'accolade de mon amie, je passe rapidement mes bras autour de ses épaules pour lui rendre son geste d'amitié. Les plaisirs de ce monde sont fugaces, tout comme notre existence. J'ai donc appris à profiter pleinement de chacun car la vie est changeante et pleine de surprises....

Ce qu'elle prouve à nouveau, alors que je m'apprêtais à me lancer dans un débat sur les conditions comparées des femmes de ma contrée et d'ici.
Un regard à mon amie et nous voilà au chevet du bûcheron qui semble s'être remis bien vite de sa terrible blessure. Et après avoir inspecté la pièce d'un oeil acéré[1], je reporte mon attention sur notre homme, tout en laissant à dame Aube la primeur des questions.

1.	Discerner la réalité Lance 2d6-1 6+2 (-1) = 7 Du coup, j'ai droit à une question qui sera " Qu'est-ce qui n'est pas ce qu'il paraît être ici ?" car je me demande bien sûr si le bûcheron est bien ce qu'il semble être

[Uphir(Uphir)]

Je suis probablement aussi surprise que le blessé de le voir ainsi revenir à lui si promptement. Et au regard de mes derniers échanges avec Kwan Yin, un soupçon de paranoïa vient mettre à mal la théorie de la guérison miracle. C'est donc circonspecte que j'observe l'homme désormais conscient.

Spoiler

J'attends le résultat de l'action de Cina avant d'éventuellement engager le dialogue.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

Kwan Yin et Aube observent attentivement le jeune homme. Il a l'air en bonne santé, mais quelque chose dans son regard est étrangement figé, comme mort. Ce regard inquiétant vous indique que le bûcheron n'est pas réellement lui-même...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Un regard échangé avec mon amie suffit pour comprendre qu'elle a vu la même chose que moi. Oui, le corps de cet homme est sauf, mais c'est un autre esprit que le sien qui l'habite...
Un des sbires de Loup de Pierre ?

Attentive et sur mes gardes sans toutefois rien en laisser paraître, je demande doucement - et sans animosité :

Qui êtes-vous ?

[Uphir(Uphir)]

J'appuie d'un signe de tête la question de mon ami; je m'attends à peu près à tout... mais cela sera t'il suffisant ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Le jeune homme cligne des yeux une fois, et son regard semble reprendre un instant un éclat de lucidité melé de crainte...
Il cligne une nouvelle fois, et son regard redevient vide. Mais un soubresaut, une imperceptible contraction des muscles de son visage, vous montrent que sous cette face impassible, un conflit se déroule.

Un froid intense vous parcourt soudain, comme s'il émanait de l'homme...

Le pendentif d'Aube se met alors à luire. Comme s'il entrait en résonnance avec le bûcheron.

Aube de Sangriss

Cette sensation n'est pas désagréable : ton pendentif réagit visiblement de manière positive à un pouvoir similaire au tien.
Nous sommes dans le nord, peut être que ce pauvre hère est un héritier perdu des Sorciers de l'Hiver de jadis ? Il doit y en avoir quelques uns en ces contrées. Mais pour le savoir, il faudrait faire appel à tes pouvoirs.

Et il y a toujours cette ombre écarlate au cœur de la larme de glace, qui teinte la lueur bleue d'un inquiétant reflet sanguin...

[Uphir(Uphir)]

Bien entendu, il serait aisé de faire appel à ma magie pour discerner la réalité de ce à quoi nous sommes confrontés, mais je n'ose faire usage de mon pouvoir tant que je n'en saurai pas plus sur ce qui est arrivée à mon talisman. Ma Pierre de Glace a t'elle été souillée ? Corrompue ? A quelle sorte de puissance ferai je appel si je l'utilisais maintenant ? Non, je me refuse à prendre ce risque. Je réfléchis plutôt à la situation; j'ai le sentiment, au regard de l'attitude du bûcheron, qu'il est le fruit d'un sort de possession, comme semble l'attester le conflit de personnalité. J'essaie de passer en revue ce que je sais au sujet des possessions, de préférence démoniaque si ce maléfice est l'oeuvre de celui auquel je pense.

Spoiler

Etaler sa science (savoir occulte +1) et puits de connaissance (sur 10+, tu me révèles un secret peu connu):

Lance 2d6+3

6+5 (+3) = 14

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube de Sangriss

Oui, tu es convaincue que ton intuition est la bonne : il y a quelque chose dans le regard de cet homme qui te rappelle celui du père Daladeus lorsqu'il était sous l'emprise de celui qui se fait appeler Louvepierre.

Mais clairement, contre toute attente cet homme résiste vaillamment à la possession. La réaction de ton talisman à la magie du "bûcheron" montre que la nature de son pouvoir est comparable au tien. Une telle résistance est donc rassurante pour les épreuves qui t'attendent : quelle que soit la nature du démon que vous aurez à affronter, la magie de l'Hiver sera efficace contre votre ennemi.

De plus, le fait qu'un homme n'ayant visiblement bénéficié d'aucune formation ésotérique puise ainsi tenir tête de façon innée au pouvoir immense que tu subodore chez Louvepierre, ne peut vouloir dire qu'une chose : il est sans le savoir du sang des Anciens Sorciers, peut-être un descendant du grand Mathor Jaelden lui-même ! Un de tes lointains cousins, en quelque sorte...

[Uphir(Uphir)]

<murmure:>Incroyable !

... dis je dans un souffle devant la "performance" du modeste bûcheron; sa volonté est telle si forte, ou est ce Louvepierre que j'ai surestimé ? Je m'en garderai bien; pour ce que j'en sais, c'est un démon, des créatures d'une effroyable puissance et qu'il faut aborder avec la plus grande des méfiances... voir même mieux: les éviter ! Mais me voilà sur la route d'une de ces terribles choses et j'entends bien m'opposer à ses plans qui ne peuvent qu'être néfastes pour l'humanité ! J'ai un petit sourire en me découvrant cette insoupçonnée âme de paladine.

Kwan Yin, cet homme est le jouet du démon, mais contre toute attente, sa volonté s'oppose à celle de notre ennemi. Je vais essayer de l'aider mais je ne sais si je le puis... restez sur vos gardes. Si Louvepierre venait à réussir à le posséder, qui sait ce qu'il tentera !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je me tiens prête à intervenir pour mettre le malheureux hors d'état de nuire si les choses tournaient mal alors que mon amie tente de le soigner.

Je vous protégerai, soyez-en assurée.

[Uphir(Uphir)]

Je ne doutais pas de la volonté de mon amie; reste que malgré sa présence, je ne suis pas des plus rassurée (même si je ne le montre pas) alors que je m'approche du bûcheron. Je m'assois sur le lit, à côté de lui, pose mes mains sur ses épaules, et fixe mon regard glacial dans le sien. D'une voix qui se veut ferme, je m'adresse à lui, mais aussi à travers lui:

Qui que vous soyez, sachez que je m'opposerai à votre volonté; laissez cet homme tranquille, il ne vous a rien fait !

Ma voix, impérieuse, se fait plus douce alors que je m'adresse au bûcheron.

Ray, vous ne le saviez pas mais vous portez en vous l'héritage du grand Mathor Jaelden; cette chose qui vous souffle ses mots et ses maux ne peut rien contre vous car votre volonté est plus forte que la sienne. Luttez, et vous briserez facilement son pathétique sortilège !

Spoiler

Je vais tenter un "défier le danger" en jouant sur mon Charisme, ce qui me semble le plus approprié avec la situation (et ma narration):

Lance 2d6+1

6+2 (+1) = 9

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Un froid glacial envahit soudain la pièce. Vous voyez Ray lutter intérieurement un instant, et plus il se concentre, plus le froid se fait intense, jusqu'à vous faire trembler.
Alors que vos doigts commencent à devenir douloureux et vos yeux piquer sous la morsure de ce gel surnaturel, le bûcheron ouvre enfin les yeux et le froid se détend légèrement...

Merci, ma Dame...

Ray vous observe en souriant franchement, exténué mais victorieux. Il vous tend une main pour vous la serrer, puis grimace de douleur quand sa blessure le rappelle à la réalité matérielle...

Merci pour votre aide... Grâce à votre participation, j'ai pu le repousser. Mais il va revenir. Il me l'a dit. Tous ceux qui sont mordus par ses créatures rejoindront sa légion...

Le jeune homme baisse alors le regard vers son mollet droit... Ses pantalons sont déchirés, et ce que vous pensiez être des égratignures causées par  des ronces lors de son long trajet nocturne pour rejoindre le village vous apparait soudain pour la blessure qu'elle est vraiment : une morsure, où les marques de dents ne peuvent provenir que d'une mâchoire humaine... 

[Uphir(Uphir)]

Ma satisfaction est de courte durée lorsque je comprends qu'obnubilés par la plaie qui nous paraissaient la plus grave, le mal a frappé le bûcheron de manière bien plus sournoise. J'observe la trace de morsure, interdite, alors que dans ma tête se bousculent mille questions. Mais au final, celle qui me vient le plus rapidement à l'esprit...

Il ? Qui est ce il ?

Ma soif de savoir l'emporte sur ma compassion pour le blessé.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

<murmure:>Celui que vous pourchassez... Je ne sais pas son nom, mais il connaît le vôtre. Il lève les morts et possède les vivants. C'est un ennemi terrible !

Il voulait me forcer à vous ralentir, à vous empêcher de le rattraper.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Triste révélation que celle-ci et si elle vient corroborer mon hypothèse, j'aurais mille fois préféré avoir tort. Et j'aurais mille fois préféré que ce malheureux ne soit pas contaminé par le mal du Loup de Pierre.

J'en viens même à me demander s'il était souhaitable - à défaut d'être charitable - de sauver le pauvre homme qui est malgré lui devenu le jouet de forces maléfiques.

Je hoche sombrement la tête. Notre combat sera plus rude que je ne l'avais imaginé. Et bien que je doute d'être à la hauteur de la tâche, jamais l'idée de m'y soustraire ne me traverse l'esprit.
toujours attentive et sur mes gardes, j'attends la réponse de mon amie, plus avisée que moi sur l'occulte. À elle de décider si nous partons rejoindre nos compagnons ou si notre bucheron peut lui apporter plus d'informations afin de faciliter notre combat. 

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

Pensez-vous que je pourrais vous aider... si... si je vous accompagne ?

[Uphir(Uphir)]

La blessure que (me) présente Ray me renvoie forcément à mes connaissances sur la lycanthropie ou le vampirisme; mais on parle ici, sauf à ce que l'on me prouve le contraire, d'un démon. Or, que sais je de la morsure d'un démon ? Voilà un sujet que le père Arasmus se gardait bien d'aborder lorsqu'il était mon précepteur ! Néanmoins, je parvenais parfois à obtenir quelques savoirs interdits, au détour du petit jeu de séduction auquel je me livrais pour mettre à l'épreuve sa droiture. Il est temps de me souvenir des quelques propos qu'il a pu me tenir à l'époque...

Spoiler

Que sais je de la morsure des démons ? (je pense qu'étaler sa science "savoir occulte" ne s'applique pas ici, mais si tu juges le contraire, ajoute +1 au résultat).

Lance 2d6+2

1+5 (+2) = 8

Tout en rassemblant mes connaissances, je jette un oeil circonspect en direction du bûcheron lorsqu'il formule sa demande; je mentirai si je disais que l'idée ne m'avait pas traversé l'esprit. Après tout, si nous trouvons Louvepierre, il sera encore le plus à même de lever la malédiction qui frappe ce pauvre hère. Mais il peut être également un danger pour nous si, à l'instant crucial, sa volonté flanche et qu'il bascule du côté de notre ennemi. Et a contrario, il a en lui sans le savoir la puissance de la magie du nord, ce qui pourrait m'être précieux en temps voulu si je parvenais à... disons... utiliser son mana pour alimenter ma propre magie.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Si je n'en laisse rien paraître, la requête du bûcheron ne me plaît guère. Car il sera aisé, trop aisé, d'oublier que l'allégeance de cet homme peut basculer d'un instant à l'autre, nous mettant alors tous en danger.

Mais Aube en sait plus que moi sur les arcanes occultes si bien que c'est à elle qu'il revient de trancher. J'attends donc, silencieuse.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube de Sangriss

La morsure et son effet sur le pauvre bûcheron te rappellent une discussion terrifiante sur les vampires (tu étais encore bien jeune).

Tu te souviens qu'Aresmus considérait que les vampires étaient des créatures démoniaques, qui pouvaient animer et controler les cadavres de leurs victimes...

[Uphir(Uphir)]

Les informations données par Ray m'orientent vers la thèse du vampire; Louvepierre pourrait il en être un ? Il en a après tout tous les pouvoirs, et le cas échéant je n'ai jamais vu son visage. Mais je me suis laissée dire aussi que ces créatures craignaient la lumière du jour et... à la réflexion, l'ai je déjà vu en plein soleil ? Je n'en n'ai pas le souvenir.

Tout cela me plonge dans une abyme de perplexité que je ne quitte que pour m'entretenir en privé avec Kwan Yin; avec elle, je reviens sur la demande faite par le bûcheron.

Si nous l'emmenons avec nous, nous prenons le risque qu'il ne passe à l'ennemi au moment décisif, même si j'ai senti en lui la force des Sorciers du Nord; je ne sais si sa volonté sera suffisante pour repousser une nouvelle tentative de contrôle. Mais d'un autre côté, si nous le laissons ici, nous faisons courir un risque aux gens du coin; là encore, si notre ennemi parvenait à contrôler cet homme, à quelle sorte d'exaction pourrait il le contraindre à se livrer ?

Je regarde l'exotique guerrière: Vous êtes bien plus sage que moi, et sans aucun doute plus fine stratège; qu'en pensez vous ?

Spoiler

@Cina Mel Considère aussi que je te fais part de toutes mes réflexions sur le vampirisme, la démonologie, etc. si possible en te renvoyant à des références culturelles qui te sont propres ou en t'expliquant ce que je sais de ces créatures. Je ne détaille pas la conversation pour éviter des redites avec les propos du MJ.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Après avoir écouté mon amie, je prends quelques instants pour étudier la situation sous tous les angles. Et il ne faut pas longtemps pour que la voix de mon maître résonne dans mon esprit, me distillant ses conseils comme il le fit si longtemps et de façon toujours aussi sage.

Je murmure un remerciement que les ailes de la Grue Celeste lui porteront puis :

Mon maître a coutume de dire " Une main qui en tient une autre sait ce que font les deux. "

Comme vous le dites, notre homme représente un danger pour les gens d'ici. Et comme vous le dites, il peut passer à l'ennemi en un claquement de doigt.

Pour toutes ces raisons, il est donc plus sage de voyager avec lui, en restant alertes et sur nos gardes.

Pensez-vous que nous passerons nous aussi à l'ennemi s'il nous mord ou griffe ?

Mon habituelle sérénité se trouble un instant comme la surface d'un lac à l'approche d'une averse orageuse. Car cela ne laisserait que deux issues : l'excellence ou la mort. Mais, en un éclair, l'ombre sur mon visage se dissipe pour ne laisser qu'un sourire tranquille.

[Uphir(Uphir)]

Pensez-vous que nous passerons nous aussi à l'ennemi s'il nous mord ou griffe ?

Je n'ai aucune certitude, mais je ne le crois pas. Pour ce que j'en sais, il n'y a que la morsure du vampire qui peut transformer un autre individu en vampire, bien qu'ici, plutôt que de transformation, on devrait parler de possession. Si la morsure de leurs serviteurs avaient le même pouvoir, alors ces créatures domineraient déjà le monde ! Maintenant, je ne sais ce qu'est vraiment Louvepierre; j'avais pensé à un  démon, mais je n'en suis plus certaine de part les informations que ce bûcheron nous a communiqué. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il est redoutable et... que je ne suis pas certaine d'être assez forte pour le vaincre ! Au moins me suis je rendue compte grâce à Ray que ma magie était efficace contre lui ! dis je en jouant nerveusement avec la pierre bleutée fixée à la chaine qui entoure mon cou.

Sur ce, nous ferons route avec Ray, en espérant ne pas avoir à le regretter. Pouvez vous assurer qu'il est en état de faire la route ? De mon côté, j'aimerai retourner chez le père Bretuald, voir si rien ne peut nous être utile; je pense notamment à des potions de soins car mon stock a fortement diminué. Ceci fait et Ray peut voyager, je propose que nous partions ensuite. Nous avons encore une bonne partie de la journée pour avance et qui sait, rejoindre les autres !

[Uphir(Uphir)]

Ayant laissé Kwan Yin au chevet du blessé, je m'en retourne aux appartements du père Bretuald, espérant y trouver des choses utiles en prévision de notre périple à venir.

Spoiler

Discerner la Réalité:

Lance 2d6+1

6+2 (+1) = 9

Qu'est ce qui pourrait m'être utile ici ?

Je suis en pleine fouille lorsque j'entends que l'on me hèle à l'extérieur.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube de Sangriss

Sur les étagères du père Bretuald, tu rassembles des cataplasmes et des herbes qui te semblent de nature à faciliter la guérison[1], si on ne croit les étiquettes sur les pots...

Mais ce qui attireront attention de façon démesurée, c'est un etrange crucifix en bois noir très ouvragé, qui trône entre les pots d'onguents et d'herbes.

Détails Crucifix

Crucifix

En approchant de ce crucifix, tu es prise d'une sentation étrange, comme tu n'en avais plus connue depuis très longtemps. Des souvenirs des leçons d'Aresmus te reviennent, tu sembles ressentir un écho  de sa ferveur et de son enthousiasme lorsqu'il parlait du Dieu unique... La goutte vermeille qui teinte ton médaillon semble réagir elle aussi à ce crucifix... en diminuant d'intensité.

1.	Cataplasmes et herbes (2 utilisations, lent, 10 Po, 1 poids) Quand vous prenez soin des blessures de quelqu’un d’autre avec des cataplasmes et des herbes, cochez une utilisation et il récupère 7 PV.

[Uphir(Uphir)]

Je m'empresse de mettre dans ma besace les herbes et onguents qui, je n'en doute pas malheureusement, finiront par nous être utiles[1]. J'observe un instant l'effet de l'objet de culte sur mon propre médaillon; c'est intéressant, vraiment intéressant... mais je n'ai pas le temps de l'étudier plus avant, c'est dommage, interrompue par la cavalcade et le brouhaha, pour le ne pas dire autre chose, qui se font entendre à l'extérieur. Je glisse le crucifix là encore dans mes affaires et quitte les lieux pour m'enquérir de la situation que je pressens, intuition féminine sans doute, mauvaise.

1.	Mis dans mon inventaire; je suppose que le poids est négligeable ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Mis dans mon inventaire; je suppose que le poids est négligeable ?

Oui, c'est exactement cela.
Le crucifix en bois pèse 1 poids, quant à lui.

Je ferme ce sujet et on continue sur le suivant !

Détails à bientôt...

à bientôt...

[Uphir(Uphir)]

Ferme pas, des fois que @Cina Mel veuille rajouter un truc. C'est noté pour le poids du crucifix, je le rajoute sur ma fiche.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Rien à rajouter, si ce n'est que compte tenu de la situation, Kwan Yin ne va pas laisser le bûcheron sans surveillance.