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décembre 26, 2025, 11:48:54
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AuteurSujet:  [MOM] 3.1 Recherche du Pharaon oublié  (Lu 1002823 fois)

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Hors ligne Kera Sefrael
(Eol)

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Re : [MOM] 3.1 Recherche du Pharaon oublié
« Réponse #1425 le: décembre 24, 2025, 20:09:17 »
Il y a quelques mois.

Le soleil décline derrière les dunes, projetant des ombres sur les colonnes brisées. La cité, jadis éclatante de marbre et d’or, n’est plus qu’un amas de pierres dispersées, englouti par le sable et le silence. Les vents du désert s’engouffrent dans les arches effondrées, faisant résonner les ruines comme si elles respiraient encore.
Je marche lentement, mes pas étouffés par la poussière. Je progresse avec assurance en m'aidant de ma lance runique, héritage de mon grand-père. Ma tunique de voyageuse me protège du souffle brûlant du désert. Mes yeux scrutent chaque fissure, chaque inscription effacée. Je sais que ces murs ne sont pas muets. Ils portent la mémoire des siècles, et les esprits qui s’y accrochent attendent qu’on les écoute.

Alors je franchis le seuil du temple éventré, une fraîcheur surnaturelle m’enveloppe. Une mèche de mes cheveux dorés par le soleil s’échappe de ma capuche. Elle flotte dans le vent, passant devant mes yeux, évoquant un symbole ésotérique. Je laisse la vision s'estomper et replace mes cheveux sous le tissu beige.

Les voix surgissent, d’abord comme un murmure indistinct, puis comme une plainte portée par le vent. Des fragments de phrases, des noms oubliés, des prières brisées flottent autour de moi.

« Sauvez-les… »
« Le feu… le roi… la trahison… »
« Ne laissez pas nos âmes s’éteindre… »

Je ferme les yeux. Je ne résiste pas à ces voix, je les accueille. Mes mains effleurent les pierres gravées, et les esprits se rapprochent, comme attirés par ma compassion. Je ne vois pas des ruines, mais une cité encore vivante, prisonnière de mon propre passé.
L’énergie de la Vie coule à travers moi. Ici s’était tenue une déesse. Là, une ascension a eu lieu. Ici, une révolte a brisé l’espoir.
Mon cœur se serre. Je ne suis pas venue pour piller, ni pour détruire. Je suis là pour écouter, pour comprendre, pour sauver ce qui peut encore l’être.

Dans ce désert où tout semble condamné à l’oubli, moi, Kera Sefrael, je me dresse comme un arbre ancestral, aux racines profondes et aux fruits miraculeux.

Les esprits m’ont reconnue : je suis une gardienne, une messagère, une âme qui refuse d’abandonner les morts à leur silence. Je suis une Oracle de la Vie.



Il y a quelques semaines.

Kera Sefrael
Le désert s’étend derrière moi, j’aime son odeur et sa couleur. Je ne m’en lasserai jamais.
J’étais aux Piliers du Soleil, les voix m’ont guidé là-bas, mais les voix se sont encore une fois moquées de moi. C’est une sacrée malédiction !
Une fois que je suis arrivée au pied des montagnes, elles m’ont dit :
« Va à Tephu… cherche le temple… sauve-les… »
Bon, bah, je suis repartie dans le désert.

--

Seule sur une dune, je parle à mes voix en admirant le mirage d'une ville lointaine au-dessus du sable chaud.

J’aurais pu y aller directement à Tephu, j’étais à Ipeq. J’aurais descendu la rivière Tortueuse. Non ! Il a fallu que vous me fassiez faire une graaande boucle. Pourquoi faire des détours ?
Tu me diras, les détours, c’est ce que je fais de mieux en ce moment. Eh, ne te moque pas, tu crois que je ne t’ai pas vu changer les pierres de place... juste pour m’embêter.
Ouai, je sais, je suis hantée … mais ce n’est pas une raison pour me faire tourner comme un piège à vent.

--

Nous voilà donc arrivés devant les portes de la ville, Tephu, la Cité des Hommes Roseaux. Je me tiens devant une grande arche, des caravanes passent, des gardes sont présents. J’attends mon tour et je parle encore aux âmes qui me suivent ... tant que je suis seule et tranquille.

Eh, toi à gauche, tu veux que je raconte une devinette : Qu’est-ce qui se passe quand un Aspic trouve des courbes Tortueuses, ça donne un Sphinx. Quoi, t’as pas compris ? Bah, les deux rivières là, elles se rencontrent et ça donne un fleuve. Pfff, laisse tomber.

Je vois des charrette remplies de roseaux, d’autres avec des papyrus. Je ne parle plus, c’est seulement quand je suis seule que je peux être moi-même. La discrétion est l’atout de la voyageuse. Avec la lance de mon grand-père, couverte de runes, c’est vrai que je ne passais pas souvent inaperçu. Alors, maintenant, je l’entoure de tissus, c’est plus discret.

C’est bientôt mon tour de passer devant la garde. Je sens quand même que ma route touche à son terme. Il faut que je trouve une vérité enfouie ici. Sauf que Tephu, ce n’est pas une petite ville, c’est La grande ville du sud d’Osirion.
Je peux peut-être demander aux scribes, il parait, qu’il y a une école.
Ou alors, à la bibliothèque, il parait que c’est la plus grande qu’on peut voir en Osirion.

« Va à Tephu… cherche le temple… sauve-les… »

Oui, j’ai compris, pas la peine de répéter, ça y est, j’y suis à Tephu.

Devant le garde je redeviens sérieuse et discrète. Sa tunique est en lin épais, sa cuirasse de bronze martelé reflète la lumière du désert. Sur sa tête, un casque orné d’un disque solaire et dans sa main, une lance de belle facture.
Il me demande : Raison de votre visite ?
Toujours dire la vérité … quand on la connait. Recherche concernant les objets merveilleux. Je sais en créer, mais il me faut de l’aide avec certains sorts que je ne maitrise pas.
Je lui fais un sourire timide mais sincère.
Très bien. Vous êtes une artisane.
Il me laisse passer.

Je ne sais pas encore qui je dois sauver, ni de quoi. Mais je sens que mon destin se joue ici. Les ruines que j’ai traversées jusque-là n’étaient que des préludes, des échos. À Tephu, dans cette cité vivante, les esprits espèrent que je trouverai des réponses.

--

Les portes de Tephu sont derrière moi, et déjà je sens le poids de la cité. Ses rues bruissent de vie, mais sous ce tumulte, une autre vibration m’appelle : celle des esprits. Ils me guident vers le cœur de la ville, là où se dresse un temple.

--

Je franchis les escaliers de pierre, usés par des siècles de pas et de prières. Les colonnes élancées sont gravées de hiéroglyphes, je les effleure avec mes doigts, chaque symbole semble palpiter. C’est ici. Le temple est vaste, l’air y est chargé d’encens et de poussière.
À mesure que j’avance, les voix s’intensifient. Elles ne sont plus des murmures, mais des complaintes brisées, des fragments d’histoires qui s’entrechoquent. Je ferme les yeux. Taisez-vous ! Je les entends : des rois déchus, des prêtresses oubliées, des scribes qui ont inscrits leur époque dans des rouleaux désormais réduits en cendres.

« Kera Sefrael… écoute… »
« Le savoir est prisonnier… libère-le… »

Je m’arrête devant un autel effondré. Une lumière filtrée par les fissures du plafond éclaire la pointe de ma lance. Je la pose contre une pierre renversée. Je m’accroupis pour voir le bas-relief. Des fragments sont tombés dans le sable, je les ramasse.

Réparation !

Je lance mon oraison et j’attends que ma magie fasse son œuvre. Les pierres se replacent et laissent deviner un hiéroglyphe particulier ... celui d’un sphinx.

Oui, c’est bien ici !



Il y a quelques jours.

La voix m’ont guidée jusqu’à un nouveau temple. Il est animé, rempli de disciples et de croyants. L’air ici est plus frais, chargé d’encens. Il y a un doux murmure, ce sont les prières des fidèles. Je reconnais les symboles de la spirale, les fresques de la Balance et du Jugement. Pharasma, la Dame des Tombes, veille sur les esprits des morts et sur le passage des vivants. Elle est la gardienne du cycle, celle qui accueille les âmes et les juge sans haine ni faveur. Je ne suis pas de ses serviteurs, mais je l’honore. Car moi aussi, je parle aux morts.



Il y a quelques heures.

Je suis dans le temple de Pharasma depuis quelques jours. Les voix se sont tues mais un esprit farceur joue avec les raisins qui me servent de déjeuner. Je le laisse s’amuser avec moi, j’ai l’habitude.
En venant en ce lieu, je pensais que la déesse de la prophétie et des mystères pouvaient m’aider. J’ai encore plus de questions qu’avant...



Il y a quelques minutes.

Frère Arpek vient me voir. Il est timide mais je l’aime bien. Il ne me regarde pas dans les yeux lorsqu’il prend la parole.
Kera, un groupe cherche un guide discret, pour identifier des lieux secrets. Je pense que cela va t’intéresser.
Je lui réponds d'une voix douce : Bien sûr, j’arrive tout de suite.



À l'instant.

Je découvre ce fameux groupe.

En m'approchant d'eux, les voix murmurent à nouveau. Pas maintenant. dis-je à voix basse d'un ton sec.

J'enlève ma capuche pour mieux les observer.

Je me présente humblement à vous.

J'incline la tête.

Je suis Kera Sefrael, Oracle de la vie et exploratrice des ruines et des tombeaux d’Osirion. Frère Arpek m’a dit que vous avez besoin d’une guide.
 

 

Lignes et Colonnes du Tableau

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