Ethan tend lentement la main vers la poignée, le métal froid et légèrement poisseux sous ses doigts. Nathan, à ses côtés, observe le battement de la porte avec une tension palpable. Tous deux échangent un dernier regard complice et discret avant de desserrer doucement le verrou, le geste fluide mais prudent.
La porte grince légèrement en s’ouvrant, un son aigu qui semble résonner anormalement fort dans le silence ambiant. Derrière eux, Rebecca et Kiley se figent, accroupies en retrait, leurs armes fermement serrées entre leurs doigts. Elles surveillent l’arrière, prêtes à réagir à la moindre menace, leurs yeux passant rapidement du couloir à l’intérieur de la pièce.
Au-dehors, le couloir baigne dans une pénombre grise, éclairée par les quelques lumières d’urgence qui diffusent une clarté vacillante sur les murs abîmés. Aucun cadavre ne jonche le sol, aucune silhouette ne déambule dans l’immédiat. C’est un corridor vide, sinistrement calme, dont les parois marquées de griffures et de traces sanglantes racontent pourtant la violence passée.
Mais le calme n’est qu’apparent. Au loin, exactement par là où ils sont arrivés, des bruits de pas traînants, de halètements rauques, de gémissements indistincts trahissent la présence persistante de la horde. Les sons étouffés de chair heurtant les murs, les râles gutturaux résonnent à travers les cloisons, assez proches pour créer une tension brûlante, assez éloignés pour leur offrir une mince fenêtre d’action.