Je me redresse devant l'autel de Dikaïosun et me retourne vers mes camarades.
Mes amis, les dieux nous sont favorables.
Ce lieu recèle bien des secrets, nous y découvrirons peut être des choses que nous ne voulons pas savoir.
Ces choses chambouleront notre existence, nos croyances, ce que nous sommes.
Mais nous sommes, et nous resterons, des chevaliers de la Licorne.
Rien ne pourras nous briser, nous qui sommes mus par la volonté du Juste.
Je répète les mots de Gabrielle, simples mais puissants.
Puisse Dikaïosun reconnaître les siens, puisse l'impartial nous armer pour notre combat à venir.[1]
Et je commence à chanter.
Un ancien chant, que nous connaissons tous, que nous ont appris Mère Thérèse et Feu Monseigneur Pie alors que nous n'étions que des enfants.
Celui des chevaliers de la Licorne.
Au moment ou les paroles franchissent mes lèvres, une lumière argentée me nimbe et je me sent apaisé.
Toujours en chantant, j'avance à travers le mur illusoire derrière Félicien, en faisant signe aux autres de me suivre.
Le chant des chevaliers de la Licorne (http://www.youtube.com/watch?v=http://www.youtube.com/watch?v=_uj8h4SCsnE&pp=ygUOY2hhbnQgdGVtcGxpZXI%3D#)
Après avoir inspecté les diverses traces, je commence à préparer le coffre pour le ramener dans le monastère avec nous.
Puis, je me rend compte que je ferais bien de disposer quelques dispositifs d'alarme magique pour m'avertir d'un passage en ces lieux. Cela me permettra de prendre les devants lorsque nous serons remontés là-haut.
Gabrielle lance en rituel le sort alarme, en bas de l'escalier et au fur & à mesure à chaque sortie de tunnel.
Alarme » Sort - D&D 5e (https://www.aidedd.org/dnd/sorts.php?vf=alarme)
Quand le reste de la bande arrive, je leur fais part de mes dernières conclusions :
J'ai bien inspecté les traces dans les tunnels. Ils n'ont pas été utilisé récemment. Difficile de dire quand.
Ce que je puis dire, c'est que les dernières personnes ayant laissé des marques là étaient un humanoïde accompagné d'un enfant ou d'un semi-homme.
Pour le reste, nous ferions mieux de monter dans le monastère, y rassembler les villageois, et en calfeutrer les accès pour en préparer la défense. En particulier, il nous faudra bloquer l'issue qui mène ici.
Je montre chacune des zones que j'ai protégé de mon sort :
J'ai aussi commencé à lancer des sorts d'alarme sur chacune des sorties de tunnel et là, en bas de l'échelle; une alarme sourde m'avertira de l'intrusion.
Je fais le tour des corps épars autours du monastère, remplissant mon carquois bien vide avec les flèches que je parviens à récupérer sur le champs de bataille. L'assaut à duré, et j'ai tiré mes munitions jusqu'à la dernière. Heureusement, l'arrivée du soleil et des renforts nous a permis de survivre à cette bataille...
J'observe l'astre solaire, encore en train de monter dans le ciel et j'espère que nous n'aurons pas à repousser un nouvel assaut la nuit prochaine... Mon regard s'attarde sur les restes en piteux état des morts, désormais totalement inertes... Où Hubert et Théodore ont-ils trouvé tant de cadavres à réanimer ? Y'avait-il tant de corps enterrés dans la forêt, et comment les deux nécromanciens ont-ils fait pour les réanimer aussi vite, et aussi nombreux ?
Je me redresse, les genoux et le dos douloureux à force de rester penché, et j'adresse un signe de la main à une patrouille de garde en train de rassembler les corps. Je ne sais pas encore comment Mère Thérèse compte gérer la situation mais nous ne pouvons pas laisser autant de cadavres à l'air lire. Si la foi ne nous imposait pas de prendre des mesures, la santé et la sécurité du village nous y pousserait. VENEZ ICI, il y'en a six...
Une fois les gardes à mes côtés, je leur indique les derniers corps que j'ai découvert. Je les laisse organiser leur déplacement, et je reprends le chemin du monastère... Même si j'ai besoin de moins de sommeil que mes comparses humains, la fatigue commence à me gagner...
Je vais juste observer les corps qui nous attaqué, pour savoir s'ils viennent tous de la forêt, ou si il y a une autre piste à étudier, puis je vais repasser au monastère, faire part de mes observations aux copains et me reposer.
Comme anticipé, une nuée de morts vivants s'abat contre le monastère et se fracasse contre nos murs & nos défenses. Fort heureusement, nous avions anticipé cette attaque et nous avons pu tenir le siège avant que des renforts ne nous parviennent, et surtout la sainte lumière solaire n'apparaissent à l'aube. Dikaïosun soit loué, que la lumière purifie ces assaillants des ténébres...
J'ai passé la moitié de ma soirée à lancer divers sorts sur la marée moribonde, à coup de colonne de lumière, projectiles de flammes, mais je suis restée prudente. Je m'attendais à un retour d'Hubert & Théodore, j'avais donc préservé mes ressources magiques et me voilà, fatiguée, blessée mais encore capable de procéder à feu artifice de lumières. Ce n'est pas grave. Nous avons combattu dignement & refoulé nos adversaires, nous avons préservé les nôtres... Ne reste ici qu'une flopée de cadavres deux fois nés, deux fois morts.
Je donne mes instructions, ou plutôt mes conseils aux habitants du village & aux soldats: Rassemblez les corps et brûlez tout. Dikaïosun retrouvera les siens malgré tout, et pour les autres, ce ne sera que l’aperçu des flammes éternelles des enfers... et pour donner l'exemple, j'incendie la première pile de corps à ma portée...
Mère Thérèse nous rassemble et nous donne finalement congés. Je ne sais que quoi répondre à Guilhem.
L'affaire est compliquée et les pièces du puzzle ne s'emboîtent pas...
Je crois que tu as dit l'essentiel, sinon que tu as oublié que nous avions des traîtres en nos rangs et peut-être une liche aux coté du dragon de verre ; Celle qui m'a touché d'un rayon rose dans mon rêve. Nous devons nous méfier de tout, de tous. J'en arrive même à douter de Monseigneur Pie. . J'hésite à leur dire ce que je compte faire. Je me tais.
Mère Thérèse a raison, allons vite prendre du repos et reprenons rapidement l'exploration du tunnel et l'étude du coffre. D'ailleurs, je propose de le mettre sous bonne garde et interdire à quiconque d'y toucher sans nous.
Gabrielle va donner des instructions pour brûler un maximum de corps. Trop de risques qu'ils se réanime pas encore une fois, à la nuit tombée.
Gabrielle ira étudier le corps de Monseigneur Pie et vérifier qu'il est bien mort (et pas une mort simulée) et essayer de déterminer de quoi il est mort. Ensuite, elle priera un peu, lancera son sort d'appel de destrier et se mettra à dormir.
La première priorité au lendemain sera d'étudier le coffre avec l'aide de Philémon & Simon.