« J’arrive » répond une voix métallique sortant de l’interphone.
Après tout ce temps, Neal peut se sentir un peu nerveux. Après tout c’est surement la deuxième femme qui a compté le plus dans sa vie si on ne compte pas sa mère.
Ouvrant la porte vitré, Savi d’un pas élancer sort.
Elle a lissé ses cheveux qui sont toujours aussi magnifique, captant la lumière sur un léger roux. Peu de personne ont naturellement cette couleur. Une jupe serrée qui met en avant ses longues jambes fines et une veste aux épaulettes carrées. Cela a toujours été son style… comme quoi certaine chose ne change pas.
« Bonsoir. » Son sourire est radieux, elle est sincèrement contente de te revoir. Elle te prend dans ses bras, longuement et te câline un instant le dos avant de prendre du recul pour t’observer.
« Je suis contente de te revoir. » La voix de Savi est une voix féminine grave et suave, assez singulier et très agréable. Un atout pour sa carrière d’agent.
Savi te regarde, un peu inquiète mais te sourit. Passé la surprise de devoir partir, son regard à ton égard devient confiant.
« Bien. »
Dans le bureau, tu te rends compte que la tigresse a du mal à soutenir ton regard au point de s’assoir dans son grand fauteuil en cuir décontenancé.
« Caro, tu peux m’appeler Caro… »
Elle se frotte les bras puis t’invite d’un geste délicat à prendre place. « Tu n’as rien à te reprocher à part de ne pas te souvenir de qui tu es… de qui tu es réellement et ce n’est pas un auteur à succès, cela ne l’a jamais été, dans cette vie et toutes celle qui l’on précédé. »
Elle soupir puis enchaine avec courage en affrontant ton regard. « Je suis désolée pour ta famille… Je suis arrivé trop tard. Je n’ai pas pu vous protégez. C’était mon rôle. »
Elle semble avoir besoin de ton pardon... tu ressens un lien avec elle… comme avec ce petit garçon aperçut il y a quelques jours. Tu l’as regard et tu sais que tu es lié à elle.
« Tu dois te souvenir, tu dois te rappeler de qui tu es sinon on va tous perdre. Tu nous as fait gagner tant de fois… pourquoi cette fois s’est différent ? Pourquoi t’as oublié ? Tu dois te rappeler ! »
Elle ouvre son tiroir et sort des livres se sont tous tes romans. Elle pose un à un devant toi avec brutalité. « A chaque fois, tes héros ont une double vie. A chaque fois, ils ont des envies de meurtres. C’est enfouis en toi, libère le, rappelle-toi de qui tu es. Vois-moi tel que je suis. Nous sommes une famille.
Ceux qui sont tombés seront vengés.
Rappel toi, je t’en prie, nous avons besoin de toi. Qui tu es ? Dis le moi ! Qui tu es ?»
[Tu te rappels que quand tu étais tout petit (en taille ^^) et prisonnier d’un sac à main dans l’obscurité, qu’une lumière douce et rosé a émané de ton visage. Elle t’as permis de voir dans l’obscurité
Re : Acte I, scène 3 [ S*CK ME I'M Pamplemouss ] ([url]http://www.planeteroliste.com/SMF/index.php?topic=16860.msg501889#msg501889[/url])
Tu peux faire un jet d’intelligence si tu souhaites prendre le temps de t’interroger sur toi-même.]
« Tu commences à te rappeler, c’est bon signe. Montre-moi. »
Elle observe le dessin. « Oui, oui c’est notre glyphe. »
Elle semble surprise.
« Attends de quel gamin tu parles ? J’ai juste préparé notre rencontre d’aujourd’hui. Impossible de te trouver autrement. Je ne sais pas où tu vis mais c’est hors d’atteinte de beaucoup de magie. »
Elle tourne le papier dans son sens et réfléchis, le tout étant très symétrique, cela ne change pas grand chose. « Hmmm »
« Je dois en référé à la reine. Je pense que tu as trouvé DEUX. » Elle te regarde à nouveau avec une pointe de doute.
« Je ne peux pas t’emmener rencontrer les nôtres tant que tu ne pourras pas te présenter convenablement et te tenir à la place qui te revient de droit.
Qu’est-ce que tu sais sur deux… C’est un petit garçon ? Il t’a parlé ? Tu peux le retrouver ? Plus on se regroupe, plus on est fort. D’ailleurs prend mon numéro perso. S’il t’arrive quoi que ce soit, n’hésite pas à m’appeler. »
« Je vois, c’est une information précieuse. » Elle te demande l’adresse du restaurent. « Je vais envoyer l’un des nôtres patrouiller, peut-être qu’on pourra le retrouver. C’est le plus faible d’entre nous. Le temps presse. Tu dois te rappeler ! »
Dit-elle en avec un doigt tendu et un ton autoritaire.
Sur les atouts du tarot, les chiffres sont romains mais de mémoire aucune ne contient le symbole de losange…
Caroline te tend des papiers. « Signe s’il te plait. C’est ton contrat. Il est comme l’a exigé ton agent. Ce sera notre couverture pour se voir. »
Elle signe également les papiers et sépare les parties en deux, chacun le vôtre. « L’argent est un atout dans ce monde. J’espère que tu remporteras autant de succès que par le passé. La famille t’en sera reconnaissante. »
Tout semble calculé. « Je n’ai plus rien à ajouter, on peut aller chercher ton agent. »
Elle fait un signe en direction de la porte.
D’un mouvement vif, elle plaque ses deux mains sur son bureau et avance sa tête près de la tienne. Elle plonge son regard d’acier dans le tien.
Elle t’observe un instant puis finis par sourire.
« Je suis plus forte que toi, je suis l’As… »
Oui, maintenant tu sais, Caro et l’As et toi tu es :
Le valet !
Imprévisible, Messager, Dangereux !!
Les choses deviennent plus claires maintenant. Tu fais partie d’une famille et une seule peut remporter la grande bataille.
Chaque carte à son pouvoir et il est très difficile de tuer une carte supérieur à la sienne.
Deux est donc le plus vulnérable d’entre vous et Caroline LeBlanc, l’As, est la plus forte.
Tu te rappel qu’avant de te retrouver interné tu poursuivais un trèfle, un 6… pour toi c’était naturel de lui nuire mais dans ce monde, les lois sont strictes sur les homicides alors la bataille doit se faire dans l’ombre.
Qu’importe les moyens, seule la victoire compte.
Ton haleine mentholée te donne effectivement de l’assurance. Quand à celle l’As de Carreau, c’est une haleine de café.
« L’as est bien la carte la plus forte mais elle n’est pas royale. C’est à notre Reine de prendre les décisions, notre Roi n’est plus… »
Elle se rassoit croisant ses jambes avec élégance.
« Et bien, l’enjeu est la victoire. C’est un jeu cruel pour ceux de ce monde mais une raison d’être pour nous. On est ainsi. Ça t’étonne ? »
Demande-t-elle un index posé sur un de tes ouvrages.
Elle sourit à ta dernière question. « Valet, il y a seulement la main. C’est elle qui choisit quand et où la bataille commence. Certain l’appel la main du destin, la voir est signe que la partie est perdu. »
Son regard se durcie. « On n’est pas les seuls à venir d’autre royaume. Je ne sais pas très bien en quoi consiste leur jeu à ces princesses et leurs chevaliers… mais je sais une chose : ils n’ont pas le droit d’interférer dans la partie. »
Elle te regarde encore avec insistance et ajoute.
« Ils sont puissants, difficilement tuable, mieux vaut les éviter. »
Elle répond à ton sourire par un sourcil levé d’incompréhension. Elle semble néanmoins satisfaite que tu prennes en compte ces avertissements.
Elle soupir en pensant à sa réponse. Son regard se perd dans le tien.
« Et bien, je ne me pose pas toutes ses questions. Ce que je peux te dire c’est qu’après avoir gagné, nous pouvons profiter du monde dans lequel la main nous à placer et y vivre. »
Elle est consciente que cela ne répond pas à toutes tes interrogations. « Je ne sais pas ce la main a à y gagner, je pense simplement que nous la divertissons. »
Elle s’avance à nouveau vers toi avec un regard plus dure. « Mais avant de penser à ce qu’il se passe après la victoire, tu devrais commencer à te préparer pour combattre. Je connais un lieu désert et à l’abri des regards, on pourrait s’entrainer là-bas. Je pense que tu t’es suffisamment reposer Valet. Si tu te montres à la hauteur, je t’emmènerai à la cour. »
Elle se renfonce dans son siège et te jauge du regard.
Caroline fronce un instant les sourcils à la question du Valet.
« C’est peut être une bénédiction que la mémoire de tes vies antérieurs soit effacer.
Il n’y pas que nos ennemis…
qu’on a aimé…
faire souffrir. »
Elle dit cela avec son sourire carnassier que tu commences à bien connaitre.
Savi vous retrouve avec un peu d’anxiété. Elle comprend rapidement que les choses se sont bien passé et vous finalisez vos affaires. Caroline a repris ses distances et joue son rôle à la perfection.
Le rendez-vous d’affaire et finit et Savi te propose d’aller fêter cela dans un bon restaurent. Sur le trajet elle ne peut s’empêcher de sourire.
« Vraiment tu m’impressionnes. Tu reprends l’écriture, tu parviens à un contrat avantageux… en peu de temps. La plupart des portes auxquelles j’ai frappé m’ont dit que tu étais fini. J’ai hâte que tu leur montre qu’ils ont tort c’est petits cons. »
Ce n’est pas son habitude d’user de gros mot, c’est d’ailleurs presque mignon quand elle le dit.
« Tient gare toi là, j’ai vu une place. »
Elle ne peut s’empêcher de sourire et d’être enjouée par les derniers événements. On vous installe a une table joliment décoré. Le lieu est raffiné, c’est typiquement le genre de lieu ou t’emmenait régulièrement Savi pour te demander si tu avançais dans ton écriture.
Il semblerait que vous êtes repartie pour un tour. Mais ? Neal souhaite-il vraiment se remettre à l’écriture ? Après tout c’est une mascarade…
Savi est persuadée que tu n’as pas perdu une once de talent et que ton style va évoluer.
Vous avez du temps pour discuter et Savi n’hésite pas à te demander si tu as déjà des idées que tu veux explorer ? Par le passé, afin d’avoir des descriptions de décor réaliste, Savi n’avait pas hésité à t’organiser un voyage touristique. Elle se serait bien joint à toi si vos situations maritales n’était pas ce qu’elles étaient à l’époque. Elle remet ça sur le tapis avec l’enthousiasme d’une jeune fille.
« Tu as des idées de lieux pour ton roman ? Je peux t’organiser un voyage, avec l’avance, je pourrai même en profiter si tu ne vois pas d’inconvénient. J’ai toujours voulus visiter Rome, Venise… L’Italie en fait. Et toi ? Tu n’as qu’à dire, je m’occupe de tout. Tu sais que j’adore ça m’occuper de toi. »
Elle te dit ça avec une once de charme dans la voix qu’elle ne semble pas avoir programmé.
Elle te sourit. « Ce serait vraiment super. On pourrait prendre le temps de se retrouver… un peu. »
Elle joue un peu avec sa serviette avant de la poser correctement sur ses genoux. « Je m’occupe de tout. »
Le repas continue dans cet esprit positif. Savi s’ouvre à toi et te raconte un peu ses dernières galères mais avec un sourire et du détachement. Tu apprends que son ex mari l’as ruiné et gardé le chien.
Après le diner, ton amie te demande de la déposer à la banque, elle a beaucoup de chose à régler. Une après-midi administrative l’attend mais elle l’attaque de bonne humeur grâce à toi.
Je te propose de passer à la séance d’entrainement de Caroline qui pourrait se situer quelques jours après ce rendez-vous. Ca nous laisse le temps avec Isabelle de finir sa partie pour vous réunir ensuite.
Madame Smoke est surprise pas tant d’inquiétude. Elle t’invite à prendre place sur son canapé et éteint le son de la télé. Elle t’écoute et prend ta main avec délicatesse.
« Mon garçon, ici c’est un havre de paix, tout ceux qui souhaite nous faire du mal ne peuvent entrée ni même percevoir ce lieu.
Tu es en sécurité. Et crois-moi quelques soit tes problèmes, nous pourrons faire face ensemble. »
Elle réfléchit et te réponds. « Je ne vois pas de quoi tu parles. Il y a beaucoup de famille qui se font la guerre ici. Peux-tu être plus précis ? »
Cassie a un moment d’absence. Ses yeux deviennent bleu clair et elle revient ensuite un peu confuse. Elle essai de reprendre le court de la discussion.
« Est-ce que ces familles veulent s’en prendre à toi ? Je n’arrive plus à voir ton destin. Il semble être protégé par une puissance magie. Quelque part, dans notre monde, c’est un avantage. »
Elle te frotte le dos avec énergie. « Je t’ai aidé car tu en avais besoin, je ne doute pas que le jour où j’en ai besoin, tu seras présent. Je te considère comme ma famille Neal. »
Elle t’écoute puis finit par confier à toi.
« J’ai eu une vison…Quelque chose de puissant vient d’arriver dans notre ville. Je crains que sa magie soit d’une puissance inégale. C’était quelque chose venant du royaume des morts. J’espère que cela n’a aucun lien avec ta récente découverte et l’utilisation de la magie du sang… et sache que David ne m’en avait pas parlé… j’imagine que t’expliquer à nouveau les conséquences d’une telle magie est inutile.
David a déjà combattu par le passé des maitres de la magie du Sang… c’est quelque chose dont il ne parle jamais, je crois que c’était quelqu’un de proche de lui… La plupart de ses sorciers sont au départ des apprentis du royaume des morts… puis, comme toi il découvre une voix rapide pour devenir puissant. Enfin bon. Excuse-moi Neal, mais je dois aller vérifier quelque chose avec David. Cette vision est troublante. Tu peux m’emmener à la salle de sport de David ?»