Oh ! fais-je spontanément, surprise, mais aussi émerveillée, par le départ si soudain et poétique de Kwan Yin, à l'image du personnage. J'observe la grue prendre son envol et la suis longtemps du regard, jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans les cieux. Mon regard brillant exprime pour une fois les émotions que je refoule habituellement. Oui, je puis dire que l'exotique guerrière était mon amie, une qualité que j'accorde rarement. Une partie de moi s'attriste de la voir ainsi nous quitter, car je me sens désormais seule au milieu de notre hétéroclite compagnie (à forte dominante masculine). Mais une autre partie de mon être se réjouit de la voir ainsi échapper au "mauvais sort" de cette troupe de "fous de Dieu". Je ne peux m'empêcher d'ailleurs de rire intérieurement en imaginant en quoi Joscarin pourrait se transformer pour échapper au sommeil divin.
Je porte la main à mon coeur (plus précisément dans mon corset) pour en extraire le cadeau d'au revoir (je n'ose dire adieu) et avec un dernier regard vers l'azur, je murmure pour moi-même...
<murmure:>Bon voyage "petit oiseau". J'espère que nos chemins se croiseront à nouveau...