Ébahis, sérieux, par ces trous du cul de grenouilles de bénitier qui se cachent derrière la ferraille de leurs armures pour massacrer toutes les traditions ancestrales ?
Ma Snaga en main, le colosse aux épaules recouvertes d'une impressionnante peau de loup et à la barbe hirsute que je suis a regardé passé la troupe d'un air absente. Enfin presque. Une personne attentive aura vu mon poing se resserrer sur la hampe de mon arme et mes narines se contracter quand passa l'escorté.
Mon regard a suivi un instant encore le cortège, puis j'ai craché au sol, bruyamment.
Est-ce pour cacher mon trouble, augmenté par le réel dégoût de toute cette démonstration abjecte ? Probablement.
Le regard que je pose alors sur le nouveau venu est morne et peu amène. Il va me falloir me faire une raison dans c'coin. Mais là, cela commence à faire beaucoup trop d'adeptes décervelés pour moi, n'en déplaise au souvenir d'Aresmus. <pense:>Foutrerie ! Aresmus...
Je secoue la tête en silence et me dirige vers les deux endormis, bienheureux qu'ils sont de ne point avoir assisté à cette débauche dégoulinante de mauvais goût.
Debout là-dedans ! La sieste est terminée, on a encore de la route à faire..., fais-je de ma douce voix caverneuse et grondante en secouant généreusement l'épaule du barde. J'espère seulement ne pas avoir besoin d'en faire autant avec "petit oiseau".