Mon premier défilé de mode, pas que ça m'enchante, je constate juste.
Paquebot grand luxe, un peu trop "bordel haut de gamme" à mon gout, j'aime les choses simple et élégante... Là on expose son salaire comme une publicité pour se vendre: Genre montre qui coute le PIB du Bangladesh, costard sur mesure en peau d'une espèce disparut pour l'occasion, à la limite de porter les clefs de ses voitures de collections comme les médailles d'un général de la Corée du nord et tout ça sur un vieux gros qui va pécher deux ou trois chercheuses d'or...
J'aurais presque envie d'y aller avec une chemise manche courte et un jean de base pour leur montrer que quelques soit les dépense la classe s'achète pas, on nait avec ou pas... Bon le fait d'être un demi dieu ça joue probablement dans l'affaire.
J'ai finalement choisi, un costard sobre et de bon gout, bon sur mesure aussi mais pas d'un couturier très connu un de ceux qui travaille le kevlar discrètement, cravate, bouton de manchettes, la montre offerte par mon oncle quand je l'ai rejoins dans ses affaires.Un coup d'oeil dans le miroir: Ça ma va bien, pas de fausse modestie, ni d'arrogance, on en est plus à ça.
Rasage de frais, coupe refaite, lunette de soleil, chaussures nickels. Paré comme toujours. Et couteau dans la manche, paré comme toujours je vous dis.
Je suis sorti à l'appel de l'officier en grand uniforme, et j'ai attendu Miss Destrigneville non loin de sa cabine, on est supposé être ses assistants. Heureusement que je sais me tenir et garder mon masque de respectabilité, sinon quand elle est sortie on serait passé pas loin du loup de Tex Avery. Je l'ai complimenté avec un ton que j'aurais voulu un peu moins profond:
Vous êtes à tomber. Les mannequins risquent d'avoir des difficultés à attirer l'attention, mêmes avec un podium et la lumière sur elles seules.