Une bouffée de chaleur me saisit à la remarque d'Anton. Et je ne sais pas du tout comment réagir. Et encore moins ce que je suis censée dire.
Trop heureuse de trouver une échappatoire, je saute sur l'occasion de la proposition de Ged.
Moi, moi ! Euh ... Je t'accompagne, Ged. J'ai toujours eu un faible pour les livres, en vérité.
<pense:>Je raconte vraiment n'importe quoi ...
<pense:>J'ai besoin de temps pour comprendre ce que je ressens, là.
Je me tourne vers la dame.
Avez-vous des ouvrage sur l'histoire de votre ville ? L'histoire me passionne depuis des années.
<pense:>Ben voyons ...
Je lève le bras devant le jeune homme au doux sourire qui vient de se détourner l'air dépité. La tristesse dans son regard m'a brisé le cœur.
Il se retourne et je lui souris.
Je serais curieuse de découvrir des endroits agréables en ville ... Laisse moi le temps de poser mes affaires et de me préparer ... Pouvons-nous nous retrouver ... d'ici une heure sur la place principale ? Je suis sûre qu'il y a plein de choses intéressantes à voir en ville ?
Après avec écouté sa réponse, j'abandonne Ged, passant devant la bibliothécaire sans même la regarder et je fonce retrouver Adamantine, qui vient semble t-il de terminer de raconter nos épreuves passés à sa famille.
J'arrive toute rouge, et j'attire mon amie à part rapidement pour lui parler.
Euh ... Adamantine, j’ai besoin de ... Je voudrais que tu m'aides pour ... Je ...
Je prends une grande inspiration.
Je-souhaiterais-que-tu-m'aides-à-trouver-une-tenue-acceptable. Pour sortir. Ce soir.
Je lâche ma tirade d'un trait, et j'implore mon amie du regard. Je n'ai que mes affaires de voyage et mon armure, c'est à dire rien d'autre que du fonctionnel et de l’efficace. Rien d'élégant ! Je suis sûre qu'Adamantine saura m'aider. Même dans nos plus noirs moments, elle a toujours su garder une grâce et un charme qui me font penser que c'est la bonne personne qui saura trouver une solution. De toute façon, c'est la seule personne féminine que je puisse considérer comme une amie à ce stade de ma vie.
<pense:>Oh mais attends ... C'est sa Sœur !!
Paradoxalement, le trouble d'Anton me redonne de la force. C'est une sorte de lutte, et je viens de gagner un avantage. Finalement, ce n'est pas très loin de l'art de la guerre.
Je croise alors le regard d'Anton et je le vois rougir. Et j'ai honte de mes pensées.
<pense:>Ce n'est pas une bataille, et ce soir tu n'es pas une guerrière. C'est ... autre chose. Que tu ne connais pas.
Anton m’amène à l'auberge, puis sur la terrasse. La vue est magnifique.
<pense:>Oui. Pour moi c'est l'inconnu. Je dois oublier mes réflexes et ... et ... ? Que faire ? Comment doit-on se comporter dans cette situation ?
Une mouette passe dans le ciel au dessus de la mer. Le soleil couchant attire mon attention quelques instants, et je sens ma nervosité diminuer. Une phrase d'une de mes amies me reviens à l'esprit. Tarna était une guerrière de valeur, mais elle aimait plus la vie que la guerre et elle la croquait à pleine dent. Elle riait en me disant de profiter de chaque instant, de chaque moment, de chaque plaisir. La vie est trop courte, disait-elle.
La sienne l'a trop été.
Je me secoue et je me retourne vers Anton, qui semble mal à l'aise. Il est touchant. Tarna avait raison. La vie est trop courte, et il faut profiter de chaque cadeau qu'elle nous offre.
Je lui adresse un sourire.
Ce lieu est magnifique Anton. Je te remercie pour l'invitation. Je suis très heureuse de découvrir cet endroit. Peux-tu m'expliquer comment ça se passe ici ? On commande un repas particulier, c'est ça ? A mon époque, à la caserne, nous n'avions guère le choix des menus !
Je suis stupéfaite par la splendeur de l'architecture ... Je n'aurais jamais cru qu'une telle chose puisse exister, et si proche des côtes !
Je saisis l'occasion au vol et lance à Ged :
J'en suis ! Laisse moi une place !
Guerrière, le cheveu au vent et le regard dur, la jeune femme qui fixe l'apparition a l'air sur la défensive.
Elle est vêtue de pièces d’armure lourde qui ne semblent pas la gêner, et dans le dos une très longue lance à la lame incurvée.
Clairement quelqu'un de méfiant, qui ne donnera pas son affection au premier sourire.
En approchant avec ses compagnons de l'apparition, Alinei porte la main à sa lance, comme pour se réconforter, presque inconsciemment.
Je suis Alinei. Qui es-tu ?
Je sors prudemment du couvert et j'inspecte les environs, et les cieux alentours surtout.
Hé bien, quel accueil ...
Je me tourne vers Ewilan.
Merci de ton aide. Tu es d'ici ? Sais-tu pourquoi nous avons été attaqué ?
Je recule comme piquée par un serpent à le remarque nonchalante de le jeune fille.
Une elfe ? On m'a déjà fait le coup des créatures mythiques disparues depuis des éons avec les Orques, et ca s'est mal terminé ...
Je resserre ma poigne sur ma lance.
D'où viens-tu ? Que fais-tu là ? Quelle est ton histoire ? Tu as intérêt à être convaincante, sans quoi ...
La peur et la quasi-folie dans le regard de la guerrière ne sont pas inconnues à ses compagnons, qui reconnaissent là les séquelles de sa captivité chez les Orques et les émotions violentes qui l'assaillent à chaque fois que les mauvais traitements subis alors lui revient en mémoire.
Je ne sais pas ce que vous voulez, mais je me méfie de ce que vous pouvez faire, volontairement ou non. La dernière fois qu'on a eu affaire à des créatures "des légendes", j'ai gouté à leur violence.
Depuis combien de temps êtes-vous là, à "étudier" ?
Alinei serre les dents. Il va lui falloir du temps, c'est clair. Mais au moins grâce aux paroles rassurantes de ses alliés n'a t'elle pas encore embrochée l'inconnue.
Vous avez pressé le pas pour être le plus rapidement possible au navire et avec les discussions en-cours, le chemin du retour vous a paru bien plus rapide que les fois précédentes.
Vous n'avez fait aucune rencontre désagréable sur le chemin bien que certains bruits ont pu vous inquiéter.
Il semblerait que la nouvelle faune ait besoin de s'acclimater à son nouvel environnement.
C'est avec un certain soulagement que vous apercevez les mats du Kervil au loin.
Au fur et à mesure que vous approchez, vous savez que le bateau est intact et vous voyez les préparatifs du voyage toucher à leurs fins.
Ikvan Relul vous avait donné jusqu'à la tombée de la nuit pour parti et il ne semble pas vouloir attendre plus longtemps.
La dernière chaloupe vous emmène à bord du Kervil et tout de suite le capitaine vient vous voir.
Content de vous voir en vie.
Avec les créatures que nous avons vus, nous n'y croyons pas plus que cele.
Nous partons dans 10 minutes.
Et qui est la personne avec vous?
Son ton était toujours direct et autoritaire.
Vous parvenez sur le pont du navire et sans plus attendre le capitaine ordonne le départ en direction de l'est.
Ce n'est qu'après qu'il consent à accorder un autre temps à la nouvelle venue.
Bienvenue à Bord, Madame Ewilan.
Je ne sais pas ce qu'est une elfe, mais allons dans ma cabine pour planifier ce voyage en fonction de vos indications.
Tous les marins ou presque n'ont d'yeux que pour Ewilan. Est-ce le fait de sa nature, de la curiosité, ou de sa beauté ?
Il n'y a bien que ceux qui travaillent à l'autre bout du pont qui n'ont pas détourné la tête.
Anton rejoint vite Alinei et lui prend les mains.
Je ma suis inquiété ma mie lorsque nous avons vu ces créatures sortir de nul part et de voler dans le ciel.
Le bruit déchirant de flammes, craché par ce serpent ailé a fait que nous nous sommes tous cachés comme nous pouvions.
Mon coeur voulait sortir de ma poitrine pour se porter à votre secours, ou peut être tout simplement pour être à vos cotés.
Maintenant que vous êtes ici, il ne bat pas moins vite, mais sa fougue est si forte que je le sens dans tout mon corps.
Mais nous devons nous dépêcher de rejoindre le capitaine.
Tout le monde rejoint le capitaine, ainsi que les officiers, afin de planifier le voyage.
Pendant près d'une heure, Ikvan Relul assaille de questions l'elfe pour connaitre les détails de son voyage aller et note tous les détails.
Ce voyage étant une première pour tout le monde, il y a besoin de repère car aucune carte ne vous mènera à destination.
(https://www.planeteroliste.com/SMF/MGalleryItem.php?id=49509)
Anton
(https://www.planeteroliste.com/SMF/MGalleryItem.php?id=49510)
Ikvan Relul le Capitaine
(https://www.planeteroliste.com/SMF/MGalleryItem.php?id=49514)
Limothier le Capitaine en second
(https://www.planeteroliste.com/SMF/MGalleryItem.php?id=49515)
Pellelli le Chirurgien
(https://www.planeteroliste.com/SMF/MGalleryItem.php?id=49517)
L"eau est calme, le vent est globalement faible, le voyage est agréable et vous apercevez nombre d'animaux que vous ne connaissiez pas comme des poissons capable de "voler" quelques secondes hors de l'eau. Des animaux plus long que votre bateau, mais qui semblent tout à fait placides.
Le voyage s'organise autour des études pour certains, de l'inspiration et un peu de nostalgie pour d'autres, l'espoir de retrouver une famille éloignée, de méditation et d'entrainement physique pour d'autres, d'introspection et d'une forme de découverte de l'amour pour d'autre.
Cela fait une semaine que vous naviguez lorsque la vigie vous signale une terre à l'horizon.
Le capitaine vous certifie que ce n'est pas encore votre destination.
Vous avez la possibilité de faire une halte, une courte halte.
L'ile ne semble pas assez grande pour vous éloigner trop du navire mais cela pourra être agréable de se dégourdir les jambes sur une plage.
Anton propose à Alinei de descendre à terre et de profiter de ce moment sans avoir tout le monde autour de soi.
Alinei, profitons de ce moment pour marcher un peu et je voudrais ne pas avoir d'oeil ou d'oreille à portée à chaque fois.
Quel plaisir de voir une île dans cette immensité infinie de mer ! L'annonce du Capitaine m'enchante, et je sors un peu de ma rumination. Et d'autant plus lorsqu'Anton me propose de venir avec lui dans la barque qui va nous amener à terre.
Oh oui ! Je meurs d'envie de marcher et de courir, de sentir un sol dur sous mes pieds ... et de gouter un peu la solitude !
Jamais vu des structures aussi ... gracieuses ? Blanche ? Pure ? Cela m'interroge beaucoup.
Et vous capitaine ? Déjà entendu des rumeurs sur ce genre de lieu ? Des légendes de marins ?
Je soupire, et n'ajoute rien au marin.
Mais je me tourne vers Salin, le plus athlétique de la bande après moi.
Ami Salin, accepterais-tu de partager mon entrainement ? Je rouille un peu à rester ici sans rien faire, et un peu d'effort me ferait du bien. Je t'ai vu à l’œuvre, et tu ferais un partenaire d'entrainement très performant !
Je prends une des perches en bois qui sert à saisir les cordages au loin et la regarde. Ça fera bien office de lance !