Message #829717

[Kwan Yin(Cina Mel)]

J'observe Aube en ayant pris soin de faire reposer délicatement la hache sur la chaise afin de ne pas engourdir inutilement mon bras. Mes yeux observent Aube et les mouvements qui trahissent son trouble. La pauvre n'avait guère besoin de cela en plus des funestes nouvelles dont j'ai dû me faire messagère. Et malgré mon calme apparent, mon coeur se serre de la voir ainsi dans la tourmente.

Surprise par ce geste amical, si peu dans les habitudes de cette noble dame, je réponds à son regard par un air déterminé que vient adoucir un sourire. Dame Aube, aucun de mes serments n'a été fait sous la contrainte. La parole donnée l'est au-delà de la mort. La seule façon de m'y soustraire serait que la Grue Céleste juge un autre plus qualifié que moi pour la mener à bien - et que la mission qu'Elle me confie ensuite fassent se séparer nos routes.

Car sachez, ma dame, que ce n'est pas seulement parce que je l'ai juré à votre époux que je vous accompagne. Vous m'avez - sans même me connaître - tirée d'un bien mauvais pas, sans vous arrêter à des apparences ou des différences. Et, ensuite, vous m'avez offert asile malgré de funestes circonstances.

Mon bras est vôtre, ma dame, et mon coeur aussi.

Le fardeau est un peu moins lourd s'il est partagé. Permettez que celle qui a l'audace de vous considérer comme son amie porte un peu de votre chagrin.