J'ai comme l'impression que ce bon vieux Davog souhaite rester à proximité de l'abbaye.
Alors je fais au plus simple et je bifurque vers le premier village. Il n'y aura que de l'ivresse, et pas de cuisse. <pense:>Mais c'est bien comme ça !
Dans quoi tu t'es fourré cette fois, mon Davog ? Des gens de la haute, des curetons, des endormis ? Mon avis que tu as des projets en perspective et des ennuis derrière toi !
Ou l'inverse !
Nous arrivons très vite à ce petit village de fermiers. Et quand je dis village, je suis généreux: Quelques fermes collées les unes aux autres, avec dans l'une d'elle un vieux qui fait une gnôle comme personne d'autres dans la province.
Et c'est lui que je trouve, à qui je donne plus de pièces qu'il n'en faut pour qu'il nous laisse sa grange, sa gnôle et la paix. Une fois tranquille je commence à découper de fines tranches de viandes séchées, et j'écoute ce que mon barbare préféré va pouvoir me raconter.
Comme je suis ivrogne mais pas sot, j'ai aussi donné une pièce à un gamin de ferme, pour qu'on vienne nous trouver si jamais on a urgemment besoin de nous.
J'entend mon Goupil qui se rapproche, aussi. Davog ne sera pas étonné, aujourd'hui un renard, hier un loup, il sait que j'aime presque plus la compagnie des bêtes que celle des Hommes.