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novembre 10, 2024, 20:25:26
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AuteurSujet:  Par les chemins d'automne - acte VI : Sur les traces de Bretuald  (Lu 186334 fois)

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Hors ligne Davog
(Xine)

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Rarement marche n'a été aussi pénible. Me voilà à penser et ressasser alors qu'en temps normal il n'y a rien que le vide dans ma tête et mes sens en éveil pour me permettre d'apprécier la journée comme il se doit.
Faut dire que cette histoire de plante me turlupine un peu et me renvoie sans cesse à Blézian, au sentiment de gâchis que m'évoque son sacrifice. Il n'y a, finalement, que les quelques petits cris de la chouette qui arrivent à me tirer de mes sombres pensées.

Si comme tous les autres je salue l'arrivée à l'auberge avec satisfaction, il est certain que, rapidement, je ne m'y sens pas à ma place.
Oh bien sûr, j'ai bon appétit, c'est certain. Et je mangerais presque un demi-chevreuil à moi seul s'ils en avaient. Le lit est confortable aussi. Trop sûrement. Car très vite, dans cette chambre, j'ai l'impression d'étouffer. Je râle contre la mollesse du matelas, peste contre les draps...et finis par ouvrir la fenêtre pour dormir en sentant l'air extérieur me caresser la barbe quand je roule en boule à même le sol.

Au petit matin, je suis le premier debout et profite une dernière fois des bienfaits de l'auberge, sans même prendre le temps de m'asseoir, avant de sortir prestement. Fuir serait peut-être le meilleur terme. Je n'en peux plus d'être enfermé et tout mon être m'appelle à l'extérieur, où je serais bien mieux à attendre que mes compagnons me rejoignent.

C'est sur une souche au bord de l'eau, la chouette à nouveau juchée sur mon épaule, qu'ils me trouveront,le regard absorbé par les bulles qui éclatent en surface lors que les poissons se présentent pour attraper les miettes de pain rance que je leur envoie.
« Modifié: juillet 11, 2019, 16:54:32 par Xine »
 

 

Lignes et Colonnes du Tableau

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