Message #821380

[Le Conteur(Demon-Wolf)]

Arbatsky Ferguson

<pense:>Ce tableau de commande ressemble vraiment à un tas de guirlande de lumineuse sous amphétamine, le son en plus !

Cramponné d'une main au siège copilote, je regarde le pilote Shogunate de l’engin se démener, essayant compenser les inquiétantes vibrations qui se propagent dans la carlingue. De la fumée passe sous la porte du cockpit. Un ou plusieurs feux sont en train de consumer l’intérieur de la cabine.

Je regarde où se trouve mon sac à dos et agrippe mon bâton à en faire blanchir mes jointures.

<pense:>Il est temps de mettre mes patins !

Joignant le geste à la parole, je sors difficilement deux disques du dos et les fixent à mes pieds. Une lente plainte monte. Au début presque inaudible avant de monter rapidement en puissance et de finir sur une note aigue indiquant que nous venons de perdre un morceau. Une puissante secousse fait cabrer l’appareil.

Pilote <hurle:> AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH!... phrase incompréhensible en Shogokan "

-"On s’éjecte !!! ... On s’éjecte !!! ... On s’éjecte !!! ..."

Je relâche ma prise sur le siège, juste le temps de clavauder mon sac. Un morceau de carénage s'arrache prés du cockpit, provoquant une dépressurisation de l'habitacle. Activation du champ de force. Je suis projeté contre la verrière qui ne résiste pas à l’impact.

Alors que je suis projeté hors de l’appareil avec tout un lot de débris, j'ai une vision fugace de l’arrière de la cabine, plusieurs sièges passagers ont été arrachés. Des masques à oxygène dansent...

Mon bras gauche me fait un mal de chien. Des objets percutent mon champ de force. Je ne sais plus où se trouve le haut et surtout où se trouve le bas. Etendre les bras, se stabiliser malgré la douleur. Un coup d’œil autour de moi me montre l’avant et l’arrière de la carlingue qui continu de suivre leurs routes, tel un météorite se brisant à l’entrée en atmosphère. La douleur et la situation m'interdise de me concentrer plus, toute ma volonté est tendus pour contrôler mon corps et le champ de force, seule protection contre la mort qui rode. Le vent siffle sur mon armure, fais claquer le bas de ma cape et la dresse tel les plumes d’un pan. Je bloque mon bâton entre mes jambes, glisse mon sac vaguement sur une épaule et reprends mon bâton en main. Je suis maladroitement la trainée de fumée qui me semble provenir de l’avant, au moins je sais où aller. Je colle mes bras le long de mon corps et plonge dans une chute où je contrôle la direction et laisse mon entrainement prendre le dessus.

<pense:> Ca va être tendu... trop haut … trop haut! … trop haut!...  Maintenant!

Dans une manœuvre répétée de nombreuses fois, je passe les pieds en avant, sécurise mon bâton, plie légèrement les genoux, active les disques qui proteste bruyamment dans un pitoyable piaulement, j'encaisse le choc du mieux que je peux...

<pense:>Le Drakonium!... je vais être à court de Drakonium...

La vitesse chute rapidement jusque à ce que je m’immobilise à quelques mètre du sol, ma descente est tout sauf gracieuse alors que mes disques s'éteigne dans un chuintement signifiant la panne sèche... Un regard autour de moi m’apprend que le vaisseau est presque totalement détruit, les flammes dut à son crash illuminent une grande place entourée d'arbres sur plusieurs cotés. Le pilote n'a pas put survivre. Il y a d’autres véhicules qui entourent le lieu du crash. Des corps jonchent le sol et certains semble avoir été coupé en deux. Alors que je fais quelques pas maladroit disque aux pieds, j'essaye de me concentré suffisamment pour soigner mon bras gauche douloureux, je perçois à peine des gens qui se rassembles à proximité. Dans l'expectative, j'arrête mon effort de soins, sur la défensive.