Chapitre 3 : Le départ pour un nouveau monde

[Turquenar(Turquenar)]

Ce n'est pas difficile d'être au courant, Ged l'alchimiste.
C'est un navire d'Alia qui en a fait la découverte.
Tout le monde sur le port est au courant de cet exploit et tout le monde se demande dans combien de temps, il va y avoir des "explorateurs".
Je connais bien ma fille, dès qu'il y a une nouveauté, elle se doit d'en être.

L'ile des magiciens a toujours été accessible, la brume était après.
Même si tout le monde déconseille de se rendre sur l'ile des magiciens.
C'est une ile abandonnée et on y raconte des choses étranges.

[Ged l'épervier(apers)]

Ged écoute et acquiesce.
Pour des raison très graves, nous devons absolument trouver un navire qui nous emmène le plus vite possible jusqu'a cette île puis éventuellement dans les brumes.

[Turquenar(Turquenar)]

Vous éveillez ma curiosité.
Je suis à votre écoute Ged.

[Ged l'épervier(apers)]

Ged regarde ses compagnons et les environs, puis dit...
Pouvons nous discuter dans un lieu privé ?

[Adamantine(Arkendor)]

Je hoche la tête d'un air grave et ajoute d'une voix basse à l'attention de mon père :

<murmure:>Oui papa, allons dans un endroit plus tranquille. Nous devons te raconter les événements singuliers de nos aventures dans le Nord... Et ce que nous avons appris sur les brumes...

[Sallin(Syel)]

Salin reste silencieux, mais il écoute.

[Turquenar(Turquenar)]

Ferme la porte Anton.

Vous pouvez parler.
C'est peut être l'un des endroits les plus discrets d'Alia, avec le boucan de la manufacture.

Le garçon se lève et ferme donc la porte.

[Ged l'épervier(apers)]

Ged se tourne vers Adamantine et lui laisse le soin d'annoncer la terrible vérité à sa famille.

[Adamantine(Arkendor)]

Je prends une grande inspiration, regarde mes compagnons de péril, avant de revenir sur les visages des hommes de ma famille. Je commence à parler et révèle tout ce que j'ai vu et entendu, tout ce que j'ai sur le cœur :

Nous avons voyagé dans le Nord, dans les montagnes au Nord de Koris. Les brumes qui se dissipent à nos frontières furent autrefois levées pour dissimuler et protéger les hommes. Car il existe d'autres peuples, anciens, et pour certains belliqueux, cruels et dominateurs. Notre race faillit alors être détruite et d'anciennes puissances nous isolèrent pour permettre notre survie.

Mais ce temps de tranquillité touche à sa fin : les brumes se dissipent et plus rien ne nous cache à l’œil vorace de nos anciens ennemis. Nous avons vu, combattu et même été captifs des orcs, un peuple de guerriers brutaux et barbares qui sont en train de préparer l'invasion de nos terres et la réduction en esclavage de nos peuples. Ils ont déjà de nombreux esclaves humains, qu'ils capturèrent autrefois et qu'ils élèvent comme des bêtes de travail. Nous savons qu'il existe d'autres ennemis plus dangereux encore, mais aussi, peut-être, d'autres races moins mauvaises dont nous pourrions nous faire des alliés.

Quoiqu'il en soit, nous avons été témoin de la trahison de certains dirigeants de Koris qui ont été acheté ou retourné par les orcs et nous pensons que la cité ne tiendra pas longtemps face à leurs hordes. Les gens de Saar vont aller se cacher dans le désert et nous avons fait prévenir toutes les cités par la voix des diplomates de Saar.

Nous voulons aller sur l'Île des Magiciens à la recherche d'anciens secrets de magie et d'enchantement qui pourraient soutenir nos efforts dans la guerre impitoyable à venir. Papa, vos fours et vos ouvriers ne vont pas chômer dans les temps à venir, car l'invention des armes à feu est un des atouts de notre race dans la tourmente qui s'annonce. Ces races non humaines usent de l'ancienne magie, sous de nombreuses formes - les contes et légendes de la tradition ne sont pas seulement des histoires symboliques, mais bien le récit d'événements et de pouvoirs anciens et oubliés de notre peuple - mais il semble que nulle n'ait développé nos techniques de combat moderne. Et je pense que ces orcs monstrueux, à la carrure et à la force bestiales, ne sauront faire le poids face à des batteries de canons Blanchard !

Nos autorités doivent savoir et prendre leurs dispositions, car même si l'invasion commencera, sans doute, à l'autre bout du continent, Alia sera bientôt concernée et pourra jouer un grand rôle pour briser l'assaut, grâce à sa flotte et à ses arsenaux bien fournis, à ses capitaines téméraires et ses citoyens épris de liberté !

[Ged l'épervier(apers)]

Ged lève son pouce en direction d'Adamantine..

[Turquenar(Turquenar)]

Au début du récit, la famille Blanchard voulait rire de l'histoire d'Adamantine. Puis au fur et à mesure et en voyant le sérieux de vos visages et de vos regards, le doute à commencer à s'installer.
Puis un blanc de quelques secondes s'est fait à la fin pour que chacun digère ce type d'information.

C'est encore le père qui prend la parole.

Je ne sais pas très si ce que tu dis est vrai, mais je verrais avec les capitaines dirigeants de la ville si les émissaires de Saar sont bien venus ici pour porter la nouvelle.
Si c'est le cas, nous serons probablement le dernier rempart et les iles seront peut être plus facile à défendre qu'une grande cité en campagne.
Je vais aller voir cela de suite.

Sans attendre de réponse, le père quitte les lieux, vous laissant seuls avec les frères d'Adamantine et revient 2 heures plus tard.

Les émissaires de Saar sont arrivés hier soir et ont déjà exposé les faits aux capitaines.
Personne ne les a cru, malgré que vos noms ont été cités.
Mon intervention a, semble-t-il, donné un peu plus de crédit aux rapports des émissaires.
Quoiqu'il arrive, il ne sera pas dit que les Blanchard sont restés sans rien faire.
Je vais aller voir le capitaine Reklul pour lui demander de repartir en mer avec vous et je mets 2 autres navires, plus léger à votre disposition.
Il nous faut le temps d'armer et d'équiper tout cela, votre départ ne pourra pas avoir lieu avant au moins 3 jours.

[Adamantine(Arkendor)]

Personne ne les a cru !?

Je suis stupéfaite.

Ne peut-on faire témoigner Alinei, dont l'ancien statut devrait susciter la confiance, ou Sallin, dont l'ordre n'est pas connu pour propager des mensonges ! J'ai vécu ces événements, nous les avons tous vécu : nos chairs portent la trace des blessures infligées par les orcs, et nos mémoires ne se souviennent que trop bien, et avec peine, de la courte période de détention aux mains de ces barbares !

Je regarde avec intensité mon père et mes frères, ajoutant avec élan :

Je sais que j'ai souvent joué avec la vérité et les sentiments des autres autrefois et que vous gardez cette image de moi, sans doute légère et capricieuse, mais j'ai bien changé au cours des derniers mois, et les épreuves que nous avons traversé avec mes amis ... ont fait de moi une nouvelle personne. Mes propos sont pure vérité et je veux, nous voulons, agir pour sauver les hommes de cette menace extrêmement grave !

[Ged l'épervier(apers)]

Ged se permet d'intervenir.
Je comprends la réaction des autorités.
Il faut le voir pour le croire.
J'espère seulement que lorsqu'ils le croiront, il ne soit pas trop tard pour eux.
j'espère aussi et pardon de ce que je vais dire...il n'y a pas déjà de traitre dans votre conseil comme pour la ville de Korlis.
Pour changer de sujet, avez-vous une bibliothèque ici, dans laquelle je pourrais passer les 3 prochains jours.

[Alinei(Aytan)]

Mes excuses à tous, problèmes de notifs, j'ai pas vu que des posts s'enchainaient ici :/

J'ai été très heureuse de découvrir la ville natale d'Adamantine. Notre captivité forcée commune, bien que nous n'en parlions jamais, nous a rapprochées. J'aime sa personnalité haute en couleur qui tranche avec la discrétion dont je fais preuve habituellement. Peut-être est-ce aussi parceque c'est la seule autre femme du groupe, mais je me sens au fond plus proche d'elle que des autres, bien que je les apprécie également.
A l'arrivée de la ville, elle s'était ouverte un peu sur son passé. L'accueil froid de sa mère m'a fendu le cœur, et c'est d'une main levée qu'elle a retenu la réponse agressive que j'allais faire à cette mère qui manquait de respect à sa propre fille. A Isbur, cela ne serait jamais advenu !

J'ai ensuite était frappé par l'attitude affectueuse de ses frères, et l'amour profond qui transparaissait derrière le masque d'autorité de son père.

Je dois cependant reconnaitre ... que le jeune Anton est fort bel homme. J'ai senti le rose empourprer un peu mes joues quand il s'est placé à côté de moi pendant qu'Adamantine exposait notre situation. Ce trouble qui s'est emparé de moi n'a rien d'habituel chez moi, et je ne sais guère comment y réagir. Alors je tente de le cacher et de me changer les idées en discutant avec Sallin de la vie dans le désert de Saar, pendant que nous attendons que le père d'Adamantine revienne du conseil de la ville. Mais Sallin doit facilement me percer à jour vu les regards furtifs que je ne cesse de jeter vers Anton. Je tâche de me recentrer sur ma mission. Pas le temps pour ce genre de considération !

Finalement, le père d'Adamantine revient, et ses nouvelles ne sont pas bonnes.

Je me sens prête à témoigner au nom d'Isbur, si cela était nécessaire. Vous pouvez compter sur moi !

[Turquenar(Turquenar)]

Du doigt, le père sermonne de nouveau sa fille.

Tu ne laisses pas le temps aux personnes de faire leur opinion et de prendre leur décision.
Les diplomates sont arrivés hier soir et viennent juste de faire leur entrée en matière.
Cela me parait normal que le doute soit installé.
Les diplomates ont l'habitude de ce type de réaction et donc de lever les doutes.
C'est comme si je te disais que ta mère à changer il y a une heure. Et que tu devais me croire sur parole

Pour ma part, je te connais et c'est pour cela que je ne met pas les paroles en doute et que je vous propose cette aide.
Vous avez trois jours devant vous pour vous préparer.
Mettez ce temps à profit avant votre départ.

Oui, Ged, nous avons une bibliothèque. Elle est accessible normalement.

Anton, n'avait pas fais attention de suite à Alinei.
C'est un peu plus tard que leur regard se sont croisé et a remarqué le trouble de la jeune fille.
Il semblait lui aussi, un peu embarrassé.

Puis à la fin des paroles de son père, il se lève d'un bond.

Si Ada part, je pars avec elle.
Moi aussi, je veux découvrir le monde

[Ged l'épervier(apers)]

Ged s'attend à de houleuse discussion de famille.
Aussi préfère t-il s'esquiver, lui l'orphelin...

Pardonnez moi, mais je vais vous laisser discuter en famille.
Quelqu'un peut-il m'accompagner à cette bibliothèque ? merci.

[Alinei(Aytan)]

Une bouffée de chaleur me saisit à la remarque d'Anton. Et je ne sais pas du tout comment réagir. Et encore moins ce que je suis censée dire.

Trop heureuse de trouver une échappatoire, je saute sur l'occasion de la proposition de Ged.

Alinei

Moi, moi ! Euh ... Je t'accompagne, Ged. J'ai toujours eu un faible pour les livres, en vérité.

<pense:>Je raconte vraiment n'importe quoi ...

[Ged l'épervier(apers)]

Le mage lève un sourcil à cette déclaration, mais fait comme si il la croyait...

En fait, je demandais surtout à quelqu'un qui sait où y aller....mais si tu veux venir aussi.

[Alinei(Aytan)]

Ah. Euh. Je ... Sans doute par là ...

Je glisse un regard implorant auprès de mon amie. Je me sens de plus en plus ridicule !

Adamantine ... Tu peux nous montrer ?

[Turquenar(Turquenar)]

Saisissant l'occasion au bond, Anton se propose.

Reste un peu avec papa, Ada.
je vais les emmener à la bibliothèque.

Et sans vraiment attendre de réponse, Anton se dirige vers la porte.

Allez on y va.

Alinei peut percevoir dans cette proposition, à la fois de la maladresse et l'envie de bien faire.

[Adamantine(Arkendor)]

Trop concentrée sur mon père, j'ai raté le début du trouble d'Anton et Alinei ... et je lève un œil surpris sur l'un puis l'autre, lorsque mon frère cadet s'improvise guide pour la bibliothèque. J'ai un bref sourire malicieux puis, haussant les épaules, je lance :

D'accord Anton. Je dois raconter nos aventures en détail à papa, qu'il sache précisément à quoi nous aurons à faire. Bonne ... lecture !

[Alinei(Aytan)]

Je sens le désespoir peser sur mes épaules plus lourdement que mon armure de plates quand je perçois la malice dans le regard d'Adamantine.

Prise au piège, je suis Ged et Anton qui nous mène à travers les couloirs.

[Turquenar(Turquenar)]

Anton se mue en guide pour Ged et Alinei.
Il finit par ressentir le trouble d'Alinei et prend un peu plus de distance.
Lui aussi semble, finalement, être dans une position difficile.

Il continue de vous présenter la ville, déambulant avec légèreté dans les rue qu'il semble connaitre par coeur et vous arrivez finalement à la bibliothèque.
C'est une bâtisse simple, de taille modeste.
Une femme, d'une cinquantaine d'année, vous accueille avec le sourire.

Bonjour chers visiteurs.
Je peux vous aider ?

[Alinei(Aytan)]

Finalement, je suis soulagée qu'Anton prenne de la distance. Je ne sais pas comment j’aurais réagi si il avait été un de ces charmeurs prêt à tout tenter.

Au moins, je peux faire semblant sans perdre la face.

Je reste en retrait derrière Ged lorsque nous sommes accueillis, le laissant faire les présentations.

[Ged l'épervier(apers)]

Ged est comme à son habitude plein d'admiration devant une bibliothèque, les petites comme les grandes.
Tant de connaissance réunit en un si petit endroit...
Bonjour madame,
Je suis Ged et je suis chercheur en connaissances antiques.
Voici mon amie Alinei et Anton que vous connaissez certainement.
Puis je consulter les ouvrages de votre inestimable bibliothèque ?