Personne n'a répondu. J'ai donc cru à un songe. Je suis resté coi, tanguant légèrement sur mes pieds comme dans un demi-sommeil. Je les ai regardé tous les deux s'abaisser au niveau de mon ami ronflant, dague à la main. Saugrenue vision qui ne peut décidément que faire partie d'un rêve. Aube qui poignarderai Davog ? Avec l'aide d'un chevalier qui plus est ? Mes divagations sont décidément de plus en plus étranges avec l'âge. Je les vois se chuchoter des choses, puis se disputer. Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres : j'eus pensé mes rêveries grivoises que cela, je suis déçu.
Arthur s'approche de moi a l'air étonné un instant de me voir debout. Il a tendu la main vers moi et c'est moi qui ait été étonné, jusqu'à faire un pas en arrière. Mince je ne rêve pas alors ? énoncé-je simplement l'évidence me tombant enfin sur le coin de la figure, après une chute des plus chaotique je dois bien le dire.
J'ai à peine le temps d'esquisser un sourire contrit à Arthur qu'Aube tranche quelque chose, qu'elle dégage de Davog... Et ce quelque chose se recroqueville et se tortille comme un poisson hors de l'eau, alors qu'elle crie.
Davog ! hurlé-je, espérant le réveiller, en me précipitant vers la jeune femme dans l'intention de la relever... même si pour cela je dois l'envoyer valdinguer dans les buissons.