"Esclavagistes, violeurs, cannibales, fabricants de drogue, ... on dirait le pedigree d'une cible d'OpEx. On peut dire que Perdition porte bien son nom." J'ai parlé d'un ton calme, détaché, presque froid, analysant les informations reçues comme je le ferais lors d'un briefing militaire.
"Donc, il semble que nous ayons eu de la chance que ces enculés ne se soient pas donnés la peine de transformer l'endroit en piège à voyageurs. C'est ce que j'aurais fait à leur place ... Ces dégénérés ont un plateau fertile et irrigué, protégé des tempêtes, et tout ce qu'ils ont comme idée, c'est faire pousser de la drogue par des esclaves ! C'est juste ... pathétique !"
Bon, en fait, je suis un peu énervée, et mes dernières paroles ont reflété un certain emportement. On dirait que c'est partout pareil, corruption, exploitation, tyrannie ... et en plus, ici, ils salissent un écrin préservé de nature. Ces endroits rares devraient être des lieux d'espoir et de beauté.
"Mais il y a quelque chose que je ne comprend pas Atoa. D'après ce que vous dîtes, ça n'a pas toujours été ainsi. Il s'est passé quoi pour que les indigènes basculent dans l'esclavagisme ? Un nouveau chef ? Une menace extérieure ?"