Le temps passe, et le bateau vogue ... Mon regard alangui se plonge dans la mer sans limite. Curieux paysage que cet infini sans limite, rencontre de la terre et du ciel, aux vents constants et à la fraicheur iodé. Un temps de paix, un temps de calme.
Mais les jours passent et mon humeur se trouble ... La paix intérieure n'est pas mienne - et ne le sera pas tant que je continuerai à cauchemarder sur les horreurs que m'ont fait subir les Orques.
Je vis dans mon cœur cette haine farouche des Orques, hideuses créatures qui m'ont tant fait souffrir. Mon âme est déchirée entre deux envie d'action, et toutes mes pensées s'y portent.
Me faire Vengeance. Tuer des orques pour leur faire payer ma douleur. C'est une pensée satisfaisante, mais égoïste, et je le ressens au plus profond de moi. Elle n'a pas de sens, et en dehors de ma satisfaction mesquine, qu'est-ce que ça apporterait au monde ?
Faire Conquête, trallier les peuples libres et les armées et rayer les Orques et les forces du Chaos de la surface cette terre. C'est la voie la plus grande, la plus belle, la plus efficace ... mais surtout la plus dangereuse. Et la plus difficile. Je risque d'en mourir ou d'échouer. Sans m'être vraiment vengée ...
Finalement, c'est Anton qui m'a éclairée. Au cours d'une de nos discussion, il m'a simplement glissé que la voie la plus difficile était la plus gratifiante, et celle qui valait le plus la peine de vivre pour elle.
Il a dit ça les yeux amoureux en pensant à moi, mais je l'ai pris pour un signe du Destin.
Tel sera mon Serment.