Par les chemins d'automne - acte VI : Sur les traces de Bretuald

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Les hurlements de loups ponctuent votre chevauchée à travers la campagne. La piste relevée par Blezian[1] semble rester le long de la grand route qui mène à Igham.

Le loup gris

Les chevaux et les chiens n'ont pas tardé à rejoindre les traces du grand loup gris, mais il a été difficile de retenir les premiers tant ils étaient effrayés par les hurlements du druide, et les seconds tant ils étaient désireux de le prendre en chasse...

Une fois le calme revenu et la troupe réellement constituée, Blezian restant le plus en avance possible sur le groupe, vous progressez péniblement. Les routes ne sont pas très praticable dans cette région, surtout à cette époque de l'année après les pluies des semaines précédentes. De fortes bourrasques d'un vent tiède font s'envoler les feuilles des arbres et de gros nuages gris masquent la plus grande partie du ciel.

Voyages

Nous allons gérer cette partie avec les actions de voyage, que j'ai modifiées pour utiliser celles du supplément En terres sauvages.
@Aytan @ActOfWolf @Xine @Astérion C'est juste ici !

Spoiler

ENTREPRENDRE UN VOYAGE DANGEREUX

Quand vous voyagez dans des terres dangereuses, indiquez quel itinéraire vous souhaitez suivre sur la CARTE et demandez au meneur jusqu’où vous pouvez aller avant d’être obligés de MONTER LE CAMP. Si vous n’avez pas de destination précise, indiquez quelle direction vous souhaitez prendre. Puis, choisissez un membre du groupe pour PARTIR EN ÉCLAIREUR, un autre pour GUIDER LE GROUPE, et résolvez ces ACTIONS dans cet ordre.

GUIDER LE GROUPE

Sous forme de loup, Blezian utilise toute son attention pour suivre les traces du prêtre et du bûcheron blessé.
C'est donc lui qui guide le groupe. Il dispose d'un +1 pour cette actionssous sa forme animale.

Quand vous cherchez le meilleur itinéraire à travers des contrées dangereuses
ou étrangères, lancez 2d6+INT.
10+ Vous évitez tout danger ou toute distraction et vous voyagez de manière efficace, atteignant un point sur la carte au choix du meneur avant de devoir MONTER LE CAMP.
7−9 Le meneur choisit 1 de la liste ci-dessous.
6– Prenez 1 PX et le meneur fait une ACTION.
-Vous tombez sur une DÉCOUVERTE qu’a ratée l’éclaireur ;
- Vous avancez lentement, ou vous vous éloignez de l’itinéraire choisi, au choix du meneur qui vous indiquera où vous vous retrouvez sur la CARTE ;
- Vous tombez sur un DANGER. Il peut vous surprendre si l’éclaireur n’a pas pris un avantage sur lui.

PARTIR EN ÉCLAIREUR

Il vous faut désigner parmi vous celui ou celle qui partira en éclaireur pour suivre Blezian tout en étant attentif aux dangers. Cela peut être le rôle d'un PNJ, mais c'est l'un de vous qui lancera les dés pour lui...

Quand vous partez devant en éclaireur pour prémunir le groupe contre l’inattendu, lancez 2d6+SAG.
10+ Choisissez 2 de la liste.
7−9 Choisissez 1.
6– Prenez 1 PX et le meneur fait une ACTION.
- Vous avez l’avantage sur ce qui pourrait se trouver sur votre chemin ;
- Vous découvrez un aspect bénéfique du terrain, décrivez-le ;
- Vous faites une DÉCOUVERTE (demandez au meneur) ;
- Vous découvrez les signes d’un DANGER proche. Demandez au meneur de quoi il retourne et ce que cela peut vouloir signifier.

1.	Tu dispose des actions suivantes sous forme de loup : suivre la trace d'une proie et mordre à la gorge

[Le loup gris(ActOfWolf)]

Je m'attelle à rechercher des traces, de pas sur le sol, une branche brisé, du sang séché, un vieux camps... quoi que ce soit qui pourrait nous mener à ceux qu'on cherche.[1]

1.	Lance 2d6+2 (1+1)+2: Total = 4 Trouver une piste: 1xp. Ouais maintenant je me rappelle pourquoi je voulais pas faire de jets.

[Davog(Xine)]

Rappelez-vous : ce n'est pas une chasse au loup !
Les loups ne manient pas les armes...

J'avance aussi vite que je peux, prenant garde à ne pas glisser sur les feuilles détrempées que ce satané vent sème sous nos pas et évitant les flaques gorgées d'eau saumâtre.
Faites gaffe que vos ch'vaux s'prennent pas l'pied dans un trou..., fais-je aux cavaliers, sans avoir besoin de leur préciser plus en avant que nous n'avons guère besoin de faire avec une bête blessée.

Les sens aux aguets, je veille à ne pas penser aux nuages qui s’amoncellent -trop de mauvais souvenirs proche- mais à me concentrer sur notre objectif : ne pas perdre Blezian tout en évitant qu'on se r'trouve encore plus dans la mouise que jusqu'à présent.[1]

1.	Lance 2d6 (5+4): Total = 9 @Mahar J'opte pour la DÉCOUVERTE

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Après avoir rattrapé Davog, nous cheminons avec Arthur, derrière le barbare qui nous dispense de "précieux" conseils[1]. Bien que peu à l'aise en rase campagne ou en forêt comparé à une ville, je laisse malgré tout mes yeux et mes oreilles traîner. C'est une question de survie. Le bûcheron s'est fait démembrer... J’ai moi-même assez souffert ces dernières semaines pour toute une décennie. Garder mes deux bras et mes deux jambes me parait être l'option la plus agréable en l'état...

Et surtout, je ne peux m'empêcher de chercher Thibaut, je n'ai pas encore statué sur ce que je pense de toute l'affaire, mais s'il est là, je ne veux pas le manquer... Sans parler d'Aresmus, mon dieu, Aresmus, avalé par la terre. Je me râcle la gorge discrètement et flatte l'encolure de Tristane. Je ne dois pas me laisser aller à cela aujourd'hui, ce serait une perte de temps et d'énergie bien trop inutile.

1.	va falloir inventer un truc genre "Thank you Captain Obvious" mais médiéval quoi

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Chevauchant au coté dudit Joscarin, à la suite du barbare ("Davog" ?), j'opte pour le petit trot. Il est agréable de se retrouver dans un groupe, j'avais pris l'habitude de voyager seul et l'attention constante ainsi que la vigilance nécessaire dans ces contrés dangereuses étaient virtuellement épuisantes. Il était plaisant d'écouter l'homme devant nous partager ses réflexions sur la piste à suivre, et ses conseils.
Joscarin avait l'air perdu dans de sombres pensées. Davog, concentré, affichait de l'inquiétude sur son visage.
Je me tournai vers mon compagnon de chevauchée.

Donc ... Joscarin, c'est ça ? Vous avez l'air inquiet, vous avez une idée de ce sur quoi on va tomber ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Et bien, ma foi, je dirais un homme avec une hache ou une grosse épée... Je repense à tous les autres monstres que j'ai déjà pu voir. En tous cas c'est vraiment ce sur quoi j'espère tomber. Croyez-moi il est des créatures que je n'ai pas envie de revoir de sitôt... Et oui c’est bien Joscarin finis-je gauchement.

Je regarde un peu au travers des arbres. Après un esprit dieu des crapauds, de la puissante magie et un démon je ne sais plus à quel saint me vouer. Disons qu'il vaut mieux être extrêmement vigilants, nous vivons des jours sombres. Puis je me rend compte que je fais exactement comme Davog... Nous pourchassons un démon et avons, si je ne m'abuse, offensé un dieu forestier il y a de cela deux jours, alors vous avouerez qu'un homme armé d'une hache, ou même deux, c'est bien mieux. finis-je en souriant, l'air de faire une blague, mais avec un ton on ne peut plus sérieux.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Alors que les loups vous précèdent hors de vue, vous progressez plusieurs heures le long du chemin, les chiens courant devant votre petite équipée. Au détour d'un virage, vous remarquez que ces derniers s'agitent soudain de façon excessive. Davog s'arrête pour examiner les abords de la route pour voir ce qui provoque ces grognements et couinements.

Delroy

Ils sentent une odeur, il doit y avoir un gros gibier blessé dans les parages

Reanna

On dirait quand même qu'ils ont peur... il doit s'agir d'une bête énorme pour les faire gémir comme cela.

Mais Davog remarque une effluve qu'il connaît déjà, et qui l'inquiète fortement. Il ne s'agit pas de l'odeur d'une bête ou d'un homme. Non, une vague odeur de charogne mêlée de relents soufrés plane dans les airs...

Davog

Davog : quel pénible souvenir de tes aventures passées cette odeur te rappelle-t-elle ? Quel rapport avec Louvepierre ?

[Davog(Xine)]

Tâchez de les retenir..., soufflè-je aux maîtres-chiens tandis que je m'agenouille pour caresser de la main les herbes hautes du bas-côté. De l'herbe couteau, si j'en crois la coupure que je me fait à la pulpe du doigt.
Ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus...

Cette odeur...

Un grognement m'échappe alors que j'hume l'air dans la direction du sous bois.
Je l'avais presque oubliée, camouflée dans un recoin de ma mémoire.

Ni gibier, ni bête... Quoique...

Ma voix est sourde alors que les images me reviennent à flot.
Un charnier, fumant et puant ! Je n'aurais jamais imaginer qu'il y avait pire que les corps de miens pris par les flammes et pourtant, dans ma chasse et ma soif de vengeance, j'étais tombé sur ça. La grotte que j'avais pénétrée débouchait sur cette crevasse infranchissable où des corps décharnés et déformés -tant qu'on n'aurait su dire s'ils étaient animaux ou humains- dégageaient des fumerolles nauséabondes. Pas besoin de torche pour y voir clair, oh non : ça vibrait d'une étrange lueur semblable aux aurores boréales. Et ces hurlements...comme un râle sans fin...

Cette odeur...

J'arrivais pas à mettre le doigt sur c'qui me gênait avec ce faux templier.
Et j'étais pas en était de faire le lien contre le dieu-crapaud...
Maintenant tout est clair !
Louvepierre ! Cette odeur, il la diffuse dans son sillage !!

Ce jour là, malgré la rage, je n'ai pas eu le courage d'avancer.
Je ne suis plus cet homme-là...

C'est pas naturel., fais-je en me redressant tout en détachant ma chère hache de ses liens. Je retire le linge qui protège sa tête et me tourne vers les cavaliers. Je m'adresse avant tout au ménestrel lorsque je dis : C'est Lui. À n'en pas douter.
Puis, en fixant la direction, j'ajoute L'est temps qu'le responsable de nos maux s'prenne une dérouillée... alors que je m'avance lentement en suivant l'effluve putride.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

A sentir le souffre, j'ai un moment de panique et les yeux qui s'écarquillent. Je laisse échapper un sifflement en inspirant entre mes dents.

Puis Davog parle.

Louvepierre ? Très bien. Je me voyais déjà aux prises avec un autre chien des enfers. Là où Davog avait perdu deux doigts, j'avais perdu, moi, ma dignité. Dire que je préfère être aux trousses d'un démon que d'un de ses clébards, j'ai vraiment dû avoir le cerveau dérangé hier...

Je serais moins sûr si j'étais toi Davog, chuchoté-je, je ne pense pas que Louvepierre ait fait halte, comme nous. Il doit être plus loin que ça. Après ça ne voudrait pas dire qu'il n'a pas laissé de ses gentils compagnons pour nous occuper un peu.

Je sors une des dagues que j'ai à la ceinture et la soupèse de la main droite. Il va être temps de bientôt les noircir à nouveau. Il ferait très beau, je craindrais presque un reflet sur la lame. Je jette un oeil à Arthur de Castelroc et à son épée, avec un mouvement de menton.

Je ne peux m'empêcher de préciser à tous. Et n'oubliez pas que si nous croisons Thibaut, il est possible qu'il n'ait pas toute sa tête. Et je me porte garant de lui dis-je au nouveau venu... Bien qu'il faille peut-être le maîtriser finis-je en pensées.

[Davog(Xine)]

Je renâcle à la mise en garde de Joscarin.

Si Thibaut est dans les parages, je l'assomme pour lui remettre les idées en place et on le ramène. Cela te va...Ménestrel ?

Je sens la colère monter en moi depuis un petit moment, et elle est exacerbée par cet fichue odeur. Cependant, j'arrive encore à la contrôler.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Comme les autres, je sens une étrange odeur, jamais ressentie avant. Un mélange de souffre, de charogne et de ... je ne sais quoi ?

<pense:>En tout cas, c'est désagréable.

Je sors mon épée et reste pour le moment à cheval. Espérance a l'air inquiète. Et j'ai tout à fait foi en son instinct.

Je suis avec vous, et prêt à me battre si nous sommes agressés. Mais je n'attaquerai pas en premier. Mon ordre défend, mais jamais n'agresse.

Je reste les sourcils froncés, concentrés sur la direction de l'odeur. Les chiens sont de plus en plus agités et Delroy a 'air mal à l'aise. Il plane dans l'air comme un instant de calme avant une tempête.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Blezian Umbiculus

Alors que tu flaires la piste de sang laissée par le bûcheron, tous tes sens sont bientôt saturés par une épouvantable odeur de charogne, mêlée aux effluves des enfers. Quelque chose de profondément contre-nature est passé par ici récemment, et cela perturbe ton lien avec les esprits de la forêt.

Au détour d'un bosquet, tu découvres finalement la source de ton inquiétude : un charnier composé de morceaux de cadavres humains entassés dans le chaos le plus absolu, devant une cabane de bûcherons. De braves gars du pays, costauds et en pleine santé, qui ont été massacrés. Tu aperçois des membres découpés comme par de formidables coups d'épée, mais ce qui t'inquiète le plus, ce sont les membres partiellement dévorés, les marques d'un bec puissant garni de crocs, et suintant d'une bave acide ayant rongé les chairs autour des parties consommées...

Captivé par cette morbide découverte, tu ne réagis que trop tard au bruit d'ailes qui te surprend, alors que le charognard infernal qui vient de se repaître des forestiers fond sur toi dans un rugissement de fureur ! Tu sens ses griffes et ses crocs se planter dans ton dos avant d'avoir le temps de réagir ! [1]

Détails

1.	Dégâts Vautour-dragon (perforant 2 : ignore les 2 premiers points d'armure) : Lance 1d8 Total = 1

 
Les compagnons humains de Blezian sont alertés par un vacarme double : le hurlement de douleur et de surprise du grand loup gris qui vous précède, et un grognement terrifiant qui ne peut provenir d'une créature de Dieu, mais seulement d'une engeance des enfers. Grâce à la vigilance de vos éclaireurs et de davog en particulier, vous êtes sur vos gardes et avez pressé le pas, ce qui fait que vous êtes relativement proches du lieu du vacarme et en mesure de prêter main-forte rapidement à votre compagnon.

Que faites-vous ?

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Par chance, le coup de la vile créature n'est qu'une blessure superficielle qui ne me gêne en rien pour le moment, plus de peur que de mal mais c'est tout de même une mauvaise nouvelle. En concentrant toute mon énergie et mon courage je hurle sur la créature pour la déstabiliser le temps que ceux qui me suivent arrivent, ce n'est qu'une question de temps et chaque secondes gagnée est une bonne chose.[1]

1.	Défier le danger Lance 2d6+2 (2+3)+2: Total = 7 Ok... bon... bah ok je retourne sur anima moi hein.

[Davog(Xine)]

Au hurlement de Blezian, mon sang ne fait qu'un tour.
Perdre Aresmus fut une chose, mais le druide... Je ne saurais en supporter plus !

Ma prise raffermie sur mon arme, je me précipite dans la direction toute proche. Quoi que ce soit, j'en fait fi ! De toute façon, je vois rouge. Je refuse de perdre un ami aujourd'hui !
YATTTAAAAAAAAAAAA..............

Je sors du bosquet en hurlant, la hache dressée au-dessus de ma tête.
Dans ma fureur je ne vois qu'une masse sombre et ailée au-dessus du loup. Pas le temps d'analyser. Je compte autant sur ma force que mon élan pour abattre le tranchant de mon arme sur le monstre hideux.

Alors donc, c'est là que mon inexpérience parle : je lance quoi chef ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Le hurlement de loup me glace les sangs. Un instant de panique voile les yeux avant que je me reprenne. Où est donc le temps béni des assassinats de nobliaux, en ville, entre deux oisives journées ? Voilà que je bats la campagne, rencontre un monstre par jour et perds un ami par semaine. Je souffle calmement, deux ou trois fois, et cherche au fond de moi, la froide concentration qui est si souvent mon alliée.

Ma volonté et mes souvenirs m'aident à me retrouver moi-même. Je démonte et lâche les rênes de Tristane. Je n'ai jamais su combattre en selle, c'est une discipline de chevalier...

Davog se jette dans la bataille en hurlant, comme a son habitude. Je contourne sa piste et m'éloigne de quelques mètres afin d'entrer dans la clairière par un autre chemin. Mes deux dagues en mains, je me prépare à affronter le pire, avant de passer entre deux arbres aux frondaisons basses.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Mon sang ne fait qu'un tour alors que l'ignoble créature lance son attaque sur le grand loup gris qui nous précédait.

<pense:>Un loup ? Je ne comprends pas, ce n'était pas un de leur compagnon qui était devant ?

Pas le temps de réfléchir. J'éperonne Espérance et ma brave monture réagit aussitôt, fonçant brutalement vers la cible tandis que j'arme mon épée pour mettre un coup sur la créature volante qui tente de reprendre de l'altitude et que mes compagnons d'armes se précipitent également à l'assaut.

<hurle:>C'est une créature du malin, à moi compagnons ! Sus à l'ennemi !

Heu ... Pareil, pour se battre, c'est quoi ? Défier le danger ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Le loup gris

Blezian, toujours sous sa forme de loup, parvient à se contorsionner et à griffer pour échapper aux puissantes griffes du monstre.

Vautour-dragon

Ce dernier se met alors à inspirer une énorme quantité d'air, comme s'il s'apprêtait à éternuer. Mais le druide comprend instantanément qu'il ne s'agit pas d'une crise allergique : l'animal est doté d'un souffle mortel !

Le vautour-dragon s'apprête à cracher vers toi lorsqu'il entend les cris et bruits de la compagnie qui s'élance à l'assaut...

Blezian Umbiculus

De quelle nature est le souffle mortel de la créature ? Comment l'as-tu appris ?

Lorsque tu comprends que tes compagnons arrivent à la rescousse, il te faut faire un choix immédiat et difficile : soit tu continues à attirer l'attention du reptile impie pour permettre à tes compagnons de l'attaquer plus facilement, soit tu lui échappes mais ils devront faire face à son souffle avant de pouvoir l'atteindre...

Arthur de Castelroc,Davog,Joscarin

Selon le choix de Blezian dans son prochain post, vous devrez peut-être Défier le danger (souffle) avant de pouvoir enchaîner sur l'action Tailler en pièces.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Voyant la créature, instinctivement mon réflexe est de m'éloigner cependant, l'arrivé soudaine de mes compagnons me pose un nouveau dilemme. Mon principal problème viens du souffle que la créature prépare et, si je ne m'abuse, à en juger par son apparence de vautour, mixé à un dragon, j'en confluerais que son affinité serait principalement avec l'air, mais au vue de la taille de la créature, ce ne sera pas une bourrasque mais une tempête de vents tranchants qui sortira de sa gueule.

Je décide cependant de me jeter sur la créature et de la prendre à la gorge, quitte à devoir abandonner ma forme ensuite aux yeux de tous, mais surtout des nouveaux arrivants, et bien entendu au risque de prendre moi même la tempête de lames.[1]

1.	Du coup, plus de retenue, mais je sais pas si tu veux un jet avec. Lance 1d6 (6): Total = 6

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Dans élan de courage et de colère, le loup gris fait face à la créature infernale, et lui saut à la gorge[1] au moment où elle lance son souffle de lames de vent !

Blezian subit de plein fouet la tempête surnaturelle qui s'abat sur lui[2], mais ce n'est pas vain, car cela permet à Davog et Arthur de ne pas être gênés dans leur charge, tandis que Joscarin en profite pour prendre le monstre en tenaille[3] !

1.	inflige tes dégâts
2.	dégâts du souffle : Lance 1d10+1 6 (+1) = 7
3.	à vous de Tailler en pièces (si c'est bien votre intention)

[Davog(Xine)]

Dans le voile rouge de la colère, je vois mon ami et compagnon subir les affres de cette chose. Ceci ne fait qu'affermir ma détermination à l'abattre[1]

<hurle:>Crève, Charogne !, hurlè-je en abattant ma hache.

TAILLER EN PIECE
Lance 2d6+2

(5+3)+2: Total = 10

Edit Dégâts +2d4 (Défin du Champion) +1d4 (sans pitié) et, je choisis d'ajouter +1d6 en m'exposant à une riposte.

BOBOS
Lance 1d10+3d4+1d6

(+9[9]+9[1, 4, 4]+2[2]): Total = 20

1.	DÉFI DU CHAMPION : +2d4 au dégâts

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je passe au travers du buisson, dagues en main, juste pour apprécier la situation du regard... Et voir Davog proprement écraser Snaga sur une immonde créature mi-reptilienne, mi-oiseau, dans une grande gerbe de sang.

Et bien... Voilà un combat rondement mené.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Inutile que je lance les dés, du coup ?

Arthur romps la charge en entendant le "SPROTCH" s'échapper du crâne écrabouillé du monstre. Stupéfait par la puissance du barbare, il passe au petit trot et s'arréte à coté de Davog, l'épée - inutile - en main.

Ben dis donc, quel coup ! On m'a raconté des histoire sur un troll[1] capable de ce genre de choses, mais je croyais que ce n'était que des légendes ...

1.	Avec des mouches autour, et tout et tout ...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

En arrivant sur place, Arthur et Joscarin découvrent Blezian étendu au sol, maculé de boue et de sang. Il semble blessé par de multiples coupures[1]...

Davog

Tu viens de voir Blezian se transformer devant toi. Est-ce que tu avais déjà assisté à cela ? Qu'est ce que tu as remarqué au cours de ce changement que tu aurais préféré ne jamais distinguer ? Quel effet cela te fait-il ?

1.	les stigmates du souffle de vent coupant ? Je laisse ActofWolf détailler s'il le souhaite.

[Davog(Xine)]

Le silence est revenu. Un silence soudain. Un silence de mort.

La rage a habité mon bras d'une force de cyclope et lorsque ma lame s'est écrasée sur la créature, cela a été pour la détruire dans un fracas sinistre, purement et simplement. Déchiquetés, os, écailles et entrailles.

La respiration lourde, debout entre les deux parties des restes du monstre qui se répandent au et dans le sol, j'en tremble encore.
On pourrait croire que c'est mon état de colère qui s'estompe alors que mes yeux se posent sur Blezian.
Et c'est une très longue seconde qui s'écoule au même rythme que le sang noir glissant sur Snaga. Une longue seconde où je réprime malgré moi un haut-le-cœur...
J'avais déjà vu le druide se changer.. Enfin... Dans la pénombre, une simple ombre dont le corps se tord, se rétracte et s'allonge. C'était déjà assez...perturbant. Mais là, voir les chairs se retourner et avaler la toison du loup, les muscles se contracter ou se dilater, la gueule cassée pour reconstitué le visage de mon frère d'arme... Y'a de quoi faire rendre son petit-déjeuner au plus valeureux d'entre nous (moi, en l'occurrence) ! Heureusement que j'ai eu l'temps de manger grand-chose ce matin.

Je cligne des yeux et secoue la tête comme pour m'ébrouer.
Ce n'est pas un monstre blessé étendu devant moi : c'est Blézian !
Par tous les Esprits !
Ignorant le chevalier, je me précipite jusqu'à lui et, genou à terre, décide de le couvrir -oh ironie !- de la peau de loup qui couvre mes épaules tout en vérifiant s'il est toujours en vie.
Hé Josh ! T'as de quoi faire quelques soins ?, j'appelle sans me retourner.
À l'homme-loup, T'es toujours là ? Tu peux te lever ?

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

J'ai déjà été dans un pire état, au château par exemple. Ces multiples coupures ne me rappellent que mes jeunes années avec mon mentor dans les forêts inhospitalières du nord. Les chutes le long des pentes abruptes et du haut des arbres, les morsures de petits animaux apeurés ou les bleus suivis de coup de bâton durant les cérémonies des esprits. Même si, de l'extérieur, ça ressemble un peu à tout en même temps. Mais je vais bien.

C'est à ce moment que j'entend Davog et sa grosse voix s'approcher de moi. Son pas lourd à la suite de son coup qui comme la foudre semblait tomber du ciel: "Je vais bien, Rien de profond, ça aurait pu être bien pire, ce sera rapidement soigné." En essayant de me relever, je trébuche un peu en m'appuyant sur Davog. "Prête moi une de tes épaules veux-tu, tu pourrais soulever un bœuf alors moi..."

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je m'approche du groupe : Blezian mal en point, Davog inquiet et Arthur  subjugué... Enfin subjugué est peut-être un terme un peu fort mais il ne pensait peut-être pas que notre barbare tapait si fort.

Je réponds à Davog rapidement Euh... Ouais, j'dois avoir ça. 'Fin sur moi j'ai que du poison hein soyons clairs... Je claque de la langue, plusieurs fois, puis Tristane approche.

Puis je m'adresse à Blezian tandis que je fouille dans les fontes du cheval Et bien, on essaye de me faire concurrence sur la quantité d'hématomes et de blessure crasses? Je te préviens, pas moyens que je te prêtes mes infirmières ! essayé-je de plaisanter, malgré la situation peu réjouissante. Je continue à trifouiller partout et trouve les compresses et le baume que m'avais donné Marge pour ma tête.

Vas-y... Montre. Je me débrouille avec ça. Juste quand j'ai le choix, je préfère qu'une jolie demoiselle s'en occupe, plutôt que de me panser seul.

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

"Tu es certes beau mais tu manques de "demoiselle" dans ta stature Joscarin. Un peu de repos et les blessures se refermeront, et dans le pire des cas il me reste quelques mixture à base d'herbes médicinales, comme celles que j'avais utilisés sur l'amant de dame Aube. Vraiment, conserve tout ceci. J'ai juste besoin de repos." Je couvre d'une main celle de Joscarin qui s'approche pour bander mes blessures. Autant qu'il garde cela pour lui. Je m'en veux toujours un peu pour son œil et qui sait ce qui nous attend.

Tant que j'y suis, je tiens à regarder de plus prêt la créature qui nous a attaqué et voir si je peux récupérer quelque chose d’intérêt dessus qui pourrait peut-être nous guider jusqu'à ce que l'on cherche.[1]

1.	Discerner la réalité? Lance 2d6+2 (1+3)+2: Total = 6 Alors comment te dire jeu...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je roule des épaules en rigolant. Je suis plutôt pas trop mal charpenté de facto... Juste j'ai mal choisi mes compagnons de voyage, clairement face à Davog on dirait une jouvencelle. C'est pas plus mal, j'ai encore plus l'air d'un ménestrel aux côtés du barbare que si j'étais seul !

Je lève un sourcil interrogatif à l'attention du druide, histoire de dire Sûr ? Puis je jette le même regard à Davog, en lui tendant le baume. S'il arrive à le convaincre après tout; et que Blézian préfère ses grosses paluches pour appliquer ça, qu'il se débrouille.
Si je devais choisir, je préférerais Aube quand même, ou Kwan Yin, ou les deux, songé-je le sourire (la bave) aux lèvres...
Le druide s'approche de la carcasse du monstre hideux.

Moi je suis pas peu satisfait qu'il ait été mort avant que j'arrive ou quasi, puis encore plus soulagé que ça ait pas été un putain de chiens des enfers.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

J'ai rangé ma lame et envisagé l'option d'aider le blessé au sol. Mais Davog s'est occupé de la situation, et je n'ai guère ma place. Je n'en reviens pas de la force de ce barbare ! J'ai déjà vu des hommes forts, des forgeron soulever des troncs aux concours des villages de ma région, mais ça ... Je suis impressionné.

Je me rapproche du tas de chair qui était la créature adverse quelques secondes auparavant. Le sang coule encore de ses tissus et les organes sont extériorisés ... même si j'avais les plus grandes capacités médicales de mon ordre, il n'y aurait rien à sauver. Une artère pulse encore faiblement, puis le flux se tarit. Une odeur de merde commence à se répandre : les intestins de cette créature manifestement bien réelle venait de se relâcher.

Comme toujours sur les cadavres.

Fronçant le nez, je me questionne. Ai-je déjà vu ce genre de créature auparavant ?[1]

EDIT :

Étaler sa Science
Lance 2d6

(4+3): Total = 7

1.	Puis-je faire un discerner la réalité ? Ou le fait que Blezian l'ait fait juste avant m'en empêche ?

[Davog(Xine)]

J'éclate de rire à la remarque de Blézian.
Une épaule, hein ! Pourquoi pas. À la condition, vieux frère, que tu me promettes une chose : ne chasse plus le gros gibier tout seul !, je réponds tout en le soutenant.

Il ne veut pas des remèdes de Josh ? Soit, je les prends quand celui-ci me les tend et je glisse au druide : Si jamais tu changes d'avis, je te badigeonnerais bien pour t'faire passer l'envie de récolter la gloire tout seul, tiens.
Oui, je suis lourd. N'empêche, quelle idée de ne pas avoir attendu qu'on arrive !!

Je me retourne enfin pour contempler mon oeuvre... Sauf que mon regard tombe sur les deux maîtres-chiens. Je ne sais ce qu'ils ont vu, toujours est-il qu'ils doivent être secoués après tout ça. Je jette un œil à Joscarin et du menton lui désigne nos deux compagnons. Si quelqu'un peut causer et détourner les attentions, c'est bien lui.
À mes compagnons, je demande : 'pensez qu'c'est ça qu'a découpé l'bûcheron ? C'est comme le crapaud ou c'est un pur hasard ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je braque le regard vers le coup de menton que  donne Davog. Oh bon sang oui ! Je les avais complètement oublié ces deux là. Je fais quelques pas vers eux, à peine entrés dans la clairière, ne bougeant pas, malgré les chiens qui furètent, alertes. Je les regarde très attentivement, afin de déceler ce qu'ils ont vu ou non et surtout si ça les choque, après tout ce sont des forestiers...

Reanna, j'ai un don pour retenir les noms des femmes, ma chère, je crois que nous pouvons nous satisfaire d'avoir occis la bête qui a estropié votre... frère ? Vous étiez tellement traumatisée, seuls les liens du sang sont si forts !
Je tourne mes yeux vairons vers l'homme en lui donnant une tape amicale sur l'épaule. Quant à vous mon gars, chapeau... et vos chiens, je n'ai jamais vu de meilleurs traqueurs. Je ne sais pas ce qu'on aurait fait sans vous deux, finis-je en posant mon autre main sur l'épaule de Reanna, cherchant à ce que les deux me regarde, moi.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Les chiens se mettent à grogner et les deux traqueurs, déjà passablement impressionnés par la vue du monstre abattu par Davog, écarquillent les yeux en direction du monceau de cadavres mutilés qui avait attiré l'attention de Bezian au départ.

Lorsque Josh pose les yeux sur le charnier situé juste derrière le druide et le barbare en plein conciliabule, il jurerait d'avoir vu un bras bougé. Pourtant, le membre est visiblement complètement dissocié du tronc, tranché à l'épée ou à la hache...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je vois les deux qui me regardent éberlués et m'écoutent sans mot dire, les yeux comme des soucoupes... Puis leurs prunelles sont d'un seul coup attirées par quelque chose qui se passe derrière moi. Je me retourne rapidement quand j'entends les chiens grogner, eux se trompent rarement...

Y'a quelque chose ! gueulais-je en tendant le bras vers le charnier. Mieux vaut prévenir que guérir. Puis je préfère avoir l'air d'un con vivant que d'un con mort.

[Davog(Xine)]

À la gueulante de Josh, je me retourne prestement. C'est vrai qu'il n'y a rien d'beau à voir, ici. De quoi attirer tous les charognards de la contrée, voire plus encore !

Sourcils froncés, je réaffirme ma prise sur mon arme et fais signe au chevalier :
Si z'avez l'cœur encore bien accroché, approchez par-là ! Moi j'prends d'ce côté. On y va doucement et on s'affole pas, d'accord ?
Quant à toi, je précise plus doucement à Blézian, viens pas t'faire croquer ! Ton savoir est plus utile alors reste en arrière, dès fois qu'l'un de nous deux aurait b'soin d'toi ensuite...

Ce disant, je m'avance vers le point que l' barde indique, hache pointée vers le bas devant moi, comme pour me dégager la place et voir c'qui s'y trame...ou réagir prestement en cas de pépin.

Du coup, là, on DISCERNE LA VÉRITÉ ?

Lance 2d6+0

(5+2)+0: Total = 7

question : À quoi dois-je être attentif ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Détournant la tête de la bête abattue[1], je hoche la tête à l'injonction de Davog, tenant mon épée à bout de bras en garde et me déplaçant lentement sur le côté, contournant l'amas et le bras qui bouge, concentré.

Ma jument, Espérance, hennit doucement à mon intention, et sans me retourner, je dis :

Reste là, ma belle, ne t'approche pas ...

1.	Du coup, mon jet d'étaler la science ne sera pas pris en compte ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Cadavres ambulants

L'avertissement de Joscarin et la prudence de Davog permettent au barbare et au chevaler de s'interposer entre le charnier et leurs compagnons afin d'éviter le pire, et ils se trouvent prêts à intervenir lorsque les deux premiers cadavres des bûcherons se relèvent...

Détails

Que faites-vous ?

[Davog(Xine)]

Tirez-vous !, hurlè-je à ceux rester en arrière.

J'ignore quelle sorcellerie s'amuse à relever les morts[1], mais ces malheureux gars ne méritent pas forcément cela !
Les pieds bien campés au sol, j'arme mon bras pour réceptionner le plus proche de ces nouveaux assaillants.
Recouvre la paix que t'aurais jamais dû quitter !, je murmure au cadavre qui marche vers moi avant de le balayer de ma hache[2].

1.	Enfin, je crois. J'ai la flemme de tout relire pour savoir si le personnage en a déjà rencontré
2.	TAILLER EN PIECE Lance 2d6+2 (4+2)+2: Total = 8 EDIT dégats Lance 1d10+1d4 (+3[3]+2[2]): Total = 5

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

[1]Je m'emporte et gueule Putain mais c'est pas vrai ! Je sors les deux dagues que j'avais rangé, il me semble, à peine quelques secondes avant. Je finis entre mes dents Mais c'est dingue punaise, on sera jamais tranquilles bon sang. Et puis c'est quoi ces merdes, songé-je. Je me raccroche à ce que je peux pour ne pas perdre pied, à défaut de, peut-être, perdre la face. Je pense qu'on nous a jeté un sort, ce n'est pas possible autrement. Je sais qu'ils existent des "choses" dans ce monde, mais de là à en découvrir trois la semaine il y a un gouffre que je n'aurais jamais voulu franchir.

Je m'approche malgré tout. Je ne vais quand même pas écouter Davog ! Ni perdre quelqu'un d'autre. Je crois que ça devient peu à peu une hantise pour moi. J'ose espérer que ma prochaine cuite fera passer tout ça. Je reste à quelques pas, de quoi pouvoir aller au contact si besoin... La mort dans l'âme tout de même, je ne veux pas mourir ici dans la boue et la fange, et une dague contre un mort-vivant, je suis sûr que ce n'est pas très efficace. Je refuse d'être une proie aussi facile, et si j'ai souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je veux vraiment dire par là, c'est que je veux me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je fais l'amour[2].

1.	on a déjà vu des mecs "manipulés" par une sorcière mais il ne me semble pas qu'on ait déjà vu des zombies, si t'en a déjà vu c'est que c'est pré-scénario ^^
2.	TM Les Princes d'Ambre, je suis en train de le relire, ça m'a fait rire y'a deux jours ^^

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Me figeant au côté de Davog, je saisis mon épée à deux mains et la tient devant moi avant de l'abattre brutalement sur le cadavre ambulant qui s’amène, dans une belle synchronisation avec le barbare.

Tailler en pièce
Lance 2d6+1

(1+1)+1: Total = 3

Mais mon arme passe lamentablement à côté de sa cible, je suis bien moins élégant que le barbare ... ce qui n'est pas peu dire ![1]

1.	Je prends un point d'exp, c'est ça ?Je prends une riposte ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

cadavre de bûcheron

Davog assène un coup puissant au mort-vivant, qui recule sous l'impact mais ne semble pas autrement perturbé par cette blessure. Il continue à s'avancer et agrippe le barbare pour le mordre ![1]

1.	Dégâts Davog : Lance 1d6 Total = 3

Josh et Blezian n'en reviennent pas vraiment, ils sont prêt à réagir mais n'ont pas eu le temps de faire quoi que ce soit.

cadavre ambulant

De son côté, pris par son élan justicier, Arthur a chargé l'autre cadavre, qui s'est avéré plus rapide que ce que le jeune chevalier prévoyait. Son coup ne parvient pas à endommager le zombie. En revanche, il se retourne vers Messire Arthur avec un rictus figé. C'est alors que le jeune homme comprend son erreur tactique : il s'est isolé de ses compagnons, et de nouveaux cadavres se relèvent pour l'encercler et le submerger...[1]

1.	@Aytan : pas de "riposte" au sens classique du terme. Lorsque vous faites un 6-, vous gagnez effectivement 1XP, et je dispose d'un panel d'actions pour que la narration se poursuive, sans forcément infliger des dégâts. Dans le cas précis, tu te retrouves isolé !

Détails zombies

zombies

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Ma lame passe à droite de l'ennemi. C'est parfaitement ridicule, il ne bouge presque pas ! Mais j'ai été déséquilibré dans ma course. Le temps de que je me reprenne, je saisis la situation. Mon groupe est à quelques mètres, séparés de moi par des ennemis supérieurs en nombre !

<pense:>Mon père se tiendrait la tête à deux mains, l'air désespéré, s'il me voyait. Je vois très bien l'image.

Pas d'autre choix. Je tente de me dégager, projetant un cadavre d'un coup d'épaule pour me dégager le chemin vers le groupe et retourner aider mes camarades ... Et Espérance, ma jument !

[Davog(Xine)]

Partez ! J'hurle à l'attention de mes compagnons. Ou plutôt j'ordonne !
Il y a en beaucoup trop...

D'un coup sec du bras, accompagné d'un coup de pied bien placé, je me libère de ma sangsue.
<pense:>Saloperie de mort qui veut pas mourir !! Sorcellerie à la con !!
Cette pensée me fait aussitôt réagir alors que je me prépare à affronter ce qui s'amène :
Josh ! Faut prévenir Aube !!

<pense:>Qu'on vienne plus m'demander pourquoi j'préfère un bon bûcher funéraire...
Hè mais... J'arme ma chère Snaga et, tout en l’abattant sur un nouveau cadavre aux dents acérées[1], j'appelle :
Du feu ! Faut réduire ces choses en cendre !!
C'est peut-être une idée débile, mais ça vaut l'coup de tenter, non ?

Edit Dégâts[2]

1.	TAILLER EN PIECE Lance 2d6+2 (+12[6, 6]+2[+2]): Total = 14
2.	Dégâts - je rajoute 1d6 en m'exposant à une riposte. Lance 1d10+1d4+1d6 (+9[9]+4[4]+1[1]): Total = 14

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

[1]Mais bien sûr... Je vais détaler comme un lapin et te laisser crever sous un tas de morts-vivants. Sans compter Blezian, blessé, puis notre nouveau gus. Et la jolie rousse ! m'empressé-je d'ajouter mentalement. Attrape les chevaux, ma belle, et éloigne les si ça dégénère plus lancé-je à Reanna. J'aurais vite fait de trouver une autre femme à biscotter mais une jument pareille, ça, ça m'étonnerait.

Je m'approche des ennuis aussi rapidement qu'une mouche de la merde, choisissant avec discernement le meilleur endroit pour aider Arthur, sans trop risquer de me faire éclater la caboche comme un fruit mûr. Y'a des priorités dans la vie. Puis j'vais donner un coup hein, un bien senti, un bien placé, pas un coup qui tue ça c'est déjà fait... Mais si je peux me débrouiller pour sectionner quelque chose qui les ferait tomber au sol, je ne vais pas me gêner.[2]

1.	de nouveaux cadavres c'est "combien" @Mahar ? genre 10 et on fuit ou genre 4 et ça peut aller ?
2.	tu me dis si tu veux un jet hein... ou si c'est pas le moment

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Le barbare réduit le mort-vivant en bouillie avant de se jeter dans la mêlée avec fureur. Cela lui vaut un coup de hache dans le genou de la part de l'un des non-morts[1]
Quatre zombies entourent Messire Arthur mais de nouveaux corps semblent se relever, sans doute encore quatre ou cinq cadavres animés supplémentaires.

Arthur de Castelroc,Joscarin Milistoir / Josh

Si j'ai bien compris vos descriptions, Josh est en train d'AIDER le chevalier. Cela pourra donner un bonus à Arthur qui tente de DEFIER LE DANGER avec sa FOR (coup d'épaule).
Grâce au coup magistral de Davog, Arthur bénéficiera de toute façon d'un +1 supplémentaire.

1.	Dégâts 1D6 Lance 1d6 Total = 4

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Défier le danger sur Force
Lance 2d6+2

(6+1)+2: Total = 9

Bénéficiant du soutien du barbare - décidément un compagnon d'arme précieux ! - qui distrait l'ennemi à coups de hache, Arthur tente de s'extraire de ce guêpier ...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur parvient à s'extirper de la horde mort-vivants, mais non sans difficulté. Il voit Joscarin se porter à son secours, mais dans le même temps, de nouveaux cadavres se relèvent. Ceux-là sont clairement beaucoup plus anciens, ce ne sont pas les corps des bûcherons, mais ceux de guerriers ou de brigands d'une époque lointaine... S' il s'entête à vouloir l'aider, Joscarin sera submergé par cette nouvelle vague.

Arthur

Arthur doit faire un choix :
- soit il beneficie de l'aide du bardassassin et réussit à rejoindre ses compagnons, mais Joscarin devra affronter le nouveau péril[1],
- soit il se sacrifie pour éviter à Joscarin ce danger, et dans ce cas Arthur subit directement les dégâts de la horde affamée...

1.	dans ce cas Josh aura à Défier le danger pour ne pas en subir de conséquence

Blezian Umbiculus,Davog

De votre côté, vous contemplez avec stupeur l'horrible vautour-dragon, atrocement mutilé par les coups de hache du barbare, se relever de la mort pour rejoindre les rangs des zombies...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Alors qu'Arthur, donnant du coup d'épaule par-ci et de sa lame par là, finit tant bien que mal par parvenir à s'extraire, il voit - horrifié - Joscarin tenter de lui venir en aide. Comme au ralenti, Arthur pressent tout ce qui va mécaniquement se passer. La main tendue du barde, le mort-vivant derrière lui qu'il ne voit pas, le pas de côté de trop ... le regard horrifié quand il réalise qu'il est à son tour encerclé, puis submergé.

<hurle:>Non !

Arthur frappe un mort-vivant au visage de la poignée de sa lame. Il en repousse un autre du bras, sans considération pour les risques, et se penche en avant pour tirer  Josh de ce piège infâme qui se referme sur lui.
Sa main serre le bras de son ami, et le tire en arrière, le faisant éviter de justesse un coup qui ne trouva que le vide.

Brutalement, tous deux sont en dehors de la mêlée. Arthur sourit, mais n'a pas le temps d'ajouter quoique ce soit qu'il sent comme une poussée dans son dos. Quelques fragments de secondes passent avant que la douleur du coup qu'il vient de subir, fulgurante, n'atteigne son esprit.

Alors il hurle.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Dégâts Arthur :

Lance 1d6+3

Total = 8

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Au vue de la situation, je décide d'intervenir en me changeant dans la forme la plus massive que je possède (probablement un ours)[1] afin de charger le groupe qui entoure le barde et le chevalier et possiblement les attraper au passage en m'enfuyant.

EDIT: AAAAAH JETS DE MER...

1.	Retenue Lance 2d6+2 (1+3)+2: Total = 6

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Blezian

Tu hésites un court instant avant de céder à la pulsion animale : si tu te changes maintenant, après cette rencontre, tu es certain que vos guides vous abandonneront pour s'en retourner terrifiés au village...

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Je n'ai pas besoin de couard quand il s'agît d'affronter des monstres. Si leurs volontés est si faible qu'ils s'en aillent! Je préfère aider mes compagnons plutôt que de cacher mon identité plus longtemps.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je vois une main grise, au bout d'un bras décharné, me passer à quelques centimètre du visage. Puis je suis tiré en arrière. J'atterris tout de même sur mes pieds, déséquilibré un instant, quasiment face à Arthur qui sourit, avant de hurler comme un damné.

Sale race de putain articulé-je. J’attrape le chevalier puis je le tire comme je peux vers l'orée de la clairière. Davog a raison... Y'en a beaucoup trop. Mais il faut partir. Tous. Il n'y pas de raison qu'il reste là.

Y'a les deux autres clampins qui sont en retrait, bien heureusement. Et Réanna qui tient les chevaux, la mine déconfite, blafarde, de quelqu'un qui n'en croit pas ses yeux.

Je dis rien, je n'ai pas le temps. Il se passe trop de chose. Je veux juste compter. Compter et recompter, combien ils sont et combien on est.

Bon sang Aresmus, je donnerais un bras pour que tu sois là je crois. T'aurais pu les faire reculer avec ta foi, non ? C’était pas ça ton truc ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je suis sérieusement blessé. Cette balafre dans le dos sera longue à cicatriser, si elle cicatrise.

Ce n'est pas grave, en réalité. J'ai aidé un ami en danger, et dieu dit que la charité passe avant le danger. Toujours aider les moins protégés, les plus faibles, les plus nécessiteux.

<pense:>Telle est la voie que j'ai choisis de suivre, le destin qui est le mien.

Le blessure n'est pas mortelle. Avec l'adrénaline du combat, je ne ressens rapidement plus vraiment la douleur. Je sais que j'aurais mal après, mais je peux encore courir, et me battre.

Je repousse Joscarin d'un bras, en direction des deux paysans qui nous accompagnent et qui - Le seigneur soit loué - tiennent nos chevaux à l'écart. Ils doivent fuir !

Josh, toi et ton ami[1], emmenez les civils loin d'ici. Vite ! Davog et moi allons les retenir, et on vous rejoint. Mettez les à l'abri. Fuyez !

Voyant Renatta comme tétanisée, je rajoute, de ma voix de commandant :

<hurle:>Courez !

1.	Arthur n'a pas été formellement présenté à Blezian, je crois ?

[Davog(Xine)]

Je suis éberlué parce que je vois !
Pas que la bestiole se relève, non. Ça, j'en prendrai sûrement la mesure plus tard...
C'est d'voir que mes compagnons n'ont rien entendu de c'que j'ai hurlé et préfèrent jouer aux héros.
Corneboulles !

Avec de grands moulinets, j'empêche les mordeurs-morts d'approcher. C'est pas aujourd'hui qu'ils boulotteront du Davog.
Mais je ne suis pas un héros, et j'ai pas l'intention de m'éterniser. Sont trop nombreux.

Un pas de côté. Un mouvement ample de hache.
Coup d'pied pour envoyer çui-là sous les pattes du monstre.
Un autre pas de côté.

J'essaie d'en avoir un maximum devant moi, et mes compagnons derrière.

<hurle:>Sont trop nombreux !
Dégagez d'là ! On vous rattrapera !!

J'hésite entre tailler en pièce et défier le danger.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

[1]Arthur me repousse, l'air convaincu et protecteur. Voilà qui me surprend, mais attire sur le chevalier ma sympathie instantanée. Je verrais si elle est toute relative plus tard. Pour le moment son dévouement m'est plutôt agréable que l'inverse. Davog hurle à nouveau et me sort de mon étonnement.

Je recule rapidement jusque Reanna et l'autre chasseur[2]. Montez-là dessus. Vous la ramenez au village de suite. J'aide la femme à monter sur la grande jument, les chiens la regardent mais je présume qu'ils suivront, ils ne sont pas crétins. Et je fais un signe de tête autoritaire à l'homme pour qu'il monte derrière. Vous vous dépêchez. Elle ne fera pas n'importe quoi dis-je en flattant l'encolure de la monture, assurez vous juste de rester le cul dessus. Trouvez la jolie blonde. Aube. Dîtes-lui qu'il y a plein de morts vivants ici. Et qu'on arrive. Comme on peut.. Je mets une grosse claque sur la croupe de Tristane pour qu'elle parte rapidement.

Je choppe l'autre cheval par la bride puis je monte dessus. Elle roule des yeux affolés, limite plus parce que c'est moi qui suis sur son dos que parce que la clairière est assaillie par des zombies... Je lui fais faire quelques pas en arrière, puis j'attends, prêt à partir... Si y'en a un qui veut monter hein, on sait jamais ? Oui. Peut-être j'ai un peu de remords à les laisser là. Un peu seulement. Je suis à cheval déjà, c'est pas mal.

1.	@ActOfWolf on est OK que tu es? vas? te transformer en ours hein?
2.	oui j'ai une mémoire sélective je fais même pas exprès en plus

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Bah oui j'ours '-'

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur de Castelroc,Blezian Umbiculus,Davog,Joscarin Milistoir / Josh

Pour répondre au chaos ambiant (j'avoue que je ne comprends plus très bien qui fait quoi), je pense que nous en sommes à une action de type Défier le Danger pour ceux qui sont plutôt dans la fuite (Josh), y compris comme Davog lorsque c'est un repli stratégique et plein de fureur. Je vous laisse décrire la manière dont vous vous y prenez pour vous replier (si ce n'est déjà fait) et choisir la caractéristique qui convient pour le test (FOR, DEX, CON ?)
Pour ceux qui seraient plutôt dans l'option "rempart" face aux zombies, sans volonté de reculer, il s'agit sans doute de l'action Défendre.

Blezian Umbiculus

Vautour-dragondzombie

Alors que tu prends, non sans difficulté, la forme d'ours qui te semble la plus appropriée, l'ignoble créature contre-nature te saute sur le dos et te laboure de ses griffes[1].

1.	(désolé j'avais zappé la conséquence de ton (6)... Dégâts Blezian : Lance 1d10+1 Total = 10

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Ouais bon, comme les jets sont contre moi c'est bien que je tombes au final...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

L'idée, c'est de les retenir le temps que les autres puissent fuir, et se carapater ensuite, pas forcément de mourir au combat d'une gloire éphémère ^^ Donc je pense plutôt défier le danger.

Arthur frappe de son épée, tentant de ne pas se laisser déborder, reculant de concert avec Davog petit à petit, tâchant de ralentir la marée. Plus les pas de côté s’enchaînent, plus les moulinets de son épée le font tourbillonner, et plus Arthur se retrouve progressivement au côté de Davog, à attirer les zombies vers le côté opposé de la fuite de leurs amis. Les muscles bandés, Arthur absorbe de son épée et de so bouclier la charge des êtres qui les attaquent.

Défier le danger sur CON (je crois ? Il s'agit de résister)
Lance 2d6+2

(3+2)+2: Total = 7

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

La jument piétine un instant et je lui presse finalement les flancs, gentiment, malgré l'affolement général. Tiens, avance. Je la fais tourner autour de la scène, à l'orée de la clairière, dernière les arbres, zigzagant avec adresse... que les bestioles décharnées ne sachent plus où donner de la tête.[1]

C'est le moment que choisit Blezian pour se faire labourer les côtes par le monstre... Un ours ? Sérieusement ? Et comment je monte ça sur un cheval moi ? songé-je incongrument, en gardant pourtant, pour le moment, tant que je peux, mes distances.

1.	DÉFIER LE DANGER (dex) Lance 2d6+2 (4+5)+2: Total = 11

[Blezian Umbiculus(ActOfWolf)]

Dans un élan sauvage alors que la dernière étincelle qui m'anime s'enfuit, J'attrape l'immonde créature tandis qu'elle m'agrippe elle aussi, l'utilisant comme un poids au bout d'une chaîne, je balaye la masse de zombies pour faire un chemin à mes compagnons, les faisant voler comme de marionnettes sans fils. Une fois la masse séparée et le chemin assuré, je m'intéresse à la grosse créature qui continue de se débattre dans ma gueule. Une pression, un effort sauvage et un "crack" sonore résonne alors que sa tête prend un angle peu naturel pour finalement tomber sur le sol dans une flaque de sang noire et visqueuse.

Je reste là, debout, mon corps devient froid, la nature reprend ses droits et doucement mais surement se recouvre d'écorces pour laisser une statue de bois sous cette forme d'un ours, au milieu des arbres. Une simple lumière sort pour aller rejoindre les esprits des druides passés et le silence retombe sur la clairière souillés de sang et d'os... Une tombe parfaite pour un druide sauvage.

Voilà.

[Davog(Xine)]

<pense:>Joscarin a enfin compris !, ai-je songé en le voyant du coin de l’œil quitter le champs de mots alors que le chevalier joue de l'épée et du bouclier bravement et que je m'escrime à balayer ces créatures de gauche à droite par de grands moulinets de Snaga. J'en sourirai presque...si mon regard n'avait pas accroché la transformation de Blézian et l'attaque de l'immonde créature qui a suivi !
Un cri sauvage s'est échappé de mes lèvres quand le dos de mon ami, mon frère, s'est fait lacéré.
Coup d'épaule.
Nouveau balancement de hache.
J'écume de rage pour le rejoindre mais la marée de corps relevés fait barrage.

C'est alors que le pire survient.
Les monstres volent de toutes parts, ouvrant un passage libérateur. L'indicible horreur est broyée par la fureur de l'ours.
Mais à quel prix !

<hurle:>Bléziiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaannn....
Mon cri meurt alors que la dernière lueur de vie quitte cet arbre qui est...fut mon ami.
Mon bras retombe mollement, le tranchant de mon arme baignant dans la fange fétide.
La vie a quitté mes joues et ma salive a un goût de cendres.

Le hennissement de la jument me ramène à la réalité.
Il y a de la vie dans mon dos. Et plus loin, le patelin où sont Aube et son p'tit oiseau...

Je grogne.
Or de question que le sacrifice du druide soit vain.
Je me retourne vivement et attrape Arthur par l'épaule.
Faut prévenir l'village !, fais-je en commençant à courir en direction du baladin.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je ne comprends pas tout ce qu'il se passe. J'ai cru voir leur compagnon se changer en ours, puis en arbre ... Sorcellerie druidique ? Il n'y a rien de bien chrétien là dedans ...

Cependant, je vois Davog profondément affecté par ce qu'il vient de se passer. Je ne comprends guère.

Et donc je ne dis mot, pour froisser personne. Je comprendrai plus tard. Je demanderait à Joscarin des explications, il a l'air de nature causante. Et il faut encore que je fasse ma place dans ce groupe.

En attendant, l'heure est à la retraite ! Nous avons suffisamment retenu ces monstres et pouvons rejoindre nos camardes ... à toute jambes. Et grâce à Blezian, si j'ai bien compris tout ce qu'il vient de se passer.

[Davog(Xine)]

Ce sont les aboiements que l'on entendit en premier lieu, bien avoir de voir arriver sur la place principale les deux éclaireurs montés sur l'isabelle du ménestrel. Le regard hagard, le teint cireux de ceux qui n'arrivent pas à réaliser ce qu'ils ont vu. Ils ont le souffle court et tournent la tête de gauche à droite sans savoir vers où regarder. Bientôt leurs chiens les rejoignent, piaffant autour deux, tournant en rond.

Puis le silence est à nouveau rompu alors que les badauds arrivent, alertés par les chiens. Tout comme Aube de Sangriss[1] et Kwan Yin[2] qui terminent leurs affaires dans la maison du Père Bretuald. Un autre cavalier à deux têtes surgit au galop à Pont aux Haches. Joscarin et le chevalier de Castelroc en croupe...
Derrière, sur le chemin de la forêt, se dessine à présent la massive silhouette du barbare qui avance au pas de course...

Mon bon bras me lance. Sûrement.

Qu'importe !

Snaga en bandoulière, la lame immaculée n'indiquant rien de notre rencontre, je cours. Je ne veux pas penser à Blézian. Je m'y refuse... pour l'instant !

<hurle:>Aube !, j'hurle alors que ce fichu village est devant nous.

Le souffle rauque, je ne peux guère m'exprimer plus. <pense:>M'faut son avis.
Faut aussi protéger ces gens, bon sang !

J'espère juste qu'elle sera là et que les autres ont pu lui expliquer...l’inexplicable !

1.	@Uphir
2.	@Cina Mel

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je démonte, rapidement à la suite d'Arthur, lui faisant incongrûment un signe de tête poli pour le prêt de sa monture. Je jette un œil aux deux chasseurs hébétés qui mettent pied à terre également. Je ne veux pas comprendre ce que j'ai vu, ou plutôt si, mais je ne veux pas m'en émouvoir. Trop de gens perdus en si peu de temps, je n'ai pas le cœur à être un bon ami.

Le visage blafard, mais fermé, presque froid, je vais récupéré Tristane des mains de la jeune Reanna.

Je crains d'être maudit.

[Uphir(Uphir)]

Débouchant du presbytère, je vais à la rencontre des "éclaireurs", surprise de leur retour si prompt.

Qu'y a t'il ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Davog ahane comme une bête sur le point de mourir, alors je m'approche d'Aube.

Nous avons trouvé une créature des enfers, un charnier et des morts-vivants. Blezian est mort. déclaré-je, glacial et factuel.

Je détourne les yeux de la jeune femme, ne sachant si je vais l'apeurer par mon détachement, exploser de colère sous ses yeux ou fondre en larmes. Aucune option n'est plus probable qu'une autre.
Blezian n'était pas un grand ami à moi mais la coupe est pleine. Plus que pleine. Elle vomit son contenu putride tout autour de moi. La pièce en serait presque emplie. Je surnage à peine. Le visage collé au plafond, cherchant vainement une fissure entre les pierres. Un filet d'air vicié qui prolongerait un peu plus encore le supplice. Absurde homme que je suis.

[Davog(Xine)]

Le souffle court, je rejoins enfin mes compagnons après avoir couru, et traverse comme un mort la place où les gens commence à se ressembler pour ne m'arrêter que devant notre belle sorcière. Le regard que je lève vers elle, et Kwan Yin derrière, est noir d'une rage contenu. Ce n'est qu'à cet instant que je prends conscience d'où nous nous trouvons.

J'ignore ce que Josh a bien déjà pu dire, mais il y a là bien trop d'oreilles à mon goût. Fermement, mais sans serrer, j'attrape le bras de Aube pour lui faire comprendre tant l'urgence que l'importance de la situation.
À l'intérieur, c'est mieux !, fais-je impératif en avisant l'entrée du presbytère.

Je tourne la tête vers mes compagnons d'infortune, englobant les deux maîtres chiens qui rassurent leurs animaux. Alors je répète pour eux, grondement sonore qui n'appelle pas à rébellion.
À l'intérieur. Tout le monde !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Si j'ai tout suivi, le bûcheron est dans une chambre à l'auberge. Et mon perso...

La curiosité ne fait pas partie de mes défauts mais à entendre le géant appeler mon amie, je résiste difficilement à l'envie de quitter notre homme des yeux pour les fixer sur ce qui se passe au dehors.

Mais comment prendre un tel risque à présent que je sais que le Loup de Pierre peut utiliser le corps du bûcheron comme s'il s'agissait du sien ? Et qui sait si, en pareil cas, sa force ne s'en trouverait pas décuplée, ou encore s'il serait doté de redoutables pouvoirs occultes ?

Je reste donc à veiller Ray, debout, aussi calme qu'un ciel d'été. Mes compagnons sauront faire appel à moi si le besoin s'en fait sentir.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

Le blond blessé baisse les yeux la plupart du temps, assrz gêné par cette drôle de situation.

Il a entendu aussi les cris provenant de l'extérieur.

A-t-il senti un raidissement de Kwan Yin ? A-t-elle trahi son émotion en laissant percevoir son envie de rejoindre le groupe ? Toujours est-il que le bûcheron semble en avoir conscience.
Vous voudriez aller voir ce qui se passe, mais vous devez me surveiller, c'est ça ?

Mais si c'est moi qui vous accompagne, vous pourrez savoir ce qui se passe sans me laisser seul, non ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Devant les retrouvailles, je suis resté en retrait. Beaucoup de douleur dans ce groupe. En tant que nouvel arrivant, je ne me sens pas impacté, je crois que je n'avais même jamais parlé à ce ... Blezian.

Mais je comprends leur souffrance. Elle me peine en écho. La douleur de Joscarin, celui avec lequel j'ai le plus sympathisé, me frappe lorsque je le vois détourner le regard. Je m'approche de lui, et en silence, je pose une main amicale sur son épaule. Pas un mot, juste une présence réconfortante. Je ne peux guère mieux. Nul ne peut guère mieux quand il faut affronter la mort, la perte, la disparition d'un être cher, d'un ami.

Lorsque le barbare convoque tout "le groupe" dans l'auberge, je suis le mouvement de Joscarin, sans trop réfléchir à si j'étais inclus dans la phrase ou non. Soutenir les malheureux dans les épreuves a toujours été dans ma philosophie de vie, dans celle que la religion m'a fait suivre et que j'embrase à nouveau à chaque prière vespérale.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je suis sincèrement désolée de cette triste situation, Messire. Ce disant, je m'incline en signe d'excuse. Il est profondément injuste que vous, victime de ce Loup de Pierre, soyez traité en potentiel agresseur, par une étrangère à vos terres, qui plus est.

D'autres que lui m'auraient déjà jeté son lot d'insulte à la face. Mais la nature de cet homme semble bien douce et bonne, peut-être la raison pour laquelle Loup de Pierre a échoué à reprendre le contrôle de son âme.

Puis je me redresse et lui tends la main. C'est pourquoi je vous remercie pour votre sollicitude, Messire. Et vous propose en retour mon épaule pour vous aider à gagner la salle commune où doivent être réunis mes compagnons de voyage - qui seront les vôtres si vous nous accompagnez dans notre périple.

Comme disait mon maître "Une main qui en tient une autre sait ce que font les deux."

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Alors que vous vous rassemblez autour de la modeste table du père Bretuald, certains trouvant une chaise ou un tabouret, d'autres debout, un instant de silence vous unit, personne n'osant prendre la parole pendant quelques secondes...

Puis un bruit de pas précipités, suivis du pas lourd d'un cheval, et la porte s'ouvre en grand, dévoilant le visage rougeaud du bourgmestre.

Courtis

Messires et Dames... veuillez faire place à... Mess... Messire Thalarion, représentant... de Messire Beorn. Il va... écouter votre rapport...

Messire Thalarion

Le jeune chevalier s'avance d'un pas élégant, le sourire aux  lèvres, et vous salue d'un petit signe de tête.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'ai eu un sursaut et un regard noir quand Arhur a posé sa main sur mon épaule... Puis j'ai vu qu'il n'y avait là-dedans sûrement que de la sympathie. Je l'ai remercie d'un bref mouvement de tête, sans me départir complètement de mon sale air. J'ai obéi à Davog et quand tout le monde est rentré, j'ai fait de même, restant debout près de la table[1] négligemment adossé contre un vaisselier.

Messire le connard oui[2]...

Je fais un signe de la main, près de mon visage, un salut, tout ce qu'il y a de plus cossard et discourtois. Puis n'attendant guère plus je commence, restant aussi factuel qu'un attardé qui n'aurait même jamais eu vent de ce qu'on appelle l'imagination Nous avons suivi les traces du bûcheron. Arrivés dans une clairière à quelques arpents d'ici, nous avons découvert une créature ailée et le charnier de ses derniers repas. Le monstre a été terrassé. Les morts se relèvent là-bas, hommes comme bêtes. Il en reste une petite dizaine d'après ce que j'ai vu. Nous nous sommes repliés pour vous prévenir.

Je reste aussi froid et détaché que possible, comme si je vivais ça tous les jours, si seulement cela pouvait susciter ne serait-ce qu'une seconde de peur dans le regard de ce fat, ce serait une petite victoire.

1.	on est à l'auberge du coup ou chez le curé - c'pas grave hein juste pour savoir ^^
2.	enfin je sais plus ce qu'on a gardé ou pas comme post mais il me semble que c'est bien un connard dans les faits

[Uphir(Uphir)]

Je ne sais pas trop où on est, mais à l'intérieur, ça c'est certain !

Les choses s'enchainent si rapidement que je les subis plus que je ne les vis. Quelques condoléances murmurées du bout des lèvres lorsque Joscarin m'annonce la mort de Blezian, que j'accueille avec l'indifférence de l'inconnu qu'il était pour moi (mais je n'ai jamais été douée pour l'exercice, je le reconnais...), la main "délicate" de Davog sur ma peau blanche qui en d'autres circonstances m'aurait révulsé et forcé à relever l'outrage, l'arrivée du déplaisant Messire Thalarion dont j'aurai préféré qu'il n'ait pas connaissance des informations de mes compagnons mais que je ne peux éconduire sans risquer les foudres des autorités locales...

Autant de choses qui se bousculent dans mon esprit et me plongent dans un silence pensif... dont je ne sors qu'en sentant tous les regards portés sur moi, y compris les plus improbables comme celui de Ray, qui nous a rejoint accompagné de Kwan Yin[1] sans que je ne le réalise. Finalement, je me borne à acquiescer au compte rendu qui m'est fait, confirmant au final par ce que je sais ce que mes camarades ont vu:

Cela abonde dans le sens du témoignage de Ray... dis je avec un signe de tête en direction du bûcheron miraculé. L'homme... ou plutôt la créature que nous poursuivons peut lever les morts et posséder les vivants. Je dois avouer que jamais, dans les savoirs que j'ai pu acquérir ou dans les histoires que l'on a pu me compter, je n'avais ouïe dire d'un ennemi si terrible.

Je prends le temps de les regarder un à un dans les yeux (sauf bien entendu le sbire du seigneur local) afin d'y deviner leur motivation à cet instant; seule une détermination sans faille pourrait -peut être- vaincre ce Louvepierre, et le prix en sera probablement très élevé. Je m'efforce néanmoins de conclure par une note d'espoir.

Ce que je sais en revanche, c'est qu'il n'est pas tout puissant ! Ainsi, Ray en est le témoin, il est possible de repousser sa volonté et ainsi de ne pas tomber sous son emprise. Je crois aussi que sa noire malfaisance peut être combattue par la sacralité de certains objets du culte. Deux atouts que nous devons garder à l'esprit ! Et puis... je crois qu'à l'avenir, nous devons éviter de nous séparer ! Certes, nous avons chacun obtenu à notre manière des informations précieuses, mais au prix de la perte d'un compagnon. Nous ne pouvons épuiser nos ressources de la sorte...

J'ai bien conscience que les derniers mots ne sont pas les mieux choisis, la vie ne pouvant se résumer à un consommable quelconque, mais à cet instant, c'est la seule chose que je parviens à exprimer.

1.	Si j'ai bien suivi...

[Davog(Xine)]

[1]J'ai attendu que tout le monde entre pour être le dernier dans cette masure. Après les maîtres chiens.

Sauf qu'une fois dedans, j'ai pas tout de suite su quoi dire...

Quelle idée d'entrer-là, dans cette pièce qui rappelle Aresmus où qu'on pose le regard ! Toute suite après le sacrifice de Blezian !!
Alors je tourne, je soupire, ouvre un placard à la recherche d'un peu de vin... Et voilà que le bourgmestre vient nous interrompre avec un grand dadet à peine sorti des couches de sa mère... Foutre !
Je l'aurais bien mis à la porte çui-là !

Sauf que Josh fait son rapport. Succinct...
Ça me surprend de sa part, mais j'peux comprendre. Là-bas, c'est trop moche...
Je lui suis même reconnaissant de ne pas s'étaler, j'espère qu'il le voit dans le regard que je lui adresse.

Sauf que la princesse a ouvert sa bouche...
Cette fois, je n'ai pas compris. D'habitude, elle fait ça mieux qu'le ménestrel. Mais là, je comprends pas.
Tout ce que je sais, c'est que ça a ravivé ma colère.

Alors je me plante devant le gringalet, le regard du monstre que je peux être quand les choses tournent mal.
T'as entendu, Tas d'fion[2] ?, fais-je les dents serrées. Qu'est-c tu fiches encore ici ? Dépêche toi d'prévenir ton maître pour organiser la protection d'ces braves gens, pendant qu'nous, on s'occupe de l'autre enculé responsable de tout ça !!

1.	Chez le curé, selon toute vraisemblance
2.	Davog écorche à peine son nom, nan ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Mes yeux restent aussi figés pour Davog que pour Méline[1]. Bon sang ! Je me passe une main sur le visage après la tirade détachée de la belle aristocrate, tâchant de chasser les images de feue mon amie, ses cheveux d'or et son délicat visage se mêlant aux traits de la demoiselle de Sangriss. "Pour Aube", corrigé-je mentalement. C'est étrange tout de même que j'y songe maintenant... ou tout à fait logique, après tout. Encore une disparue.

Davog , tout blessé qu'il doit être n'en montre guère l'aspect et se cache habilement derrière sa rustre colère. Soit, qu'il fasse, je n'ai pas le cœur à discuter non plus. Voilà, faîtes donc ça chevalier. Nous avons des blessures à panser, des morts à pleurer et une chasse à mener. Nul besoin de vous éterniser.

1.	j'ai vraiment fait la boulette... alors je la garde ^^

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Même si je connaissais peu l'Homme-Oiseau, je ne l'en estimais pas moins et sa perte me peine sincèrement.

Et comme l'on sait, la peine est une émotion protéiforme, qui fera gronder les uns comme notre géant ou, en ce qui me concerne, réciter une prière pour que la Grue entraîne l'âme de Blezian vers d'autres cieux.
Pas à haute voix, mais plus forte qu'un murmure, les yeux fixés sur un éclat de ciel visible au travers des fenêtres, ma mélopée se mêle aux éclats de voix, guide pour l'esprit du défunt, baume pour le coeur de ceux qui sont dans la douleur.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

 @Mahar  Sur les conseils avisés de quelqu'une, je me permets 

Personne n'a moufté. Et le discourtois est encore là, à bailler aux corneilles. Toujours présent. Après mon rapport. Les précisions d'Aube[1]. Les imprécations de Davog[2], les miennes. Malgré la complainte douce de Kwan Yin[3]. Et le silence d'Arthur[4].

Je lâche un son perçant, entre un sifflement et un râle sibilant. Un bruit de mauvais homme plus que de sympathique ménestrel. Ce faisant je fais un pas vers mon ami barbare, juste assez pour que le conneau de chevalier puisse me voir. Je sors une des dagues que j'ai à la ceinture et je la laisse pendre au bout de mes doigts en la balaçant doucement.

Je vois bien que nos récits vous ont soufflé, vous ne parlez pas. Mais vous avez eu la force d'âme de ne pas tomber le cul par terre. Vous êtes donc sur vos deux jambes, félicitations. Servez-vous en pour déguerpir comme on vous l'a dit, il ne faudrait pas que vous preniez racines. Les racines ça se coupe. Aussi bien que les gorges.

1.	@Uphir
2.	@Xine
3.	@Cina Mel
4.	@Aytan

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Courtis

Le gros rougeaud se dandine en faisant des yeux ronds comme des soucoupes. Il transpire encore plus que précédemment.
Mais... Mais... Mais...

Messire Thalarion

Le pauvre chevalier avale péniblement sa salive et toute la couleur de son visage semble disparaitre.

Livide, il se retourne en trébuchant et quitte la pièce précipitemment, le bourgmestre sur les talons

[Davog(Xine)]

J'accompagne la sortie de nos indésirables de toute ma stature avant d'offrir mon plus beau grognement accompagné d'un sombre regard de tueur de monstre à la foule massée devant la porte.

Une fois celle-ci fermée, je me retourne vers mes compagnons d'infortune et les observe le temps d'un raclement de gorge. L’œil noir et vide passe sur chacun d'eux avant que je reprenne la parole.

Blezian, mon ami, mon frère, s'est sacrifié pour nous permettre d'être là., fais-je d'une voix d’outre tombe.
Qu'un monstre ailé cracheur de lames dévore des gens, ça passerai encore. Mais qu'il se relève après que l'ai fendu en deux, ainsi que tout ce qui était autour, là... Je passe la main sur mon visage, comme pour en ôter la poussière et le sang.
C'est comme si tout un cimetière cannibale nous est tombé d'ssus ! Des morts récents mais aussi d'avant...

Nos armes ne leur font presque rien, à part les r'pousser. T'en coupe un bout ? Rien se passe. Tant que ça peut avancer, ça avance...

Blézian a usé de sa magie pour nous permettre de revenir. Il a emmené la créature avec lui, mais j'sais pas combien d'ces morts-qui-marchent il reste.

J'crois qu'si on les réduisait en cendre ?
J'sais pas en fait. Mais on peut rester là à s'regarder dans le blanc des yeux.

Je fais un pas en avant et et laisse le grondement qui tendait mes épaules s'échapper par mes lèvres.
J'refuse que Blézian soit mort pour rien !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je mets une tape, une seule, sur l'épaule du barbare, pour le réconforter. Ne mourrons pas. C'est le mieux que nous puissions faire. Quant à laisser ces gens... Je refuse à me remémorer tout ce qui m'est arrivé depuis que je suis ici. Je ne continue pas ma phrase, je suis encore au bord du gouffre.

Je vais me ré-appuyer sur le vaisselier, aussi nonchalamment que je peux (c'est à dire sans grande réussite), et rengaine la dague que j'avais sortie peu avant.

Ils devraient tous aller chez le seigneur, dis-je chichement, pensant que c'est sûrement là-bas qu'il y a les meilleures défenses. Et nous devrions, nous, partir à la poursuite de ce Louvepierre, dès que possible songé-je. On ne peut sauver toutes les veuves et tous les orphelins si ?

Un soupçon de civilité me traverse l'esprit et je tourne un visage inexpressif vers les deux femmes du groupe. Pendant quelques secondes je me contente de les dévisager, puis leur sourit, doucement, sincère mais nerveusement épuisé. Je ne sais même plus bien ce qu'elles ont (ce qu'elle a ?) dit.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur soupire après le départ des autorités. Encore une solution à une crise qui passe par l'illégalité, labsence de respecte de l'honneur et la violence.

Il se frotte l’arête du nez.
Bon ... Si on tachait de comprendre. Qu'est ce que c'était que cette bestiole ? Ou est le pére Bretuald ? Parmi les cadavres que nous avons trouvés sur place ? Qu’est ce que c'était que cette force magique à l’œuvre ... JE gage que vous savez tous ici des choses que j'ignore, alors s'il vous plait : éclairez ma lanterne. A quoi faisons-nous face ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Les barrières étant tombées depuis une bonne heure, j'enchaîne aux questions du chevalier de Castelroc.

Nous suivons un démon en quelque sorte. Et la liste de ses pouvoirs s'allonge comme une vieille balade quand on est payés à l'heure dans une taverne. Alors relever les morts ? Pourquoi pas ? Contrôler les esprits ? Aussi. Après tout, on en a vu d'autres. Et si vous voulez lui donner un petit nom essayez Grippeminaud ou fils de puterelle ou raclure de latrines. Sinon il s'appelle Louvepierre. Mais quand on passe un pacte avec le démon, mérite-t-on vraiment de garder le nom que le seigneur nous a donné ? Je ne suis pas pieu... mais j'ai été éduqué comme si.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

Le jeune bûcheron, encore sous le choc de sa blessure, défaille à l'annonce des pouvoirs de votre ennemi. Il se retient péniblement à un mur, prêt à s'effondrer au sol !

[Uphir(Uphir)]

D'un geste qui m'aurait surpris il y a encore peu, j'aide Ray à s'assoir; quitte à ce qu'il défaille, autant qu'il tombe de moins haut que sa hauteur. Ceci fait, je reporte mon attention sur Arthur tout en renchérissant sur les propos de Joscarin:

Voilà, c'est cela ! Un démon, ou peut être un vampire -certains de ses pouvoirs m'y font penser-, ou que sais je encore... mais en tout cas, Matthias de Louvepierre n'est plus le chevalier qu'il fut autrefois, si tant est qu'il le fut un jour ! Pour ce que nous en savons, il est à la recherche de saintes reliques et au vu de sa nouvelle allégeance, on peut douter que ce soit pour le bien de tous ! Dans son entreprise, il a corrompu le père Daladeus et retourné plusieurs chevaliers contre le Seigneur Gérant le Fort. Son complot démasqué, mais ayant obtenu quelques connaissances dans les ouvrages que j'étudiais dans la bibliothèque de Sieur Gérant et que le père Daladeus m'a confisqué -probablement à la demande de son nouveau maître-, il s'est mis en quête du père Bretuald qui, autrefois, découvrit le tombeau de Saint Benedictus; nous pensions qu'il n'avait pas cette information et que nous pourrions rencontrer Bretuald et qu'ainsi il nous guide jusqu'à la tombe du Saint, prenant de vitesse notre adversaire. Malheureusement, le démon avait plusieurs coups d'avance sur nous.

Mon regard s'assombrit encore un peu plus à l'évocation des périls récents que nous dûmes affronter:

Il commença par invoquer contre nous la fureur d'un ancien esprit de la nature et il me fallu toute la force de ma volonté pour chasser ce monstre pendant que mes compagnons le retenaient. Malheureusement, la créature emporta l'un des nôtres, mon ancien précepteur, le père Aresmus... que je crois encore vivant, mais c'est une intuition plus qu'une certitude. Puis ce fut au tour de Messire Thibaut de succomber à la noire influence de notre ennemi. Je ne sais à quel moment le chevalier a basculé dans l'escarcelle de Louvepierre, ni vraiment ce qui s'est passé, mais Joscarin pourra vous en dire plus; ce qui est certain, et bien que je le connaisse peu, c'est que Messire Thibaud nous a abandonné ce qu'il n'aurait jamais fait de son plein gré.

Je marque une courte pause avant de conclure: L'issue de tout ceci est que nous arrivons une nouvelle fois trop tard pour contrer ses manoeuvres, puisque tout porte à croire que le père Bretuald est entre les mains de ce démon. Qui plus est, nous perdons encore un compagnon dans cette poursuite ! Louvepierre vole de victoire en victoire alors que nous essuyons échec échec... peut être ne sommes nous pas de taille à l'affronter...

Je regarde l'assemblée, puis revient à Arthur: Voilà, je crois que vous en savez autant que moi désormais. Si il y a des choses que j'oublie, je m'en excuse. Joscarin et Davog voyagent ensemble depuis bien plus longtemps, et le père Aresmus était avec eux. Peut être ont ils d'autres informations en leur possession ? Personnellement, je me suis retrouvée embarquer dans cette aventure bien malgré moi...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je reste près de Ray, et, tout en veillant sur lui, écoute attentivement les propos de mon amie qui assombrissent mon visage habituellement jovial.

Il semble certain que nous n'avons pas la puissance nécessaire pour triompher d'un tel ennemi. Mais alors, comment acquérir les pouvoirs permettant de lutter contre lui à armes égales ?

Je me garde toutefois de partager mes pensées avec mes compagnons. Ma méconnaissance des arcanes magiques mais également des créatures surnaturelles de ces contrées pourraient fausser mon jugement. Mieux vaut écouter et engranger les informations qui nourriront une réflexion efficace.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

Une fois son émotion un peu passée, et peut-être aussi en raison de la confusion provoquée par le fait qu'une dame de haute naissance daigne le soutenir, le courageux jeune homme s'assoit pour reprendre ses esprits. Il regarde Davog avec une grande empathie, puis sont regard croise chacun des votres. Un regard plein de tristesse et de détermination, bien plus sage et compréhensif de ce que l'on pourrait attendre d'un simple bûcheron de campagne...
D'une voix assez faible et mal assurée, il prend la parole...

Je... je suis désolé... Je n'ai pas été assez fort... pour vous prévenir...

Le... le père Bretuald. Il est en grand danger...

Il est passé près de notre cabane, la nuit dernière... Il était attaché à une corde, que tenait un chevalier... monté sur un grand destrier. Le père Bretuald... il hurlait, il criait des sortes de prières d'une voix tonitruante... C'est cela qui nous a attiré, les gars et moi... On s'est approchés avec nos haches... et on a reconnu notre bon prêtre.

Quand il nous a vus, il nous a appelés à l'aide ! Alors on a voulu venir à son secours... Mais le chevalier l'a assommé d'un grand coup de pommeau, puis en lâchant la corde qui tenait le prêtre, il a éperonné sa monture et s'est jeté sur nous furieusement.

Il nous a massacrés ! Les gars et moi, on sait se défendre, dans la forêt il faut pouvoir se bagarrer pour éloigner les brigands ou les rôdeurs. Mais ce chevalier, c'était un vrai tourbillon de lames. En quelques instants, il nous a tous éventrés, et ensuite il a poursuivi tous ceux qui s'enfuyaient, pour les achever, un à un.

J'ai entendu les cris... les hurlements de mes amis lorsque l'épée du chevalier les a terrassés. Et les rires déments qui sortaient du heaume du chevalier... Cela n'avait rien d'humain !

Je ne sais pas pourquoi je suis encore en vie. Je gisais dans un buisson, tout près de la route, là où le combat avait éclaté... J'étais àmoitié assommé, mais quand le calme est revenu, j'ai entendu le chevalier parler avec Bretuald.

Il l'a secoué sans ménagement pour le réveiller, et d'une voix horrible... qui grinçait comme des milliers de couteaux sur un bouclier de fer, il lui a dit :

Sombre Chevalier

Pauvre fou ! Tu crois pouvoir m'échapper ? Aucune aide ne viendra à ton secours, et tous ceux qui croiseront notre route périront !

Je vais demander à mes démons de protéger notre route et de réanimer tes amis morts : ils se relèveront pour s'opposer à ceux qui suivront nos traces ! Ha ! Ha ! Ha !

Tu vois, vieil imbécile... tu es tout seul, et ta volonté finira par faiblir... La route est longue jusqu'à Fenring. Une fois que tu seras mien, plus rien n'empêchera le pouvoir des anciens rois-sorciers de me revenir pour régner sur cette contrée. Tu vas me conduire au tombeau de Vallandar, et en silence, désormais.

Marche ! 

Ray Zorek

... ensuite, ils sont partis. Je n'entendais plus que les sabots du cheval, et les murmures du père Bretual qui continuait à réciter ses prières... J'ai mis beaucoup de temps à pouvoir me relever, puis marcher jusqu'au village. Je suis... je suis désolé de ne pas avoir pu vous prévenir... de ce qui vous attendait...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

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[Kwan Yin(Cina Mel)]

Un tourbillon de lames, avez-vous dit, messire ?

Suite à ma question, purement rhétorique, j'ouvre mon carnet de voyage et remonte le passé jusqu'à atteindre le récit de l'arrivée de mon oncle et de cette première veillée. Celle-là même où il m'a annoncé que le Grand Maître avait senti la dangereuse montée en puissance d'un Yaoguai sévissant à l'Occident, à l'épée si virevoltante que l'on le croirait doté de mille bras.

Je partage ce récit avec mes compagnons, le visage soucieux.

Les Yaoguai sont des démons courants, le plus souvent mineurs. Il arrive parfois que l'un deux absorbent le Chi des plus faibles que lui, devenant alors plus fort et plus redoutable.

Son unique but, alors, est de continuer à acquérir toujours plus de Chi jusqu'à devenir un dieu. Je prononce ce mot avec précaution, consciente que les us et coutumes de ce pays pourraient me valoir un fâcheux sort , attachée à un poteau sur un lit de bois enflammé. Le plus souvent, les Yaoguai se servent de religieux dont ils puisent le Chi jusqu'à épuisement, épuisant par-là même celui de leur dieu.

Je feuillette mon carnet jusqu'à trouver un carré de soie prune dans lequel repose le parchemin que m'avait remis mon oncle ce soir-là, en me demandant de n'en prendre connaissance qu'en cas d'extrême nécessité. Car la connaissance a un prix et je redoute celui-ci. Pourtant, je déplie délicatement les pans de soie puis déplie le précieux mot... qui me laisse perplexe, je l'avoue !

Mon oncle m'a remis cela, dans le cas où ma route croiserait celle d'un Yaoguai. Comme il me l'avait ordonné, je ne l'avais pas ouvert jusqu'alors... Je plisse les yeux pour tenter de déchiffrer les caractères. C'est codé...

Je m'incline face à mes compagnons.

Je suis profondément désolée. Le déchiffrer va me demander quelques heures de travail, peut-être en pure perte. Si je me fourvoie et que Loup de Pierre n'est pas un Yaoguai, alors les informations contenues dans ce parchemin ne nous seront guère utiles pour le vaincre et nous aurons perdu un temps précieux par ma faute...

Toutefois, cela me semble trop bien s'assembler pour n'être qu'une coïncidence. Et s'il s'agit d'un démon apparenté, peut-être pourrons-nous malgré tout utiliser ce savoir contre lui ?

[Kwan Yin(Cina Mel)]

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[Uphir(Uphir)]

Mon visage s'est illuminé d'un feu nouveau lorsque Ray a soudainement retrouvé la mémoire, et je ne peux que féliciter le bucheron pour la qualité de ses souvenirs malgré le traumatisme qu'il a vécu: Vous êtes tout pardonné Ray; l'importance des renseignements que vous venez de nous fournir vous excuse en tout point ! Désormais, nous avons des pistes à investiguer et nous connaissons le but de notre ennemi. Bien évidemment, il aurait pu énoncer tout cela pour mieux nous tromper, mais si il vous croyait mort à cet instant, c'est peu probable.

J'écoute attentivement les explications de Kwan Yin; elle semble convaincue de la nature de notre adversaire et je n'ai pas assez de connaissance sur les créatures qui hantent sa lointaine contrée pour confirmer ou infirmer ses dires. Partons donc sur le postulat que sa conclusion soit la bonne.

Messire de Castelroc, il me semble que vos ordres ont quelques accointances avec les templiers; pensez vous que vous pourriez vous renseigner sur les derniers voyages de Matthias de Louvepierre ? Serait il possible qu'il ait voyagé vers l'est lointain, et qu'il ait ainsi pu succomber à un... Yaokwaï[1] ?

Je me tourne vers Davog: Fenrig, Vallandar... ces noms sonnent de vos lointaines contrées nordiques. Vous disent ils quelque chose ?

Puis, vers Joscarin: Les anciens Rois-sorciers; avez vous connaissance de leur histoire ? De leur légende ? D'une balade qui leur soit consacrée ?

Exaltée, j'observe "ma" troupe, porteuse d'un nouvel espoir qui a chassé le pessimisme qui s'était abattu dernièrement sur nous. Je me sens prête à reprendre la route et tente de faire partager ce regain de volonté à mes compagnons.

Spoiler

Allez, à vous de faire des jets de connaissance (ou pas). Moi je me repose !

1.	Erreur de prononciation volontaire de la part du joueur.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Fenring, c'est le nom d'une vieille forêt au Nord de la baronnie, à la frontière des Monts Pagan. Une forêt sauvage, réputée pour abriter, selon la légende, un royaume d'elfes... Cela dit la question d'Aube, qui vient du Sud, reste tout à fait valable, et Davog a plus de chances d'avoir des réponses.

Et juste pour rappel, afin de rassembler la narration plutôt que de l'éparpiller, on a déjà un peu parlé de Vallandar lorsque vous étiez à Ashmore... (c'était lié aux question sur Saint Benedictus)[/rp]

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[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Un chevalier sombre ... Une voix d'outre tombe ... Est-ce que cela me dit quelque chose ?

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Lance 2d6

(1+3): Total = 4

Tout ceci ne me dit rien d'évident ... mais je sais où chercher l'information. Le plus simple serait de nous rendre à Igham, je connais des membres de mon ordre qui pourront me renseigner. Y compris sur les templiers. Sinon, à l'Abbaye d'Esterlin où Bretuald a officié des années, et où j'ai un peu vécu. Les moines pourront peut-être nous aider. Cela nous fait partir vers l'est, mais j'ignore si cela correspond à ces ... Fenring et Vallandar ? Messire Davog, vous en savez plus ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Assis sur le vaisselier de l'auberge j'écoute, tentant comme je peux de raviver un vernis qui décidément peine à accrocher la surface aujourd'hui...

Fenring c'est une forêt. Vallandar c'est un roi répondis-je chichement.

J'inspire un grand coup et descend du meuble. Allons Josh. Un peu d'aménité, même en de sombres moments. Surtout en de sombres moments, devrais-tu te dire même !

J'ai été formé à Clyster et j'y ai passé de très belles années... Pas aussi belle que vous Mademoiselle dis-je le ton peu sûr. Je m'avance vers Aube, le corps entre deux comportements aux antipodes, ayant l'air d'hésiter entre le sombre dépressif et le séducteur de Cour. Je détourne le regard un instant sur la gracieuse étrangère et m'incline comme on fait une révérence. La ville n'égale en rien vos charmes ni à l'une, ni à l'autre. Je finis par sourire plus naturellement. Etre aimable, ce devrait être comme une comptine n'est-ce pas ? Ca ne devrait pas s'oublier. Mais Clyster m'aura au moins permis de voir du pays, et de longer Fenring. Et pas que du pays songé-je.

Je suis persuadé que lorsque nous serons partis, je pourrais habiller le voyage de récits sur les rois sorciers, j'en ai déjà quelques-uns en tête[1]. Je prête également grande attention aux légendes de vos contrées, Kwan Yin, après tout il est possible que seul le patronyme des démons diffère. Une fleur reste une fleur, même si l'on en change le nom.

Je me tourne vers les deux autres hommes Je penche aussi pour Asterlin. En souvenir d'Aresmus et de ses conseils généralement avisés.

1.	Ou pas hein mais bon... ça ne m'empêche pas de le dire Etaler sa science (rois sorciers) Lance 2d6+1 (6+4)+1: Total = 11

[Mathor Jaelden(Mahar)]

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[Mathor Jaelden(Mahar)]

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[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je me rengorge quelque peu, puis j'ajoute :

Je nous conseillerais plutôt de passer par l'Abbaye d'Esterlin. Les routes sont plus sûres, et nous trouverons le gîte sans problème, j'ai de nombreux amis haut placés là bas, et j'y suis très bien vu[1] Peut-être trouverons nous plus d'informations dans ce centre renommé. J'ai souvenir que la bibliothèque est particulièrement fournie ...

1.	En réalité, je n'étais qu'"un novice parmi d'autres. Plutôt proche de Bretuald que j'ai connu là bas, mais comme c'était un solitaire, je ne me suis que peu impliqué dans la vie sociale de l'Abbaye en passant du temps avec lui.

[Davog(Xine)]

Je souris lorsque Aube m'interpelle. D'un sourire las ternis par ma barbe aussi broussailleuse que crasseuse.

Ces noms ne sont guère si lointain et l'ménestrel a raison : Fenring est une forêt, dernier lieu de vie de ces baronnies avant la frontière naturelle que forment les Monts Pagan avant les véritables terres du nord., je fais en haussant les épaules, comme si cela était d'une évidence plus grosse qu'un château.
Par contre, ces rois-sorciers... Je me gratte le menton, l'air concentré. Dans le vrai nord, cela fait longtemps qu'il n'y pas pas d'roi, alors...[1]

Je secoue la tête et me tourne vers les deux hommes du groupe bien que ce soit à tous que je précise :
D'façon, l'abbaye est sur la route de la forêt, donc...
Mais faut pas qu'on traîne, z'ont de l'avance les salopards. Et Asterlin est à près de deux jours d'une bonne marche d'ici !

1.	Étaler sa science Lance 2d6+0 (6+2)+0: Total = 8

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Mon paquetage est déjà fait répondis-je sobrement à la remarque de Davog.

Je regarde cet Arthur que je ne connais que peu mais qui est déjà dans nos emmerdements jusqu'au cou. Est-ce qu'on peut lui faire confiance ? N'est-ce qu'une façade ? Va-t-il nous planter une épée dans le dos ? Sera-t-il un atout quand nous rentrouvrons Thibaut... Saura-t-il peut-être lui, le faire revenir à la raison ? Je m'approche pour lui serrer la main, comme un accord Bien... Alors nous allos rencontrer tous vos amis...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

À écouter les uns et les autres, il est bien évident que l'heure n'est point à l'étude. Je renferme donc délicatement le précieux parchemin dans son écrin de soie qui disparaît à son tour dans mon sac.

Toujours en chemin depuis que j'ai quitté mon temple, je suis moi aussi prête à partir... dès que mon amie aura donné son accord pour cette nouvelle expédition.

J'adresse un sourire compatissant au bûcheron tout en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Certes, il est aussi dangereux qu'une épée à double tranchant entre les mains d'un novice mais grande est sa volonté. Nul doute qu'il se révèlera une nouvelle fois un allié de choix dans notre combat contre ce Loup de Pierre, quelle que soit sa nature. Je n'imagine donc pas une seule seconde faire la route sans lui.

[Uphir(Uphir)]

Je regarde Kwan Yin rouler son parchemin et (crois) devine(r) une pointe de regret dans son geste. Je lui souris: Viendra le temps de la connaissance mon amie, sois en assurée. Mais pour l'heure, je crois que le désir de nos compagnons est à la chevauchée... ou la marche, c'est selon !

M'adressant à l'assemblée: Puisqu'un consensus semble se dessiner, allons à l'Abbaye d'Esterlin; nous essaierons d'en savoir plus sur l'homme qui fut autrefois Matthias de Louvepierre, et surtout il nous faut localiser le tombeau de Vallandar. Bretuald en connait le chemin et à la description de Ray, la volonté de l'homme d'église est plus forte que celle du démon. Mais pour combien de temps ? Mettons nous en route... dis je en rassemblant mes affaires ... d'autant plus que je crains un retour de bâton des chevaliers de l'endroit après vos saillies à leur encontre.

[Davog(Xine)]

J'ai un sourire mauvais derrière ma barbe.
Saillie, saillie.... Ils le méritaient bien. Et reconnais, ma grande, que tu as autant de mal que nous à les supporter !

Quant au reste, ce ne sont pas nos "désirs" qui nous poussent à accélérer le pas. Mais l'urgence de la situation !, précisè-je ne grognant.
Plus vite on en saura sur les "désirs" de ce démon de Louvepierre, plus vite nous le retrouverons.

[Uphir(Uphir)]

Je toise (sévèrement, mais cela ne doit pas vraiment l'impressionner) un instant le barbare, outrée par son propos, avant de fendre le vernis de mon éducation et de lui adresser un sourire entendu: J'avoue que les liges du Seigneur local ne me sont pas très sympathiques...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Ils nous ont cherché et manqué de respect depuis que nous sommes arrivés. Que ça leur fasse les pieds. D'autant plus qu'ils ont d'autres chats à fouetter que de corriger des voyageurs de passage. En tous cas ils devraient.

Je m'avance vers la porte et pose une main sur la poignée.

Si vous me cherchez, je suis dehors. Je selle Tristane et je vous attends.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Quelques heures plus tard, vous vous retrouvez sur la route de l'Est. L'ambiance n'est pas très joviale et le silence de la nature pesant. Le sifflement du vent froid dans les dernières feuilles des arbres, accompagne votre chevauchée en direction de l'abbaye d'Asterlin.
Vous allez pouvoir suivre la route jusqu'au village de Igham et même au-delà. Puis il faudra poursuivre vers l'orient et tenter de trouver un passage pour traverser la rivière qui s'écoule près de l'abbaye... Au sud, à votre droite, s'étend l'immense Bois des Araignées, sombre et inquiétant. Au nord, à votre gauche, des landes infertiles s'étendent jusqu'aux Mornemonts, un ensemble de collines rocailleuses.

Personne ne dit mot. Vous savez qu'il va vous falloir passer près de l'endroit où Blezian a disparu...

Qui d'entre vous guide le groupe ? Qui précède le groupe en éclaireur ?

Voyages

Nous allons essayer de gérer cette partie avec les actions de voyage, que j'ai modifiées pour utiliser celles du supplément En terres sauvages.

Spoiler

ENTREPRENDRE UN VOYAGE DANGEREUX

Quand vous voyagez dans des terres dangereuses, indiquez quel itinéraire vous souhaitez suivre sur la CARTE et demandez au meneur jusqu’où vous pouvez aller avant d’être obligés de MONTER LE CAMP. Si vous n’avez pas de destination précise, indiquez quelle direction vous souhaitez prendre. Puis, choisissez un membre du groupe pour PARTIR EN ÉCLAIREUR, un autre pour GUIDER LE GROUPE, et résolvez ces ACTIONS dans cet ordre.

GUIDER LE GROUPE

Quand vous cherchez le meilleur itinéraire à travers des contrées dangereuses
ou étrangères, lancez 2d6+INT.
10+ Vous évitez tout danger ou toute distraction et vous voyagez de manière efficace, atteignant un point sur la carte au choix du meneur avant de devoir MONTER LE CAMP.
7−9 Le meneur choisit 1 de la liste ci-dessous.
6– Prenez 1 XP et le meneur fait une ACTION.
-Vous tombez sur une DÉCOUVERTE qu’a ratée l’éclaireur ;
- Vous avancez lentement, ou vous vous éloignez de l’itinéraire choisi, au choix du meneur qui vous indiquera où vous vous retrouvez sur la CARTE ;
- Vous tombez sur un DANGER. Il peut vous surprendre si l’éclaireur n’a pas pris un avantage sur lui.

PARTIR EN ÉCLAIREUR

Quand vous partez devant en éclaireur pour prémunir le groupe contre l’inattendu, lancez 2d6+SAG.
10+ Choisissez 2 de la liste.
7−9 Choisissez 1.
6– Prenez 1 XP et le meneur fait une ACTION.
- Vous avez l’avantage sur ce qui pourrait se trouver sur votre chemin ;
- Vous découvrez un aspect bénéfique du terrain, décrivez-le ;
- Vous faites une DÉCOUVERTE (demandez au meneur) ;
- Vous découvrez les signes d’un DANGER proche. Demandez au meneur de quoi il retourne et ce que cela peut vouloir signifier.

 

[Davog(Xine)]

Ainsi en est-il décidé.

Visage fermé et avec pour seule compagne ma Snagga, je pars en tête de notre expédition malgré le jour déjà bien avancé. <pense:>et entaché. Mes plus sombres pensées remisées au fond de mon cœur, je me concentre sur ma tâche, veillant à ne pas trop approcher du Bois dont les odeurs me paraissent aussi pourries que le charnier de...
Je secoue la tête, ce n'est pas le moment.

Je n'ai pas peur des créatures qui pourraient sortir, cependant je n'oublie pas que j'ouvre la voie pour deux dames et des compagnons qui en ont peut-être assez vu pour aujourd'hui, aussi je reste autant en alerte que possible, à l'affût du moindre mouvement suspect, de la moindre trace...étrange.[1]

1.	PARTIR EN ÉCLAIREUR Lance 2d6+0 (3+1)+0: Total = 4 Soit +1XP @Mahar c'est à toi

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Alors que vous passez a proximité du lieu de la bataille contre les cadavres, une certaine appréhension vous envahit. Quelles horreurs risquez-vous de découvrir sur le champ de bataille que vous avez dû fuir ?

Le loup gris

Alors que vous êtes tout près de la cabane des bûcherons, là où les créatures de l'enfer vous ont submergés quelques heures plus tôt, Davog remarque un énorme loup gris, couché dans les fourrés, quasiment invisible sur le bord du chemin. Un loup qu'il te semble avoir déjà vu, à maintes reprises...

Il se lève et s'éloigne hors du chemin, en direction de la cabane, en tournant la tête plusieurs fois dans ta direction, comme pour s'assurer que tu veuilles bien le suivre...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Le départ fut extrêmement plus rapide qu'escompté et cela m'a fait du bien. Je me suis laissé porter par l'élan, bien que je n'ai pu empêcher des mouvements de tête de temps en temps. Chat échaudé craint l'eau froide. Que ce soit le retour d'un Thibaut à la folie grandissante ou d'un mort-vivant répugnant, l’inquiétude est encore là. J'ai chanter en marmonnant pendant longtemps tout en réfléchissant à une nouvelle chanson sur les rois-sorciers, que je pourrais au soir leur proposer.

Alors que j'aurais sûrement pu guider le groupe, Aube s'est imposée comme compétente à ce sujet. Je reste cependant disponible si elle a besoin de quelques précisions sur les traîtrises de la route[1]. Je l'ai empruntée plus d'une fois et j'ai bonne mémoire. Ah ! Les allers-retours à Clyster, marques d'une époque ambivalente, oscillant entre dureté d'enseignements et moults loisirs... Tristane a enquillé les kilomètres comme Davog les bières un soir de fête et j'avoue avoir été peu attentif au début. Je me suis échiné à laisser les souvenirs derrière moi, mais c'était sans compter sur le lieu du dernier drame en date. Un frisson me parcourt l'échine et je sors une dague de son fourreau.

1.	édit Aider Ambre Lance 2d6 (6+1): Total = 7

[Davog(Xine)]

Bien en avant du groupe, je sens malgré moi la tension m'éteindre la poitrine à l'approche du lieu où...

C'est du coin de l’œil que je le repère d'abord. Hésitant sur la marche à suivre, j'avance lentement de quelques pas comme si je poursuivait ma route, ma pogne resserrée sur la hampe de mon arme. Puis je m'arrête carrément et fixe l'animal d'un regard méfiant.
Est-ce celui qui me poursuit pour tous ceux de ses pairs que j'ai occis ? Je ne le crois...
Cette fourrure, cet iris... Je n'ose formuler totalement les pensées qui me traversent tant elles n'ont de sens ; cela n'aura pas de sens !
Quoique, avec un druide, il faut s'attendre à tant de choses.

Il s'éloigne.
Et insiste pour que je le suive.

Je sais ma mission et mes compagnons comptent sur moi, seulement...
Je me pince fortement le nez et soupire. Depuis quand aurais-je à craindre d'un loup, aussi colossal soit-il ? Ne suis-je pas pas moi-même parmi les plus forts des humains ?
Je secoue la tête comme un chien qui s'ébroue et abandonne, à mon tour, la route pour suivre la créature.
Là, derrière le cabanon, je sais à quoi le charnier que j'ai quitté quelques heures plus tôt, aussi je me méfie et reste attentif à la moindre entourloupe.
Foi de Davog, c'est pas un loup haut sur patte qui m'aura par surprise !

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Nous nous sommes mis en route, sous un crachin humide, dans le silence froid d'un groupe en deuil. Comme les choses s'enchainent à toute vitesse ! Quelques heures à peine plus tôt, je ne connaissais aucune des personnes ici présentes. Et maintenant il me semble avoir partagé tant de choses avec eux ...

Ma fidèle jument s'ébroue. Elle non plus n'aime guère le temps.

Davog est parti seul devant, et je chevauche à hauteur de Josh. Sur le ton de la discussion, j'aborde :

Vous êtes déjà allé à L'abbaye d'Esterlin ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je sors de mes "répétitions" du soir pour tourner un visage qui se veut avenant mais qui est encore loin d'être parfait, surtout quand nous prenons le chemin du charnier. Je réponds malgré tout de bonne grâce.

Quelques fois, mais juste pour une nuit pas plus. Et au risque de vous choquer je fuis souvent les églises comme la peste... Alors j'ai toujours été reconnaissant pour qui m'offrait gîte et couvert, ça c'est certain, mais je n'ai jamais goûté la piété plus que de raison... Mes séjours là bas furent donc d'extrêmement courte durée. J'ai cru comprendre que vous en revanche y avez séjourné longtemps ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Vous n'aimez pas les églises ? Voilà qui me surprend. Ce sont des lieux de calmes, des havres de paix dédié à l'étude et à la prière. La violence y est proscrite, à l'inverse de tout le vaste monde.
J'y ai été une année en séminaire, oui, avant de décider de ce que je souhaitais faire de ma vie. Bretuald a été mon mentor et mon principal ami à Asterlin, c'est là bas que je l'ai connu. C'est vers lui que je me suis toujours tourné e cas de difficulté. Et vu les problèmes récents das ma famille, c'est vers lui, à nouveau, que je voulais me tourner. Avant de consatter son absence et de vous trouver à Pont Aux Haches ... Ou tout cela m’emmènera t'il ... Et vous, comment vous êtes vous joint à ce groupe ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je me gratte la tête en souriant plus sincèrement.

Les deux juments vont au pas de concert, derrière les deux femmes, à quelques toises.

Les lieux de culte sont bien trop calmes à mon goût. Je leur préfère les lieux de vie, pour ne pas dire de débauche, aux grands vitraux je préfère les joies d'un spectacle, si possible avec de jolies femmes, et mon inclination est aux odes romanesques, et même aux chants paillards, plus qu'aux chants liturgiques. Je lui fais un clin d'oeil qui se veut amical.

Comment je me suis joint à ce groupe ? Ouuuhhh... C'est une longue histoire, qui méritera sûrement un jour d'être contée plus proprement que ce que je vais le faire céans ! Il y a quelques années de cela, je voyageais avec mon meilleur ami, Thibaut de Chateaujardin afin de découvrir le monde, et mandaté par son père pour sa sécurité, songé-je amer. Un soir, alors que mon frère de cœur dormait déjà du sommeil du juste dans sa chambre, j'ai rencontré une belle jeune fille dans une auberge, un tripot presque.

Je lui ai fait la cour comme il se doit pour une gente dame. Je lui ai conté fleurette si l'on peut dire, en lui payant à boire et l'abreuvant d'histoires. Elle m'a assez apprécié pour me laisser baiser sa main, et pas que, et me présenter à son protecteur et gros emmerdeur Davog. Nous avons pérégriné à quatre quelques temps puis Aresmus nous a rejoint. Je pense qu'il a voulu faire de l'évangélisation du barbare l'oeuvre de sa vie ça et garder un œil sur Méline et son étrange sorcellerie.

Nos périples ont essuyé de tristes revers, je pense encore en m'endormant au cri de mon amie, auquel se joignent maintenant ceux d'Aresmus et de Blezian, mais nous avons vécu de formidables moments. Nous étions tous très proches. Certains plus que d'autres d'ailleurs, rêvé-je éveillé, lubrique. Nous avons rencontré la Demoiselle de Sangriss et Kwan Yin il n'y a que quelques jours. Au moins ravissent-elles toutes les deux les yeux. Mais de notre groupe de départ ne reste que Davog et moi... Même si je reste persuadé que je retrouverais Thibaut sous peu. finis-je angoissé.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Davog s'avance dans le bosquet, en direction de la pile de cadavres qui avaient bien failli les submerger quelques heures plus tôt. Il trouve le loup couché au pied de l'arbre. Un chêne d'assez petite stature, un peu rabougri, mais qui semble très ancien, et dont les racines proéminentes semblent recouvrir une sorte de rocher, mais vous savez qu'il s'agit du cadavre d'une créature infernale.

Tout autour de la scène, se dressent des troncs d'arbres morts, comme calcinés, dont les silhouettes évoquent de façon macabre celles des morts-vivants que vous avez affronté le matin même.

Nulle trace du tas de cadavres. Nulle traces du combat. Les herbes hautes et la végétation abondante donnent au contraire l'impression que personne n'a foulé cet endroit depuis des lustres. Plus loin, la cabane des bûcherons, habitée encore la veille au soir, semble envahie de lianes et de ronces, comme si elle était abandonnée depuis des lustres.

Le loup gris

Le grand loup aux reflets roux te regarde avec un air tranquille. Il ne semble pas pressé, mais attend quelque chose.

La chouette des neiges

Un ululement te tire d'une sorte d'hébétude dans laquelle te plongeait ce spectacle étonnant. Une chouette blanche, elle aussi reconnaissable comme un signe de Blézian, t'observe depuis une fourche dans la cime du chêne. Elle secoue la tête de droite et de gauche, comme si elle te jaugeait et n'arrivait pas à se faire un avis...

Tu lèves la tête pour la fixer, et quand tu regardes à nouveau autour de toi, le loup a disparu !

Le chat domestique

Puis un petit miaulement provient de la cabane. Un petit chat de gouttière, le même que celui qui avait causé tant de souci dans la forteresse d'Ashmore, semble appeler depuis le toit de l'abri. Il guette, paisible, tes réactions, avec une sorte de petit rire.

Quand tu t'approches de lui, il disparaît bien vite de l'autre côté de la maisonette... et plus aucune trace de la chouette dans le chêne !

[Uphir(Uphir)]

Davog est quelques pas devant nous, nous ouvrant la route, Joscarin et Arthur de Castelroc devisent derrière nous, et pour ma part, je me tiens aux côtés de Kwan Yin. Je tâche de trouver notre chemin en consultant régulièrement la carte récupérée dans les appartements du Père Bretuald, avec parfois les indications de notre ménestrel qui a déjà parcouru la région.

Spoiler

Guider le groupe:

Lance 2d6+3

5+1 (+3) = 9

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je fais route en silence, les yeux grands ouverts sur les possibles dangers qui nous guettent.

Derrière moi, partageant la selle, le bûcheron, tout aussi silencieux. Et Aube à mes côtés étudiant et la carte et sa réalité se déroulant devant nos yeux tandis que nos compagnons devisent quelques pas en arrière.

De l'extérieur, cela semblerait presque être le voyage d'agrément de quelques excentriques mais je ne crois aucun de nous assez fou pour le croire.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Voyant que peut-être il ne se sent pas à l'aise puisqu'il ne répond rien, je m'empresse d'ajouter, le ton moins anxiogène La tête dans les étoiles, ser Arthur[1] ? Ne vous inquiétez pas nous sommes des hommes de bien. Nous avons eu d'autres compagnons de route, comme vous, qui sont restés un temps. Vous ne m'avez pas vu sous mon meilleur jour et Davog... Non lui est toujours comme ça ! enchaîné-je avec un clin d'oeil, souhaitant bien lui signifier que c'est juste une blague.

Et vous donc ? Une année en séminaire à Asterlin... Mais avant ? Vous avez parlé de problèmes dans votre famille ?

Je lui souris, d'un visage aimable malgré la cicatrice qui me barre le visage et les traces d'un hématome qui se distingue sous mes cheveux[2]. J'ai toujours la dague dans la main, et à cela je vois bien que je suis encore sur des charbons ardents. Qui sait combien de jours avant d'être à nouveau moi-même, ou plutôt de ne l'être plus ? Davog a disparu plus avant entre les arbres et je ne peux m'empêcher d'y jeter quelques coups d'oeil. Le temps est toujours aussi gris qu'un âne et la bruine n'aide pas à être à l'aise.

Les deux femmes, ainsi que le bûcheron sont toujours en avant, silencieuses. Les quelques jours passés avec elles m'ont semblé si décousus que je ne sais trop comment me comporter. J'espère pouvoir arranger les choses, malgré nos pertes, malgré mon comportement, malgré certaines de leurs attitudes... Elles sont pour le moment aussi distantes que la lune.

1.	@Aytan
2.	(sûrement repérable au matin cependant)

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Davog a disparu depuis un petit moment devant vous. Vous arrivez tout prêt du lieu de la bataille du matin, aussi êtes vous tous très tendus, aux aguets.

Alors que vous avancez prudemment, attendant un signal de la part du barbare parti en éclaireur, Aube remarque un cadavre, enfoui dans les buissons du côté Nord de la route. Ou plutôt un squelette, vu ce qu'il en reste...

Il doit être là depuis un petit moment... Les feuilles ont dû le dissimuler pendant toute la saison, et désormais c'est à peine si on peut le voir sous les branches.

Aube de Sangriss

Décris moi à quel type de personne semble correspondre ce cadavre.

Joscarin

Quel objet curieux remarques-tu immédiatement après que votre guide vous ait indiqué cette découverte ?

Kwan Yin

Qu'est-ce qui cloche dans la disposition du squelette, discernable seulement par une experte du corps humain comme toi ?

[Uphir(Uphir)]

Je ressens plus que je ne vois le malaise qui s'est emparé de notre petit groupe, et ce n'est qu'en levant les yeux de ma carte que j'en comprends l'origine. Nous voilà au charnier où mes compagnons ont affronté les "morts qui marchent" comme les appellent parfois les légendes. Assez vite, je détourne les yeux, peu encline à m'attarder sur ce triste spectacle, et ce quand bien même je n'ai pas vécu le drame qui s'est joué ici. C'est alors que mon regard est attiré par un corps situé un peu à l'écart des autres cadavres, position qui me trouble bien moins que la suite de mes constatations.

Je stoppe ma monture, fixe le défunt à demi caché dans un buisson, et contre toute attente, je mets pied à terre et me dirige vers l'endroit où il repose. Pour moi même...

Se pourrait il que... ce serait incroyable !

Je m'approche prudemment, écarte les feuillages qui masquent en partie la dépouille, ai un petit pas de recul en découvrant les chairs putréfiées par le temps, et néanmoins avance encore un peu, ma curiosité -morbide- l'emportant sur ma répulsion.

Ca alors !

La taille de la silhouette, les os massifs et courts, le visage à demi décomposé mais néanmoins pataud et à la barbe autrefois fournie. Sans quitter ma découverte des yeux, je m'adresse à mes camarades:

Je crois qu'il s'agit là d'un... nain !

J'en ai moi même un petit frisson d'excitation. On les dit casaniers, ne quittant jamais leurs refuges souterrains et évitant tout contact avec les hommes, au point même que certains remettent en cause leur existence. Il faut dire que l'église ne leur fait pas bonne réputation, les traitant d'enfants du Démon. J'ai ouïe dire que dans les régions les plus croyantes (pour ne pas dire fanatiques), certains sont lynchés à vue. Pas étonnant qu'ils évitent dès lors nos communautés.

A l'attention de Ray: Vous commercez avec les nains ? Ce serait assez extraordinaire ! et en total contradiction avec les préceptes du clergé, mais je me garde de le rajouter.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je rumine, l'air sombre, puis j'enchaine.

Disons que je m’apprête à hériter alors que je n'étais pas l’héritier, et que je me destinais plutôt à une vie religieuse. Enfin, ça c'était avant mon séminaire et ma rencontre avec Bretuald. Je ...

Je remarque alors que les deux dames devant nous se sont arrêtées.

Que se passe t-il ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

Des nains ??? Jamais entendu parler de ces monstres depuis les histoires que me racontait ma mémoire quand j'étais petit.

Êtes vous certaines, Ma Dame ?

[Uphir(Uphir)]

On ne peut plus ! Ce corps correspond en tout point à ce que j'ai pu apprendre sur cette race mystérieuse. Ou alors il s'agirait d'un humain dont les difformités l'auraient rendu pareillement similaire, mais je n'ai pas connaissance de pareil cas.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Arthur me répond enfin, des propos pour le moins énigmatiques. Et quand justement je me dis que nous allons pouvoir engager une conversation intéressante Aube s'arrête.

Je descends de ma monture et couvre rapidement, courant presque, les quelques dizaines de mètres qui nous séparent. Je me vois déjà occire je ne sais quelle immonde créature alors que je pose mon regard sur le cadavre. Voilà qui est déjà fait.

Un nain ? dis-je pour moi même. J'en reste comme deux ronds de flan. Mes yeux parcourent les restes décomposés du massif et petit corps au sol quand je remarque un éclat. J'aurais presque cru voir un reflet métallique comme en produit le soleil sur les armures par jour de beau temps, mais il fait toujours si mauvais donc cela ne se peut.

Je fais quelques pas, dague au clair et soulève une autre branche basse. Je m'accroupis, rengaine mon arme car rien n'est vivant ici et des doigts saisis l'objet. Je le tourne et le retourne dans mes mains. Il est assez léger, fait à peine une quinzaine de centimètres de côté et est magnifique. Je tape dessus avec un ongle, puis gratte un peu. On dirait du bois et de l'or peut-être. Oui. De l'acajou et de l'or je crois  dis-je en me redressant et en me tournant vers les autres.

Sur la paume de ma main, un cube de très jolie facture. Il a l'air fait d'une seule pièce[1] fait d'un métal doré (or?) et d'un bois presque rouge assez sombre. Les motifs métalliques qui l'ornent sont délicats. Bien qu'ils ne représentent pas grand chose de reconnaissable c'est un travail remarquable d'orfèvre.

Détails

1.	oui je sais, pas comme sur la photo :p bah "en vrai" on ne voit pas de séparation ^^

[Uphir(Uphir)]

Bel objet... je me demande quel peut être son usage...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je trouverais dis-je tout bas en continuant de fixer le cube.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur de Castelroc

Arthur, du nain ou bien du cube (au choix) : lequel évoque une histoire ou légende que tu as apprise à l'Abbaye d'Asterlin ?

[Davog(Xine)]

J'ai un temps d'arrêt en (re)découvrant la prairie, non pas telle que nous l'avons laissée, mais avec cette nature presque dérangeante qui y a repris ses droits, balafrée par ces silhouettes calcinées. J'en viens presque à me demander si tout cela n'a pas été qu'un rêve, mais le goût âcre du sang empli encore ma gorge et le cri de la chouette me rappelle ma défaite : je n'ai pas su sauver Blézian !

Ces animaux se jouent de moi. Dès que j'en suis un, un autre m'interpelle. Alors je tourne la tête, fais quelques pas…Je suis comme hagard, absent. Quelqu'un joue du tambourin dans ma tête. À moins que ce ne soit dans ma poitrine ? Et les voilà qu'ils disparaissent, se moquant allègrement de la masse hirsute qui titube de gauche à droite, comme ivre. Sauf que je n'ai rien bu…
<hurle:>Rrrrhhaaaaaaaaahhhhh !!
Un râle. Un grognement sourd qui sort de mes lèvres gercées tandis que je me prends la tête à deux mains.

Allez-vous cesser, maudits fantômes ?, j'hurle dans le vide, les yeux écarquillés et roulant dans leurs orbites comme si j'étais fou. Peut-être le deviens-je.

Puis mon regard revient au chêne et je comprends. Enfin je crois.

Lentement j'avance vers lui. Je pousse un gros soupir. <murmure:>Mon ami !, murmurè-je en posant ma grosse paluche sur le tronc rugueux.
Ma respiration se fait plus lente alors que les images de mon passé, notre passé, me reviennent en mémoire.
Au bout d'un moment que je ne saurais compter, j'arrive enfin à articuler quelques mots :
<murmure:>Ce que tu as fait pour nous vaut les plus belles histoires des meilleurs bardes.
Je te jure, mon frère, que ton sacrifice ne sera pas vain. Je vais mettre ma force et mon acharnement à abattre le démon qui souille cette terre de sa magie noire. Et demain, dans les clans et les châteaux, on chantera ton courage au coin du feu. Tous saurons c'que tu as fait pour les sauver. Pour nous sauver…

J'ai un demi-sourire : causer ce n'est pas mon fort et un court un instant j'aimerais que ce coquet de ménestrel soit là pour faire l'ode adéquat de mon ami.
Doucement, je caresse le tronc quand je sens dans ma paume abîmée comme un « chatouillement ». Je la lève à hauteur d'yeux. Du sang a perlé sans que je m'en rende compte et un beau morceau d'écorce m'est resté dans la main.
J'te garde ça !, je fais à l'arbre.
<pense:>Ainsi, je garde une part de toi avec moi...Et te ramènerai chez nous, comme nous avions convenu...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je hausse les sourcils de stupéfaction à la déclaration d'Aube.

<pense:>Un nain ? Pas possible ... Alors ... il aurait eu raison !

Je descends de cheval et me précipite vers le cadavre, le cœur battant. SI c'est vrai, alors c'était la preuve ... la preuve que Bretuald s'étai mis en tête de récupérer !

Je prends la parole pour mes amis.

A l'abbaye, j'étais proche du père Bretuald, comme vous le savez. Celui-ci avait la réputation d'être quelque peu ... excentrique. Son ambition était d'expliquer les mystères du monde. Quand je suis arrivé à l'Abbaye, il venait de prendre une nouvelle obsession, comme on le disait là bas. Il s'était mis en tête, à la lecture de vieux parchemins, qu'un clan nain était probablement encore en activité à l'ouest des Mont Pagan, cachés dans les montagnes. Il disait qu'il en aurait découvert l'emplacement exact, et s’émerveillait des trésors que ces mines devaient contenir. Oh, il ne pensait pas à l’argent, bien sur ! Mais aux reliques, aux livres, au savoir ... toutes ces choses qui passionnaient mon mentor.
Les père supérieurs ont très mal pris son obsession. Tout ce qui a trait à la magie - y compris ces "légendes" sur la race naine - leur paraissait bien peu orthodoxe dans la philosophie du clergé. Aussi, sous la pression "politique", Bretual a fini par quitter le séminaire. Il me racontait qu'il pensait que les mines devaient se trouver entre Criggen Varas et les falaises bleus, à l'ouest des Monts Pagan. Pont-aux-Haches ne devait être pour lui qu’une étape lorsqu'il a quitté le monastère ... JE partis peu après d'Asterlin, et je n'ai pas revu Bretuald avant ma quête vers Pont-Aux-Haches ...

Je me relevais.

Si les nains existent ... Cela veut dire qu'il avait probablement raison, il y a un clan quelque part ! Quand à la raison d'être de ce cadavre ici ... C'est quelque peu surprenant.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Tout comme mes compagnons, je me suis approchée de la dépouille - non sans une prière murmurée pour que son âme trouve le chemin de la paix céleste.

C'est avec respect que, d'une fine branche, j'écarte tout d'abord le la ceinture élimée des braies puis les lambeaux de peau parcheminée qui laissent apparaître les deux bosses ivoires à la texture si particulière, à la fois solide et poreuse, des os exposés hors de leur armure de chair. Ceux des hanches.

Puis je reprends mon examen en remontant lentement vers le torse de la dépouille. Cette fois, j'écarte tissus et chairs en décomposition, à la recherche de la cause de la mort - que je ne tarde pas à découvrir et qui me fait hocher gravement la tête. Du grand art.

Il semblerait que Messire nain soit en réalité Dame naine. La largeur du bassin ne ment jamais.

Bien sûr, j'ai tenté de vérifier le sexe de la dépouille mais, par un sort du destin : Impossible de vérifier plus en avant compte tenu de l'état de décomposition. Comme vous pouvez le constater.
Je pointe à mes compagnons la partie en question où les os sont nets et les chairs inexistantes, se réduisant à quelques lambeaux.

La différence de décomposition entre la partie inférieure et supérieure est stupéfiante... Comme si le temps s'était écoulé différemment. Mes yeux se posent un instant sur la boîte. Se pourrait-il que cet objet ... ? Je ne termine pas, consciente qu'en ces terres, les arcanes occultes sont redoutées et pourraient me valoir une hostilité certaine de la part de notre nouveau compagnon de voyage, Messire Arthur.

Puis je déplace ma branche vers la poitrine de la malheureuse, plus précisément vers les côtes gauches. Tuée par le cheval ruant contre le tigre féroce. Il s'agit d'une technique visant à briser les côtes avec suffisamment de force pour qu'elles perforent coeur et poumon, mais sans se rompre complètement. Peu d'artistes martiaux parviennent à une telle maîtrise. C'est une technique redoutable et redoutée, chaque mouvement aggravant un peu plus la blessure et la rendant impossible à soigner par des moyens.... conventionnels, disons.

Je pose délicatement la baguette de bois au sol puis me relève souplement. Pourrions-nous donner à Dame naine une sépulture décente ? Je ne sais par contre rien des rites funéraires des nains. Dans ma contrée, l'on brûle les corps afin qu'ils rejoignent l'esprit de la Grue Céleste. Et il me semble qu'ici, vous préférez reposer au coeur de la terre mère.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Le cube en main j'écoute les détails que nous donne Ser Arthur sur Bretuald. Bien, en voilà un qui était plus fantasque qu'Aresmus me dis-je en songeant avec affection à notre disparu. Je me prends ma culpabilité en pleine figure. Tu arrives déjà à y penser quelques secondes sans peine ? Quel ami faisais-tu ? Je déglutis et serre le cube dans ma main.

La belle Kwan Yin nous montre toutes ses compétences en anatomie, Peut-être l'avait-elle fait au château mais je dois avouer que j'avais la tête ailleurs, l’œil surtout. En examinant le cadavre, elle nous fait part d'une révélation qui me laisse pantois Une femme ? Une naine ? soufflé-je en appuyant sur le déterminant. Voilà un nouveau mystère en tous cas. Je ne sais s'il y a un lien avec Louvepierre. Nous devrions le garder en tête sans pour autant que ça nous perturbe trop, songé-je.

Ma Demoiselle, les morts se sont relevés ici. Je crains qu'il nous faille choisir le feu. Il y a une clairière qui plus est. Mais que cela ne nous prenne pas trop de temps. Nous n'avons que trop tardé déjà. Je ne veux pas être grossier, mais je sais que je le suis. N'empêche, nous sommes à la poursuite d'un démon.

[Uphir(Uphir)]

Je reste un instant interdite, observant mon exotique amie avec étonnement: Je t'ignorais si savante en anatomie, et qui plus est en anatomie non humaine. Précieuses compétences et tout aussi précieux renseignements, qui ne font qu'épaissir un peu plus le mystère. Je crois en effet savoir que si il est rare de croiser un nain hors de son domaine, il est encore plus rare, voir impossible pour même, de rencontrer leur femme. Je me demande ce qui a pu se passer pour que celle-ci passe outre leur autarcie coutumière.

J'observe autour de moi avant de poursuivre: Nous pouvons ériger un sommaire bûcher funéraire, mais il faudrait aviser Davog qu'il ne poursuive pas sans nous. D'ailleurs, cela fait quelques temps qu'il ne s'est pas manifesté. Je n'aime pas cela.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Sur ces mots, c'est un Davog un peu hagard qui émerge des fourrés de l'autre côté de la route, un peu en avant du reste du groupe. Mais il n'est pas seul.

Davog

Lequel des trois animaux a décidé de te suivre, avec ou sans ton consentement ?

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Davog(Xine)]

Le pas traînant et lourd, les épaules voûtées, je sors du sous-bois comme l'on sort d'un rêve : gêné par la lumière et abruti par ce qui m'entoure. Je reste là, comme un bloc, à regarder mes compagnons, certains baisser vers je ne sais quoi de l'autre côté de la route.
Ce qu'ils font je n'en ai cure car je me sens las. Je passe une main sur mon visage et m'assois sur un rocher, ma foi, bien placé. Ils devront de toute façon venir à moi pour continuer à avancer, non ?

Au-dessus de moi, les feuilles tremblent comme elle avance à petits bonds sur la branche avant d'apparaître dans une trouée. Je soupire en fronçant les sourcils et marmonne dans ma barbe. <murmure:>T'es une tête de mule, toi !

La chouette des neiges

Le plumage blanc tacheté, elle tourne ses yeux presque rougeoyant vers moi et hulule une sorte de récrimination toute animale. Selon toute vraisemblance, mes grognements d'ours n'ont pas l'air de lui faire peur. Et cet animal borné semble avoir trouvé un nouveau compagnon de voyage : moi !

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Quand on parle du loup marmonné-je je vais lui expliquer..

Je rejoins Davog, l'intrigant cube toujours en main. Davog ! Il me faut quelques pas pour le rejoindre. Il a l'air plus usé que jamais. Qu'est-ce qui t'es arrivé ? C'est Blezian oui ce doit être Blezian... Je me mets accroupi devant lui. Un coup à boire ? Je lui donne mon outre remplie d'eau qui doit être encore fraîche. Malgré le temps très peu clément se désaltérer fait du bien.

Je le regarde et je me demande si on a bien fait de partir maintenant. Nous en sommes à avoir perdu trois compagnons en deux jours, je crains que nous soyons tous très touchés. Enfin Davog et moi à tout le moins. Je le laisse reprendre ses esprits et tente au mieux de masquer le mien. On éteint pas le feu avec de l'huile. Je commence à parler et je crois bien, ma mémoire me fait peut-être défaut vu l'état de mon crâne, mais je crois bien que jamais, au grand jamais je ne lui ai parlé si gentiment. Nous avons trouvé un cadavre. Un qui ne bouge pas ne t'inquiète pas ! Avant de partir il faudrait brûler le corps, pour être sûrs qu'il ne se relèvera pas pour attaquer le village.

Je cherche mes mots. Je suis navré pour Blezian. J'ai perdu Thibaut mais il n'est pas mort au moins. Nous avons tous les deux perdu Aresmus, aussi donneur de leçon était-il, il faisait partie du groupe... Mais nous l'avons vu englouti, peut-être ressurgira-t-il un jour ? Mais Blezian... Il nous a sauvé, ce devait sûrement être sa fin. J'en suis désolé. Il n'a pas eu de bûcher ni rien de ce genre car il s'en est occupé lui-même. On ne pourra jamais faire plus beau qu'un temple sauvage avec un totem d'ours... Mais nous pourrons raconter son histoire.

[La chouette des neiges(Mahar)]

La chouette virevolte un instant autour de Davog puis de Joscarin, avant de venir se percher sur une branche, juste au-dessus du cadavre de la naine.

Elle vous regarde un par un, d'un oeil où brillent conjointement une perspicacité surnaturelle mais aussi un instinct purement animal.

Doucement, elle descend en planant vers Kwan Yin, venant caresser sa joue de ses douces plumes avant de s'élever à nouveau vers les cimes.

[Davog(Xine)]

J'accepte en silence la gourde du ménestrel mais à peine ai-je bu une gorgée que je la recrache aussitôt. Pouah ! T'aurais pu un mettre un vin épicé !, je grogne aussitôt. Plus par principe et habitude qu'autre chose d'ailleurs, ma hargne habituelle en moins.

J'écoute cependant ce qu'il me raconte, le regard fixé vers nos compagnons un peu plus loin.
C'est vrai que finalement, ça fait pas très longtemps qu'on les connait ces trois-là. Il n'empêche qu'on s'attache diablement vite ! Les femmes surtout. Pas encore vraiment eu le temps d'estimer le freluquet dans sa boite de métal. Puis je tourne la tête vers la direction que nous suivons alors qu'il arrive à la fin de sa tirade. D'une voix caverneuse et lointaine, je lui demande, T'aurais pas oublié quelqu'un, là ?
C'est pas une question, en réalité, et peut-être n'aurais-je pas dû. Mais que croit-il ? Que j'ai déjà oublié la p'tiote ?

C'pendant, il a raison sur un point...

Ouaip !, fais-je en me redressant lentement, portant enfin le regard sur le balafré. Et faudra qu'elle soit belle. Et grande ! L'histoire qu'tu vas conter. Parce que Blézian, il l'mérite.

Je lève les yeux vers le trio en retrait. Un bûcher, tu dis ?
L'interrogation reste en suspens alors que nous regardons la chouette danser dans les airs au-dessus de la dépouille. Lorsqu'elle caresse la joue de Kwan Yin, je ne peux m'empêcher d'avoir un demi-sourire.
Je regarde Joscarin et la pointe du doigt. C'est une idée de P'tit Oiseau, l'bûcher ?

Bin j'crois qu'l'tas d'plumes est d'accord !
On va l'faire, vôt' bûcher... Une belle flambée qui volera si haut qu'l'esprit y verra si loin qu'y retrouvera son chemin facile !

Ce disant, je m'écarte à nouveau du chemin pour trouver ce qu'il faut. Et c'est pas c'qui manque ici.

[Uphir(Uphir)]

J'observe l'étrange manège de l'oiseau sans faire de réflexion, avant de reporter mon attention sur la trouvaille de Josh; bien que j'ai approuvé l'idée d'un bucher, je ne mets aucun entrain à sa conception et laisse faire les plus habiles que moi à la récolte du bois: Joscarin, permettez que j'observe ce "cube" que vous avez découvert sur le cadavre de l'infortunée. J'aimerai essayer d'en découvrir l'usage...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

Le jeune bûcheron, soucieux de trouver une utilité dans ce groupe qui le dépasse complètement, se propose d'organiser la récolte de bois. Il connaît parfaitement les lieux, très proches de la cabane où il passait une grande partie de son temps avec ses infortunés compagnons.

Avec votre aide, un tas de bois sec suffisant est vite rassemblé au bord de la route, et pendant que vous essayez de comprendre l'utilité de l'étrange objet trouvé près de la naine assassinée, les flammes commencent bientôt à dévorer ses restes.

Détails

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Oui je vous en prie. Je dépose délicatement le cube dans les mains d'Aube. J'aimerais juste pouvoir y jeter un œil ce soir... Si jamais je veille plus tard que vous.

Je lui laisse car je m'occupe du bois, comme les autres, mais je n'aime pas ne pas essayer de résoudre une énigme. Ça me trotte dans la tête sans que je puisse y faire grand chose en général. Le travail manuel pourtant me vide l'esprit un instant. La bruine s'est arrêtée et avec tout cela j'aurais presque chaud. Je retire ma chemise un moment, pars un peu plus loin et la secoue dans le vent. Je n'ai pas envie de sentir le bouc non plus. Je pense à la chanson ou l'histoire que je pourrais faire sur les rois sorciers, puis celle sur Blezian puis... Nom de Dieu... Ça m'était sorti de l'esprit. Comme quoi t'es assez con pour oublié une Malédiction ?

Je me rapproche du groupe en reboutonnant ma chemise, sourit aux femmes et trouve une place non loin de Ray et Arthur, après avoir pris mon luth sur le dos de Tristane. Je m'adresse au chevalier, mais prend bien garde à ce que le bûcheron puisse m'entendre. Vous m'aviez demandé des histoires sur notre groupe ? En voilà une. Je gratte les cordes et me mets à chanter.[1] Une chanson assez longue, triste, qui raconte notre aventure dans des terres éloignées. Une aventure pendant laquelle nous avons vaincu l'esprit d'une Dame qui était morte de chagrin et d'amour. Avec une voix de baryton agréable et un rythme plaisant, je chante avec moult détails (la peur, la sorcière, la peine de la dame, le traître de seigneur, l'amour de la mère pour son enfant mort, la promesse que j'ai faite au spectre, la beauté de Méline, perdue à jamais dans ces grottes alors que nous n'avons pas pu la sauver - je ne cache pas très bien ma peine en l'évoquant d'ailleurs, etc.[2])

Quand je m'arrête, je vois que je n'ai pas lâcher les flammes des yeux de toute la chanson. Je prends une grande inspiration et une gorgée d'eau de ma gourde. Et bien au moins c'est fait songé-je.

1.	cette put*** de chanson me sort par les trous de nez!!!!!!!!!!
2.	@Aytan  si tu veux je te raconte HRP... je vais finir par l'écrire ce truc à force (mais là je me sens pas je dois dire ^^) sinon c'est un de nos anciens sujets.

[Uphir(Uphir)]

J'ai écouté d'une oreille distraite la chanson du barde dont le ton semble en adéquation avec le moment, mais mon esprit et ma concentration étaient ailleurs; sur l'objet, visiblement de manufacture naine que nous avons découvert. Je le tourne délicatement, l'observe sous tous les angles, le manipule avec précaution, et surtout essaie d'en comprendre la fonction et le(s) mécanisme(s).

Spoiler

Etaler sa science (+1 si c'est un savoir occulte, et si 10+, un secret supplémentaire révélé):

Lance 2d6+2

3+5 (+2) = 10

[Mathor Jaelden(Mahar)]

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

Aube contemple le cube un petit moment.

Cube

Il s'agit visiblement d'un casse-tête compliqué. Tu as déjà entendu parler de ce genre d'objet, mais dans des textes tellement anciens que personne aujourd'hui n'y prêterait une once de vérité. D'après tes souvenirs, il s'agit d'une sorte de mécanisme d'origine elfique. Peut-être un artefact magique. Une fois combiné dans la bonne configuration, doit servir de clef. Ou de code. Ou bien le cube serait lui-même un petit coffret qui renfermerait un message secret... Difficile d'interpréter les anciens textes cryptiques dans des langues qui n'ont plus cours depuis des siècles...

Ce qui te frappe lorsque tu interroge ta vaste mémoire[1], c'est que d'après ces anciennes légendes, la dernière participation de nains ou d'elfes à des œuvres humaines, sous la direction de l'enchanteur Mathor, aurait été la construction de la tombe du Haut-roi Vallandar lui-même...

Aucune chance pour que la découverte de cet objet dans les mains d'une naine, si proche du village où résidait Bretuald, qui connait vraisemblablement l’emplacement de la tombe de Vallandar, ne soit une coïncidence...

1.	D'ailleurs, à quelle occasion as-tu pu apprendre tout cela ?

[Uphir(Uphir)]

Alors que mes compagnons contemplent les flammes, je reste plongée dans mes réflexions qui portent bien au delà de l'objet à l'origine de mes pensées. La première fois que j'ai vu une chose similaire, c'était un simple dessin dans Les Merveilles du Monde d'un certain Artos le Voyageur. J'adorais ce livre que Mère m'avait offert; on y suivait les voyages, vrais ou fantasmés, de ce fameux Artos avec moult illustrations. Je me souviens de ma peine lorsque, m'ayant surpris dans sa lecture à la lueur d'une bougie, le Père Aresmus me l'avait confisqué, affirmant que c'était "un ramassis de bêtises, indigne d'une jeune fille bien éduquée". Je crois bien qu'il avait emmené l'ouvrage avec lui en quittant notre demeure car je ne l'ai jamais retrouvé.

Mais beaucoup plus récemment, alors même que je me trouvais au château de Gérant, parmi les nombreux écrits possédés par Var Nagan, je suis retombée sur une image ressemblant fortement à cet artefact dans une série de parchemins intitulée Des principes des mécanismes et de la mécanique. Je n'ai pu en déchiffrer tous les mystères car la langue employée était vieille et en partie hors de ma portée, mais le dessin qui accompagnait le texte ne me laisse désormais aucun doute.

Je me garde de perturber l'instant solennel que nous vivons, mais avant de reprendre la route, je fais part de mes conclusions au groupe en restituant l'objet à Joscarin. Et d'ajouter:

Je pense qu'il pourrait s'agir d'une clef et le fait qu'elle soit de manufacture naine (ou peut être elfe) et que la tombe de Vallandar ait été bâtie en partie par des représentants de ces peuples me fait dire qu'elle pourrait servir à pénétrer dans la sépulture. Peut être que le Père Bretuald, pressentant l'imminence d'un danger, a confié cette clef à une alliée afin qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains ? Ce n'est qu'une extrapolation bien entendu, mais c'est ainsi que je vois les choses...

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je pose mon luth en travers de mes genoux et récupère le cube. J'écoute la douce voix d'Aube alors que j'ai le regard rivé sur l'objet. Mes yeux font montre d'un intérêt certain quand elle laisse penser que pour une fois, nous avons peut-être une longueur d'avance. Je me lève et gratifie la Demoiselle d'un salut aimable de la tête.

Merci de vos lumières chère Aube, avec vos paroles renaissent un peu d'espoir. Ce soir je pourrais vous conter les histoires que je me suis remémoré sur les Rois Sorciers, peut-être y trouverons nous matière à réfléchir. D'ici là je travaille un peu mes souvenirs en cheminant. Je jette un œil à Davog et continue Nous ne devrions pas tarder à nous remettre en route. Je n'aimerais pas que nous ayons trop de retard sur le démon. Et plus vite nous partirons d'ici plus vite nous oublierons...
Je dirige vers mon cheval afin d'y rattacher mon instrument.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

C'est à Aube que je réponds tout d'abord, alors qu'elle souligne mes modestes connaissances.

En tant que moines de la Grue Céleste, nous avons un devoir de protection mais également de connaissance. C'est pour cela que, comme chaque moine voyageur, je tiens un journal de voyage.

À mon retour, il sera étudié et les informations contenues compilées avec ceux de mes frères et soeurs, ce dans le but d'accroitre le savoir sur les peuples de notre monde ainsi que ses différentes cultures.

Compte tenu de la voie que j'ai choisie, mon étude s'est réduite aux caractéristiques anatomiques. Je ne peux que regretter d'avoir bénéficié d'un enseignement bien trop succinct sur différentes espèces à la forme humanoïdes que sont les nains, les pâles figures, les mutins des bois, les nobles êtres aux longues oreilles, hommes renards ou tortues...

Peut-être qu'un jour, le sort nous sera favorable et que vous pourrez me faire partager votre savoir, ma dame.

Puis je hoche la tête en direction de Josh qui souligne, avec raison, l'urgence de la situation.

Mais alors que les mots se forment sur mes lèvres, Davog apparaît, suivi de ce qui me semble rapidement être un esprit-chouette. Et sa bénédiction me laisse sans voix, profondément émue.

Les événements s'enchaînent comme dans un songe, la dépouille de Dame Naine transportée jusqu'au bûcher qui permettra à son esprit de rejoindre le Paradis Céleste guidé par mon modeste chant traditionnel, bien loin des mélopées enchanteresses de Josh. 

Je murmure ensuite un <murmure:>Merci. à Davog qui a si bien su lire en moi et a eu la gentillesse, malgré la peine qui le ronge, d'accéder à ma muette supplique. Et, après m'être inclinée devant lui en signe de respect, je rejoins le camp où l'heure s'avère rapidement être à l'étude.

À côté de Aube, je déroule le parchemin et entreprends de le déchiffrer[1], tandis que notre troubadour conte sa bien émouvante geste.

1.	étaler sa science, Lance 2d6++1 4+3 (++1) = 8

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Après avoir laissé le bûcher funéraire se consumer, vous repartez pour mettre le plus de distance possible entre ce lieu chargé de victimes et votre campement. Finalement, vous trouvez quelques kilomètres pus loin, non loin de la route, une ferme en ruines dont les derniers murs debout fourniront un abri suffisant pour vous protéger du vent.

Joscarin se perd bien vite dans la contemplation du cube, dont la manipulation reste encore mystérieuse pour vous, et Kwan Yin déroule son étrange parchemin, avide d'y découvrir des secrets utiles pour votre aventure.

Spoiler

Vous pouvez MONTER LE CAMP, ceux qui le peuvent MONTER DE NIVEAU et l'un d'entre vous doit GÉRER LES PROVISIONS.


MONTER LE CAMP
Quand vous vous installez quelque part pour vous reposer, choisissez un membre du groupe pour GÉRER LES PROVISIONS. Puis, si vous mangez et buvez ; et que vous avez suffisamment de PX, MONTEZ DE NIVEAU.
Si vous vous endormez dans un endroit dangereux, décidez d’un ordre pour les tours de garde. Puis, le meneur choisit un personnage qui monte la garde et lui fait lancer 2d6+RIEN.
10+ La nuit se passe sans problème.
7−9 Le meneur choisit une option (spoiler).
6– Tout le monde gagne 1 PX, et un DANGER surgit. Espérons que vous soyez RESTÉ SUR VOS GARDES !
Quand vous vous réveillez après quelques heures de sommeil ininterrompu et que vous avez pu boire et manger la nuit précédente, récupérez la moitié de votre maximum de PV.

MONTER DE NIVEAU
Quand vous avez du temps libre devant vous (heures ou jours) et que le nombre de vos PX est égal ou supérieur à votre niveau +7, vous tirez les leçons de vos aventures et améliorez vos talents:
- soustrayez votre niveau +7 de vos PX,
- augmentez votre niveau de 1,
- choisissez une nouvelle action avancée de votre classe,
- si vous êtes Magicien, ajoutez un sort à votre grimoire,
- augmentez d’un point l’une de vos caractéristiques et augmentez son ajustement si nécessaire. Augmenter le score de CON augmente aussi le nombre de points de vie. Aucune caractéristique ne peut dépasser 18.

GÉRER LES PROVISIONS
Quand vous préparez et distribuez la nourriture au groupe, lancez 2d6+SAG.
10+ Choisissez 1 dans la liste.
7−9 Le groupe consomme le nombre attendu de RATIONS : une par personnage quand vous MONTEZ LE CAMP (p. 25) ou une par personnage par journée de voyage quand vous VOYAGEZ (p. 25).
6– Prenez 1 PX et le meneur fait une ACTION.
× Une gestion efficace permet de réduire le nombre de RATIONS consommées (demandez au meneur le nombre exact) ;
× Le groupe consomme le nombre normal de RATIONS et votre cuisine a eu beaucoup de succès : décrivez ce que c’était et tous ceux qui se lèchent les babines ont +1 à leur prochaine ACTION.

RESTER SUR SES GARDES
Quand vous montez la garde et que quelque chose approche, lancez 2d6+SAG.
10+ Vous le remarquez à temps pour alerter vos compagnons et pour vous préparer. Tout le monde prend +1 à sa prochaine ACTION.
7−9 Vous avez tout juste le temps de donner l’alerte mais personne n’a pu se préparer.
6– Prenez 1 PX et le meneur fait une ACTION.

[Davog(Xine)]

Gestion des provisions :

Lance 2d6+0

(4+2)+0: Total = 6

[1]

Je ferais un joli post en étant plus tranquille, at home (enfin j'espère).

1.	Bon bah, 1px de gagné.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

La journée a déjà bien avancé avec le bûcher que nous avons dû faire. Quand la lumière commence (déjà!) à décroître, nous sommes en vue d'une bâtisse en ruine. Décidément nous ne sommes bons que pour ça, songé-je. Je retiens un soupir et démonte près des murs encore assez entiers pour qu'ils nous abritent correctement pour la nuit. Je passe une main légère sur ma blessure et tâte légèrement mon crâne. Je vais devoir faire attention un moment je crois.

Je sors de suite l'objet de ma poche et en examine les dessins délicats. Je relève la tête pour voir les autres s'affairer, qui à chercher de la nourriture, qui à vérifier la sûreté de l'endroit, qui à vérifier comment nous pourrions nous installer. Allez, bouge-toi le train un peu. Je range le cube dans mes fontes, m'éloigne de quelques pas et saute sur un gros rocher pour essayer d'avoir une vue d'ensemble.

Hmm... Je suis sûr que ça pourrait être étudié un peu comme on étudie un piège. Sûrement qu'il y a des morceaux qui doivent s'enfoncer ou pivoter ou... Perdu dans mes pensées je laisse errer un regard négligent sur la masure et les alentours. Je redescends de mon perchoir rapidement et précise aux autres quelques évidences, mais pas que. Ce serait sûrement mieux de ce mettre par ici pour le vent, et nous pourrions mettre les chevaux à cet endroit là. En plus le sol a l'air bien sec dans ce coin.

Désirez-vous que je vous aide mes demoiselles ? J'attrape une couverture de mon paquetage et la dépose au sol si elles veulent s'y reposer pour le moment. Peut-être même que ce sont les placages de minces feuilles d'or qui pivotent... Comme je peux, je ramène deux, trois pierres, les plus plates que je peux pour que nous puissions nous asseoir, un peu plus haut que le sol.

Cela fait je sors la "clef" de mon paquetage et je m'accroupis contre un mur. On croirait une poule qui a trouvé un couteau.[1]

1.	@Mahar ça foncitonnerait un jet de "ficelles du métier" ?

[Davog(Xine)]

C'est comme une marionnette que j'ai participé à l'élaboration du bûcher dès lors que le jeune du village nous a indiqué où trouver ce qu'il nous fallait, grognant de temps à autre par pur principe.
C'est l’œil vide que j'ai regardé les flammes lécher ce qu'il restait de la dépouille de cette... Comment ils ont dit déjà ? Naine ?

Et c'est encore presque effacé, limite hagard, que je crée un tas avec nos fontes pour faire le point sur nos rations. Faut dire que mon esprit est encore en partie près de cet arbre, à maugréer en boucle la promesse faite à Blézian, jouant distraitement avec le bout d'écore entre mes gros doigts.

Et v'là que le soleil a décidé de se faire la malle, que je suis debout devant nos affaires ne sachant plus où trouver quoi, tandis que le bellâtre rafistolé étale couvertures et pierres plates. Je soupire de mon état et secoue la tête pour essayer de tout remettre en place avant de m'adresser au ménestrel.
Hé, Josh ! Viens donc m'aider au lieu de faire le beau ! [1]

1.	Ou comment solliciter l'aide de @Astérion afin d'éviter que je prenne ce px et que le MJ nous fasse une "scène"^^

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Toutes ces histoires m'ont inquiété... Je ne comprends guère ce qui se passe, mais une aura de menace me semble planer sur notre petit groupe.

Pendant que les travailleurs manuels de la bande montent le camp, les deux nobles, Aube et moi, vaquent chacun aux occupations de leur caste. Aube minaude et attend que le travail soit fait, assise sur un rocher.

Moi, je prends mon épée, et je commence à faire le tour du campement. Monter la garde me permet de m'isoler un peu et prendre le temps de rassembler mes pensées.

Je lance d'un ton laconique à destination de personne mais en regardant Josh :

Je vais m'occuper de monter la garde cette nuit.

Josh et Davog discutent ensemble, proches. Ils ont vécu de sacrées aventures, si j'ai bien tout suivi ! Je me sens encore comme la pièce rapportée dans ce groupe.

monter la garde
Lance 2d6

(2+1): Total = 3

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Attends... Je suis sûr que j'ai presque trouvé... dis-je la voix lointaine en triturant le cube.[1]

Je le retourne dans tous les sens, je le regarde de biais ou avec un éclairage rasant. Je me désintéresse complètement de ce qui m'entoure.
Pour finir je ferme même les yeux et découvre l'objet sans l'observer, juste en laissant courir mes doigts sur la surface. Il y a des décrochements extrêmement fins, on sent à peine l'épaisseur des feuilles de métal incrustées sans l'acajou. Pourtant cet or, si c'en est, est légèrement plus froid.
J'essaie de faire tenir l'objet en équilibre sur un coin, puis l'autre, ou une face posée sur un de mes doigts. Je cherche son centre de gravité.
J'y colle l'oreille puis je tape un peu dessus pour voir comme il résonne. Je vais bien finir par trouver quelque chose. J'ai étudié assez de pièges, de serrures et de contenant à poison pour au moins faire avancer la compréhension qu'on a de cette chose non?[2]

Alors que je crois saisir quelque chose, c'est à Arthur de me poser une question. Je finis apr le regarder après quelques secondes. Je me composé un visage aimable, après tout il vient d'arriver et il n'a pas beaucoup parlé cet après-midi. Il a évoqué quelques soucis, à ma demande et je m'en veux un peu, après il n'a plus desserré la bouche. Parfait ! Vous me direz quel tour je prends !

1.	5 sur mon jet de toute façon je vais pas t'aider à faire grand chose...
2.	si c'est judicieux (au moins pour une avancée, même incomplète) ficelles du métier Lance 2d6+2 (5+2)+2: Total = 9

[Uphir(Uphir)]

Si profiter du confort sommaire mais aimablement proposé par Joscarin est minauder, alors en effet je minaude. Mais que puis je faire d'autre ? J'ai déjà observé l'artefact qui fascine tant le barde et ne suis d'aucune utilité dans le déchiffrement des écrits en possession de Kwan Yin. Bien évidemment, leur contenu m'intrigue mais leur calligraphie est si différente de la nôtre ! Quant à participer aux tâches du bivouac, comment dire; je n'ai ni le talent, ni l'envie, d'y prendre part ! Ce n'est pas pour rien que lors de mes rares voyages, je fais halte dans des auberges !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Après m'être assurée que Messire Arthur n'avait besoin d'aucune aide pour monter la garde, je prends quelques minutes pour déplier à mon tour ma couverture puis sortir la bouteille de liqueur offerte par mon oncle que je propose à la cantonade avant de me replonger dans l'étude du parchemin.

Voyant Aube intéressée, je mets de côté mon casse-tête et, d'un geste lent et souple afin que mon amie puisse les mémoriser, trace des caractères simples sur mon carnet de voyage.

Ce caractère signifie "forêt", celui-là "eau", "arbre"... puis je tends crayon et carnet à mon amie. Comment cela s'écrit-il dans votre langue ?

[Uphir(Uphir)]

Avec curiosité, j'écoute les explications de mon amie. Contrairement à notre langue, leurs symboles ne représentent pas des sons qui associés entre eux forment des mots; ils représentent directement ces mots ! Un "arbre" ou de "l'eau" sont directement retranscrits par un signe, un "kanji" comme les appellent Kwan Yin. Plusieurs fois le symbole "arbre" va signifier une forêt par exemple. De la même manière, le symbole "homme" lorsqu'il est associé au même symbole va signifier le groupe, et associé au symbole de la "terre", il sera interprété comme "le peuple", au sens qui appartient à un même pays, une nation. C'est une manière totalement différente d'appréhender l'écriture, et si elle n'est pas dénuée d'ingéniosité, elle a quelque chose de vertigineux; en effet, il ne faut pas apprendre un "simple" alphabet (une trentaine de "symboles"), mais bel et bien plusieurs centaines de "glyphes".

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Minuit est passée depuis déjà longtemps...

Détails Clair de lune automnal

Clair de lune automnal

Davog

Davog ne le dira pas à ses compagnons, mais il était tellement sous le choc qu'en préparant le repas, il s'est lui même fait une large estafilade. Et puis en voulant touiller dans la marmite qui mijotait, il s'est brûlé la même main.

La douleur qui est habituellement sa compagne  quotidienne, revêt ce soir un caractère étrange, insupportable...

Heureusement, personne n'a semblé remarqué que la sauce était rougie du sang du barbare...

Joscarin Milistoir / Josh

...même pas Joscarin, qui était lui même trop inattentif... 

Ses pensées vagabondant entre la disparition de Messire Thibaut, le mystérieux cube, et les deux belles jeunes femmes avec qui il partage une promiscuité qui n'est pas pour lui déplaire, mais qu'il sait instinctivement dangereuse...

Lui même n'est pas vraiment à ce qu'il fait et laisse tomber des morceaux de racines à peine nettoyés et épluchés dans le bouillon...[1]

1.	Josh gagne 1XP pour son aide précieuse.

Davog

Finalement, malgré le peu de soin apporté à ce repas, chacun a mangé ses rations sans se plaindre[1].
Mais avec son entaille mal dissimulée, et la brûlure qui décuple la douleur de la plaie, le brave guerrier barbare se sent presque incapable de faire quoi que ce soit de correct.
Pourtant, ce n'est pas tant la douleur de ces blessures qui l'accable, que son état émotionnel. Mais la vérité est là, impossible à fuir : pour la première fois de sa vie, il ne se sent pas bien ! Une fois le repas avalé, il s'emmitoufle bien vite dans ses couvertures, et s'endort de suite.[2]

1.	J'ai enlevé 1 ration de chacune de vos fiches de personnages, +1 supplémentaire sur la fiche de Davog, pour nourrir Kwan Yin qui ne dispose pas de vivres.
2.	+1 XP pour Gérer les provisions, et Etat "secoué" : -1 sur tous les tests basés sur la DEX tant que tu ne t'est pas remis.

Kwan Yin

Aube et Kwan Yin devisent un moment. La jeune orientale est persuadée que le parchemin parle bien du démon que la compagnie pourchasse (à moins que ce ne soit le contraire ?)... Mais le texte est cryptique, même pour elle. Et sa méconnaissance des us et coutumes de la région lui fait craindre de ne pas savoir interpréter les métaphores.
Parmi les membres du groupe hétéroclite qu'ils constituent, et parmi les autres protagonistes dont elle a entendu parler : lequel est le crabe qui veille dans le sable ? Lequel le lion qui fera face à l'ennemi pour le détourner de sa victoire ? Lequel la grue qui piquera de son bec le démon ? Derrière lequel des visages de ses compagnons se cache le dragon dont la fureur se réveillera quand tout sera perdu ? Est-ce que l'un d'entre eux est le scorpion qui frappera dans le dos son allié ?
En lisant le passage sur le moineau qui distraira l'adversaire pour permettre à ses amis de triompher, Kwan Yin a un petit sourire, et jette un oeil tendre vers le gros barbare hirsute qui ronfle déjà : est-ce qu'il l'aurait percée à jour ? Est-elle ce moineau-là ?
Trop d'animaux interviennent dans ce texte. Plus que les six personnes qui voyagent actuellement ensemble. Alors qui est le phénix ? Lequel le lièvre ? La licorne ?

Aube de Sangriss

Aube, un peu dépitée par le nombre de questions en suspens, le parvient pas non plus à s'endormir immédiatement. Elle regarde une fois de plus son pendentif en forme de larme, et n'est guère surprise de vois la minuscule teinte rouge à l'intérieur. Elle sait qu'elle ne pourra pas continuer longtemps à refuser de se servir de son pouvoir. Tôt ou tard, elle devra avoir recours à la magie, mais elle craint ce moment, ne sachant ce qui a corrompu sa source de pouvoir. C'est alors qu'elle perçoit, à travers le talisman, une sorte de petit rire sadique. Un son dérangeant et pervers, mais qui n'est pas vraiment un son. C'est plutôt un sentiment, l'écho lointain d'un esprit sombre et qui luit veut énormément de mal. Tout à coup, elle a l'impression d'être épiée au plus profond de son âme. Comme si à travers ce médaillon, l'entité qui vient de l'effleurer pouvait tout voir, tout entendre, et tout ressentir de ce qu'elle-même voit, entend, ressent... Une pensée terrifiante. Elle cache aussitôt sa larme de glace dans sa main, l'enfouit dans un tissu pour tenter de faire cesser cette fugace terreur. Cela semble avoir cessé. Pourtant, ses lèvres tremblent lorsqu'elle ferme les yeux pour tenter de dormir. Et dans son dernier regard avant de clore les paupières, elle a bien perçu une lueur de compréhension dans les yeux de Ray, le jeune bûcheron au potentiel magique incroyable...

Joscarin Milistoir / Josh

Une fois que tout le monde est rassasié et couché, à la lumière de la lune, Joscarin s'absorbe dans le casse-tête elfique. Un bon moyen de se détourner des dames, et surtout de ne plus penser à Thibaut. Il a beau essayer de le nier, Josh a maintenant au fond de lui la certitude que tout espoir est perdu de retrouver son ami. Il espère seulement que lorsque viendra l'heure des comptes, il aura le courage et l'honneur de pouvoir porter le coup fatal à son ancien ami. A son frère...[1]
Au bout de quelques tentatives, l'adroit manipulateur se rend compte que les facettes peuvent pivoter les unes par rapport aux autres, modifiant la configuration générale et les inscriptions brillantes. Ce qu'il pensait être de l'or luit de reflets argentés exceptionnellement vifs sous la lumière de l'astre nocturne. Impossible de déployer tout le mécanisme, ni de composer des signes qui soient compréhensibles, mais Josh est certain d'être sur la bonne voie... Il ne voit pas le temps passer, et c'est plusieurs heures plus tard qu'il doit temporairement renoncer, la lune ayant décidé de passer sous l'horizon, le privant de toute vision. Il décide de faire comme elle et de prendre du repos : il est certain qu'avec le temps, il pourra percer ce fascinant objet comme il a toujours su ouvrir toutes les serrures, mais celui-ci est d'une complexité telle qu'il demandera du temps. Beaucoup de temps[2].

1.	Bah oui, l'XP ça peut coûter cher en RP aussi !
2.	J'accepte le lancer de Ficelles du métier mais vu le caractère exceptionnel de l'objet et de l'utilisation de cette Action, le coût pour cette réussite partielle est le temps : il te faudra plusieurs soirées pour percer les mystères du cube.

Arthur de Castelroc

Joscarin est tellement fatigué à ce moment là de la nuit, qu'il ne remarque même pas que le fier guetteur, le noble Arthur, s'est endormi assis à son poste d'observation. Le preux chevalier, pensant qu'il était de son devoir de veiller sur l'assemblée pour permettre à ces âmes harassées de se reposer, n'a pas voulu quitter son poste pour demander à l'un des autres hommes du groupe, comme il était convenu, de prendre leur tour de garde. Hélas, il a présumé de ces forces et, bercé par les chants des rares oiseaux et le bruissement du vent dans les dernières feuilles de l'automne, il s'est finalement laissé emporter dans un sommeil bien lourd...[1]

1.	Arthur gagne 1XP et vous allez voir la suite...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

...

  Lequel d'entre vous est réveillé par la forte odeur de chèvrefeuille ?

[Uphir(Uphir)]

J'ai mal dormi ! Je pourrais attribuer cela à l'inconfort de notre gîte, mais au fond de moi, je sais ce qui a nuit à mon sommeil; je n'ose imaginer que l'instrument de ma puissance, cadeau précieux de ma mère, puisse aujourd'hui être utilisé contre moi ! Et pourtant, tout porte à le croire. Si ma Pierre de Glace est devenue un "mouchard" au service de notre ennemi, que puis je faire ? Je ne peux m'en débarrasser, je serai alors sans ressource (et c'est peut être ce que cherche ce Louvepierre), mais je dois trouver un moyen de la purifier ! Je ne sais comment et Ray, si il est doté d'un potentiel insoupçonné, n'a pas les connaissances théoriques pour m'être d'une quelconque aide. Qui plus est, la présence de Messire de Castelroc est un "frein" à mes projets. Bien qu'il n'en ait rien montré, je suis presque certaine qu'il a au fond de lui quelques reproches à me faire quant à certaines affaires passées. Et quand bien même ce ne serait le cas, il est un pieu et les dogmes de son église sont intolérants vis-à-vis des choses de la sorcellerie.

Vers qui pourrais je me tourner ? Davog, si je ne doute pas de sa force, n'a pas l'esprit. Joscarin aurait peut être les connaissances; après tout, les bardes ne sont ils pas réputés pour être des "puits de savoir" ? Et puis je pense avoir quelque influence sur lui; je lui ai quand même demandé de "saigner" son ami, certes pour la bonne cause, et il s'est exécuté. Reste que mon meilleur atout est encore Kwan Yin, pour laquelle j'ai une sincère sympathie, mais sa culture est si différente de la nôtre ! Ensemble, nous nous sommes penchés sur son précieux parchemin et si j'ai cru déceler à travers les mots une métaphore de notre combat, je n'ai pu attribuer aux animaux décrits nos propres rôles. Surtout, je me demande par quel prodige quelqu'un de son peuple aurait pu avoir la prescience de notre combat à venir; les coïncidences sont au mieux troublantes !

Je tente vainement de me rendormir, ayant le sentiment -peut être faux- que le jour est encore loin, mais c'est alors que mon odorat est frappé par une forte odeur légèrement sucrée. Cette flagrance ne serait pas désagréable si elle n'était pas aussi prégnante et pour un peu, j'ai le sentiment de m'être couchée dans un buisson d'aubépines... ou non, de chèvrefeuille plutôt !

L'inconfort me force à ouvrir les yeux. Je suis presque certaine qu'il n'y avait aucune plante de cet acabit dans les ruines où nous nous sommes installés. Méfiante, j'observe alors notre campement sans toutefois me relever. Si un danger est sur nous -comment cela se pourrait il ? Arthur n'était il pas censé monter la garde ?-, je préfère qu'il me croit endormi pour le moment.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

La nuit est longue ... et calme. Josh manipule son cube pendant des heures avant de s'endormir, et les autres dorment d'un sommeil agité.

La lune poursuit sa course avant de disparaître et le noir profond du manteau de la nuit recouvre notre campement. J’entretiens le feu au début, puis le laisse doucement mourir afin que mes yeux restent habitués au noir d'encre de la nuit de ma veille. Le tour de Davog devrait venir, mais je préfère le laisser se reposer, il m'a semblé très affecté ce soir. Mieux vaut qu'il se repose. Et j'ai besoin de réfléchir.

Mes pensées errent doucement et je me replonge dans ce temps ancien où j'étais un jeune novice à l'Abbaye. Mon père était encore jovial, et fier de me voir ainsi entrer dans les ordres. Je sais qu'il n'a pas été enthousiaste à mon idée d'embrasser l'ordre de la Rose au sortir du monastère. Mais je n'étais pas fait pour une vie de reclus méditatif comme le père Bretuald. Malgré tout le respect que j'avais pour lui, le sang était le plus fort. Mon père était un guerrier. Mon grand-père aussi. Mon frère était un homme d'armes, un des meilleurs d'ailleurs. Un des plus prometteur. S'il n'avait pas été emporté par la mort, me propulsant ainsi au statut d'héritier au grand dam de mon père, amer et aigri depuis la mort de son aîné. Ma mère, elle ...

Brutalement, un odeur entêtante me fait sursauter.

J'ai les yeux rougis, la bouche pâteuse et je suis allongé au sol. Je réalise alors que je me suis endormi sans m'en rendre compte et éprouve aussitôt une formidable honte. Dire que je voulais soulager es compagnons de route ! Et je ne trouve rien de mieux que de sombrer dans le sommeil en ruminant le lourd héritage de ma famille...

Je jette un coup d’œil autour de moi. les autres semblent dormir profondément, sauf Aube qui s'agite un peu dans son sommeil.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur de Castelroc,Aube de Sangriss

Arthur et Aube sont rassurés de voir que rien ne semble menaçant dans le campement. Néanmoins, cette odeur doucereuse de chèvrefeuille n'est guère de saison.

Que se passe-t-il ?

Davog se tourne dans son sommeil, remonte sa couverture jusqu'à son cou, et pousse une sorte de grognement, mi-contentement mi-gémissement...

L'odeur décuple à ce moment-là. L'homme hirsute userait-il de parfums ???

[Uphir(Uphir)]

Non seulement l'odeur est surprenante, mais qu'elle puisse provenir de notre barbare qui, sans lui manquer de respect, n'est pas un modèle de "fraicheur", l'est encore plus. J'ai cette fois ci les yeux grand ouverts et mon regard file sur chacun de mes compagnons, cherchant lequel est éveillé; et à l'exception de Sire Arthur, je n'en vois aucun. Mes yeux de glace s'attardent donc sur le noble, cherchant quelques explications à cette incompréhension botanique, puis finalement, j'écarte mes couvertures et m'assois sur ma couche de fortune. J'observe Davog en train de dormir, cherchant une quelconque origine à cette bizarrerie olfactive.

[Uphir(Uphir)]

Spoiler

Discerner la réalité:

Lance 2d6+1

3+6 (+1) = 10

Edit: Ce n'est pas que je ne veux pas échouer, mais.. trois questions:
• Que va-t-il se passer ?
• A quoi dois-je être attentif ?
• Qu’est-ce qui n’est pas ce qu’il paraît être ici ?

Et si il s'agit de quelque chose d'ésotérique, tu dois me révéler un secret peu connu (connaisseur en ésotérisme).

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Alors que je regarde autour de nous, tentant de déterminer d'où vient cette étrange et puissante odeur, mes yeux tombent sur ... Davog ? Difficile à croire que le colosse puisse sentir ainsi le patchoulis aussi fortement que les dames trop fardés de la cours du roi.

Me relevant pour essayer de mieux comprendre, je vous Aube se redresser. Nos regards se croisent, elle fronce le nez. Elle a du sentir aussi cette odeur.

Spoiler

A t'on le droit de lancer deux fois l'action pour deux joueurs ? puis-je faire également un discerner la réalité ? (j'ai besoin d'xp ^^)

[Mathor Jaelden(Mahar)]

L'obscurité est telle qu'il est difficile de distinguer quoi que ce soit. Mais en scrutant le barbare à la lueur des dernières braises, Aube remarque qu'il est enroulé dans une sorte de tapis de feuilles et de mousses. Une sorte de couverture végétale dont émane cette forte fragrance.

Aube s'approche, et Arthur la rejoint rapidement. La chose amorphe qui enveloppe leur compagnon endormi semble usée, fanée.

Là où les veilleurs commencent à vraiment se poser des questions, c'est quand ils voient cette espèce de couverture de feuilles décrépies et de mousses sèches se resserrer contre le corps puissant de l'homme du nord, qui émet un nouveau petit grognement de satisfaction teinté d'une légère plainte. Comme un câlin un peu trop appuyé qui provoquerait beaucoup de plaisir mais un peu de douleur en même temps... Mais Aube a déjà entendu parler de ces lierres-rampants, des créatures animées qui se nourrissent de la magie de la vie.

La créature émet une bouffée d'odeurs en retour, et ses feuilles semblent reprendre un peu d'éclat. Alors, la jeune magicienne comprend qu'il y a un véritable danger, mais peut-être pas de véritable ennemi[1]. Cette espèce de créature végétale ne semble pas vouloir de mal à Davog. Sans doute est-ce un esprit de la nature mourant, qui, sentant le puissant lien entre Davog et le druide Blezian, s'est naturellement rapproché du barbare pour y puiser sa source de magie. Mais le guerrier n'est pas un druide, et il risque de ne pas survivre à cette nouvelle "adoption".
A vrai dire, la pauvre paillasse fait encore peine à voir, elle semble trouée, faiblarde. On dirait qu'elle dort également... Mais Aube montre discrètement à Arthur les petites racines qui viennent s'accrocher à la peau de Davog, à plusieurs endroits : la chose n'est pas inoffensive !

Il semble dès lors évident pour la sorcière des glaces qu'il faut être extrêmement prudents dans les réactions qui vont venir, notamment celles du barbare s'il se réveille[2]. En effet il est très probable que si on ne réveille pas Davog, la créature végétale qui s'est entichée de lui ne le vide de ses forces, petit à petit. D'un autre côté, intervenir en provoquant la peur et la colère de la créature pourrait être encore plus périlleux pour le barbare qui est complètement enveloppé dans le lierre animé[3]...

La chouette des neiges

Alors un ululement dans un arbre proche, semble déchirer le silence oppressant et fait sursauter la jeune magicienne et le chevalier de concerts, les amenant involontairement à se frôler d'une manière un peu gênante.

1.	Qu’est-ce qui n’est pas ce qu’il paraît être ici ?
2.	A quoi dois-je être attentif ?
3.	Que va-t-il se passer ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

La ferme, sale bête maugrée-je dans un demi-sommeil à l'oiseau perturbateur. Je me tourne dans l'autre sens et m'enfonce le cube de bois entre les omoplates. Raaahhhh Je me redresse comme un ressort, attrape l'objet et le range dans mon sac, les yeux mi-clos. Je reste assis un instant, les coudes sur les genoux. Je me passe les mains sur le visage.? Combien de temps ai-je donc dormi ? Je vois encore les entrelacs luisants et les mécanismes qui bougent doucement. Je me suis fait ronger ma nuit par une énigme ! Une odeur entêtante m'arrive aux narines et enfin j'ouvre des yeux ensommeillés sur le camp. Ce n'est ni l'odeur d'Aube, ni celle de Kwan-Yin, elles ont toutes deux des parfums plus dous et pl...

La blonde demoiselle est là comme une apparition sortie tout droit d'un doux rêve, à ceci près que je n'avais pas vraiment espéré qu'elle soit avec le Ser de Castelroc. Certainement pas mon bonhomme ! On ne m'agite pas une sucrerie sous le nez pendant des jours pour qu'on ne me la souffle de la sorte. Et si elle se jette déjà dans ces bras au bout d'un jour à peine c'est bien tout ce qu'elle est, une douceur sucrée. Je me racle la gorge et plein de regret me lève, laissant choir ma couverture au sol en un tas peu élégant.

Nous partons avant l'aube ? demandé-je le ton légèrement accusateur.

[Uphir(Uphir)]

En découvrant l'abomination végétale qui se repaisse littéralement de la vitae de Davog pour fleurir à nouveau, j'étouffe à grand peine un cri d'horreur, de crainte d'alerter le barbare, le réveillant ainsi en sursaut ce qui compliquerait l'épineuse -sans mauvais jeu de mot- situation. En murmurant -j'avoue ne pas savoir si cette chose peut nous entendre et nous comprendre-, j'évoque auprès de mon compagnon éveillé le piège qui se referme sur notre infortuné camarade, et toute la difficulté qu'il peut y avoir à l'en extraire. C'est alors que soudainement le cri de l'oiseau nocturne déchire l'obscurité et le silence, (me) provoquant une sacrée frousse et un réflexe de survie qui me pousse, bien involontairement, dans les bras du chevalier. Qu'il ait pensé que je chutais ou qu'il s'agisse là d'un instinct protecteur, toujours est il qu'il referme ses mains sur moi, sans vraiment considérer leur position. L'espace d'un instant, je n'y fais guère attention, nos deux regards courroucés cherchant le taquin volatile qui nous a joué ce mauvais tour... mais l'indécence de la situation se rappelle rapidement à moi et à mes principes d'éducation.

Bien que rougissante légèrement, ce dont l'homme ne peut s'apercevoir au vu du peu de clarté, c'est d'une voix que je veux la plus assurée possible et tout en chuchotant (tant pour les raisons précédentes que par peur que l'on puisse nous surprendre et s'imaginer des choses):

<murmure:>Vos mains... Ser Arthur... ôtez les ! ... s'il vous plait !

Spoiler

Grillé par Asté, mais je laisse quand même, parce que ça colle !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Le soleil n'a pas rendu le sable brûlant, pour autant, sa tiédeur est appréciable pour mes jambes fourbues. D'autant que l'eau qui vient les lécher est elle aussi à une température idéale, ce dont je remercie Messire Phoenix qui s'y trempe avec ravissement.

L'oeil dubitatif, Messire Lion secoue la tête avec un dédain mêlé de tendresse.

L'heure est grave, le combat approche.

Encore.

Mille fois, Dame Lièvre a creusé des galeries qui ont directement précipité notre ennemi vers Messire Scorpion.

Mille fois, Messire Scorpion lui a inoculé son poison, drainant ainsi son chi.

Mille fois, Dame Licorne a usé de sa magie pour contenir le démon tandis que mille fois, Messire Dragon a rugit pour le réduire à néant.

Mille fois, Messire Phoenix a ramené à la vie les braves morts au combat.

Mille fois.

Mais ce ne fut pas assez.

Nous voilà au seuil de la Mille et une fois.

Messire Rat, Dame Grue et Messire Cochon tiennent un conciliabule, s'interrogeant sur la pertinence de répéter une stratégie qui mille fois a réussi, tout en échouant.

Sur mon épaule, un petit moineau pépie une trille d'encouragement.

La bataille approche.

Pour la Mille et unième fois, je trace sur le sable humide notre plan de bataille.

Et si nous passions plutôt par l'est, pour le prendre à revers ? propose Messire Rat

Pourquoi vouloir changer une stratégie qui a fait ses preuves mille fois ? rétorque Messire Lion

Pourquoi vouloir changer une stratégie qui a échoué mille fois ? lance, mutine, Dame Licorne.

La répétition apporte la perfection ! assène Dame Lièvre.

La surprise apporte l'avantage. répond Messire Dragon .

Et toi, qu'en penses-tu ? M'interroge Messire Phoenix en s'ébrouant au sortir des vagues.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Alors que je prends conscience de la situation aux murmures d'Aube à mon oreille, une chouette hululante passe brutalement au dessus de nous. Je sursaute une première fois, puis une bouffée de peur m'envahit quand je vois Aube se prendre le pied dans une racine et chuter de surprise.

Totalement d'instinct, par pure habitude protectrice, je tends les bras pour amortir sa chute et la récupère au vol.

La dame est frêle, et plus légère que je ne l’aurais pensé vu son fort caractère. C'est la première chose qui me frappe. Je pourrais aisément la soulever ... ou la faire danser. L'espace d'une fraction de seconde, son corps contre le mien me trouble et me ramène à une soirée de bal, quelques mois plus tôt. Des émotions réprimées, un jeu sensuel avec une jeune fille de la bourgeoisie, et je...
Je réalise alors où sont positionnés mes mains. Il y a un flottement de quelques secondes où je m'interroge sur la conduite à tenir, clignant des yeux. Puis je rougis brutalement tandis qu'Aube murmure :

<murmure:>Vos mains... Ser Arthur... ôtez les ! ... s'il vous plait !

Je sursaute à nouveau, rougi d'avoir été pris en flagrant délit de manque d'empressement à éviter le contact - ce qui pourrait être un aveu de désir en soi - et remet debout prestement la dame.

Je suis probablement pivoine, mais je tâche de garder bonne contenance tout en changeant de sujet :

Qu'est-ce que c'était que cette chouette ? A cette heure ?

Mais mon esprit n'est pas tout à fait revenu à la situation. Ce mélange de légèreté et de douceur toute féminine m'ont profondément ému. Je ne sais trop où poser mon regard qui se met à fuir vers le ciel, le sol, un arbre ... Tout plutôt que de regarder Aube.

[Uphir(Uphir)]

Je fais fi de l'incident et si il m'avait troublé, je n'en montre rien. C'est d'ailleurs avec mon assurance habituelle que je poursuis comme si de rien n'était (à moins que ce changement de sujet m'évite de m'appesantir sur la gêne occasionnée): Il faut sortir Davog de là mais je ne sais comment faire sans risquer de le blesser...

Je sors ma dague et m'agenouille près de sa couverture végétale. J'essaie de suivre les racines de la plante pour en déterminer l'origine; peut être que si je parviens à identifier la racine principale, je pourrais couper "le mal à la racine", expression en l'occurrence qui n'a jamais été aussi vraie.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Tâchant de me reprendre, je me baisse aux pieds de Davog[1] et j'entreprends de couper une autre racine avec mon épée.

1.	L'odeur calmant nette mes ardeurs

[Uphir(Uphir)]

Je fais un geste en direction du paladin: Attendez, ne coupez pas au hasard ! Agressée, cette chose pourrait resserrer un peu plus son étouffante prise sur notre ami. Je pense qu'il nous faut trouver la racine "mère", celle qui alimente l'ensemble du taillis. Aidez moi à la trouver ! Si nous la tranchons nette, je pense que cela pourra abattre cette créature d'un seul coup !

Je continue de la pointe de ma dague à suivre les entrelacs de terre et bois qui constituent l'abomination végétale, espérant trouver son "coeur".

Spoiler

Je propose un jet de "défier le danger" sous mon intelligence (après tout, je fais appel à ma logique). Je le mets en masquer pour ne pas influencer @Aytan dans l'aide qu'il pourrait m'apporter ou non.

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je suis heurté par son agressivité, et - je ne comprends pas vraiment pourquoi - je ressens une bouffée de colère. J'ai donc une réaction que mon père aurait qualifiée de "puérile et d'inadaptée"

Je me lève et rengaine mon épée.

Débrouillez-vous donc.

Et je pars faire le tour du campement à la recherche d'autres plantes de ce genre, vérifiant un à un mes compagnons que je tâche de réveiller.

HRP : Super de jouer le dé en masqué comme ça. Je me sens bien plus libre dans l'interprétation du RP

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Faisant fi de la réaction du jeune noble, Aube se concentre sur son travail de chirurgie. Elle a une bouffée de fierté lorsqu'elle trouve, comme elle l'imaginait, une sorte de racine pivot qui semble être le lien principal entre la créature moussue et Davog.
S'appuyant sur la poitrine massive du ronfleur, elle sectionne d'un seul coup la racine et retire d'un coup sec le reste de la "couverture" végétale.
 
Cette dernière se met à s'agiter en tous sens, comme un serpent dont on vient de couper la tête. Elle se plie, se déplie, se roule au sol d'une manière effrayante, en lançant de fines lianes dans toutes les directions pour chercher une nouvelle source d'énergie.

Que faites-vous ?

[Uphir(Uphir)]

L'enthousiasme de mon succès cède vite la place à l'horreur du spectacle offert par cette chose agonisante et au dégoût de l'avoir "touché". Je me recule sans même me relever, (me) trainant sur mon séant de manière certes peu élégante mais véritablement effrayé par l'horreur végétale dont je cherche à éviter les racines "mangeuses de vie". Sans doute plus fort que je ne l'aurai souhaité, je ne peux m'empêcher de lâcher instinctivement...

Brûlez... brûlez cette chose, qu'on en finisse ! sans véritablement faire attention à qui est désormais réveillé.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Personne n'a répondu. J'ai donc cru à un songe. Je suis resté coi, tanguant légèrement sur mes pieds comme dans un demi-sommeil. Je les ai regardé tous les deux s'abaisser au niveau de mon ami ronflant, dague à la main. Saugrenue vision qui ne peut décidément que faire partie d'un rêve. Aube qui poignarderai Davog ? Avec l'aide d'un chevalier qui plus est ? Mes divagations sont décidément de plus en plus étranges avec l'âge. Je les vois se chuchoter des choses, puis se disputer. Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres : j'eus pensé mes rêveries grivoises que cela, je suis déçu.

Arthur s'approche de moi a l'air étonné un instant de me voir debout. Il a tendu la main vers moi et c'est moi qui ait été étonné, jusqu'à faire un pas en arrière. Mince je ne rêve pas alors ? énoncé-je simplement l'évidence me tombant enfin sur le coin de la figure, après une chute des plus chaotique je dois bien le dire.

J'ai à peine le temps d'esquisser un sourire contrit à Arthur qu'Aube tranche quelque chose, qu'elle dégage de Davog... Et ce quelque chose se recroqueville et se tortille comme un poisson hors de l'eau, alors qu'elle crie.

Davog ! hurlé-je, espérant le réveiller, en me précipitant vers la jeune femme dans l'intention de la relever... même si pour cela je dois l'envoyer valdinguer dans les buissons.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Bien que profondément endormie, du sommeil que seuls connaissent les nourrissons, les simples d'esprit ou les adorateurs de la Dive Bouteille, l'oreille de Kwan Yin, telle celle d'un chat, n'en vibre pas moins alors que le troubadour s'époumone en appelant le géant.

Mais point de réveil, et dans un grognement, la voilà qui se retourne, serrant contre elle le précieux flacon porteur d'ivresse, sans pour autant quitter le monde onirique....



Cela me semble le moment parfait pour discuter de ton goût un peu trop prononcé pour la boisson. Messire dragon a planté ses yeux dans les miens, le regard plus soucieux que réprobateur.

Cela me semble le moment parfait pour, cette fois, trouver LA stratégie qui nous permettra de terrasser notre ennemi. Mon penchant pour les libations peut attendre.

Ton penchant pour les libations te perdra. Rétorque Dame Ourse.

Cherchons plutôt ce qui perdra notre ennemi. Propose Dame Licorne.

Comment anéantir celui qui maîtrise les arcanes de la mort ? S'interroge, une nouvelle fois, Dame Biche.

Comment anéantir celui qui maîtrise les arcanes de la vie ? Me demande Messire Phoenix, en tendant une minuscule plume tombée de son aile.

Telle une escarbille agréablement tiède, elle brille dans ma paume en distillant une chaleur tranquille. Je referme la main pour contenir chaleur et lumière, sous le regard de mes compagnons d'infortune, aux yeux aussi graves que les miens.

De longues minutes d'un silence de plomb quand soudain, un éclair zèbre le ciel de mon esprit !

Pas l'anéantir ! Le contenir. Pour toujours, le contenir. Ne peut être vaincu celui qui, ni ne vit , ni ne meurt. Mais assurément,il peut être entravé, pour peu que l'on trouve la bonne prison !

Les geôles naines ? Propose Dame Hase.

La Prison sous la mer ? Tente Messire Crabe.

Un flacon ? Lance, goguenard, Messire Dragon, en fixant ses yeux verts dans les miens.

Une boîte. Sûr de lui, Messire Rossignol l'est lorsqu'il énonce sa solution. Mais encore faut-il trouver comment l'ouvrir... De son aile, il caresse le bois lisse et les nervures dorées du couvercle puis y donne de petits coups de becs réfléchis, mais sans effet.

Nous voilà avec une solution... et un nouveau problème. Se renfrogne Messire Lion.

Nous trouverons. Dis-je, pleine d'espoir, certaine cette fois, de pouvoir briser ce cercle infernal des répétitions du massacre annoncé. Nous trouverons.




Par-delà le sommeil, qui tend l'oreille saisira - s'il n'est pas occupé à brûler des esprits chèvrefeuilles ! -  les bribes du débat onirique agitant Kwan Yin dont la main se tend en direction de la fameuse boîte !

[Davog(Xine)]

Point d'onirisme chez les barbares.

Je m'agite, me tords comme un homme au sommeil lourd mais guère réparateur. Un poids sur ma poitrine m'arrache un grognement qui n'est guère celui d'un humain dans ma bouche serrée où une langue pâteuse manque de m'étouffer.
C'est le cri lointain de Joscarin qui déchire les brumes de mon esprit et m'arrache au néant.

Quoi ! Quoi ?, j'éructe en me redressant, tournant la tête de gauche à droite, ma main déjà en quête de ma chère Snaga.
Assis sur mon cul, la scène m'est étrange dans cette clarté encore couverte du manteau de la nuit. Josh ? Aube ?
Mon cerveau embrouillé n'est pas encore capable de l'analyser ce qu'il voit. Il entend juste (ou se souvient) de l'injonction de la blonde quand mes yeux tombes sur...cette chose qui gigote à côté de moi.
Je ne cherche pas à comprendre et instinctivement j'use de ma hache comme d'un maillet pour propulser ce buisson vivant vers le foyer...presque éteint !?!!

Comment ça, éteint !? J'ai les yeux encore plus écarquiller en réalisant ce fait que devant l'étrangeté végétale.

Heureusement, le poids de la chose suffit à faire crépiter les quelques braises à peine rouges.
Plus qu'à espérer que ce soit suffisant.

Seulement alors je regarde autour de moi et d'une voix lourde que je demande.
C'est quoi c'bordel ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

En unissant vos efforts pour raviver les braises, vous voyez l'horrible chose prendre feu et se tortiller dans les flammes pendant un long moment. Vous n'êtes pas trop de quatre pour la contenir dans le brasier avec vos armes ou des bâtons. Longtemps, elle lutte pour s'échapper du feu mais vous l'y maintenez jusqu'à ce qu'elle cesse de se tordre de douleur et finisse de se consumer.

Une pensée triste envahit Davog alors que le parasite végétal retourne aux cendres de la terre nourricière. Blezian aurait agit autrement, c'est certain.

La chouette des neiges

Comme un écho silencieux à cette émotion, la chouette s'envole de sa branche et descend doucement, telle une plume, jusque sur la tête du barbare. Ce dernier grogne à peine sous les serres du volatile, qui descend se jucher sur son épaule, avant de pousser un petit hululement, comme une parole de réconfort...

Vous vous retrouvez debout, face à face, de part et d'autre des dernières flammes, à n'oser vous regarder sans vous voir, sans trop savoir quoi dire. Arthur n'ose croiser le regard d'Aube. Josh ne trouve de bon mot pour détendre l'atmosphère.

Kwan Yin

Dans son sommeil, Kwan Yin s'agite et se met à parler.

<murmure:>Une boîte... Mais encore faut-il trouver comment l'ouvrir...
Nous voilà avec une solution... et un nouveau problème...
Nous trouverons... Nous trouverons.

Chacun peut percevoir nettement ses dernières paroles, et lorsqu'elle se réveille, vous la dévisagez tous les quatre.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

A défaut d'alléger l'ambiance, je vais briser le silence.

Chère demoiselle, vous avez manqué toute l'action. C'est fort dommage, je suis persuadé que ça vous aurait plu fis-je à l'attention de Kwan Yin.

Voilà au moins un combat rondement mené, si l'on peut appeler cela comme ça. Mon regard dévie sur Davog à la recherche d'une éventuelle blessure. Comment te sens-tu ? dis-je assez bas.

Quelqu'un a une idée de ce qu'était cette chose ? A moins que nous ayons tous été trop déconcentrés pour vraiment l'observer ? Mon ton n'est pas agressif, mais de fait, la phrase doit sûrement l'être un peu, alors je l'adoucit Moi même j'étais assez pris dans mes pensées.

[Uphir(Uphir)]

Les questionnements de Joscarin me font sortir de mes pensées, mais les paroles de l'exotique Kwan Yin me trottent malgré tout en tête; ses rêves lui auraient-ils apporté un semblant de solution ? La "boite"... serait ce la boite que nous avons trouvé sur le cadavre de la naine ? Où est ce totalement autre chose ? Il faudra que nous en discutions dès que possible, mais pour le moment, il me parait important d'éclairer la lanterne de mes compagnons quant à ce qui vient de se passer.

Et bien, il semblerait que Davog ait posé sa couche sur un lierre-rampant, une créature végétale qui se nourrit de la magie de la vie. On dit que les druides peuvent les "nourrir" sans se mettre en péril mais notre ami ne l'étant pas et au vu de l'état de la créature, j'ai craint qu'elle ne puise toute la vitae de notre compagnon pour reverdir comme au plus beau des printemps. J'ai donc sectionné la racine principale de cette chose avant qu'elle n'étouffe Davog, mais cela l'a rendu quelque peu furieuse ! J'aurai préféré agir autrement, ces "esprits" de la nature n'étant pas foncièrement hostiles, mais je n'ai pas trouvé d'autres solutions. J'en suis désolée... dis je en fixant la Chouette des Neiges lors de ma conclusion, comme si elle jugeait de mes actes.

Je précise néanmoins: Nous avons eu de la chance que les fleurs de ce lierre soient particulièrement odorantes. En d'autres circonstances, il est probable nous nous serions sans doute rendus compte trop tard de ce qui se passait.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

À peine éveillée, me voilà atterrée. Où étais-je lorsque mes compagnons défendaient chèrement la vie de notre ami ?

Perdue dans les limbes oniriques.
Ou les vapeurs d'alcool...

Le souvenir du ton acéré de mon maître, plus sec qu'un coup de badine, lorsqu'il me réprimandait, fait se plisser mes sourcils et le coin de mes lèvres.

Louée soit la Grue Céleste, Davog est sauf.

Pensive, j'écoute les explications de mon amie qui se mêlent au rêve encore bien présent dans mon esprit.

Cette boîte...

Mais l'heure n'est point à cela.

Je m'incline profondément devant le géant et l'Esprit-Chouette.

Ma négligence est impardonnable. J'aurais dû être plus alerte.

Le souvenir du regard lourd de reproche de mon maître me fait retenir un inopportun "Cela n'arrivera plus". "Ne fais pas de promesse que tu ne peux honorer." avait-il coutume de me dire.
Et ce n'est qu'à cette heure que j'en saisis pleinement le sens.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je me détends un peu. Je laisse mon regard errer un peu sur Davog, il n'a rien dit, j'espère qu'il va s'en remettre... Puis sur Kwan Yin. C'est beaucoup plus agréable je dois bien le dire. De quoi a-t-elle parlé déjà ? De boîte ?

Je bouge enfin pour aller retrouver mon paquetage, plutôt qu'on reste tous là à se regarder dans le blanc des yeux. D'ailleurs... Je lève le nez vers le ciel afin de voir si l'horizon s'éclaircit ou non. Bouger fait du bien, j'ai l'impression que nous allons finir par nous encroûter dans nos malheurs. Je me penche et attrape le cube, avant de revenir vers les autres. Je tends les bras vers la lumière du feu mourant, ferme les yeux, pour essayer de me rappeler, les rouvre rapidement et fait jouer les mécanismes de l'objet. Des clics infimes résonnent dans le silence et je... Je quoi ? Je déstructure la boîte. Un peu.

J'ai réussi à faire ça. Je sais bien... Je sens bien plutôt que ce n'est pas fini, mais je crois être sur la bonne voie annoncé-je à mes compagnons.

[Davog(Xine)]

J'ai pris une grande inspiration quand la chouette s'est posée. Il y a décidément trop de choses qui se sont passées en trop peu de temps.
Je prends garde de ne pas bouger le bras où le tas d'plumes est installé et relève mon autre main pour me gratter le crâne, le regard cerné et vide. J'arrive cependant à me pencher vers Josh pour répondre à sa question d'une voix pâteuse.
Étrange. J'me sens étrange.
Vide aurait sûrement été un bien meilleur mot. Las, aussi. Ils ne me viennent même pas à l'esprit.

La jeter au feu n'était peut-être pas la meilleure des idées..., fais-je bêtement suite à la réflexion d'Aube. Elle n'est pas la seule à avoir agi dans la précipitation.

Mais c'est la réaction de Petit Oiseau qui me fait redevenir un peu plus moi-même. D'abord pantois, j'éclate de rire alors qu'elle s'incline bien bas. Je pose ma grosse paluche sur sa petite tête que je frotte gentiment. C'est vrai qu'on fait ça pour des animaux, mais ça compte aussi pour les enfants et tout ceux qu'on aime bien, non ?
Hè ! Faut jamais faire ça avec moi, ma grande ! Et c'est pas d'la branchaille qui va avoir la peau du grand Davog, hein !
Tout va bien, j'ai même pas une égratignure !!

Du coin de l’œil, je vois Jocarin bouger. Il a bien raison, on dirait une bande de couillons aussi flasques que des bourses vides.
J'hèle le chevalier.
Arthur ! Ramène ton armure par ici et aide moi à faire repartir c'feu que ces donzelles nous attrapent pas froid en plus !
Puisque nous sommes tous debout, autant s'nourrir la panse et r'partir aussitôt. On a d'la route il me semble !

[Uphir(Uphir)]

L'action soudaine de Davog à l'égard de Kwan Yin, ou bien encore sa réflexion sur la fraîcheur de la nuit et son soucis de notre bien-être, ont quelque chose de... paternaliste, et rassurant ! Comme si notre hétéroclite compagnie commençait à tisser des liens au delà du simple but commun qui nous unit. Je me surprends à sourire devant ces familiarités, et finalement acquiesce aux paroles du barbare.

En effet, puisque nous sommes tous levés. Autant mettre à profit ce temps pour avancer vers notre destination.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Merci, Shùshu. Agréablement surprise du geste tout familier du géant, j'en oublie de lui préciser ce que ce terme affectif signifie. Mais mon sourire radieux et mon attitude toute respectueuse- et cette fois dénuée de culpabilité- pourront l'aider à deviner.

Je m'approche ensuite de Josh qii tient entre ses mains la boîte mystérieuse au secret bien défendu.

J'ai fait un rêve - lucide. Du moins, je le crois. À propos de cette boîte. Il se pourrait qu'elle soit le moyen de défaire notre ennemi en y emprisonnant son esprit.

Je regarde alors Josh dans les yeux. Lui qui semble si habile pour ouvrir les coeurs, saura-t-il résoudre l'énigme rapidement ?

En combien de temps pensez-vous pouvoir percer son mécanisme ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Quelques jours... Quelques soirs... Si j'ai le temps évidemment. Si ce sont des jours comme les derniers, cela risque d'être un peu plus long déclaré-je maussade. Mais c'est très intéressant... Vraiment. Regarde.

Je fais un sourire engageant qui se veut rassurant. Pas de panique chuchoté-je. Je passe derrière elle et attrape chacune de ses mains dans une des miennes[1], délicatement. Mon ventre contre son dos et mes bras autour d'elle, longeant les siens, je me corrige. En fait non, ne regarde pas justement dis-je ma tête au dessus de son crâne[2]. Elle sent toujours cette odeur d'épices, sucrée, presque entêtante et ses cheveux sont aussi doux que de la soie. Je place précisément mes doigts sur les siens, pouces contre pouces, et ainsi de suite, jusqu'à avoir ses mains au creux des miennes. Je prends mon temps pour lui laisser le sien. Il faut se détendre soufflé-je tout bas. Et vraiment... Ne regarde pas insisté-je encore.

Avec de légères pressions, je fais bouger ses doigts. Au début c'est assez compliqué, tant parce qu'elle résiste un peu que parce que je m'échine à garder, moi, le regard sur la boîte. Mais j'ai passé presque trois heures dessus, si ce n'est plus, et le souvenir est si récent qu'il est plus que vivace. Si mon esprit s'est égaré dans mes rêves nocturnes, mon cœur dans mes songes et mon corps dans mes fantasmes, mes doigts eux se rappellent. Je ferme les yeux également et retrouve une assurance solide. Je fais glisser ses doigts sur la surface visiblement lisse de la boîte, irrégulière pour le moment, aux pointes saillantes. Mais après plusieurs passages aux mêmes endroits, je sais qu'elle ne peut manquer les infimes sillons sous la pulpe de ses doigts, car c'est ce qui m'est arrivé à moi.

Je lui parle doucement à l'oreille. Tout à l'air doré à la lumière du jour... mais c'est plutôt argenté à la lumière de la lune et.... on croirait que cela fait des signes... je suis sûr qu'à la fin cela fera quelque chose... de cohérent... Le bois est tiède mais les incrustations métalliques sont fraîches... Tu le sens je présume... Et ici... Un petit clic retentit. Et ici aussi *clic* Il y a des mécanismes... Et les inscriptions, c'est... Je pense que c'est une autre langue... Du nain alors peut-être avez-vous dit ?... Je trouverais... Je ne cesse de tourner et retourner la boîte dans nos mains, en bougeant de minuscules pièces d'acajou, jusqu'à ce que des morceaux moins négligeables aient l'obligeance de bien vouloir se mouvoir à leur tour. Je n'arrête pas de murmurer non plus, les hypothèses m'ayant traversé l'esprit depuis le début de la soirée étant Légion, je ne manque ni de mots, ni d'adresse.

Cela me prends quelques longues minutes. Déjà car je ne manipule pas à proprement parler l'objet. Ensuite parce que je voulais qu'elle le découvre aussi, par le toucher, comme moi. Et peut-être parce que je traîne un peu... 

*clic*

Je dirige ses deux mains en coupe, sans pour autant retirer les miennes, qui restent dessous. Au cœur de nos paumes, le cube, qui a repris sa forme initiale, aussi parfait que s'il était naturel. Voilà susurré-je pour elle, en ouvrant les yeux par dessus son épaule, satisfait.

1.	ouais ok ma formulation est chelou... nan mais au cas où on en ai 12 chacun
2.	à moins que tu ne sois vraiment grande...

[Davog(Xine)]

Je tourne le dos au petit couple, m'escrimant tant bien que mal à redonner vie au foyer en attendant que le chevalier daigne participer à notre communauté.

Tournant la tête vers Josh et Kwan Yin, je ne peux m'empêcher d'avoir une autre image d'une autre époque en superposition. Le même bellâtre qui fait son numéro à une autre femme qui me tenait aussi à cœur... Je secoue la tête pour chasser la vision et esquisse un demi-sourire sous l'épaisseur de ma barbe. À cette époque, je me serais sans doute relever pour l'attraper par le col et le secouer comme un prunier.
Par méconnaissance ? Par jalousie ?
Qu'importe la raison et mes sentiments que -de tout façon- j'suis pas foutu d'décrire : je l'aurais fait tout simplement.

Sauf que le Davog d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier.
Et de le réaliser, cela m'amuse.

Je redresse ma carcasse et appelle :
Un gruau bien chaud pour tout l'monde, ça ira ?
Et y'a d'leau qui chauffe aussi...

[Uphir(Uphir)]

J'approuve silencieusement de la tête, perdue dans mes pensées.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Pas de panique ?

Je répète ces mots avec amusement.

Tout d'abord parce qu'il me serait facile de projeter le conteur par-dessus ma tête si sa conduite s'avérait inconvenante. Et au regard des us et coutumes de sa contrée, peut-être est-ce déjà le cas...

Amusée ensuite par la naïveté qu'il semble me prêter. D'autres corps se sont déjà trouvés contre le mien au cours de mes nombreuses années d'entraînement. Et j'ai déjà prolongé cette intimité dans d'autres lieux plus douillets.

Ma mine s'assombrit alors que le souvenir de Tao Chan éclot douloureusement dans mon esprit à la façon dont se diffuse une goutte d'encre dans de l'eau.

Mais mes mains sont dans celles de Josh- et sur la boîte. Impossible donc de noyer ma tristesse dans une lampée de liqueur.

Peu à peu, mes tensions s'apaisent.
L'esprit humain est prompt à saisir toute occasion lui permettant de se détourner de sa peine. Et cette boîte représente peut-être notre unique chance de salut.

Mon univers ne tarde pas à se réduire à ce mélange de matières sur lequel courent mes doigts, guidés par ceux du ménestrel.

Les yeux sont trompeurs, c'est un fait. Ce que je prenais pour une simple boîte s'avère aussi complexe qu'un casse-tête dont les pièces coulissent ou pivotent.

Et pour finir, le cube reformé sans avoir encore livré tous ses secrets repose dans nos mains.
Peut-être son kami nous observe-t-il depuis sa demeure avec un sourire encourageant, invitant à une nouvelle tentative pour percer pleinement à jour son mécanisme.

Mais ce visage presque posé sur mon épaule, soufflant à mon oreille m'en rappelle une fois de plus un autre aussi je saisis l'occasion offerte par le géant et mets doucement fin à cet intermède.

Josh, vous êtes d'une habileté rare. sincèrement impressionnée par les talents de mon compagnon.

Merci d'avoir pris un peu de votre temps pour me montrer le fonctionnement de cet artefact. Nul doute que vous en découvrirez le secret à temps. J'ai toute confiance en vos talents.

Pour l'heure, hâtons-nous de déjeuner. Comme vous le dites, Dame Aube, le temps nous est compté.

Une foulée - et une gorgée de liqueur plus tard - me voilà à côté de Davog, à humer le gruau avec envie, comme l'indique le gargouillis qu'émet mon estomac !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Ce fût avec plaisir chuchoté-je à l'attention de la jeune femme. Si jamais tu... Non. Tais-toi. Ce n'est pas le moment. Elle s'échappe et je reste un instant avec un sourire idiot à contempler le cube sans rien répondre. Cet objet est réellement fascinant... au moins autant que la demoiselle. Je me retiens de laisser courir encore mes doigts sur le bois et vais le remettre dans mon sac. Alors comme ça il se pourrait qu'en plus cela nous soit utile ? Qui aurait pu parier la dessus ? Moi pas, ou alors bien aviné.

Je m'approche du feu, encore songeur, puis m'assoie en tailleur. Merci de nous faire profiter de tes talents de cuisinier Davog déclaré-je honnête en prenant une écuelle. Je ne suis pas foutu de faire mieux de toute façon. Depuis que nous parcourons les routes, je me colle à la cuisine quelques fois mais force est de constater qu'il vaut mieux me laisser faire autre chose. C'est une occupation d'homme des bois ça, ou de femme[1]. Je regarde tout le monde, silencieux, la bouche pleine, par dessus mon gruau. J'ai l'impression de n'avoir pas eu de repos depuis des jours. C'est peut-être que c’est le cas aussi, imbécile ! Il y a toujours quelque chose pour perturber la journée ou la nuit. Et c'est de plus en plus fatigant. Je ne donne pas cher de ma santé mentale si l'on continue comme ça : les démons, les blessures, les morts, les créatures... Heureusement que la compagnie n'est pas si mal. Même si je n'ai pas mis les choses à plat avec Aube. Je regarde la jeune femme : qu'y aurait-il donc à mettre à plat de toute manière ? Elle me blâme pour la mort de Bretuald... Alors qu'ils ont bien décidé eux-mêmes d'aller à l'auberge directement. Je n'étais même pas là ! Je soupire. Je connais cette ruse de mon esprit. Épuisé, seul l'énervement me fait me réveillé. C'est un comportement assez malsain, je le sais bien. Elle tait si différente au château pourtant. J'avale ce que j'ai dans la bouche et finis par lui sourire. Avec la forme viendra peut-être le fond...

1.	je m'autodéteste

[Mathor Jaelden(Mahar)]

L'aube est encore assez loin lorsque vous reprenez la route et poursuivez vers votre destination : l'abbaye d'Asterlin. Le plan semble simple : rester sur la route jusqu'au village de Igham, puis prendre la route du sud jusqu'au Gué de Hésard, que vous devriez atteindre avant la nuit. A partir de là, l'abbaye n'est plus très loin à vol d'oiseau, mais de l'autre côté de la rivière. Avec les pluies d'automne qui se sont abattues dans la région, le cours d'eau risque d'être gonflé. Le seul pont étant à plus d'une journée de cheval au sud de Pillaton, il faudra vous aventurer dans les étendues sauvages en quête d'un moyen de traverser la rivière.

Voyager

Je pars du principe que l'itinéraire est sûr entre votre position et le Gué de Hésard, ce qui devrait couvrir votre journée de marche, sans lancer de dés.

Je vous laisse me dire si vous souhaitez faire quelque chose de particulier en cours de route, ou bien si je vous décrit cela rapidement. (discussions entre vous sur le fil HRP s'il vous plaît)

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Le journée est longue et épuisante. Les nuages noirs menacent tout le jour de vider sur vos têtes une pluie froide, mais finalement, à part quelques petites averses sans conséquences, vous passez ce voyage relativement au sec.

La traversée du village de Igham se fait en silence. Des paysans vous observent depuis leurs masures, mais aucun n'ose vous adresser la parole, et vous êtes trop pressés pour faire une pause dans cette modeste bourgade, encore plus petite que Pont-aux-haches. La campagne est tranquille en cette fin d'automne, vous ne croisez pour ainsi dire pas âme qui vive sur le trajet, tout au plus quelques paysans qui s'affairent encore à ramasser des glands ou des champignons pour nourrir leurs cochons. Par-dessus tout, vous n'avez pas le coeur à causer beaucoup et à part quelques tentatives de Joscarin de détendre l'atmosphère, chacun marche en restant dans ses pensées.

Finalement, le pluie vous rattrape à moins d'une lieue du Gué d'Hésard, village tout aussi banal que les autres. Une petite auberge vous offre pour quelques pièces d'argent un abri sommaire mais bienvenu après cette longue marche, ainsi qu'un repas qui a le mérite d'être chaud, à défaut d'être bien riche.

Monter le camp

L'auberge vous permet de vous reposer suffisamment pour récupérer : vos totaux de PV remontent à leur maximum.

Le lendemain, la météo est toujours aussi menaçante alors que vous cassez la croûte avant votre départ. L'abbaye d'Asterlin n'est plus très loin, mais il va falloir traverser des bois et des terres plus sauvages, et surtout, trouver un moyen de traverser la rivière pour rejoindre les terres fertiles de l'Abbaye, sur la rive Est...

Voyages

Une nouvelle fois, nous allons essayer de gérer cette partie avec les actions de voyage, que j'ai modifiées pour utiliser celles du supplément En terres sauvages.

Je vous propose une nouvelle série de questions auxquelles vous pouvez répondre si vous le souhaitez (mais ne pas le faire peut m'inciter à inventer ce qui me passe par la tête !)

Arthur, toi qui est déjà venu dans les parages, te rappelles-tu comment s'appelle cette rivière qui vient du Nord et délimite les terres de l'abbaye de celles des seigneurs de la baronnie ? Qu'a-t-elle de particulier ?

Aube, quelle conjonction astrale approche à grands pas ? Comment cela peut-il influer sur les mondes occultes ? En quoi cela peut-il concerner votre voyage ?

Joscarin, qu'as-tu remarqué de spécial dans le village, que tu préférerais ne pas avoir aperçu ?

Kwan Yin, quel effet secondaire inattendu a fait sur toi l'alcool local ingurgité la veille au soir ?

Davog, est-ce que tu te sens bien dans ce village ? Décris-nous comment la nature t'appelle.

Spoiler

ENTREPRENDRE UN VOYAGE DANGEREUX

Quand vous voyagez dans des terres dangereuses, indiquez quel itinéraire vous souhaitez suivre sur la CARTE et demandez au meneur jusqu’où vous pouvez aller avant d’être obligés de MONTER LE CAMP. Si vous n’avez pas de destination précise, indiquez quelle direction vous souhaitez prendre.
Puis, choisissez un membre du groupe pour PARTIR EN ÉCLAIREUR, un autre pour GUIDER LE GROUPE, et résolvez ces ACTIONS dans cet ordre.

PARTIR EN ÉCLAIREUR

Quand vous partez devant en éclaireur pour prémunir le groupe contre l’inattendu, lancez 2d6+SAG.
10+ Choisissez 2 de la liste.
7−9 Choisissez 1.
6– Prenez 1 XP et le meneur fait une ACTION.
- Vous avez l’avantage sur ce qui pourrait se trouver sur votre chemin ;
- Vous découvrez un aspect bénéfique du terrain, décrivez-le ;
- Vous faites une DÉCOUVERTE (demandez au meneur) ;
- Vous découvrez les signes d’un DANGER proche. Demandez au meneur de quoi il retourne et ce que cela peut vouloir signifier.

GUIDER LE GROUPE

Quand vous cherchez le meilleur itinéraire à travers des contrées dangereuses
ou étrangères, lancez 2d6+INT.
10+ Vous évitez tout danger ou toute distraction et vous voyagez de manière efficace, atteignant un point sur la carte au choix du meneur avant de devoir MONTER LE CAMP.
7−9 Le meneur choisit 1 de la liste ci-dessous.
6– Prenez 1 XP et le meneur fait une ACTION.
-Vous tombez sur une DÉCOUVERTE qu’a ratée l’éclaireur ;
- Vous avancez lentement, ou vous vous éloignez de l’itinéraire choisi, au choix du meneur qui vous indiquera où vous vous retrouvez sur la CARTE ;
- Vous tombez sur un DANGER. Il peut vous surprendre si l’éclaireur n’a pas pris un avantage sur lui.

[Davog(Xine)]

Rarement marche n'a été aussi pénible. Me voilà à penser et ressasser alors qu'en temps normal il n'y a rien que le vide dans ma tête et mes sens en éveil pour me permettre d'apprécier la journée comme il se doit.
Faut dire que cette histoire de plante me turlupine un peu et me renvoie sans cesse à Blézian, au sentiment de gâchis que m'évoque son sacrifice. Il n'y a, finalement, que les quelques petits cris de la chouette qui arrivent à me tirer de mes sombres pensées.

Si comme tous les autres je salue l'arrivée à l'auberge avec satisfaction, il est certain que, rapidement, je ne m'y sens pas à ma place.
Oh bien sûr, j'ai bon appétit, c'est certain. Et je mangerais presque un demi-chevreuil à moi seul s'ils en avaient. Le lit est confortable aussi. Trop sûrement. Car très vite, dans cette chambre, j'ai l'impression d'étouffer. Je râle contre la mollesse du matelas, peste contre les draps...et finis par ouvrir la fenêtre pour dormir en sentant l'air extérieur me caresser la barbe quand je roule en boule à même le sol.

Au petit matin, je suis le premier debout et profite une dernière fois des bienfaits de l'auberge, sans même prendre le temps de m'asseoir, avant de sortir prestement. Fuir serait peut-être le meilleur terme. Je n'en peux plus d'être enfermé et tout mon être m'appelle à l'extérieur, où je serais bien mieux à attendre que mes compagnons me rejoignent.

C'est sur une souche au bord de l'eau, la chouette à nouveau juchée sur mon épaule, qu'ils me trouveront,le regard absorbé par les bulles qui éclatent en surface lors que les poissons se présentent pour attraper les miettes de pain rance que je leur envoie.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'aurais pensé le voyage un peu moins morne. Je sais que nous avons subi d'énormes pertes, et ce n'est pas peu dire, mais il faut essayer de relever la tête. Même moi, cependant, il faut que je me fasse violence pour tenter de détendre l'atmosphère. Ce marasme commence à me peser, à moins que ce ne soit le signe que nous ayons juste besoin de plus de temps.

Tristane a été impeccable malgré la monotonie du voyage, n'a ni piaffé, ni renâclé alors que le rythme n'était pas des plus plaisant, et qu'il a même fallu un moment affronter une pluie assez drue.

J'ai chevauché un temps près d'Arthur mais il resté relativement fermé. Comme moi ? Il va bien falloir lui parler plus avant mais je ne sais comment m'y prendre. J'ose espérer qu'à l'approche de l'abbaye, il sera plus loquace. Moi même garde des souvenirs ou des idées pour moi.

J'ai tourné et retourné le cube dans mes mains plusieurs fois, ne pouvant m'empêcher de le sortir de mes fontes à plusieurs reprises. Je n'ai rien essayé de nouveau. tout au plus ai-je réalisé une fois encore la suite de mouvements que j'ai découvert la nuit passée, pour ne pas l'oublier...

Davog est resté hors de vu quasiment toute la journée. Je m'inquiète pour lui en ce moment, ce qui me perturbe je dois bien l'avouer... Ce n'est pas réellement notre mode de fonctionnement habituel. Cela me perd un peu, je ne sais pas sur quel pied danser. La perte de Blezian l'a plus sûrement blessé qu'aucun autre coup qu'il a pris. Je le revois taciturne et fermé comme il l'a été lors de la mort de Méline. Et cette chouette qui le suit, semblable entre mille à celle du druide, ne me dit rien qui vaille. J'ai déjà vu un ami perdre la tête, je ne suis pas pressé d'en voir un autre.

Je me suis approché des deux femmes, chevauchant de conserve. Ma jument aurait presque pu mordre la croupe d'une de leurs montures, ou alors le mollet du bûcheron, toujours en selle derrière Kwan Yin. Je ne sais pourquoi de le voir ainsi m'ennuie, tout comme d'avoir vu hier Aube dans les bras d'Arthur. Je ne suis pas d'un naturel amoureux pourtant, encore moins jaloux. D'ailleurs je pense que c'est sûrement dû au fait de ne rester nulle part assez longtemps... ou alors de ne voir qu'elles ou presque... ou la fragilité de mon cœur en ces temps difficiles ou... Bref. Vivement une grosse cité et quelques jours de relâche, afin que je retrouve mes esprits. J'ai chanté, doucement, la première chanson qui me venait à l'esprit. Sûrement trop romantique pour moi et trop paillarde pour Aube : étrange chose que les goûts et les couleurs, n'est-ce pas ?

Rossignolet du bois, Rossignolet sauvage
Apprends moi ton langage, Apprends moi à chanter.
Et dis moi la manière, comment il faut aimer, comment il faut aimer.

Comment il faut aimer, je m'en vais te le dire
Faut aller voir la fille, faut l'aller voir souvent
Et lui dire: "La Belle je serais votre amant, je serais votre amant"

La Belle on dit partout que vous avez des pommes
Des pommes de Reinette dedans votre jardin.
Permettez-moi la Belle que j'y porte la main, que j'y porte la main.


Non je ne permets pas que l'on touche à mes pommes
Apportez moi la Lune, le Soleil à la main.
Vous toucherez mes pommes qui sont
dans mon jardin, qui sont dans mon jardin.

Le jeune amant s'en va la haut sur la montagne
La Lune elle est trop haute, le Soleil est trop loin.
La chose fut impossible la Belle,
le savez bien la Belle, le savez bien.

Rossignolet du bois, Rossignolet sauvage
Apprends moi, Apprends moi à chanter.
Et dis moi la manière, comment il faut aimer, comment il faut aimer.[1]

1.	Oui je fais un raccord IRL :P

Nous avons traversé Ingham dans le même silence et sous les yeux des badauds curieux mais apeurés. Le reste de la journée à été du même acabit que le début du voyage : lassant. Le peu de réactions de mon entourage ne m'a pas réellement encouragé à plus d'efforts et dès la bourgade passée, je n'ai plus dit mot. J'ai réfléchi. Je suis sûr d'être à deux doigts de trouver une mélodie correcte pour cette nouvelle ballade, triste mais pourtant porteuse d'espoir : "Vallandar le Juste". Si j'y passe quelques temps ce soir. La vision du cube s'impose à mon esprit. Demain peut-être ?

Dans la soirée, après avoir englouti rapidement ce qu'on nous proposait, je suis allé au dehors de l'auberge. La nuit était encore jeune mais la pluie avait cessé. Je me suis assis sur un baquet retourné et ai essayé de déverrouiller un peu plus notre étrange casse-tête. La lune n'éclairait que peu et le village était aussi obscur qu'un conduit de cheminée. J'ai vu trois lueurs dans le noir. Elles ont voleté un instant ça et là, comme portées par la brise, puis ont disparu, près d'une vieille grange. Je me suis glissé dans les ombres moi aussi et me suis approché, lentement. J'aurais juré qu'il n'y avait pas âme qui vive dans les rues, mais pourtant je l'ai entendu : comme une lente respiration, un triste soupir, une voix sinistre dans le vent.
J'ai trouvé des lucioles sur le bois humide, ainsi qu'un feu en passe de mourir dans ce qui devait finalement être une petite forge. Étaient-ce ces petits insectes ? Des braises dans l'air du soir ? Ou autre chose ? Ai-je vu les âmes de mes défunts amis ? Ai-je été épié par notre démon ? Ou bien ma raison se fait-elle plus faible ? Finira-t-elle par tomber en déliquescence comme celle de mon meilleur ami ?
J'eus mieux fait de ne voir cela... Ni d'entendre ! Seuls les fous écoutent murmurer les bourrasques.

Je suis retourné dans l'auberge, irrité du choix que j'avais fait pour occuper ma soirée. J'aurais dû charmer la serveuse, la cuisinière, la fille de l'aubergiste, qu'en sais-je ?! Kwan Yin peut-être ? Mais elle avait bien assez bu, ou à défaut avait bien fait semblant. Je n'aime pas profiter des femmes soûles, à moins qu'elles ne me le demandent expressément. De plus il est différent de faire cela lorsqu'on est de passage, qu'avec une camarade de voyage. Bon sang ! aurais-je pesté en allant me coucher, au cœur de la nuit. Si seulement Méline était encore là. N'en déplaise à Davog, je n'ai jamais mystifié cette femme, un arrangement se conclut à deux. J'aurais pu me perdre avec elle, comme elle le faisait avec moi, chacun dans les bras de l'autre : dans les doux bras de l'oubli.

Au matin, je suis sorti sous le ciel gris. La nuit a été courte alors qu'il m'aurait fallu dormir trois jours. Si je ne peux plus faire confiance à ma nonchalance où va le monde ? J'ai retrouvé le barbare à l'extérieur, sur une souche, perdu dans ses pensées...

Ton esprit est donc assez vaste pour que tu puisses t'y égarer ? demandé-je souriant malgré tout.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Alors que nous arrivons au village, mon regard errant se pose sur la rivière boueuse, dont les eaux rougeâtres me permettre de l'identifier immédiatement.

C'est La Sanguine ... murmurai-je à moitié pour moi, mais mes camarades avaient du m'entendre.

Cette rivière - identifiable entre mille - marque la limite de la frontière entre les terres du baron et celles de l'Abbaye. Sa couleur Rouge Sang est tout simplement due à une mine de fer sur les terres du baron qui relâche ses boues de filtrages dans ce qui n’est alors qu'un torrent de montagne vigoureux.
J'avais visité la mine une fois, en compagnie de Bretuald, envoyé en tant qu'émissaire par l'Abbaye pour aller négocier une histoire de livraison de vins. Bretuald adorait s'extirper de temps en temps de l'ambiance studieuse et renfermée de l'Abbaye, et j'appréciais plus que tout de le suivre par monts et par vaux.
Je me rappelle bien les forçats à la mine, des prisonniers de droit commun du Baron, qui charriaient les lourdes pierres et les seaux de boues rouges vers les tamis et les roues à aubes, qui filtraient le matériau pour le purifier à destination des forgerons. C'était une grande mine. il y avait du monde.
Et encore, je n'avais pas vu les forçats qui piochaient au fond des galeries.

En rentrant à l'Abbaye, nous avions suivi La Sanguine sur tout son long. Elle restait rouge d'un bout à l'autre, les cailloux de la rivière étaient teintés, et je ne voyais aucun poisson. Dans un ou deux villages sur le trajet, on murmurait des malédictions et des histoires de sorcières à propos de cette rivière. Les anciens se rappelaient l'époque où elle n'était pas encore polluée par la politique minière forcenée du Baron.
L'eau avait un gout métallique. Et entre ça et sa coloration rouge, tout concourait à évoquer l'hémorragie de la terre elle-même, pillée par les hommes et leur exploitation ubuesque.
Bretuald n'aimait pas le Baron.

Devant moi, tandis que nous nous installions pour la nuit, c'était cette même rivière qui coulait doucement, sinistre présage pour la suite de notre aventure - que l'ambiance morose de chacun n'arrangeait guère.

Après une nuit sans histoire, j'ai proposé à mes compagnons de partir en éclaireur sur le devant. Après tout, Espérance, ma jument et moi-même connaissions assez bien les lieux.
Je laissais donc Davog en grande discussion avec Josh sur une souche au bord de La Sanguine, et je pris les devants.

Lance 2d6-1

(5+4)-1: Total = 8

=> Je fais donc une DECOUVERTE. Meneur, de quoi s'agit-il ?

[Davog(Xine)]

Étrange que cette rivière boueuse dont les gens doivent se méfier. Y'a qu'à voir, quasiment pas d'embarcations de pêcheurs dans ce village et personne n'est là à taquiner le poisson alors que c'est une plutôt bonne saison pour la pêche...

Joscarin Milistoir / Josh

Ton esprit est donc assez vaste pour que tu puisses t'y égarer ? demande-t-il souriant malgré tout.

Hé hé ..., fais-je à la remarque du ménestrel. Surprenant non ?
Je crache un trop plein d'amertume dans la rivière tandis que l'oiseau s'envole vers un arbre non loin.
J'croyais pas qu'c'serait aussi vaste, tu vois...alors j'me perds un peu.

Lentement ma carcasse se redresse et enfin je tourne la tête vers ce compagnon qui, s'il m'énerve souvent, m'amuse aussi parfois... Quoi qu'en cet instant, je suis juste content (oui, vous avez bien lu, content) qu'il soit là.
Je renifle bruyamment et indique du doigt sa tête.
Ça va mieux la caboche ?

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Rien qui ne soit irréparable je crois. Je ne serais pas plus tordu que d'habitude en tous cas répondis-je en souriant. Je tais mes sombres pensées, ni lui ni moi n'en avons besoin.

Je pense même être chanceux finalement. J'ai failli perdre un œil, il est toujours là ! dis-je désignant mon œil gauche. J'en deviens presque aussi vilain que toi avec cette cicatrice mais, mais, mais m'empressé-je d'ajouter, toujours sur le ton de la plaisanterie je dois avouer que j'ai été bien soigné. Elle eut pu être beaucoup moins jolie. Une belle toile, même rafistolée, sera toujours plus agréable à regarder qu'une croûte non ? Et après cela, et vu la dérouillée que je me suis prise, je m'estime verni de ne pas avoir eu le cerveau qui fuit par toutes les fissures du crâne. Alors oui, je peux dire que la caboche, ça va. Même si je ne suis pas encore prêt pour mettre un coup de tête à qui que ce soit ! Et n'est sûrement pas près de l'être...

Et toi ? songé-je sans le dire en le regardant dans les yeux. Davog est très grand. Je le suis déjà beaucoup... Mais on pourrait en mettre bien un et demi comme moi dans ses vêtements. La nuit fût meilleure que celle d'hier ? Pas de visite impromptue d'amante aux feuilles collantes ?

[Davog(Xine)]

Je ris grassement.
Bah, tu sais que si t'as besoin d'un coup de main pour remettre les choses plus droites, je suis ton homme ! Ha ha ha.

Je grogne, l'air presque mauvais, lorsque ce coquin compare nos physique, puis passe une main dans l'épaisseur brouilleuse qui recouvre mon menton. Rompf ! Tu dis cela parce que t'es jaloux : tu n'as pas un si jolie barbe que moi !
Sous celle-ci, justement, j'ai un petit sourire qui s'agite, assez fier de mon bon mot.

Je dodeline ensuite de la tête à sa dernière remarque.
Meilleure ? J'sais pas, à dire vrai. Pas liane ni d'plante invasseuse à noter, c'est déjà ça. Mais...

À toi, j'crois qu'j'peux l'dire : j'ai pas dormi dans l'lit !
L'était moelleux, trop. Et fallait qu'j'ouvre la fenêtre, j'étouffais dans c'te chambre. Comme si.. Comme si tout c'confort, bin c'était pas pour moi, tu vois. Besoin d'être ailleurs, dehors... Mais j'savais qu'j'avais b'soin d'repos alors à cause de c'te pluie qu'est tombée une bonne partie, ch'uis resté...
Tu vois, c'est étrange c'te sensation.

Je lève les yeux vers la chouette.

Tu crois que... ça peut être à cause de c'qu'on a pas pu sauver Blézian ?

Guide
Lance 2d6+0

(3+2)+0: Total = 5

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Malgré les apparences, je n'ai, la nuit dernière, pas bu plus que de raison- du moins, d'après mes critères qui semblent bien différents de ceux de Josh dont le regard sombre a pesé sur ma nuque jusqu'à ce qu'il finisse par quitter la salle commune.

Difficile de lui en vouloir car j'ai simulé une ivresse avancée pour prendre dans mes filets des joueurs faciles à berner. J'y ai gagné quelques pièces et en aurais gagné davantage sans l'intervention d'un drôle de vieil homme à la barbe grise et à la robe iridescente.

D'un geste de la main, il fit tout d'abord signe aux trois hommes qui quittèrent la table sans sourciller. Comportement bien singulier et qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille mais quelque chose dans l'attitude du vieillard m'inspira immédiatement une confiance tranquille.

Il s'attabla ensuite face à moi, posa entre nous une bouteille de sang de lune (l'alcool local aux reflets argentés et au goût piquant) puis, avec un sourire amusé me rappelant ceux que Davog a parfois envers moi :

- Ruser n'est pas jouer, ma jeune amie.

- Comment avez-vous deviné ? m'enquis-je, stupéfaite.

- Je vois par-delà les apparences. répondit-il en souriant. Puis il remplit mon verre avant de le pousser vers moi. Vous pensez tout maîtriser, ma jeune amie. Mais ce n'est qu'une illusion. Les choses restent telles qu'elles sont une fois l'ivresse dissipée.

Sans quitter les yeux gris de l'homme, je saisis le verre et le vidai.

- Au moins ai-je quelques pièces de plus dans ma bourse.

- Vous pourriez gagner quelque chose de plus déplaisant, à vous jouer des autres. rétorqua-t-il sans animosité, comme on énonce une vérité. Seriez-vous prête à relever un vrai défi ? Et il remplit à nouveau mon verre.

Un défi !

Avant même d'en connaître la nature, je savais qu'il me serait impossible d'y résister !

- Par la Grue Cendrée, oui !

- Fort bien ! fit-il en riant doucement. Je vous défie donc au jeu du soulier percé. Si vous perdez, je vous donnerai un gage. Et si je perds, je vous apprendrai un de mes tours.

Marché conclu ?

- Marché conclu !

Je me souviens d'une poignée de main échangée, d'un nouveau verre vidé, d'explications de ce bien étrange mais amusant jeu. Les dés ont roulé une bonne partie de la nuit...

Et me voilà à présent dans ma chambre.

Un jeune rayon de soleil passe timidement à travers les trous des rideaux. Mais le pire, ce sont les bruits de la taverne qui s'éveille- et qui me vrillent le crâne.

Je ne sais ce qui me surprend le plus, l'étau enserrant ma tête ou bien la brume qui enveloppe la fin de ma nuit. Il y a bien longtemps que l'alcool n'a pourtant plus ce genre d'effet sur moi.

Prenant sur moi, je finis par rouler sur le côté avant de m'asseoir précautionneusement au bord du lit. Les mille cloches du temple sonnent dans mon esprit. Je grimace et serra les mains. Ce faisant, je réalise la présence d'un papier dans l'une d'elle.

Doucement, je déplie le parchemin satiné sur lequel dansent de curieux symboles verts. Je cligne des yeux et les voilà qui prennent la forme de l'écriture des Royaumes de l'Est !

Ma jeune amie,
Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait !
Vous pardonnerez, je l'espère, au vieil homme que je suis, son excentricité.

Ruse n'est pas sagesse. Et sans sagesse, la ruse est une arme dangereuse. D'autant plus si l'on a, comme vous, un certain goût pour le nectar.

J'en ai voulu vous en faire la démonstration hier soir mais je crains de n'avoir pas su trouver les mots pour vous en convaincre.

Vous voici donc avec un gage.

Sachez faire preuve de sagesse à l'avenir pour vous en trouver délivrée.

Et si la tâche s'avère trop ardue, venez me quérir à la bibliothèque royale de Refelm.

Votre humble serviteur,
Sarandalf le multicolore.

Sarandalf ? Un gage ?

Alors que les choses me reviennent en mémoire, je porte la main à mon pauvre crâne et l'ôte immédiatement avec un cri de surprise mêlé de peur.

Duveteuses.
Longues.
Et ces sons, omniprésents...

Faisant fi de la douleur, je fouille dans mes affaires, en sors un miroir et y découvre avec stupeur que deux oreilles de renard ornent à présent mon crâne.

OH nooon....

Proche de céder à la panique, je m'oblige à respirer profondément plusieurs fois.

Je retouche également plusieurs fois les drôles de triangles doux sur le sommet de mon crâne.

Mais cela ne les fait pas disparaître pour autant.

Dépitée, je replie le papier, le glisse dans ma poche de poitrine puis, à l'aide de l'étoffe qui me tient habituellement lieu de ceinture, je dissimule tant bien que mal mes deux nouvelles oreilles avant de descendre, comme si je le rendais à l'échafaud.

Faire preuve de sagesse...

C'est proche de l'auberge que je trouve Davog et Josh en pleine discussion. Je m'approche d'eux, en silence pour ne pas les interrompre.
Inutile de rajouter l'impolitesse à la liste de mes défauts...

[Uphir(Uphir)]

J'ai beau essayer, je n'y parviens pas ! J'aimerai briser le silence, avoir un mot pour chacun d'entre eux, réussir à créer un élan, un lien... mais rien n'y fait ! Je ne trouve rien de pertinent à dire; je n'ai pas l'âme d'un leader, pas avec cette équipée si loin des gens que je côtoie ordinairement. Oh, n'allez pas croire que je ne les apprécie pas, ce serait faux ! Je perçois en chacun des qualités que je n'aurais pas soupçonné si les circonstances ne nous avaient pas réuni. Mais il m'est difficile d'être leur guide alors que tant de choses, de la naissance à la culture, nous séparent. Aussi, je contribue à ma manière à ne pas alléger notre pas, et j'en suis désolée, me murant dans le même silence que celui de mes compagnons de route. Je reste néanmoins polie en toute occasion, et adresse un sourire quand cela peut se faire.

Mes pensées vagabondent au fil du chemin, sautant du coq à l'âne; mon enfance insouciante dans les vignobles de mon si beau duché, les leçons pleines d'enseignements d'Aresmus (lui saurait nous guider !), ce voyage dans le nord pour étudier, la cour de Gérant si différente des dorures de Breylac, mes... noces si rapides et tout aussi promptement brisées, et ce terrible Louvepierre ! J'avais ouïe des diables et des démons, mais jamais je n'aurai pensé me trouver un jour sur le chemin de l'un d'entre eux. Ce ne serait pas un mince exploit que de s'opposer à ses sombres desseins... mais en suis je capable ? Les astres semblent en douter !

Car en effet, la nuit dernière, alors que je peinais à trouver un sommeil que l'harassante chevauchée de la journée m'avait pourtant promis, j'ai senti le besoin d'entrouvrir les volets de ma chambre pour contempler le ciel nocturne. J'aurai pu sans doute rejoindre Kwan Yin dont j'entendais par intermittence les éclats de rire -au moins avait elle trouvé une plaisante compagnie pour la soirée- ou m'enquérir de l'état de Davog que je percevais s'agiter dans la pièce attenante à la mienne -au moins dans cette auberge, nul risque de s'assoupir sur une plante vorace !-, mais je n'en fis rien et mon regard alla se perdre dans l'obscurité de la voute céleste. Il me fallut un temps pour comprendre que les ténèbres que j'attribuais dans un premier temps à quelques nuages d'altitude étaient d'une toute autre nature. Le Shaal Aar, ou dans une langue plus commune, le "voile noir" ! Une configuration astrale peu commune et qui se traduit justement par un fin linceul de mana qui vient pâlir la lueur des étoiles, mêmes les plus brillantes. Un phénomène irrégulier mais associé à la magie noire, à la nécromancie, et à toutes ces formes de magie perçues comme maléfiques. Le Père Aresmus, ou tout autre zélote, y verrait sans doute quelques sombres présages, mais moi j'y vis quelques motifs d'espoir.

J'ai appris à ne pas craindre le mana "noir"; il est la source de ma sorcellerie et comme ma mère s'est toujours plu à me le répéter: "il n'y a aucune magie mauvaise; c'est l'usage que l'on en fait qui peut l'être !". Et alors que ma Pierre de Glace semble subir les fruits de la corruption de notre ennemi, peut être pourrai je canaliser l'énergie brute du Shaal Aar pour purifier mon focus ? J'espère qu'à l'abbaye je pourrai trouver quelques rituels me permettant de mettre à exécution mon plan, car je dois agir vite; le "voile noir" ne dure pas éternellement !

Aussi, malgré ma courte nuit, c'est le visage confiant que je rejoins Kwan Yin, Davog, ou encore Joscarin à l'extérieur de l'auberge. Je ne peux m'empêcher également un coup d'oeil à Ray; et si cette afflux de mana était l'occasion de lui faire prendre conscience de son véritable potentiel ? Autant d'excitants projets ésotériques à mener... je sens l'entrain affluer à nouveau dans mes veines, telle la sève qui coule dans les branches des jeunes pousses au printemps venu.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Davog

Tu crois que... ça peut être à cause de c'qu'on a pas pu sauver Blézian ?

Je crois qu'on a tous besoin de repos surtout... J'ai dormi dans mon lit ne t'y méprends pas ! Mais déjà j'ai dormi seul commencé-je avec un clin d'oeil, puis en ce moment, je songe beaucoup à "La ville" si l'on peut dire continué-je, mimant des guillemets avec mes doigts. Je me suis levé au chant du coq, ou ce qui s'en approche le plus me concernant alors que pourtant j'ai rejoint ma chambre au cœur de la nuit. Je sens bien que mon corps me réclame une trêve mais mon esprit ne cède pas un pouce de terrain.

Je joue distraitement d'un pied dans la poussière, faisant rouler ça et là quelques cailloux en regardant mes bottes. Ce faisant je n'entends pas Arthur approcher. Il s'en va aussi vite qu'il est apparu devant l'auberge. Lui aussi a l'air d'avoir besoin de réfléchir car il prend les devants de l'équipée pour nous ouvrir la route en éclaireur. Je crois que nous allons encore avoir une rude journée à traverser encore bois et forêt.

Tu as raison je pense. Ça vient de Blezian... Et Aresmus... Et Méline... Et même Thibaut je crois. Les temps sont rudes en ce moment finis-je plus bas.

Kwan Yin nous rejoint, aussi discrète qu'une souris. Je ne la vois que sur le tard et ne sait même pas ce qu'elle a entendu. Je lui souris donc avant d'ajouter Mais heureusement nous avons également de nouveaux amis. J'espère que vous avez bien dormi ma demoiselle car je crois que la journée s'annonce une fois de plus assez longue. Sire Arthur est déjà parti en avant pour nous ouvrir le chemin. Nous vous attendions.

Derrière elle, presque de concert, sortent Aube et Ray, je leur fait un signe de la main.

[Uphir(Uphir)]

Je salue en retour les présents, à commencer par Joscarin pour réponse à son signe de main, et ne fait aucune mention de l'étrange apparence (matinale) de Kwan Yin. Je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà vu tête couverte, mais les coutumes de son lointain pays sont différentes des nôtres.

Si Arthur est déjà parti en éclaireur, alors ne trainons pas ! Il ne sert à rien de lui laisser trop d'avance !

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Je profite du départ de notre équipée pour approcher ma monture de celle de Dame Aube afin de lui demander, parlant bas sans pour autant murmurer.

Dame Aube, connaîtriez-vous par hasard, peut-être de réputation, un certain Sarandalf, bibliothécaire de son état mais me semble-t-il quelque peu versé dans les arcanes magiques.

Ma voix a baissé un peu plus sur ce dernier mot, dangereux en ces terres étranges.

D'une main, je m'assure que ma drôle de coiffe est toujours en place et remplit bien son office.

[Uphir(Uphir)]

Sarandalf dîtes vous ? Ce nom en effet me dit quelque chose... il me semble l'avoir déjà vu dans un épais bouquin, assez ennuyeux à la lecture dans mon souvenir[1]. Attendez que j'en retrouve les détails...

Spoiler

Etaler sa science (+1 car c'est un Savoir Occulte je suppose -origine citadine-). Et sur 10+, tu me dois un secret peu connu:

Lance 2d6+3

4+2 (+3) = 9

1.	Oui, je sais, c'est facile !

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vous progressez assez péniblement le long de la berge de la rivière, en espérant trouver un gué suffisamment pratique pour le franchir sans danger. Mais les pluies des dernières semaines vous laissent assez peu d'espoir, et pour doucher encore un peu plus votre enthousiasme, les lourds nuages vous inondent d'un crachin froid et désagréable.

Messire Arthur vous précède, mais sa piste est facile à suivre, les sabots de sa jument s'enfonçant profondément dans la terre meuble.

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

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Suivant les indications de Davog, vous remontez le long de la Sanguine en directions de l'est, puis bifurquant vers le nord. Mais les ruisseaux qui traversent la forêt et se jettent dans les flots roux vous obligent à de fréquents et compliqués détours, de même que certaines zones de végétation trop épaisses pour les montures et les dames de haute naissance...

Tout cela brise la confiance du barbare dans son itinéraire, et en dépit du danger manifeste, il finit par tenter de traverser la rivière à un endroit où elle est un peu plus large et visiblement moins profonde, pour tester la possibilité de traverser avant de décider d'y entraîner tout le groupe.

Davog

Davog, l'eau devrait arriver à ta taille au plus profond, voire à ta poitrine. Un enfant serait vite emporté par les flots, mais tu es puissant, tu peux braver les flots de la Sanguine.
Décris-nous comment tu t'y prends pour traverser ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

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[Mathor Jaelden(Mahar)]

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[Arthur de Castelroc(Aytan)]

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Uphir(Uphir)]

Après un petit temps de réflexion, chevauchant au côté de Kwan Yin, je finis par satisfaire sa curiosité: Sarandalf serait, selon les légendes, un étrange chevalier errant, un vagabond... un héros populaire voyageant incognito. Il a pour particularité de ne pas supporter la lumière du soleil et apparaitrait donc toujours de nuit. Pour ce que je m'en souviens, il aurait été maudit et condamné à pourchasser les représentants de l'empire Sélentine, qui régna sur l'Elleslande après l'époque des Rois-Sorciers. Mais cela remonte à plusieurs siècles !

Puis, après une petite pause...

Enfin, tout cela n'est que mythe; la vérité a probablement été modifiée au fil du temps et de la retranscription de l'histoire de ce personnage... si il a seulement existé. Mais pourquoi cette question ? dis je en me tournant, curieuse, vers l'asiatique.

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Pour tout dire, je crois bien avoir rencontré cet homme hier, tard dans la nuit, dans la salle commune de notre taverne.

Ce disant, avec une pointe de honte pareille à celle de la souris se retrouvant piégée par sa propre faute, je tends le billet[1] à mon amie.

Puis, après m'être assurée que nous sommes hors d'yeux étrangers, je découvre l'une de les nouvelles oreilles.

Mais il ne m'a pas laissé que cette missive, comme vous pouvez le constater.

Des conseils avisés et un pense-bête, témoins tout autant de sa sagesse que de son espièglerie.

Après un soupir de dépit à voir mes fautes exposées au grand jour, un léger sourire passe sur mes lèvres alors qu'une fois encore, les paroles de mon maître résonnent. Tout est leçon, pour peu que l'élève le veille.

N'est-ce finalement pas une chance d'avoir reçu l'enseignement d'un professeur riche de plusieurs siècles d'expérience ?

Je replie délicatement le message une fois qu'Aube en a terminé la lecture puis le place à l'abri, de même que mon oreille.

Lorsque tout cela sera terminé, peut-être ferai-je route vers ce royaume et cette fameuse bibliothèque.

Mais pour l'heure, me faut trouver un moyen d'être sage- et rapidement ! 

1.	Les caractères de ce billet magique s'adaptent automatiquement à la langue du lecteur, pour peu qu'il soit ami avec celui qui en est le principal destinataire.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Bon sang que c'est emmerdant ! Les jours se suivent et se ressemblent péniblement. Mais qu'y a-t-il donc morbleu ?! C'est tellement... looooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnng. Je peste ouvertement. Je n'en peux plus de cette pluie, cette ambiance. C'est à devenir fou. J'écoute les préconisations de Davog, même dans les tours et détours que nous faisons, alors que ça ne rend le voyage que plus pénible encore. Quand il se décide à traverser la rivière, j'en serais presque ravi même si cela à l'air dangereux : au moins j'aurais l'impression d'avancer.

Fait attention dis-je simplement au début Une corde serait peut-être utile non ?

[Uphir(Uphir)]

Oh ! fais je en ouvrant des yeux ronds de surprise devant les nouveaux appendices auditifs de Kwan Yin. Je me garde de toute autre réaction instinctive, essayant de masquer ma stupéfaction comme elle-même masque le gage que lui a infligé ce Sarandalf. Vous pouvez vous vous vanter d'avoir croiser la route d'un mythe... ou d'un talentueux usurpateur ! Même si la leçon me parait un tantinet cruelle.

J'essaie de réfléchir à ce que la guerrière m'a montré: Sont elles... véritables ? Il ne s'agit pas d'une illusion ? Alors, il s'agit probablement d'un sort de métamorphose partielle de prime abord. Je pourrai tenter de dissiper le sort mais s'il touche au "vivant" comme je le subodore, alors mes compétences arcaniques ne seront d'aucune utilité.

Je réfléchis à d'autres solutions qui (me) permettraient de lever le sort de mon amie... à moins qu'elle ne souhaite trouver par elle-même la voie de la sagesse.

Spoiler

Je crois que c'est encore Etaler sa science, et encore lié aux Arcanes.

Lance 2d6+3

1+3 (+3) = 7

Pour le "vivant", j'ai extrapolé à partir de mes domaines Opposés (créer ou améliorer le vivant; je suppose que les métamorphoses entre dans ces champs de compétences).

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Elles sont bien réelles et, pour tout dire, les cacher sous une étoffe n'est pas des plus agréable.

Mais cela aurait pu être bien pire aussi, je dois m'estimer heureuse et remercier cet homme - quelle que soit son identité - pour m'avoir dispensé pareil enseignement à moindre frais. D'autres m'auraient peut-être laissée avec quelques pouces d'acier entre les côtes.

Je demeure pensive quelques instants, observant un peu plus en avant Josh sur la rive et le géant bien décidé semble-t-il à traverser une rivière fougueuse.

Croyez-vous que ce soit sans danger pour Davog ? Le courant me semble fort à cet endroit. 

[Uphir(Uphir)]

Je jette un dernier regard aux "oreilles" de mon amie alors qu'elle les dissimule à nouveau, puis ne voulant l'embarrasser plus que de raison, je profite de l'occasion: Cet homme est une force de la nature; si il y en a un parmi nous qui peut y arriver, c'est bien lui !

Spoiler

@Mahar Tu me dois une réponse sur mon jet de dé précédent.

[Davog(Xine)]

À l'arrêt devant la berge, j'observe un temps les flots de la Sanguine d'un œil alerte, évaluant le courant au passage des brindilles et autres feuilles. C'est alors que Joscarin m'interpelle.

Joscarin Milistoir / Josh

Fait attention dis-je simplement au début Une corde serait peut-être utile non ?

J'esquisse un sourire sous ma barbe.
Ouaip !, fais-je en posant mon barda pour en sortir un belle et longue corde. Mais deux c'serait mieux ! Passe moi la tienne, on sait jamais...
Tout en parlant, j'attache ma corde à un arbre assez solide dont je vérifie qu'il est bien enraciné en tirant un coup violent. Satisfait, je me débarrasse alors de mon épais manteau ; trop lourd il risquerait de m’entraîner s'il est pris dans le courant. Puis j'enroule l'autre extrémité de la corde autour de mon torse ; je la laisserai se dérouler doucement et en cas de glissade, je serais retenu.
À nouveau, je m'adresse au barde alors que j'arrime au mieux Snaga en travers de mon dos.

Trouve un autre endroit où accrocher ta corde, ça f'ra deux points d'ancrage différents.
Une fois de l'autre côté, j'm'assure qu'il y a pas d'danger pis j'tends les cordes pour vous. Z'aurez qu'à vous y accrocher pour traverser tranquillement.

J'reviendrais ensuite les décrocher. C'sera un peu long, mais vaut mieux traverser là, avant la nuit !

Une fois ces préparatifs effectués, je tente la traversée.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je démonte et laisse la jument se dégourdir sans son fardeau après avoir sorti une corde de mes fontes. Bien au fond, tout au fond, c'est à dire que ce n'est pas ce que je sors le plus souvent de là-dedans, parfois je me demande même pourquoi je me trimbale un truc si lourd pour la sortir une fois par an. Enfin... Je suis bien content qu'elle soit là. Je l'attache solidement à un arbre proche que celui qu'a choisi Davog puis je la lui tends.

Je reste proche de la rive. Les graviers crissent sous mes bottes et l'eau vient presque me lécher les orteils. Je regarde le géant s'enfoncer dans le courant cramoisi, faisant fi de toutes les symboles inquiétants que je pourrais trouver à le voir ainsi se plonger dans l'eau rougie. Je surveille les flots bouillonnants, à l'affût d'un quelconque souci, que je sais de fait ne pas pouvoir prédire. Et d'une voix qui se veut encourageante je lui précise s'il dévie du chemin qui me parait le plus approprié.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Davog s'élance face aux flots tumultueux[1], muni des cordes tirées de son paquetage et de celui de Josh[2]

Pendant ce temps, Arthur rejoint l'équipée, l'air soucieux, scrutant les frondaisons au-dessus de la rive.

Kwan Yin reste fuyante en ce jour gris, ne souhaitant visiblement aucune compagnie en dehors de celle de la dame de Sangriss. Aube, de son côté, a l'air pensive...

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

1.	Il s'agit d'un test de Défier le danger avec ta Force, il me semble
2.	J'ai retiré 1 utilisation de chacun de vos sacs d'aventuriers.

[Davog(Xine)]

Après avoir une dernière fois éprouvé la solidité des nœuds en tirant sur les cordes, j'ai un dernier regard pour Joscarin. Un simple hochement de tête, sans un mot. C'est foutrement inutile et me ferait emmêler mes pensées alors que j'ai besoin de toute ma concentration.

Une inspiration, et j'y vais.
Je m'enfonce, un pas après l'autre, écrasant ma botte lourdement sur le fond afin de ne pas rouler sur quelque caillou vicieux.

DÉFIER LE DANGER
Lance 2d6+2

(4+4)+2: Total = 10

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Solide comme un rocher, le guerrier traverse la rivière sans faiblir. Il se retrouve bientôt de l'autre côté du cours d'eau, sur une rive caillouteuse. En peu de temps, les cordes sont arrimées et le dispositif prêt pour faciliter la traversée du reste de la compagnie.

[Davog(Xine)]

Les mains autour de ma bouche pour porter ma voix plus loin, j'appelle mes compagnons à me rejoindre.
<hurle:>Allez-y, tout est sécurisé !

Plus vite nous passerons, et plus vite nous trouverons où nous reposer.
Parce qu'il est vrai qu'à rester ainsi tremper, ce serait une mauvaise idée.

Tout en observant la manœuvre de mes compagnons j'allume un petit feu afin de permettre à tous de se sécher et de se réchauffer après la traversée.
J'ai d'ailleurs déjà ôté ma chemise afin de ne pas rester mouillé trop longtemps.

[Uphir(Uphir)]

J'ai observé sans trop d'inquiétude la traversée de la rivière par Davog. Une fois ce dernier sur l'autre rive, je me tourne vers mes autres compagnons:

Il me semble opportun que le dernier qui restera sur cette rive soit apte à se défendre en cas d'arrivée impromptu d'un quelconque danger. A ce titre, vous me paraissez le plus compétent, Messire Arthur, pour être celui-ci. Il reste donc, avant vous, Joscarin, Kwan Yin, Ray, et moi-même à traverser. L'ordre m'importe peu...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Tant bien que mal, vous finissez par tous traverser la rivière grâce aux cordes tendues par Davog. Vous voici désormais sur les terres de l'Abbaye, une enclave de l'Eglise du Sauveur au sein de la baronnie d'Aldred.
Le plus difficile aura finalement été de faire traverser les chevaux, mais vous vous retrouvez finalement tous sur la berge Est de la Sanguine, en train de vous réchauffer autour d'un petit feu vivifiant. Les nuages gris en ont apparemment fini de se vider sur vous, et quelques percées de rayons obliques vous indiquent que la journée est déjà fort avancée. Il devient improbable que vous puissiez parvenir à l'Abbaye avant la nuit, et encore plus improbable que le feu préparé par Davog suffise pour vous permettre de finir la chevauchée avec des habits secs...

Que faites-vous ?

[Uphir(Uphir)]

Je romps une nouvel fois le silence qui plane sur notre petit groupe, personne ne semblant vouloir le faire: Je ne crois pas me tromper en affirmant que nous n'atteindrons pas l'abbaye avant la tombée de la nuit, et ce même en partant au galop dès maintenant. Nous sommes trempés, nous avons froid, et Davog a eu le mérite de préparer une flambée. Autant dresser le camp ici, vous ne croyez pas ?

[Davog(Xine)]

Je lève les yeux vers mes compagnons et me gratte la barbe quelques secondes. Il est vraie que nous n'avons pas fière allure en cet instant. Mon regard se porte sur nos montures.
J'ajoute alors aux paroles de Aube :
Mouaip ! Même si on voulait, le galop ça s'rait pas pour tout d'suite ! Les chevaux ont fait un sacré effort aujourd'hui, faudrait pas trop leur en d'mander.

Je tourne la tête à gauche, puis à droite.
D'Sangriss a raison. C'vrai qu'ici, on est un peu en hauteur d'la rivière. On risque pas l'inondation.
C'est vrai qu'on fait la course à l'autre monstre. Mais si on l'trouve et qu'on est tous épuisés ou affaiblis par la course en question, on ne sera bons à rien d'vant lui... 

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je quitte la rivière et les frondaisons du regard soucieux que je leur accordais pour me tourner vers mes amis.

Je pense préférable de ne pas faire de pause ici, ou alors il nous faudrait trouver un refuge, comme une grotte. J'ai vu des traces assez inquiétantes tout à l'heure. Des créatures manifestement griffues, qui ont laissé de profondes empreintes sur le sol et dans les arbres. Comme des ours en pire. J’ignore si nous sommes en danger, mais je ne me sens guère rassuré ...

Au fond de moi, j'aurais préféré chevaucher de nuit, mouillé, à bride abattue jusqu'à trouver la civilisation. Mais je n'ose proposer cette option devant la mine défaite d'Aube et la fatigue manifeste de Davog.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Suivant les recommandations du chevalier, la troupe se remet péniblement en marche, à l'affut du moindre danger. Vous vous éloignez de la rivière tout en essayant de remonter vers le nord. Le soleil est déjà passé sous l'horizon lorsqu'au bout de quelques kilomètres dans les terres bien ordonnées de l'Abbaye, vous parvenez à une ferme isolée d'où se dégage un panache de fumée des plus prometteurs.

Vous vous approchez, confiants de cette demeure qui semble prête à vous offrir un repos salvateur, lorsque vous êtes accueillis par un autochtone surprenant.

Détails

Moine agressif

Dans les dernières lueurs du jour, vous distinguez à quelques mètres de vous, surgissant d'une dépendance de la ferme, la mine rougeaude et un regard hargneux de ce moine querelleur lorsqu'il brandit un bâton menaçant devant vous.
Et avec un bégaiement qui exhale de forts relents de vin, il s emet à vociférer :
<hurle:>Hal-hal-halte-là, étran-étrangers ! Vous n'êtes p-p-p-pas les bienv-v-v-venus ! Br-br-Brigands ou va-ga-ga-gabonds, qui-quittez les terres d'As-as-as-terlin, ou il v-v-v-vous en cuira !

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Devant le moine bégayant, je descends doucement de cheval, avec un sourire.

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

Paix, l'ami ! Nous sommes de simples voyageurs en route pour l'Abbaye, pas des vagabonds ou des brigands, malgré notre piètre apparence du à une traversée un peu rapide de La Sanguine. Je suis Arthur de Castelroc, chevalier de l'Ordre de la Rose, et ancien novice de l'Abbaye. Ces gens sont mes amis et nous nous rendons ensemble rencontrer l'abbé, Monseigneur Jacquemont. Il me connait bien.

Je repensais l'espace d'une inspiration aux bêtises que j'avais pu faire à mon époque de Noviciat. Ça, pour me connaitre ...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je reconnais ce moine, enfin du moins je crois. Il s'agit de Frère Concaelus, un moine un peu fou qui vit en ermite dans une petite ferme. Il avait une réputation d'original dans l'Abbaye à l'époque de mon Noviciat. J'ai été menacé plusieurs fois d'aller "planter des choux avec Frère Concaelus" si je continuais à faire des bêtises. Une menace efficace, je dois dire, l'isolement ne m'avait jamais véritablement tenté.
Ceci dit, il était connu pour son respect strict des lois et des traditions. Le fait que j'ai rejoint l'Ordre de la Rose et fait serment de protéger les nécessiteux devrait logiquement l'inciter à nous proposer un hébergement.

Le voyant hésiter, je rajoute.

Vous êtes Frère Concaelus, n'est-ce pas ? J'ai entendu parler de vous à L'abbaye. Nous cherchons un abri pour la nuit, pour nous reposer et faire sécher nos vêtements humides. Accepteriez-vous de nous accorder l'hospitalité pour la nuit ?

[Uphir(Uphir)]

C'est une bonne chose que le chevalier ait pris les devants; d'humeur maussade après cette chevauchée nocturne et plus qu'humide, j'aurais été sans doute bien moins conciliante avec cette outre à vin !

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Frère Concaelus

Le moine s'ébroue, comme pour se sortir d'un mauvais rêve, et s'essuie le visage comme pour mieux vous dévisager.

Par tous les Saints ! Ar-Ar-Arthur de Cas-cas-Castelroc ? Me-me-messire, j-j-je suis con-con-confus ! Je-je-je vous av-v-v-ais pris pour une bande de b-b-b-rigands !
C'est un hon-hon-honneur de recevoir v-v-votre visite, Me-Me-Messire.

Il s'incline d'une manière ostensible, quoique peu élégante, puis vous fais signe de le suivre jusqu'à la bâtisse. Après avoir demandé à Bractor, un vieux serf laïc qui lui fait office de serviteur, de prendre en charge vos montures, vous propose de vous asseoir autour de sa modeste table, puis il remet du bois dans l'âtre et et vous sert une soupe copieuse et de larges bols de cidre.

Très vite, sa colère est dissipée et son regard s'éclaire de lucidité. Il prend une contenance nettement plus attentive, et si ce n'était son insupportable bégaiement, presque sérieuse. Sans s'adresser aux autres membres de la compagnie, qu'il prend visiblement pour la suite d'Arthur, il fait montre d'une certaine forme de courtoisie envers les dames, démontrant une éducation bien supérieure à ce que sa pitoyable apparence laisse imaginer.

Alors, Mes-mes-messire Arthur, qu-qu-qu'est-ce qui-qui vous amè-mène si l-loin de chez vous ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Après que chacun ait pu profiter de la pause pour se changer et mettre ses vêtements à sécher, se réchauffer et souffler un petit peu, nous nous asseyons à la table de Frère Concaelus. Je regarde mes amis. Ils ont l'air aussi fatigués que je le ressens moi-même.

La soupe chaude et le cidre sont un véritable délice. J'en bois une gorgée.

Ah dieu, merci pour ce réconfort, Frère Concaelus. Mes amis et moi-même te remercions pour cela.

Je laisse un petit espace de parole pour que chacun puisse se présenter comme il le désire.

Puis je réponds à sa question.

Je suis en quête, mon bon ami. Je recherche l'homme qui fut un conseiller et un ami pour moi, du temps de l'Abbaye, le Père Bretuald. J'ai su qu'il avait été envoyé en mission à Pont-Aux-Haches, et il en serait parti récemment. Il se pourrait bien qu'il suive des traces de magie impie ... Nous avons entendu des choses effrayantes à l'ouest d'ici. Les terres ne semblent pas sûres, et ta réaction devant de pauvres voyageurs m'incite à croire que ces temps sont troublés effectivement ... As-tu vu des choses anormales ici ?

[Kwan Yin(Cina Mel)]

Attablée, les paumes contre les bords chauds du bol dans lequel la soupe fume, j'écoute avec attention pour tenter de comprendre les propos de notre hôte. C'est que son tic de langage me rend l'exercice un peu plus compliqué. Rien d'insurmontable, toutefois, mais qui explique mon oreille tendue vers lui ainsi que mes sourcils froncés.

Mon carnet de voyage est bien sûr posé sur la table. Son étui de cuir lui a permis de ne pas souffrir de l'humidité et je profite des prises de paroles d'Arthur pour y noter les informations difficilement glanées

Tout cela sans me départir d'un sourire ravi dont la soupe chaude et la bolée de cette drôle de boisson pétillante ne sont pas la raison principale. Non, celle-ci est à chercher dans le voyage qui m'a menée jusqu'ici....

Bien que guerrière, je n'en reste pas moins d'une apparence frêle-  ce qui s'est avéré utile dans bien des situations où l'on a commis l'erreur de me croire dans défense !

Mais l'on n'intimide pas une rivière tumultueuse par un coup bien placé aussi, vu mon petit gabarit, j'ai jugé préférable de passer une seconde corde autour de celle tendue par le géant puis autour de ma taille. Ainsi assurée, j'ai pu traverser sans craindre que le courant ne m'emporte. Car comme je le craignais, c'est à peine si mes pieds ont touché le lit de ce sanguin torrent.

Le temps que chacun traverse et nous revoilà en selle, à fuir un habitant sylvestre bien singulier. Je lève les yeux au ciel,tentant de saisir, à travers les trouées des nuages, des rayons de lune. Est-elle pleine ? Ces traces sont-elles celles d'un change-forme lunaire ? Et si ma curiosité est attisée, je n'en ai pas moins approuvé l'idée du chevalier sans réserve aucune.

Quelques Li plus tard, et trempée comme rarement, nous voilà à faire la connaissance de l'homme dont j'ai tant de mal à prononcer le nom que je me contente d'un simple- mais néanmoins respectueux- frères.

D'autant qu'il nous a permis de nous sécher et de revêtir des vêtements propres et secs. C'est à cette occasion que j'ai jeté, tout en discrétion, un œil à la missive de Sarandalf. Comme ma pierre, elle pulsait doucement et le nouveau message inscrit m'a ravi.

Il semblerait que vous soyez une élève attentive, ma jeune amie.

Et, au bas de la page, un renard vert souriait en écoutant, assis, un écureuil deviser. La scène s'anima quelques secondes avant de se figer.

Moi qui croyais que l'eau pourpre avait bouché mes oreilles, rendant mon audition moins efficace... Plus d'oreille de renarde au sommet du crâne ! Et un magicien à visiter pour en apprendre davantage sur les arcanes mystiques.

Mais pour l'heure, me voici donc à manger sagement ma soupe en attendant la réponse du frère aux interrogations d'Arthur. Point d'excès de boisson, je n'ai d'ailleurs même pas touché à ma réserve personnelle.

La soupe est délicieuse, il fait chaud et la langueur menace. Ce serait le moment parfait pour frapper, dirait mon maître...

[Davog(Xine)]

J'ai simplement haussé les épaules à la remarque du chevalier lorsqu'il nous a invité à ne pas nous installer hors d'un abri. Sur le coup, j'aurais bien grogné que ses ours ne me faisaient point peur, mais notre compagnie déjà fatiguée n'aurait pas supporté une nouvelle déconvenue.
Pis ces dames...ça aurait stupide de les mettre inutilement en danger, non ?

Mais lorsque le curé à l'étrange verbiage nous a alpagué, j'avoue, j'ai eu subitement une forte envie de découper en deux l'apôtre de cette fichue religion. Ma main était déjà sur la hampe de Snaga...quand Arthur s'est enfin montré efficace, coupant rapidement court aux divagations du pauvre type.

Bien. Un toit et un repas chaud.
Que demander de plus ?
Je suis resté dehors le temps que tous mes compagnons pénètrent à l'intérieur. Pas par excès de politesse, non. Je voulais juste m'assurer que la chouette aurait elle aussi un abri pour la nuit. À l'écurie peut-être ? Il y aura bien une souris ou deux à attraper dans tout ce foin.
Une fois certain que mon amie peut se reposer sereinement elle aussi, c'est avec un sourire dissimuler sous ma barbe que j'entre enfin.

J'ai grogné un merci et peut-être bien même mon nom, à l'homme qui nous héberge. C'est la moindre des politesses, parait-il. Sauf que je n'ai pas l'esprit à plus. Qu'il me prenne pour un membre de sa suite, aujourd'hui, cela ne me pèse pas. Plus.
Peut-être est-ce que je commence à enfin devenir ce que je dois être ? Qui sait vraiment ?

Aussi je me contente du repas, une oreille attentive à ce que raconte le Sieur de Castelroc et surtout à ce que répond le bègue.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Frère Concaelus

A l'évocation de "choses anormales", le moine étrange se penche au-dessus de la table et fronce les sourcils avec un air conspirateur...

Oui, nous vi-viivons des temps t-tr-roublés... La gu-guerre est à nos portes et les f-f-forces du mal se pourlèchent les baba- les b-babines devant les destructions à v-venir. Les seigneurs rass-ssemblent leurs ch-chevaliers et les camp-pagnes sont laissées à l'ap-appétit des b-b-brigands et des monstres. Mon-mon-mon accueil malheureux vient d'une m-m-méfiance liée à l'isolement de mon ermitage et à aux ef-ef-effets sur mon ju-jugement des fruits généreux de la t-t-terre (il lance un regard penaud vers le pichet de cidre) Je vous p-p-prie de m'en excuser, en l'absence de v-v-visite j'ai pris de mau-mau-mauvaises habi-bitudes.

Les pieux déf-f-fenseurs de la Vraie F-f-foi sont peu nombreux à s'op-po-po-poser aux démons qui rô-rôdent dans les contrées et ceux qu-qui-qui noircissent le cœur d-d-des hommes...

Le père Br-br-bretuald est de ceux-là, bien que sa cu-cu-curiosité et sa g-g-générosité l'aient amené à maintes reprises à enf-enf-enfreindre certaines règles de notre ordre. Son m-m-ministère à la paroisse de P-pon-pont-aux-haches est d'ailleurs un geste de notre Abbé pour l'é-lé-lé-loigner d'une vie par tr-tr-trop aventureuse.

Comment pui-pui-puis-je vous aider ?

 

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je hoche la tête lorsqu'il avoue son vice :

Tu as raison d'en parler, Frère Concaelus. Cette mauvaise habitude est une faute, mais Dieu peut te comprendre. Tu devrais aller à confesse, à l'Abbaye, afin que Dieu t'absolve de tes péchés. Ton âme s'en sortira grandie.

Puis j’enchaîne :

Tu pourrais nous aider, en effet. Outre le gite et le couvert que tu nous offres de grand cœur - le Seigneur t'en remercie - je suis friand de nouvelles de l'Abbaye. L'Abbé, Monseigneur Jacquemont, tient-il toujours sa charge ? Il était très strict de mon temps. Qui est devenu Maître des Novices ? le père Fricant assurait cette charge à mon époque, mais il était bien vieux ... et sévère. Son successeur est peut-être plus généreux. L'abbaye était réputé pour ses pommes et son verger très productif, Monseigneur Charles assure-t-il toujours la charge de Cellérier ? Et puis dernière chose ... Ces démons dont tu parles. A quoi ressemblent-ils ? En as tu vu récemment ? Sais-tu si l'Abbaye est inquiétée ?

Je rebois une gorgé de cet excellent cidre dont le pauvre ermite aime abuser semble t-il.

Peut-être pourrais-tu nous accompagner à l'Abbaye ? Tu y trouverais la sécurité quelques temps.

Je louche sur le pichet de cidre, puis pose une main sur son bras en le regardant dans les yeux pour bien insister.

Et peut-être Dieu nous a t-il mis sur ton chemin afin de te donner l'occasion de régler ton problème. Dieu est partout, tu le sais. Il n'y a pas de hasard.

[Uphir(Uphir)]

Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel en entendant le chevalier débiter ses bondieuseries. Je l'ai connu bien moins zélote lorsque nous étions plus jeune, mais par respect pour notre hôte, je me retiens de toute remarque acerbe en plongeant dans ma bolée de cidre... bien réconfortante, il faut l'avouer, après cette humide journée.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Frère Concaelus

Le moine esquisse un sourire à la dernière remarque du chevalier...

La b-boisson ne devient un prob-b-blème que lorsque on pense y v-v-voir la solution. L'ivresse a une v-v-vertu que D-d-ieu nous a off-offerte : l'oubli. Il est tr-tr-trop tard p-p-pour moi, mon fils. Les v-v-vieilles histoires sont de v-vieilles hist-toires... C'est t-tout comme ces d-d-démons dont je p-parlais tou-tout à l'heure et dont tu-tu t'inquiètes : on a b-bien du mal au-au-aujourd’hui à dis-dis-distinguer les v-vieilles légendes des m-m-menaces réelles, à dis-dis-discerner la f-f-faiblesse de l'homme et la cr-cruauté des monstres qui les p-p-possèdent... Ne te tra-tra-tracasse pas. Aucune b-b-bête cornue cr-crachant des flammes ne va se dr-dresser entre vous et As-as-asterlin !

Mais vous avez r-r-raison : je pourrais vous es-es-escorter jusqu'à l'Ab-ab-abbaye. Je n'y ai pas mis les p-p-pieds depuis assez lon-longtemps, cela me fera du b-b-bien, même si je ne d-d-doute pas que l'Abbé Ja-Ja-Jacquemont sera d-d-disposé à vous recevoir d-dignement. Il est t-t-toujours aussi stri-stri-strict, mais sa r-r-rigueur dans le res-resp-respect des règles de Dieu f-f-font de lui un hôte ggé-gé-énéreux avec les cheva-v-valiers errants.

Le moine poursuit son discours en donnant des nouvelles des différentes personnes qu'Arthur fréquentaient dans sa jeunesse. Le père Fricant est mort l'automne dernier et le cellérier n'a plus toute sa tête, mais de jeunes hommes qui étaient novices en même temps que lui sont devenus des moines importants dans la communauté...

Les deux hommes continuent de deviser bien tard, tandis que les autres membres du groupe finissent par aller se coucher un à un.

[Uphir(Uphir)]

J'écoute un temps en silence les échanges entre le moine et le chevalier, me disant en mon fort intérieur que notre hôte n'est peut-être pas celui qu'il m'avait semblé être de prime abord. Il parait au final sincèrement désireux de nous aider; cela change des gens que nous avons pu croiser ces derniers temps ! Finalement, sentant que je m'endors sur la table, bercé par la douce chaleur de l'âtre, je me lève et, prenant congé...

Je vous remercie pour cette soirée, Frère Concaelus, tant pour le partage de votre table que de votre toit... tous deux fort réconfortants après cette éprouvante journée de voyage. Vous ne ferez pas de difficulté à me céder vos quartiers pour la nuit ? A moins que vous n'ayez quelques chambres secondaires, je m'en satisferai pleinement !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

L'oubli... Voilà bien ce à quoi je m'adonne depuis des jours songé-je à la remarque pleine de jugeote du moine bégayant. Il est temps de se magner la rondelle comme on pouvait l'entendre à Clyster.

Je me jette sur la soupe comme la pauvreté sur le monde. Rien que de dormir sous un toit finit par être agréable et je me languis de quelques jours qui seraient enfin reposants. Encore faudrait-il qu'ils fussent hors du temps car les considérations actuelles n'ont de menues que les manières dont nous avons d'en parler : rapides, à demi-mots et entre deux noires pensées.

J'oscille entre la satisfaction de ne pas avoir perdu un mai de plus ce jour et l'agacement quant au discours du clerc. Comprend-il réellement que nous parlons de démons et pas de quelques tourments intérieurs qui nourrissent plus les philosophes que les chasseurs de sorcières ?

La fin du repas se passe en silence ou presque. Seul le babillage, d'un coup plus léger, de frère Concaelus et les réponses d'Arthur, égayent nos mutismes. Prenant sur moi de n'ennuyer ni Davog avec mes malheurs, ni Kwan Yin avec mes pitreries, je me force à laisser le cube dans mon sac. M'installant tant bien que mal à la place que l'on nous a gentiment octroyé, j'essaie de trouver le sommeil. Je prie tous les dieux qui voudraient bien m'entendre pour qu'il soit réparateur et exempt de tout cauchemar.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube et Kwan Yin se sont partagées une chambre dédiée aux visiteurs, tandis que les hommes ont dormi sur des paillasses ou des couvertures dans le Logis du moine. Le confort est sommaire mais la nuit reposante.

Au matin, un solide déjeuner et le retour d'un soleil généreux vous met du baume au cœur. Concaelus semble lui aussi revigoré à la perspective de vous accompagner vers l'abbaye, que vous devriez rejoindre dans l'après midi.
.

Au matin, Kwan Yin comprend que le moine bègue faisait partie de ses prémonitions : quel animal y incarnait il ?  Il n'a peut être pas encore fini de vous apporter son aide...

Arthur, quelle nouvelle particulièrement agréable ta conversation du soir t'a-t-elle révélée ? Pourquoi es-tu impatient de la partager avec Aube ?

Davog : qu'est ce que la chouette t'a-t-elle apporter ce matin en te réveillant ? Pourquoi est-ce important ?

Josh : quelle personne connais-tu à l'Abbaye d'Asterlin ? Pourquoi espères tu qu'elle ne te reconnaîtra pas ?

Aube : quel événement en lien avec le pouvoir inné de Ray, au moment du départ, te laisse abasourdie ? Quel espoir cela fait naître en toi ?

[Uphir(Uphir)]

J'ai partagé la chambre avec Kwan Yin, et j'ai ainsi pu deviser avec elle de la disparition de ses oreilles surnuméraires. Sa leçon de sagesse fut de courte durée semblerait-il, mais la magie utilisée néanmoins puissante; à moins qu'il ne s'agisse là que de quelques illusions parfaitement synchronisées, pour donner à l'ensemble l'aspect d'un tout coordonné. Difficile à dire sans plus d'étude !

De la magie et de son étude justement; j'ai assisté à un drôle de spectacle au moment du départ. Alors que je patientais sur mon cheval, attendant que tout le monde soit prêt à partir, j'ai observé Ray. Dans un premier temps, j'ai cru à un simple effet d'optique en le voyant nimbé d'une aura ambrée; le soleil levant et la rosée auraient parfaitement pu créer naturellement ce halo qui l'entourait. Mais en y regardant de plus près, ce n'était pas un jeu de lumière mais bel et bien des flux de mana pur qui convergeaient vers lui ! Comme si il attirait -absorbait ?- la magie de la vie environnante, se nourrissant du courant arcanique de la Terre nourricière et de la nature parée d'or. Je le pensais sensible au Vent des Glaces, comme ma mère ou moi-même, mais à y regarder attentivement, peut-être est il plus sensible à la "voie de la Bête", celle que suivent les druides et autres sorciers qui puisent leur énergie dans les forces telluriques. Ah moins que...

<pense:>Non... c'est impossible !

Il me vient à cet instant en tête les récits les plus anciens, les légendes les plus méconnues, ceux et celles qui évoquent à demi-mot les Archimages, capables de maitriser toutes les formes de magie, du mana le plus noir des nécromants à la magie blanche, divine et protectrice ! Ray pourrait il être... !?

Le bûcheron se tourne vers moi, il me sourit innocemment... enfin, est ce vraiment innocent. Je peine à masquer mon trouble !

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

J'ai mieux dormi que les quelques nuits précédentes, malgré cette masure peu reluisante et ce prêtre aussi imbibé d'alcool qu'un baba à la crème. J'ai vu danser le cube un instant dans les rais de lune, ces fins entrelacs argentés ont coulés pour n'être plus qu'un assemblage de doux visages féminins. C'est en entendant les chansons douces de Méline, l'exotique rire de Kwan Yin, la voix mélodieuse d'Aube et les timbres agréables de dizaines d'autres que je me suis endormi comme une masse.

Au matin, ce n'est qu'en écoutant distraitement Concaelus marmonner en faisant son ballot que je suis frappé par l'évidence. J'en recrache mon lait de chèvre par le nez, bondissant de ma chaise pour ne pas me tâcher les chausses et jurant comme un charretier. Comment peut-il encore être ici ? Ne l'ont-ils pas chassé à coup de pelles ?! Christophe... Par les couilles de l'évêque, j'ose espérer que ce n'est pas le même.

Tout en essayant mes âneries avec l'aide de Bractor, je demande innocemment au prêtre bégayant. Un chasseur vous dîtes ? L'homme se retourne, sanglant son sac sur ses rondouillardes épaules, semblant se demander de quoi je parle.
Ah! Chri-Christophe est no-notre veneur. Enfin c'est-c'est plutôt le-le cha-chasseur du coin, mais il a des, il a des, il a des ch-chiens.
- Hum hum... D'accord... répondis-je les yeux curieux
- Hmmm hmmm. Avant c'ét-c'était un novvvvvvice, mais-mais-mmmmais il a été cha-chassé. Ah, ah, chasssssé le chasseur. Mmmmais c'était un-un gentil garçon.
Bien que je ne doute plus, j'écarquille les yeux l'air avide d'information, alors Concaelus continue.
- Un-une sombre his-histoire de femme, souffle-t-il plus bas, zieutant poliment nos deux demoiselles, la mauvaise sor-sorte de femme sûr-sûrement. La sui, la sui, la suivannnnnnnte de l'évêque, clôt-il dans un murmure à mon attention.

La suivante de l'évêque mon cul oui ! Sa fille ! Jamais le vieux n'aurait réagit comme ça pour une simple domestique ! Elle était jolie, aussi douce qu'une madonne. C'était lors d'un de mes retours à Clyster depuis l'ouest, je m'étais arrêté à Asterlin pour me reposer du voyage, et j'étais arrivé en même temps que la délégation épiscopale... Et elle était là, avec son "maître", que j'ai vite situé comme étant finalement son père. Ah... La probité des pieux m'étonnera toujours. Le destin, n'écoutant que les échos de nos jeunes cœurs amoureux, nous a permis de nous retrouver de nuit dans la chapelle annexe du potager.
Bref. La mauvaise fortune nous joua des tours elle aussi. Au matin, un novice aussi grand que large, au visage bonhomme nous découvrit et couina comme un porc qu'on égorge jusqu'à ce que je me carapate rapidement, laissant là la belle dévêtue.
J'ai appris plus tard que la faute avait été rejetée sur ce pauvre Christophe, ce novice un peu niais. La jeune femme n'avait rien démenti. Peut-être lui avais-je laisser un bon souvenir ? Son père en revanche rongé de colère, chassa le jeune homme de l'abbaye, brisant là tout net ses projets d'avenir.

Et donc... donc voilà. Il est toujours dans les parages finalement. Les saints hommes ont eu pitié de lui sûrement et n'ont point voulu le renvoyer complètement à sa vie précédente. Bien. Je vais tâcher de ne pas le croiser, je gage qu'il se rappelle avoir vu un rouquin aux yeux vairons. J'espère bien qu'il s'en est tenu à la version officielle de l'histoire en tous cas et qu'il a digéré l'évènement...

[Kwan Yin(Cina Mel)]

<pense:>Messire Belette !

L'évidence m'apparaît finalement, alors que nous sommes réunis pour le premier repas de la journée. La belette, sans repos jamais, toujours en action, et terriblement gloutonne ! Elle est également une éclaireuse hors-pair, sans mentionner ses talents de combattante. En un mot, une alliée de choix, comme nous l'a prouvé Frère Konkalus en nous offrant un havre de paix au milieu de la tempête.

Savoir qu'il fera partie de notre équipée, au moins jusqu'à l'abbaye, me donne un peu plus d'espoir quant à la possible réussite de la tâche titanesque que nous devons mener à bien.

Pour l'heure, je fixe avec un certain étonnement à la fois Aube et Josh, dont les réactions sont pour le moins étranges ! Mais je ne dis mot, chacun s'expliquera en son temps s'il le désire, et les chevauchées sont propices aux confidences...

[Davog(Xine)]

La nuit fut bonne, plus que je ne l'aurais cru sans rêve ni pensée. Au final, suffisante pour reposer mon corps malmené ces jours derniers. Mais sans doute pas encore assez pour me rendre gaieté et entrain. C'est donc maussade, un quignon de pain et une tranche de lard en pogne, que je suis très tôt sorti pour respirer l'air frais et humide du petit matin.

Et voilà qu'au milieu du calme et du silence, mon amie volatile descend de sa branche, un objet terne serrée dans ses serres qu'elle dépose sur ma large cuisse. Aussi grand que mon pouce et presque plat. J'en essuie la terre comme je peux dans mes mains. M'arrête, étonné. Je m'applique un peu plus avec un pan de vêtement...
C'est une clef, en laiton, toute simple et étrangement patinée. Les reste de la chaîne à laquelle elle était accrochée sont apparents et l'on devine, aux trois quart effacé, un symbole qui fait pensé aux armoiries de l'abbaye -comme j'ai pu le voir à l'intérieur de la maisonnette du prêtre- sauf que ça parait plus...vieillot. Ouais, c'est le mot que je cherchais.

Je relève la tête, confus, et observe la chouette qui s'est posée sur un tas de cailloux à côté.

Et tu crois qu'ça peut servir ?, fais-je en grommelant. <murmure:>À quoi ? Ouvrir la porte d'une crypte ancienne ? d'un coffret avec une pierraille utile, comme l'bijou de blondinette ?

Je resserre mon poing sur la clef. Je la montrerai à Joscarin quand il sortira : le barde aura sûrement meilleure idée que moi.
Et peut-être même à Arthur ; après tout, il est un ancien de ce lieu, même si sa foi me casse bien les oreilles...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vous vous mettez en route pour l'abbaye sous ciel pâle mais sans menace. Les prairies et les champs autour d'Asterlin sont bien entretenus, plusieurs fermes appartenant aux moines émaillant le paysage. Vers midi, alors que vous progressez rapidement, vous faites une courte halte au niveau d'un vieux moulin au bord de la rivière pour casser la croûte, vous distinguez déjà au loin le clocher de l'abbaye.

Étrangement, alors que vous profitez de ce moment de répit, un chant se met à résonner autour de vous, doucement puis de manière plus nette, quoique vous ne soyez pas capable d'en définir l'origine. Il s'agit d'une mélopée fraternelle, un chœur de voix dont vous n'arrivez pas à discerner si ce sont des hommes, des femmes ou des enfants. Cette tendre chanson bourdonne agréablement à vos oreilles. Ajouté à la chaleur bienfaitrice du soleil et le riche repas fourni par Frère Concaelus, vous avez une surprenante envie de vous étendre pour faire la sieste...

[Uphir(Uphir)]

Enfin un bout de chevauchée sans intempérie, froid crachin ou rivière à traverser. Le soleil qui perce à travers le voile grisâtre se rappelle à notre bon souvenir, et il faut bien avouer que cela est agréable. J'observe le visage de mes compagnons; il paraît retrouver des couleurs à mesure que le temps se fait plus clément. Moi même d'ailleurs dois je avoir une meilleure mine que ces derniers jours ! Je m'efforce donc d'égayer le voyage, en devisant notamment avec notre guide qui nous montre encore une fois qu'il est un bon vivant lorsqu'il déploie devant nous moult victuailles en guise de repas du midi. Frère Concaelus aime la bonne chair et nous en fait profiter, je l'en remercie !

C'est alors que survient ce chant, mélodieux mais à l'origine incertaine. Je regarde le groupe et tous semblent frappés d'apathie. Les paupières sont à demi closes, et les miennes d'ailleurs ne demandent qu'à se fermer. C'est à cet instant que mon esprit s'alarme de cet état de somnolence qui nous frappe; j'entends bien qu'il est d'usage de faire la sieste après un bon déjeuner, mais quelque chose ne tourne pas rond. Serait ce encore un plan machiavélique de notre ennemi ?

Spoiler

Discerner la réalité (2d6 + SAG):

Lance 2d6+1

4+6 (+1) = 11

Edit: 10+ ... Connaissance en ésotérisme: tu dois me révéler un secret peu connu. En ce qui concerne mes questions:

• Que va-t-il se passer ?
• Qu’est-ce qui n’est pas ce qu’il paraît être ici ?
• Qu’est-ce qui pourrait m’être utile ou précieux ici ?

[Davog(Xine)]

Finalement, je n'ai guère eu l'occasion de parler de la clé trouvée par la chouette, aussi l'ai-je rangée au fond de ma bourse et avance le pas moins lourd vers une destination qui -pour une fois- n'est pas que pure inconnue pour certains d'entre nous.

C'est à nouveau le silence qui m'habite lors de notre halte, tentant de vider mon esprit de toutes ces choses qui l'occupent ces derniers temps. J'y arrive, je crois, ma foi...pour être remplacé par cette douce mélopée qui vient de nulle part.
Si je me redresse vivement en tournant la tête de gauche à droite pour en trouver l'origine, je ne résiste pas à l'envie d'étirer ma lourde carcasse, ni ne dissimule un long bâillement.
La bouche pâteuse, je mâchonne le vide avant de me tourner, las, vers mes compagnons -notamment notre guide et Arthur- et grommelle, C'est quoi qu'cette nouvelle sorcellerie ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Aube est totalement prise au dépourvu par la manifestation qui s'offre à elle. Il s'agit d'une forme de magie, pour sûr, mais d'une nature totalement différente à tout ce qu'elle a jamais pu appréhender. Une forme de miracle, aurait professé Aresmus.

Une troupe de chevaliers de l'ordre de Saint Justicaerus accompagne un éminent dignitaire, de retour à l'abbaye d'Asterlin après un voyage, et va bientôt passer près de vous sur la route[1]. Et les Choeurs angéliques les accompagnent : il s'agit d'une manifestation divine qui annonce et protège cette compagnie pendant qu'ils traversent les terres sacrées de l'Abbaye. Il ne s'agit pas à proprement parler de musique, mais quelque chose de surnaturel[2]. Aresmus disait toujours qu'il s'agit de la voix de Dieu, qui s'exprime ainsi, quoi que de manière tout à fait exceptionnelle : vous assistez à un événement rarissime ! Ton précepteur disait que les chanceux qui assistent à un tel événement peuvent prendre le soin de l'écouter attentivement et de joindre leur voix au chœur : si leur foi est suffisamment grande, ils se verront guéris des maladies et purifiés des atteintes du mal.[3]

Alors que ces souvenirs des leçons du frère Aresmus reviennent en mémoire de la jeune noble, la musique est bientôt rejointe par le bruit des sabots de plusieurs dizaines de chevaux qui approchent...

1.	Que va-t-il se passer ici ?
2.	Qu'est-ce qui n'est pas ce qu'il paraît être ici ?
3.	Qu'est ce qui pourrait m'être utile ou précieux ici ?

[Uphir(Uphir)]

Ayant identifié le phénomène, mon visage se fait plus serein, et je m'empresse de rassurer mes compagnons.

Je pense que le spectacle qui va suivre vous réjouira, Messire de Castelroc ! Je connais l'attachement du jeune noble à la chose religieuse. Ce que vous entendez est ce qu'on appelle les Choeurs angéliques, une protection divine qui accompagne la compagnie de Chevaliers Saints qui passera dans peu de temps sur la route. Quand il était mon précepteur, le Père Aresmus me disait que c'était la voix de Dieu lui-même qui s'exprimerait à travers ce chant. Il disait aussi que les pieux qui joindraient leurs voix à ce chant seraient guéris de leurs maladies et purifiés du mal. J'ai toujours pensé qu'il exagérait quelque peu, mais maintenant qu'il m'est donné d'être témoin de ce phénomène rarissime, ma curiosité est piquée !

Quittant notre abri, je commence à me diriger vers la route pour assister au passage de la mission religieuse.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

J’avais eu une nuit courte, mais reposante. La conversation avec frère Concaelus s'était poursuivie tard après que le soleil et mes camarades se furent couchés. Une fois qu'on passait outre la difficulté d'élocution du moine et son amour pour les alcools, il s'avérait être un personnage très attachant, pas dénué d'une véritable sensibilité.

Sa discussion a ravivé en moi des souvenirs de l'époque de mon Noviciat. Les vignes, la vendange, les heures d'écritures avec les copistes, les matines, les vêpres ... Et les discussions de couloirs et autres jeux avec les novices ! La vie était pleine de rebondissements, là-bas.


J'ai appris que Ylic[1], mon ancien compagnon de Noviciat, était devenu maitre des copistes. Je sais que sa famille avait eu des liens très étroits avec la famille De Sangriss[2] et nous avions souvent plaisanté ensemble sur la belle cadette de la famille et son caractère de cochon. Mais moi, j'étais retourné à la vrai vie, et lui avait poursuivi dans les ordres. Il était amusant que j'ai rencontré ainsi Aube par hasard. Et encore plus que nous allions ensemble à l'Abbaye où Ylic vit aujourd'hui. Mais y a t'il vraiment du hasard ? Tout ceci n'est il pas quelque part inscrit dans le grand plan divin du monde, comme le pensait les moines ?

Je secoue la tête. Ma foi n'est clairement pas assez puissante pour m'ôter les doutes, mais le Père Bretuald disait que ce n'était pas un hasard si je n'était pas resté à l'Abbaye. Le hasard, encore.

La réflexion d'Aube me tire de mes pensées tandis que nous chevauchons calmement et que je me sens vaguement somnoler. Je relève la tête.

Ah ! Des cœurs angéliques ! Je n'en ai entendu qu'une fois, et ce souvenir est encore cher à mon cœur. Ouvrez grand vos oreilles, mes amis, et priez ; car la foi sous ces cœurs guérit même les plus vieilles des blessures.

1.	Arthur, quelle nouvelle particulièrement agréable ta conversation du soir t'a-t-elle révélée ? Pourquoi es-tu impatient de la partager avec Aube ?
2.	@Uphir à toi de me dire lesquels

[Uphir(Uphir)]

Je sais que sa famille avait eu des liens très étroits avec la famille De Sangriss[1]...

1.	@Uphir à toi de me dire lesquels.

Ylic ? Ylic de Montrange, cinquième fils du Baron du même nom. Sans espoir d'héritage, il a donc rejoint les ordres; ce n'est pas vraiment une surprise, son tempérament placide et son esprit vif le prédisposait à une vie d'études dans le calme d'un ordre religieux. Enfant, il fut souvent le souffre douleur de mon frère sans que j'y puisse changer quelque chose... bien que le garçon me fut sympathique. J'ignorais que dans mon dos, les deux Sires, de Castelroc et de Montrange, me prêtaient mauvais caractère. Etonnant; je ne leur ai pourtant jamais nui directement ! Malheureusement, le mauvais comportement de mon jumeau vient ternir mon éclat. Qui puis-je ? Il est mon frère !

Pour en revenir aux Montranges, "de trois lionceaux d'ocre couronnés sur lit d'azur et de sang"... telles sont décrites leurs armoiries. Leurs terres se trouvent juste au sud des nôtres et aussi loin que je me souvienne, nos familles ont toujours pleinement collaboré bien qu'ils ne soient pas bannerets de mon père. Nos arbres généalogiques ont quelques branches communes par le mariage, mais cela remonte à plusieurs générations. Plus récemment, je crois savoir que leur ainé, Cédrik, a prétendu à ma main, mais Mère l'a éconduit car appartenant à un rang de noblesse inférieur.

[Davog(Xine)]

Je lève un œil torve vers le chevalier à sa réflexion. J'pourrais soupirer bruyamment de dépit, histoire de lui faire comprendre tout le "bien" que je pense de ces choses, mais n'en fais rien. Au lieu de cela, un de mes sourcils broussailleux se redresse en épis tandis que je me gratte l'entre-jambe d'un geste nonchalant.

Mouais.
En c'qui m'concerne, des gus qui vous endorment avec leurs chants, ça n'me mets pas en...émoi !
J'trouve ça suspect, s'tu veux mon profond avis...

Je fais jouer ma nuque pour ramener mon esprit au présent et sortir de l'engourdissement avant de récupérer ma hache que j'avais appuyée contre le mur de ce vieux moulin.

Mais puisqu'ils vont dans l'même sens que nous, autant qu'ils nous accompagnent..., j'ajoute en gage de bonne volonté. J'vais pas me mettre tous ces culs trempés à dos alors qu'on est sur leurs terres, ce serait ballot.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

La procession chevaleresque apparaît bientôt à l'horizon, et le martèlement des sabots accompagné de ces chœurs surnaturels ont quelque chose de véritablement saisissant. Les paladins sur leurs fiers destriers chevauchent avec une grâce et une élégance rare dans ces contrées, comme s'ils incarnaient la pureté de la chevalerie.

Détails

Cette compagnie arbore les couleurs bleues et blanches de l'Ordre de la Vraie Lumière. Leurs étendards blancs et azur figurant un astre doré claquent au vent de manière grandiose.

Les cavaliers ralentissent à votre abord, Ils sont réellement impressionnants dans leurs armures étincelantes. Le paladin qui semble diriger l'escorte, un colosse sur une magnifique destrier blanc, diffuse une aura de force et de noblesse qui vous ébahit. Il s'arrête presque à votre niveau, vous jette un regard, puis repart de plus belle sur la route de l'abbaye.

Détails

Mais la véritable surprise, celle qui laisse Davog, Joscarin, et surtout Aube complètement abasourdis, c'est la personne que cette fière escorte accompagne. Nimbé d'une lumière qui semble une émanation céleste, le dignitaire de l'ordre brandit un immense crucifix brillant d'une flamme divine. Il ne vous jette pas un regard en passant, les yeux rivés vers sa destination. Mais ses traits sont ceux de frère Aresmus, votre compagnon disparu. Il semble plus mince, et d'une allure altière qui ne vous est pas familière, mais la ressemblance est bien trop frappante pour être le fruit du hasard. 

Détails

Vous contemplez longtemps la troupe chevaucher vers l'abbaye, jusqu'à ce que les silhouettes se perdent dans l'horizon et que les chants angéliques ne s'évanouissent eux aussi. Kwan Yin et Joscarin dorment côte à côte dans une position touchante. Le frère Concaleus, lui, ronfle à tout rompre.

Frère Padraig

Vous remarquez alors un jeune prêtre qui s'approche de vous avec un air tout à fait réjoui.

Il semble lui aussi marqué par la vision de cette formidable procession, et vous aborde d'un air enthousiaste !

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je reste saisi et le cœur empli d'allégresse à cette vision magnifique. Le souvenir commençait à se faire lointain de la dernière fois où j'avais pu constater une telle prestance !

Un jeune moine s'approche de nous. Il semble ravi. Son émotion me touche, car elle me rappelle mes débuts dans la chevalerie. Moi aussi, un jour  j'ai été ébahi par une troupe de paladins. J'étais alors encore jeune Novice, dans l'Abbaye même où nous nous dirigeons ...

Arthur de Castelroc

Alors, mon jeune ami ! Ca fait quelque chose, hein !

Je me tourne alors vers Aube, avec qui je pense partager mon émotion, et je suis surpris de lui trouver une expression ... qui n'est pas celle que j'attendais.

[Frère Padraig(Arkendor)]

Ébloui par la grâce divine qui émane de cette sainte procession, je suis tombé à genoux, le front dans la terre, pour accueillir avec l'humilité requise la vision de cette chevalerie céleste et plus encore de la flamme divine qui était en son cœur.

C'est donc le regard illuminé, le sourire béat et le cœur en joie que je m'approche des voyageurs qui ont, eux aussi, assisté à cette épiphanie grandiose. Ma robe de bure élimée et tâchée, mes sandales usées par la route, mon bâton de pèlerin caractéristique, ma tonsure, le crucifix de bois simple sur mon torse ... tout me désigne comme un simple moine de la Sainte Église de la Vraie Foi.

Certes mon corps est maigre et corseté, ma barbe et mes cheveux bruns ne font l'objet d'aucun entretien, mon habit religieux est modeste et usé, mais mon regard est perçant, vif et clair, et mon expression résolue et affable.

Alors que j'approche, le visage enjoué et ravi, un jeune chevalier m'interpelle. Cette voix éveille un écho dans mes souvenirs, et il ne me faut guère longtemps pour reconnaître l'homme.

Arthur ? Est-ce bien vous Arthur ? Ainsi, l'oiseau revient toujours au nid, et le novice en son abbaye !

J'ai un rire clair et sincère, qui résonne de mon allégresse sereine.

Je suis fort heureux de vous revoir ! Vous voici chevalier, comme vous le désiriez tant, et assorti d'un bel équipage. Je n'ai jamais douté de votre vocation et de votre dévotion à la cause sacrée de votre ordre. Votre piété et votre bienveillance étaient déjà notoires et remarquées.

J'observe ses compagnons, les saluant d'un sourire et d'un geste amical de la main, comme s'ils étaient de vieilles connaissances. Après tout, nous sommes tous frères et sœurs en Dieu.

[Davog(Xine)]

Ébahis, sérieux, par ces trous du cul de grenouilles de bénitier qui se cachent derrière la ferraille de leurs armures pour massacrer toutes les traditions ancestrales ?

Ma Snaga en main, le colosse aux épaules recouvertes d'une impressionnante peau de loup et à la barbe hirsute que je suis a regardé passé la troupe d'un air absente. Enfin presque. Une personne attentive aura vu mon poing se resserrer sur la hampe de mon arme et mes narines se contracter quand passa l'escorté.
Mon regard a suivi un instant encore le cortège, puis j'ai craché au sol, bruyamment.

Est-ce pour cacher mon trouble, augmenté par le réel dégoût de toute cette démonstration abjecte ? Probablement.

Le regard que je pose alors sur le nouveau venu est morne et peu amène. Il va me falloir me faire une raison dans c'coin. Mais là, cela commence à faire beaucoup trop d'adeptes décervelés pour moi, n'en déplaise au souvenir d'Aresmus. <pense:>Foutrerie ! Aresmus...
Je secoue la tête en silence et me dirige vers les deux endormis, bienheureux qu'ils sont de ne point avoir assisté à cette débauche dégoulinante de mauvais goût.

Debout là-dedans ! La sieste est terminée, on a encore de la route à faire..., fais-je de ma douce voix caverneuse et grondante en secouant généreusement l'épaule du barde. J'espère seulement ne pas avoir besoin d'en faire autant avec "petit oiseau".

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

@Arkendor Y a t'il des choses à savoir sur la façon dont se connaissent nos personnages ou puis-je inventer librement ? (je n'ai pas accès à ton topic de création de perso )

Je cligne des yeux tandis que le jeune moine m'interpelle. Au début, je ne le reconnais pas, mais ... cette lueur dans le regard ? Ce sourire à la fois franc, naïf et sincère qui m'a toujours donné envie de le protéger ?

Arthur de Castelroc

Bon sang, mais ... Padraig ? Frère Padraig ? Ma parole, tu n'as pas changé !

[Frère Padraig(Arkendor)]

@Aytan C'est très libre, a priori on se connaît (j'ai un lien de confiance avec ton personnage) d'avant, aussi ai-je moi-même brodé en parlant de noviciat dans la fameuse abbaye ... et je brode encore ci-dessous 

J'ai un sourire lorsque ce cher Arthur me remet et se rappelle de mon nom. Je le contemple, noble et fier sur son destrier, couvert de l'armure et porteur de l'épée du chevalier. J'ai un léger haussement d'épaules à l'écoute de sa remarque :

Hé bien, j'ai pris quelques années de plus, comme vous, mon cher Arthur. Mais je n'ai pas à me plaindre. Par la grâce du Tout Puissant, ce furent des années fructueuses et heureuses.

Observant le petit groupe, les chevaux, la route, j'ajoute :

Seriez-vous en route vers l'abbaye d'Asterlin ? C'est ma destination. Je dois voir frère Ylic, qui est devenu maître des copistes, pour étudier certains documents anciens de la bibliothèque. Je pense qu'il doit toujours garder, caché quelque part, ce fameux traité de la Poétique d'Adrasto qui nous attira les remontrances du Père Abbé. Vous souvenez-vous de ce passage de la règle, qu'il nous fit dire et copier plus de cent fois ?

Prenant l'air austère et sévère du père Jacquemont de notre noviciat, et imitant sa voix sèche et légèrement sifflante, je récite de mémoire les fameuses phrases qui me restèrent par force de répétition et dont je me souviens toujours avec précision quelques années plus tard :

Garder sa bouche des paroles mauvais et deshonnêtes, ne pas aimer à beaucoup parler, ne pas dire des paroles vaines ou qui portent à rire, ne pas aimer le rire prolongé ou aux éclats, et quant aux bouffonneries, aux paroles oiseuses et portant à rire, nous les condamnons en tous lieux à la réclusion perpétuelle, et nous ne permettons pas au disciple d'ouvrir la bouche pour de tels propos.

[Uphir(Uphir)]

<pense:>C'est impossible ! Cela ne se peut !

L'apparition du revenant Aresmus (ou de son jumeau) me laisse bien plus pantoise que le défilé ostentatoire de la chevalerie épiscopale. Je me tourne un instant vers Davog et constate, à son attitude, qu'il a bien vu la même chose que moi. J'en oublie le nouveau venu (un homme d'église de plus) qui s'entretient avec Arthur de Castelroc (ils ont forcément un sujet commun) et ramasse à la hâte mes bagages pendant que le "géant" réveille les endormis indifférents au cortège religieux (les chanceux).

Il nous faut gagner l'abbaye au plus vite... je dois en avoir le coeur net ! dis-je à mes compagnons à peine éveillés, visiblement impatiente de me remettre en route.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vous tentez de réveiller les dormeurs, mais leur torpeur est telle qu'ils demeurent plongés dans le sommeil malgré vos tentatives...

Arthur de Castelroc

 Ce sommeil profond te rappelle le souvenir de ta première exposition aux chœurs angéliques. Qu'elle émotion inattendue ressens tu à ce souvenir ?

Frère Padraig

En quoi ce sommeil surnaturel est-il étrange pour toi, qui es pourtant versé dans les manifestations de la puissance du Seigneur ? Pourquoi cela te bouleverse-t-il ?

Davog

Que remarques tu d'inhabituel dans l'absence de réaction de Joscarin ? Pourquoi cela te dérange-t-il ?
 

Aube de Sangriss

 Qu'est-ce que tu trouves changé chez Kwan Yi . En quoi est-ce irrémédiable ?

[Frère Padraig(Arkendor)]

Ceci est l’œuvre du Seigneur. Ces âmes souffrantes sont appelées au soulagement dans la miséricorde divine. Il n'est rien que nous puissions faire, sinon garder leurs corps des rigueurs du climat.

En mon for intérieur, je rappelle à ma mémoire les connaissances acquises sur les miracles de la Foi, et c'est passablement surpris et ému que je me récite les cas recensés et documentés :

<murmure:>Tout d'abord, sont les cas d'exaltation de l'âme, qui concernent les bienheureux et les saints, appelés à la félicité divine aux côté du Seigneur. Ensuite, sont les cas de mécréants et d'ignorants, éloignés de Dieu, et frappés de la soudaine révélation divine, qui sont tels des enfants à naître, encore dans le sein de leur mère, et qui viendront tôt ou tard à la lumière de la Vraie Foi. Enfin, il est de rares occasions ou la miséricorde divine frappe d'inconscience les âmes perdues par de trop lourds péchés ou, pire encore, par la corruption du Malin.

Mon visage devenu soucieux se tourne vers Arthur, dont cette femme et cet homme en dormition étaient les compagnons et lui demande d'une voix solennelle :

Arthur, ces dormeurs de vos amis, étaient-ils des saints ou des démons ? Etaient-ils des enfants du Seigneur, ou des âmes perdues sur les chemins de l'inconscience, de l'inconsistance ou de la damnation ?

[Uphir(Uphir)]

Je regarde le religieux qui nous a abordé, incrédule, puis, fronçant les sourcils, je m'adresse à lui sur un ton peu amène[1]: Qui que vous soyez, je vous saurais gré de ne pas juger nos compagnons et de cesser de nous abreuver de vos balivernes; nos amis ne sont ni des anges, ni des démons, et ce que je vois là et que vous appelez miracle, d'autres l'appelleraient maléfice !

Je regarde Davog: Mettons les sur nos montures, et nous marcherons à pied ! Nous ne pouvons les laisser là et nous ne pouvons non plus trop tarder...

1.

Amen !

[Davog(Xine)]

J'ai grommelé en entendant le nouveau venu, et secoué plus fort Joscarin, grondant plus fort. Lui toujours si alerte dort comme un bébé mais d'un sommeil si tranquille puisqu'il marmonne. Je crois même entendre les nom de Méline ou de Thibault, mais peut-être est-ce mon esprit endormi qui divague...

Rhaaaa !, grognè-je en me redressant de toute ma stature, particulièrement énervé de ne point réussir à les éveiller.
Au dessus de nous, une chouette vient tournoyer tandis que je fais un pas pour soutenir Aubinette.
Ou de la sorcellerie ! Il n'y a que des lâches pour endormir les êtres sur leur passage. De peur, sans doute...

Mais baste ! Je ne veux guère discourir plus longuement et, hochant la tête en direction de De Sangriss, je charge déjà le barde sur mon épaule avant de l'attacher -plus délicatement que je ne l'aurais cru- en travers de son cheval.
Soulevant ensuite Kwan Yi -encore plus légère que ce que je n'aurais cru- je regarde Aube.
Peut-être que vous pouvez t'nir à deux sur l'cheval. Contre toi, elle s'ra moins balotée et y'aura moins d'risque qu'des bleus pointent l'bout de leur sale face...

[Polkar(Nuke)]

Voilà déjà quelques jours que j'avais réussi à trouver ceux que je cherchais. Voilà déjà quelques jours et quelques nuits que tout n'était plus que prières et bondieuseries. Je me maudissais intérieurement d'avoir accepté la proposition faites par les moines de l'abbaye d'Asterlin.

Alors je profitais de cette nouvelle interruption pour repenser à ce moment. Et c'est d'une oreille discrète que j'entendais les phrases et les réponses.

<pense:>..."Je suis fort heureux de vous revoir..."  ..."Ceci est l'oeuvre du seigneur"...  Il y va fort le petit moine. En réalité je n'avais rien contre lui, c'était contre moi que j'étais en colère. <pense:>Tu vois, Polkar, tu aurais du leur vendre ces quelques sangliers et retourner dans la forêt. Qu'est ce qui t' a pris d'accepter ce travail supplémentaire ?

De belles montures, de puissantes armures, c'est certain que le cortège avait de la gueule. Et qu'il ne pouvait pas passer inaperçu. Quand j'avais expliqué la raison de ma présence parmi eux ils avaient accepté, sans trop rien me dire, étonnés eux aussi.

Et finalement le seul à être venu me faire la conversation ça avait été lui, le frère Padraig. <pense:>Et bah ! C'est bien fait pour ta gueule, t'avais qu'à pas picoler la veille ! Tu l'aurais pas accepté ce travail !

Je jette un œil discret à chaque fois que j'entends et repère une nouvelle voix. Et c'est bien la dernière que j'entends qui me fait réagir immédiatement. <pense:>Par tous les démons de l'enfer, si ce n'est pas...

<hurle:>Davog ! Réalisant que j'ai braillé un peu fort, je baisse d'un ton. Qu'est ce que tu fais encore si loin de chez toi ? Tu veux que je t'aide à trouver ton chemin

Je le regarde en train de faire ce qu'il fait, d'un regard sérieux, d'un regard réprobateur presque.

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[Davog(Xine)]

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Interpellé brutalement, je me retourne vivement alors que "Petit oiseau" -une jeune femme de la taille d'un adolescent à la peau couleur citron- est toujours dans mes bras.
Je resserre ma prise et lance un regard noir vers le nouvel arrivant...avant d'éclater de rire. Un rire gras et sonore ; libérateur presque, s'il ne venait pas de caler le ménestrel sur un cheval et que ses bras n'étaient pas occupés par un poids plume.

Hey ! Polkar !
C'bon vieux Polkar ! Je me tourne vers Aube. C'gars-là n'nous gavera pas d'seigneurie crasse, ma grande !
T'es pas un peu loin de ta cabane ? Mon regard reprend une lueur grave alors que je détaille sa mise. Je finis de hisser Kwan Yi sur le canasson et je lui lance, avec un sérieux mêlé de dégoût, M'dis pas qu'toi aussi tu vas à cette abbaye...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Arthur de Castelroc

Le "traité de la Poétique d'Adrasto" ? Si je me rappelle ... !

Je souris en descendant de cheval à l'évocation du nom de code farfelu que nous avions donné à ce recueil qui contenait des images tout sauf pieuses que nous avions trouvé sous le lit de l'abbé en faisant le ménage, tâche dévolue aux novices. Personnellement, j'en avais retiré la conclusion que chaque homme avait une faiblesse, et que chaque faiblesse était l'une ou l'autre sorte des sept péchés capitaux. Et que même un abbé pouvait céder au péché de la chair, au moins en pensée ...

La punition commune nous avait soudé, le jeune Padraig et moi, deux novices jeunes et crédules. Venant de la noblesse, je n'étais pas trop inquiet pour mon cas, d'autant plus que je commençais à réaliser que ma vie ne serait pas dans les ordres. J'étais heureux de voir que Padraig avait trouvé sa voie, malgré cet incident. Le revoir m’emplissait de nostalgie à la pensée de notre complicité et des rires interdits échangés en pouffant lors de nos farces de gamins.

Arthur de Castelroc

Que t'es t-il arrivé depuis lors ? J'ai quitté les ordres, comme je te l'avais promis, et je suis devenu chevalier ! La ferveur religieuse ne m'a jamais quittée, mais je préfère prendre part au vaste monde extérieur dans toute sa réalité que me retirer dans mon monde intérieur dans un monastère. Je suis heureux de voir que tu as également trouvé ta voie.

Pendant que Davog fête ses retrouvailles avec un autre pouilleux - font-ils donc un concours du plus grand nombre de puces ? - j'en profite pour échanger avec Padraig, qui semblait s’inquiéter. :

Arthur de Castelroc

Non, mes amis ne sont pas des démons. Ce sont des compagnons trouvés sur le chemin de ma quête, et nous avons partagé des luttes mortelles suffisamment inquiétantes pour que je doive en parler à l'actuel abbé. Je te raconterais tout lorsque nous serons à l'Abbaye.

J'ai un ricanement.

Arthur de Castelroc

N'écoute pas Aube, elle est d'humeur chagrine. Ça peut être une compagne de voyage agréable quand elle s'en donne les moyens, mais elle peut tout aussi bien se montrer aussi têtue et mordante qu'une loutre des rivières ... On est loin de la Poésie d'Adrasto, si tu vois ce que je veux dire ...

Ma remarque anodine s'étrangle doucement dans ma gorge tandis que je perçois que nos camarades ne se réveillent pas. La peur m'étreint, car ma nourrice m'a toujours raconté l'histoire des chœurs angéliques qui réveillent le malin dans les mauvais hommes, et les plongent dans le sommeil éternel. C'est pour cela qu'il fallait toujours garder le cœur pur, disait-elle ...

[Uphir(Uphir)]

Une loutre des rivières... !? Et bien je ne sais si c'est la religion ou la chevalerie qui vous monte à la tête, mais il semblerait que vous ayez oublié votre éducation, Messire de Castelroc !

Me tournant vers Davog et son... ami.

<pense:>Décidément, c'est la journée des retrouvailles improbables !

Messieurs, sans vouloir vous presser, pourrions nous nous remettre en route; rien ne vous empêchera de deviser en cours de route...

Comme pour initier le mouvement, je saisis la bride de mon cheval sur lequel Davog a placé Kwan Yin. Je n'étais pas très enthousiaste à l'idée d'aller à l'abbaye; les récents événements m'ont au contraire rendu impatiente d'y arriver. Il y a bien sûr le sommeil "magique" de nos amis, notre poursuite du démon... mais encore (et surtout), l'apparition "miraculeuse" (que je hais ce mot) d'Aresmus. Tant de mystères à découvrir !

[Polkar(Nuke)]

Et comme je m'approche pour une empoignade virile avec Davog, il est temps de décrire celui qui échange avec lui.

L'homme est grand et bien charpenté, même si on est loin du physique du Davog. La barbe est suffisamment fournie pour empêcher de donner un âge avec précision, mais il est clair qu'il a dépassé les trente ans. Les vêtements sont simples, taillés pour la vie en extérieur et ça correspond bien à l'aspect assez sauvage du personnage.

La panoplie est complété par une armure de cuir, une épée qu'il porte à la ceinture et un arc et son carquois. Le manteau de pluie semble dissimuler un sac porté sur le dos.

Mais bon...

Je m'approche et commence par donner une tape amicale dans le dos de Davog que j'empoigne du mieux que je peux. Et moi, tu crois que ça ne me surprend pas d'te croiser sur c'te route ?

Je l'observe, un peu, cherchant les changements, et je jette un regard curieux sur son équipage. Et si ! Direction l'abbaye ! Tu as deviné juste ! Je chasse le sanglier pour les moinillons, d'habitude !

Je jette un regard blasé au bel équipage de foi et de ferraille avec qui je suis arrivé, et je le compare dans ma tête à l'équipage plus... plus... Tu vas pouvoir me raconter ce que tu fais là toi aussi ! Et on va pouvoir se boire un bon godet en se racontant tous les hivers qui se sont passés depuis notre dernière promenade.

Alors oui, j'ai clairement l'air content de retrouver le barbare. Même si je jette un coup d’œil rapide vers le bois situé à l'horizon, mon attention est bien tourné vers celui qui vient de charger une jeune femme sur un cheval.

[Frère Padraig(Arkendor)]

Que de monde sur la route de l'abbaye ! Si cette dame Aube, qui accompagne Arthur, à moins que ce ne soit Arthur qui l'accompagne, ne goûte pas mes propos - mais est-elle seulement en mesure de les comprendre ? - je sais que le sieur Polkar est un fidèle assistant des moines d'Asterlin, et donc un serviteur de l’Église.

Lui adressant un sourire aimable, je le salue d'un geste chaleureux alors qu'il se serre les pognes avec le géant bougon qui accompagne, lui aussi, Arthur. Je suis à peu près sûr que ce n'est pas l'inverse, le concernant. Ma foi, voilà un équipage étonnant, pour ne pas dire baroque.

Je réprime une grimace d'amusement devant la réaction outrée de la "loutre des rivières" et me concentre sur le visage aimable de mon ancien condisciple. Mon regard retourne brièvement sur les deux endormis dont il semble si sûr de la probité, avant que je ne réponde à sa première question.

Mon noviciat terminé, j'ai décidé de me consacrer au secours de mes semblables en rejoignant l'Ordre de Saint Anselme qui œuvre par le monde à guérir et délivrer de leurs tourments nos sœurs et frères en humanité. Je viens récupérer auprès du frère Ylic certains documents anciens traitant des rites d'exorcisme. Ainsi, vois-tu - finalement il n'est pas si difficile de retrouver le tutoiement ancien des novices - je parcours le monde, pour porter la guérison et l'apaisement parmi les hommes, étant un moine errant relativement libre de mes gestes, quand, bien sûr, mes supérieurs ne requièrent point mon application et mon zèle à quelque tâche particulière.

Observant la route qui file vers notre destination commune, j'ajoute :

Sans doute pouvons-nous finir notre route ensemble ... à moins que vous ne deviez pousser vos montures pour arriver au plus vite ?

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[Frère Padraig(Cina Mel)]

Comme dans un songe, trois plumes spectrales volètent vers les religieux de l'étrange équipée.

Dans le même temps, une voix résonne, comme descendue du ciel, féminine, sans nul doute possible, une présence spirituelle et pourtant bien tangible, dont semble émaner toute la bonté présente en ce monde.

Les cieux résonnent encore des hurlements des pauvres âmes que certains ont brûlées au nom de votre vraie foi.

Mais il n'est pas de vraie foi. Seules vraies et dignes d'être suivies sont celles de la tolérance, de la bienveillance et de l'entraide.

Un tourbillon de plumes multicolores - dont les plus attentifs reconnaîtront les couleurs des tatouages de Petit Oiseau - entoure soudain le corps de Kwan dont s'envole, alors qu'il se dissipe, une jeune grue cendrée.

Puissiez-vous un jour ouvrir les yeux.

Un rayon de soleil passe de Dame Aube à Davog comme la voix se tait, laissant les mortels reprendre le cours de leur périple.

Miraculeusement, une plume s'est glissée sous leurs vêtements à tous deux, sur leur coeur, une plume tiède aux pulsations douces et régulières.

[Uphir(Uphir)]

Oh ! fais-je spontanément, surprise, mais aussi émerveillée, par le départ si soudain et poétique de Kwan Yin, à l'image du personnage. J'observe la grue prendre son envol et la suis longtemps du regard, jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans les cieux. Mon regard brillant exprime pour une fois les émotions que je refoule habituellement. Oui, je puis dire que l'exotique guerrière était mon amie, une qualité que j'accorde rarement. Une partie de moi s'attriste de la voir ainsi nous quitter, car je me sens désormais seule au milieu de notre hétéroclite compagnie (à forte dominante masculine). Mais une autre partie de mon être se réjouit de la voir ainsi échapper au "mauvais sort" de cette troupe de "fous de Dieu". Je ne peux m'empêcher d'ailleurs de rire intérieurement en imaginant en quoi Joscarin pourrait se transformer pour échapper au sommeil divin.

Je porte la main à mon coeur (plus précisément dans mon corset) pour en extraire le cadeau d'au revoir (je n'ose dire adieu) et avec un dernier regard vers l'azur, je murmure pour moi-même...

<murmure:>Bon voyage "petit oiseau". J'espère que nos chemins se croiseront à nouveau...

[Davog(Xine)]

Un mouvement dans ma barbe. Mes lèvres ont dû dessiner l'ombre d'un sourire.
J'aurais eu le cœur plus léger, quelques lunes plus tôt, j'aurais put-être pousser un rire gras pour accueillir la remarque de ce vieux grigou.

La petite contre Aube, j'attrape la longe du bestiau de Joscarin et commence à avancer.

Un seul godet ? Je commence. Tu m'déçois mon ami !
Z'ont intérêt à avoir autre chose que c'te pisse couleur sang, les moinillons, s'tu veux mon avis...

J'aurais bien ajouté autre chose, mais voilà qu'une nouvelle sorcellerie s'opère et je lève les yeux en quête de la chouette, m'assurant qu'elle n'a pas perdu d'ses plumes.
Sauf que ce sont pas les siennes.
Et cette voix... J'en reste comme hébété, avec de gros yeux ronds qui papillonnent à la recherche de l'origine de cette nouvelle chose.

Mon cœur a compris avant moi.
Je me ferme -certaines mauvaises langues diraient que je reste "interdit"- devant le spectacle des plumes. Celles qui décoraient sa peau volettent comme si un vent magique les faisaient danser. Blézian m'a déjà fait le coup, autrefois...avant son dernier haut fait... Et la grue s'envole, prend de la hauteur, et la voix revient...

Je reste un instant coi, le regard perdu dans la direction prise par l'oiseau.
Puis j'expire, ne m'ayant pas rendu compte que j'avais gardé tout cet air en moi.

<pense:>Puisses-tu être libre, désormais, P'tit oiseau...

Alors je jette un regard à la noble et, sans plus de formalité, je reprends la longe que j'avais lâché et ré-amorce le mouvement en grommelant un Allons-y ! peu enthousiaste.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Dans cette ambiance de plus en plus surnaturelle, vous vous remettez en route vers l'abbaye. Le frère Concaleus et Joscarin ne se décidant pas à se réveiller, c'est au son de leurs ronflements que vous arrivez bientôt en vue de cette imposante bâtisse.

Frère Padraig

 Décris nous l'abbaye dans ses grandes lignes. Où menes-tu cette étrange compagnie pour éviter les longues formalités ?

Arthur de Castelroc

Qu'est ce qui a changé depuis ton noviciat ici, qui montre que l'époque est troublée ?

[Frère Padraig(Arkendor)]

Puisqu'il semble que certains des suivants de ce cher Arthur ne connaissent point notre estimée destination, je me fais un plaisir de la leur présenter, selon des termes, il est vrai, maintes fois répétés :

Qui en Albonie ne connait l'abbaye d'Asterlin, célèbre pour abriter les os de Saint Gilles le Martyr, relique vénérée par tous les fidèles de la Vraie Foi ?

Exposés dans un reliquaire d'argent orné de perles, au sein de la grande église de l'abbaye, ces ossements sacrés confèrent à l'abbaye un statut et une renommée qui dépassent les frontière du royaume et attirent nombre de pèlerins, qu'ils soient roturiers ou grands seigneurs. Il est de notoriété publique que la tradition d'hospitalité n'y est pas un vain mot et que les voyageurs y sont particulièrement bien accueillis par une communauté monastique très active, sous le patronage du père abbé Jacquemont.

A la tête d'un vaste territoire agricole et de plusieurs villages, soigneusement valorisés par une importante congrégation de frères convers, le domaine seigneurial dépendant de l'abbaye est prospère et florissant, et fait figure de petit paradis sur terre. Du moins, était-ce le cas jusque récemment, puisque la période de troubles actuelle n'a pas épargné cet écrin de ferveur et de prospérité. Sans doute, Arthur, trouveras-tu que certaines choses ont changé ..?

Au sein de l'enceinte cloîtrée, réservée aux moines réguliers et aux nobles visiteurs de sexe masculin, se trouve également la fameuse bibliothèque de l'abbaye et son scriptorium, où des générations de frères copistes, les plus talentueux de l'Elleslande, ont patiemment constitué une collection de manuscrits sur parchemin et d'ouvrages reliés digne des bibliothèques royales. Des milliers de rouleaux et de tomes, rassemblant le savoir hérité de l'ancien empire jusqu'aux controverses théologiques les plus récentes, sont soigneusement entreposés sous la surveillance du frère Ylic, le bibliothécaire, et de ses assistants. Ma foi, je fus l'un d'eux, il y a quelques années encore, lorsque l'austère père abbé Jacquemont avait encore la santé lui permettant d'appliquer avec rigueur les préceptes de Saint Gilles sur les novices.

Arthur, ton équipage étant essentiellement masculin, nous pourrions nous présenter à la porte des moines, et nous éviter les formalités d'usage, qui se sont, malheureusement, quelque peu alourdies avec les troubles actuels. Je connais bien le frère Giraldus et ses assistants, et je pense qu'ils se souviendront de toi.

M'adressant à la revêche dame de compagnie d'Arthur - manifestement, elle n'est pas sa femme, ni une parente, peut-être sa maîtresse ..? - cette si aimable Aube de Sangriss, j'ajoute d'un ton désolé :

Madame, je crains de ne pouvoir vous faire bénéficier du même procédé que ces messieurs. Néanmoins, en tant que noble dame, je suis certain que votre accueil sera des plus aimables et que nous pourrons vous retrouver rapidement dans la salle des chevaliers, celle qui est réservée aux personnes de votre rang, à côté de la grande salle des hôtes.

[Davog(Xine)]

J'ai soupiré plus que mon saoul en entendant le moinillon nous rabattre les oreilles sur l'histoire de cette abbaye. Et je me rassure d'une chose : plus vite nous aurons les informations que nous venons chercher, plus vite nous filerons de cette terre maudite souillée par cette pseudo foi écœurante.

Je redresse la tête à la fin de son discours, un peu surpris il est vrai. Moins sûrement que ce que je m'apprête à lui dire (ou grogner, c'est selon) alors :

Hého, Pédro !, fais-je pour l'interpeller.
On t'a laissé à tes retrouvailles, mais là, tu vois, c'est cette Dame qu'on accompagne, nous. Et une noble sans équipage ou sa suite pour l'escorter, ça risque paraître un peu étrange ou suspect à l'entrée de ton bouge.
Fais donc entrer nos deux dormeurs, ça c'est une bonne idée.
Mais ni le preux chevalier ni moi ne pouvons la laisser sans escorte !!

[Polkar(Nuke)]

Je vous jure que ce qui vient de se passer me fait me demander si je ne suis pas sous l'emprise de... <pense:>J'suis pourtant bien certain de pas avoir bu une goutte !?!

Alors quand en plus je vois de mes yeux Davog qui ne réagit pas, ou à peine, je lui chuchote quelque chose

<murmure:>Dis moi Davog ! Entre bondieuserie et sorcellerie, on dirait que notre monde a bien changé. Tu vas devoir m'en dire un plus avant de mériter tes aut' godets !

Je n'en reviens pas. Alors même si je ne vais pas faire semblant de savoir que la magie existe, ça commence fort tout de même. Mais l'attitude de Davog m'étonne presque autant que le coup des plumes et de la fille qui s'évapore.

Je lui administre une tape sur l'épaule, un geste qui veut dire "j'ai compris et je te fous la paix". Je recule et m'éloigne un petit peu. Juste assez pour profiter de la "litanie" du frère Padraig. <pense:>J'm'en vais aller retrouver Goupil, et suivre tout c'beau monde à distance. Mais en fait sa dernière réponse au jeune Padraig me rassure.

<pense:>Ah bah ! C'est bien ce bon vieux Davog que j'ai connu. Direct, et... direct !

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[Uphir(Uphir)]

J'ai un sourire en coin lorsque Davog remet le religieux à sa place; ce Frère Padraig me fait regretter le Père Aresmus, avec lequel l'échange était possible. Un homme de foi, certes, mais aussi un intellectuel capable d'ouverture au delà du divin; la connaissance d'Arthur ne semble pas du même acabit et sa compagnie m'est déjà pesante ! Néanmoins, je n'ajoute rien aux dires du barbare qui a su, à sa manière, lui rappeler qu'il y a un ordre dans ce monde, et que dans cet ordre, la noblesse, à laquelle j'appartiens, reste au-dessus de l'Eglise, aussi puissante aime t'elle se voir !

[Frère Padraig(Arkendor)]

Peu habitué à m'entendre interpellé de la sorte, qui plus est par ce demi-géant rustique aussi aimable qu'un dogue d'Erevorn, je reste un instant interdit avant de réaliser mon erreur. Tout à ma joie de retrouver mon ami Arthur, j'ai quelque peu oublié les usages du monde profane et séculier où il se trouve ... plongé, désormais. Je décide aussitôt de faire amende honorable. Il n'est point dans mes intentions ou dans mes habitudes de froisser les gens.

Sauf, évidemment, ceux pour lesquels il est une bonne raison de le faire. Mais je ne perçois rien de tel chez les membres de cet équipage. Mon ton est franc, tout comme mon regard, lorsque je m'adresse à nouveau à la dame et, indirectement, à son molosse.

Évidemment ! Suis-je aveugle ... le chevalier accompagne la dame, et non l'inverse ! Veuillez me pardonner Dame de Sangriss, j'ai beau parcourir le monde et vivre dans le siècle, mes usages sont ceux d'un pauvre moine ignare des conventions nobiliaires et de l'étiquette.

Je réfléchis un instant, avant d'ajouter :

Ma foi, votre rang et celui d'Arthur, son passé de novice en Asterlin et mes modestes relations devraient néanmoins nous permettre de nous affranchir de certains délais pour entrer dans l'abbaye et vous installer en la-dite salle des chevaliers. Et je m'arrangerai avec le frère portier pour vos deux ... endormis. D'ailleurs, celui-ci n'est-il point moine ? Je montre le corpulent frère Concaleus, dont la robe de bure désigne avec évidence la vocation religieuse.

[Uphir(Uphir)]

J'ai cette fois-ci, à l'égard de Frère Padraig, un sourire magnanime; au moins a t'il réalisé son erreur, ce qui est loin d'être la qualité la plus en vue chez les membres du clergé ! Depuis ma monture, où je suis désormais seule après l'envol du "petit oiseau", je dévisage, pour la première fois, notre nouveau compagnon de route: Et je vous saurais gré de votre aide... dis-je aimablement.

Pour l'anecdote, et puisque vous semblez connaitre Sire Arthur de Castelroc, sachez que je pense l'avoir connu avant vous, à l'époque où nous étions enfants. Mais nos retrouvailles sont le fruit du hasard, chacun ayant fait son chemin depuis l'âge où nos familles se fréquentaient. Je jette un regard au chevalier, cherchant quelques acquiescements de sa part.

Puis, reportant mon attention sur les "dormeurs", et sur un ton plus soucieux: En effet, Frère Concaleus nous a accueilli hier au soir et devait nous mener à l'abbaye. Avez-vous une idée du pourquoi ce dernier est frappé du sommeil divin ? Après tout, de part sa fonction, il ne devrait pas faire l'objet du "courroux" de Dieu ? dis-je sans provocation, simplement curieuse.

[Frère Padraig(Arkendor)]

Je répond , dubitatif, à la noble dame :

Ma foi, cette manifestation n'est pas uniquement l'expression d'un courroux. Et je ne connais pas ce frère pour savoir ce qu'il garde scellé en son cœur. Peut-être est-il plutôt l'objet de la miséricorde ou d'une grâce divine ? Quoiqu'il en soit, nous pourrons le confier à la garde de nos frères de l'abbaye. Sans doute, le connaissent-ils bien et sauront-ils ce qu'il convient de faire pour lui.

En attendant, prions tous pour lui et votre autre compagnon, afin d'alléger notre doute et de fortifier nos cœurs en les remettant dans les mains du Seigneur.

[Davog(Xine)]

J'ai eu un soupir pour Polkar, le pauvre vieux ne doit pas comprendre grand chose à tout cela mais au moins il a la décence de ne pas insister et d'attendre son heure pour les explications, que ce n'est pas devant notre "preux" chevalier et son acolyte que je vais commencer à causer.

Mais je suis satisfait de voir que gringalet a enfin compris l'ordre des choses dans notre équipée.
Sauf que...
Arggghhh, là c'en est trop !, j'éructe en lâchant à nouveau la longe du cheval de Joscarin pour avancer à pas lourd sur le moinillon que j'attrape d'une main par le col et le soulever de terre.
Tes prières n'ont pas sauvé c'vieux fou d'Aresmus lorsque l’abomination l'a avalé !
Tes prières n'ont pas coupé en rondelles ces créatures d’outre tombes pour la destruction desquelles mon frère a donné sa vie !
Et ce ne sont pas tes absurdités de prières qui réduiront en miette le démon que nous chassons !

Je le repose à terre et fais un visible effort -pour ceux qui me connaissent- pour ne pas écraser mon poing sur ses lèvres.
Alors maintenant tu vas arrêter de nous rabattre les oreilles, Pedro, et satisfaire aux besoins de c'te Dame sans qu'on entende plus parler de ces bondieuseries d'vieilles filles... Suis-je assez clair ?

Je n'attends pas de réponse et reprends la longe que j'avais en main pour reprendre la route, avec un air des moins avenants que je puisse avoir.

[Uphir(Uphir)]

DAVOG !? NON !

Bien que je ne connaisse pas le nordique depuis si longtemps que cela, j'aurai dû prévoir sa réaction... et je ne peux que pousser un soupir de soulagement lorsqu'il repose le religieux à terre; l'espace d'un instant, j'ai bien cru qu'il allait lui mettre les points sur les "i" à coups de poing sur le nez ! Je regarde le frère Padraig, et sincère...

Pardonnez-le ! Nous avons subi de rudes épreuves ces derniers jours et avons vu disparaitre des personnes qui nous étaient chers...

Intérieurement, je ne suis pas fâchée que le barbare ait tenté de faire comprendre à notre "invité" que tout ce prosélytisme commençait à prodigieusement nous agacer, mais les conventions m'empêchent de m'en réjouir ouvertement. J'espère que Davog le comprendra ! Je dois reconnaitre que je lui envie parfois cette liberté de penser (et d'agir) propre aux gens du nord et que Mère m'a tant décrite tout en m'offrant l'éducation que Père voulait.

[Frère Padraig(Arkendor)]

J'ai à peine le temps de lever la main dans un geste dérisoire de défense, que le mastodonte me saisit et me soulève comme un fagot de bois avant de me hurler dessus. Stupéfait et recroquevillé par la peur, je me demande, l'espace d'un battement de cœur, si ce colosse furibond ne va pas m'arracher la tête.

Quand il me repose, je reste un peu sonné par les vociférations et je hoche la tête un peu mécaniquement à l'adresse de la dame de Sangriss pour signifier que j'ai bien compris son propos. Passées la peur et la menace physique, je reprend bientôt contenance et intègre finalement certains mots du barbare. Je ne comprend pas bien pourquoi la dame Aube et Arthur s'encombrent d'une telle brute païenne, mais ce qu'elle vient de dire m'interpelle :

Un démon ? Des créatures d'outre-tombe ? De quoi parle donc votre ... ami ? Et qui est mort ?

[Polkar(Nuke)]

J'avais vraiment envie d'être tranquille le temps qu'on arrive à l'abbaye. Je serais resté en arrière avec mon Goupil, j'aurai peut être fait un brin de causette avec Davog si l'occasion s'était présentée, mais tout ça, c'était vraiment qu'une envie, et pas ce qu'il fallait que je fasse pour que la route soit bonne jusqu'au bout.

Au lieu de m'éloigner, j'approchais rapidement du moinillon.



Vous savez ce qu'on va faire, frère Padraig, on va marcher un peu en avant, et vous allez pouvoir me poser les questions auxquelles je n'ai pas eu le temps de répondre la dernière fois, qu'est ce que vous en dites ?

Je ne le force pas, bien sûr, mais je fais très clairement en sorte que ça ne tourne pas plus vinaigre que ça. J'avoue que j'ai une sorte d'affection pour ce p'tit moine.

J'pense pas trop m'avancer en vous disant que Davog, et la petite troupe qui va avec, ils ont l'air fatigué, ils ont l'air de vouloir arriver sans qu'on leur pose trop de questions !!! Je regarde Davog, je regarde aussi les autres, j'essaye d'avoir un air bien clair sur ma trogne, l'air qui signifie "tout va bien se passer".

Vous savez frère Padraig, des fois vot' gentillesse vous mettra pas à l'abri de vot'curiosité ! Je force un petit rire, mais comme je ne suis pas bon comédien, ça se voit. Je commence à partir vers l'avant, en prenant soin et temps de saluer d'un signe de tête qui se veut respectueux les deux seigneuries qui accompagnent mon Davog.

[Uphir(Uphir)]

Je m'apprêtais à satisfaire la curiosité du moine (ce qui m'aurait également permis de faire le point sur la sombre histoire à laquelle je suis mêlée bien malgré moi), mais finalement ce dernier est pris en charge par cet éclaireur qui semble ami de Davog. C'est sans doute plus pertinent ! Aussi continuè-je ma route sans mot dire.

[Frère Padraig(Arkendor)]

L'intervention du guide me fait comprendre que la menace du poing de la brute païenne ne s'est pas dissipée et que mes questions risquent encore de m'attirer son courroux. Soit, je décide de laisser filer, me promettant d'y revenir bientôt, et d'en avoir le cœur net.

L'air toujours intrigué, je marche avec Polkar vers l'avant, m'éloignant quelque peu du petit convoi. Avisant celui qui vient de me parler, je lui confie tout de même :

Ce n'est point tant curiosité, mon bon Polkar, qu'une enquête, en quelque sorte. Tu devrais te souvenir que l'Ordre de Saint Anselme, auquel j'appartiens, est voué à la guérison et à la libération des tourments de l'homme, parmi lesquels se rangent les manifestations des émissaires du Malin.

Je m'interrompt, jette un coup d’œil rapide sur Arthur et la dame Aube, sur le colosse irascible et sur les deux endormis, avant de revenir sur Polkar :

Arthur me dira tout ce qu'il y a à savoir. Mais, dis-moi, que faisais-tu donc avec la chevauchée de cette sainte compagnie ?

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Tout en poursuivant vos conversations, vous parvenez finalement en vue de l'abbaye. Vous avez souvent entendu parler de l'abbaye d'Asterlin, célèbre pour les ossements de St Gilles le Martyr qui sont conservés dans un reliquaire de l'église.

Il est tard dans l'après-midi alors que vous en approchez. La lumière du soleil brille sur le petit ruisseau qui fournit aux moines de l'eau potable et un approvisionnement abondant en poissons. Quelques paysans en haillons miteux errent en rangs à travers les prairies. Ils viennent de recevoir du porc et du grain à l’aumônerie de l'abbaye. Les frères laïcs ont travaillé dur pour s'occuper des champs, et maintenant ils se dépêchent de revenir pour les vêpres.

Détails

[Polkar(Nuke)]

J'explique les raisons de ma présence au frère Padraig, au moins du mieux que je peux. Parce que pour être honnête, je ne sais pas trop bien pourquoi les moines m'ont demandé d'arrêter de chasser le sanglier pour aller à la rencontre de tout ce beau monde.

Parce que c'est ça, le plus important, frère Padraig ! Je débarrasse les moines des sangliers bien trop nombreux dans la région ! Enfin... trop nombreux pour la survie de leurs récoltes.

Je continue la discussion, sans trop rien dire d très important, mais sans éviter les questions non plus. Je sais bien que le jeune religieux n'est pas sot, et qu'il a bien deviné que discuter pour discuter, ça fait passer le temps, ça évite les sujets fâcheux... et ça rapproche de l'abbaye.

Du coup, quelque soit le temps que ça nous aura pris, je ne lui aurais glissé qu'une chose importante: L'enquête c'est bien, mais le moment de poser les questions, ça compte aussi !!!

Si ça ce n'est pas du conseil en or...

En tous cas, si près de l'objectif je me dis que l'objectif est atteint et que danger il n'y a plus. Alors je m'arrête et je laisse passer notre petit cortège, observant les uns et les autres, machouillant mon brin d'herbe, et cherchant Goupil du regard.

[Davog(Xine)]

Pas mécontent d'arriver enfin (j'ai cru que ce simple trajet n'en finirait jamais), et me doutant qu'on va attendre que la cohorte de types pressés passe, je me dirige vers le cours d'eau.
C'est pas que j'ai développé un certain goût pour ce liquide, allez pas croire. Mais çui-là a le mérite de n'être ni boueux ni rouge, et qu'un peu d'eau fraîche passée sur le visage et dans la nuque, ça pourrait bien m'éclaircir les idées et me rendre plus... Présentable ?
<pense:>Naaaan! Faudrait pas exagérer non plus !

Se faisant, je passe devant Polkar pour qui mon œil bovin se fait reconnaissant. Je m'améliore, faut pas croire : je vais jusqu'à hocher la tête pour le remercier d'avoir éloigné et occupé la brindille bavarde vêtue d'un sac à tubercules.

Plus qu'une hâte maintenant : déposer nos colis pour leur sauveté, trouver les renseignements qu'on cherche et repartir sitôt à la poursuite de l'autre démon...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Vous êtes accueilli par un moine frêle qui semble être le maître de l'hostellerie.

Bonjour, nobles voyageurs ! Bienvenue à l'Abbaye d'Asterlin. Quelles sont les personnes que nous avons l'honneur d'accueillir en ce saint lieu ?

[Davog(Xine)]

Je détaille le cure-dent en toge d'un œil peu amène et soupire intérieurement.

Mais cette fois, je préfère éviter de l'ouvrir : on n'est pas là pour mal se faire voir. Alors je laisse ceux qui savent causer le faire.
Par les crocs du loup, c'est bien la première fois que j'donnerai cher pour que notre ménestrel soit éveillé pour faire c'qu'il sait faire le mieux : son beau parleur-entourloupeur.

[Frère Padraig(Arkendor)]

Je m'avance pour saluer ce frère bien connu, même si je ne réside pas habituellement à l'hostellerie mais, bien évidemment, dans une cellule de moine.

Ha, mon bon Frère Giraldus, voici des hôtes de marque que j'accompagne depuis peu. Je vous présente la Dame Aube de Sangriss et Messire Arthur de Castelroc, qui fut novice en cette abbaye avec moi. Le sieur Davog est avec eux - je désigne rapidement le géant sans le regarder -, ainsi que ces deux endormis frappés de torpeur au passage de la troupe sainte des chevaliers de l'ordre de Saint Justicaerus escortant un éminent dignitaire de l’Église. Vous connaissez, par ailleurs, ce bon Polkar qui chasse les nuisibles de vos terres.

Ces nobles seigneurs devraient être reçus avec les honneurs dus à leur rang. Quant à Polkar et moi, nous allons emmener ces deux hommes - et voyez que l'un d'eux est notre Frère Concaelus - à l'hospice, afin de les confier aux bons soins des frères soigneurs.

Ha ! Messire Arthur, et ... m ... Dame Aube, et incidemment moi-même, devons rencontrer bientôt notre Frère Ylic en la bibliothèque.

Souriant, heureux d'être arrivé en ce lieu de profonde piété et de grand rayonnement intellectuel, je donne l'accolade fraternelle à Frère Giraldus.

[Uphir(Uphir)]

J'adresse une très simple et très modeste révérence à l'égard du frère hôte lorsque Frère Padraig me présente, puis reste en retrait en attendant la réponse du moine responsable de l'hostellerie.

[Polkar(Nuke)]

Le mot "nuisible" me fait tiquer, mais j'étais déjà en train de m'éloigner vers le petit bois situé non loin de l'abbaye.

Ayant compris ce qui allait se passer dans les heures à venir, c'est mon Goupil que j'avais hâte de voir.

Ensuite, et seulement ensuite, je retournerai à l'abbaye pour y être remercié de mes services.

<pense:>Et selon ce qui se passe, je déciderai si je retourne dans la forêt ou bien si je reste dans les parages !

Après tout je n'en ai pas pour très longtemps, mais sachant qu'il ne voudra pas approcher de l'endroit, sauf peut être pour y trouver une poule, je préfère aller le voir, le rassurer, puis revenir trouver de quoi se rincer le gosier avec mon ami Davog.

Je fais un petit signe au moine qui nous a accueilli, et je file

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Frère Giraldus

Bienvenue, bienvenue ! clame frère Giraldus en vous ouvrant grand les portes afin de vous laisser entrer dans la cour.
Hélas, j'ai peur de ne pouvoir vous offrir des conditions d'accueil dignes de vos rangs respectifs, Messire et Dame... Nous accueillons actuellement une délégation des frères de l'Ordre de la Vraie Lumière, vous avez dû les croiser sur la route, et notre maison d'hôtes est déjà largement occupée...
Mais nous allons bien entendu trouver une solution ! 

Vous pénétrez dans la cour de l'abbaye, où un groupe de cinq paladins de la Vraie Lumière sont en train de deviser devant les écuries. 

[Davog(Xine)]

Je secoue la tête et retiens un grognement.

Je tiens toujours la bride du cheval de notre ménestrel, et ne peux m'empêcher de dire, à hauteur du vieil échevelé, Rassure-toi Padre. On veut pas prendre trop d'place. Dès qu'on a nos réponses on s'en va.
Ça s'trouve, si on les a avant c'soir, on pourra même être parti. Comme ça pas de problème de logis ! <pense:>Et tout le monde est content.

Je jette un regard à Aube. J'uis sûr que son noble postérieur apprécierait de passer la nuité ici. Mais c'est une course contre la mort que nous menons. Et plus nous tergiversons, plus l'autre diable prend de l'avance. Et ça, j'pense que la donzelle le sait.
Di...tes, (ceux qui me connaissent noterons l'effort surhumain que je fais pour paraître poli) Dame. C'est quoi le nom de qui on doit voir, déjà ?

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

J'entre dans l'Abbaye sur mon cheval, tâchant de faire preuve de la noblesse et de la fierté qui sied à ma position. Bien sûr, Frére Giraldus me reconnait sans peine.

Frére Giraldus ... Je suis ravi d'être de retour en ces lieux, bien que je ne sois plus l'enfant que vous avez connu, et à qui vous avez appris tant de choses de la vie.

Je démonte, et retire mes gantelets avant de prendre une attitude bienveillante et de sourire à mon vieux maître.

Je n'ai aucun doute que vous saurez trouver une solution qui respectera l'honneur et l'étiquette. Nous avons également une dame noble dans notre cortège, Dame Aube De Sangriss. Il lui faudra bien sûr une suite. Ses hommes pourront dormir dans la salle commune.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Traversant la porte des moines, au Nord-est de l'édifice, vous entrez dans la cour à la suite du frère hostelier, et découvrez l'intérieur de l'abbaye.

Spoiler

Détails Asterlin

Asterlin

A votre gauche, les écuries où vous entendez des palefreniers s'occuper des montures des soldats de Dieu qui vous ont précédés. A votre droite, le petit cimetière où sont enterrés les frères lorsque Dieu les rappelle à lui jouxte la grande église.Devant vous, une petite chapelle se tient contre l'infirmerie. Derrière eux, les principaux corps de bâtiment entourent le cloître, du côté sud de l'église.

Paladin de la Vraie Lumière

Devant les écuries, les chevaliers saints vous dévisagent, et vous avisez qu'ils portent rapidement la main vers leurs armes.

<pense:>Vous avez un soupçon d'inquiétude en imaginant d'un seul coup des arbalétriers postés derrière le coin des bâtiments, prêts à vous attaquer tandis que ces fiers paladins brandiraient leurs épées étincelantes pour vous pourfendre...

Soudain, une voix chevrotante vous tire de cette pensée funeste.

Monseigneur Jacquemont

Un vieux moine, si frêle qu'il semble à peine capable de tenir debout, pointe un doigt accusateur vers Arthur.

Messire Arthur, est-ce là la manière d'un novice d'Asterlin de rendre visite à l'abbaye sans se faire annoncer à l'avance ? Le monde séculier vous aurait-il fait perdre tout sens des vieilles amitiés ?

Puis, avec un petit sourire complice, les yeux pétillants, il reprend en regardant Aube qui descend de cheval.

A moins que ce ne soient vos relations du Sud qui vous aient fait perdre une partie de votre sagesse ?
<murmure:>Dans ce cas je vous comprend tout à fait !

En tout cas, c'est grand plaisir de vous accueillir ! La grande maison d'hôtes est occupée par Messire Bélard le Pieu et sa suite, mais Frère Giraldus va libérer le Logis des Chevaliers pour cette gente Dame et vous-même, et nous demanderons aux hommes d'armes de la délégation de la Vraie Lumière de trouver des paillasses dans le dortoir des frères laïcs, ainsi que vos gens...

Puis il se tourne vers le jeune prêtre qui vous accompagne.

Frère Padraig ! C'est un plaisir de vous revoir. Je ne m'attendais pas non plus à vôtre visite. Est-ce à vous que l'on doit le retour de notre cher Arthur ?

[Davog(Xine)]

Je crache au sol le glaviot qui me gênait. Il se trouve que c'est au moment où j'regarde les autres en-armurés, mais il s'trouve que c'est juste une coïncidence, y'a aucune animosité dans ce geste. Pour preuve, je me gratterais bien l'entrejambe, mais j'vais pas imposer ça à Aube qui doit commencer elle aussi à s'demander ce qu'on peut bien faire là.

Mes yeux bovins se lèvent vers les toitures, à la recherche de la chouette, heureusement pas visible.

Et v'là un nouveau vieux, encore plus ridés que les autres qui vient faire des courbettes au chevalier. Je secoue doucement la tête, sans rien dire. Mon regard se porte sur notre blonde qui dé-selle en écoutant les nouveaux blablas.
C'est décidé, sauf si elle m'demande de rester, j'vais dormir ailleurs... Ils m'filleraient presque de l’urticaire tous ces adeptes gerbant d'une foi qui n'est pas mieux. Et j'ai pas envie qu'on m'accuse d'être à nouveau responsable de quelque mauvaise entente alors que nous sommes pressés et en quête d'informations.

Humm.. heu, Dame ! Tout c'qui compte c'est qu'on prenne bien soin d'notre compagnon, n'est-ce pas !
Pour vot' sécurité, j'm'inquiète pas. mon bon ami Arthur veillera sur vous. Après tout, il a démontré qu'il était pas pleutre pour..hum..grbrll.

Bon, donc, voyez c'que je'veux dire...

Point trop n'en rajouter, voilà une bonne idée.

[Uphir(Uphir)]

Je suis en silence les habitués des lieux dans leur entrée à l'abbaye, me contentant simplement d'afficher le port altier qui sied à mon rang. J'assure néanmoins Davog de mon entier soutien en lui adressant un regard de connivence lorsqu'il évoque un séjour qu'il souhaite des plus courts possibles. J'avoue que si les convenances m'épargnent de faire trop de courbettes à tous ces religieux, j'entends bien que notre fier nordique ne peut s'accommoder de tant de piété !

Je suis quelque peu surprise (et inquiétée) par l'attitude "hostile" (?) des paladins à notre arrivée; quel besoin de porter ainsi la main à leurs armes, comme si nous étions une quelconque menace !? Je ne relève pas, mais n'apprécie guère leur attitude. A moins que j'aie manqué quelque chose; il faudra m'en ouvrir auprès de Messire Arthur à l'occasion. Je mets pied à terre, inconsciente du regard visiblement appréciateur du maître des lieux, et m'étire quelque peu, cherchant vainement à chasser les courbatures nées de cet éreintant périple. Au moins ce soir bénéficierai-je d'un peu de confort !

Me tournant vers Davog, je tâche de le rassurer sans trop hausser la voix, ne voulant pas "vexer" nos hôtes: Si vous souhaitez dormir hors ces murs, je ne m'en offusquerai guère; mais tâchez au moins de ne pas rester seul ! Les nuits ne sont pas sûres, nous en avons été témoins... ce garde forestier que vous semblez connaître serait sans doute un bon compagnon pour un gîte en forêt.

Je me dirige alors vers Monseigneur Jacquemont afin de lui présenter mes hommages et mes remerciements pour son accueil.

[Polkar(Nuke)]

Me voilà déjà, preuve que ça ne m'a pas pris beaucoup de temps.

<pense:>Il faut dire que l'Goupil est venu me sauter dans les bras comme si on ne s'était pas vu depuis des jours !!!

J'entre à mon tour dans l'abbaye, et si je constate bien de la situation, je ne suis pas certain de la comprendre. Ce qui n'est pas bien grave.

Des chevaliers saints sur les dents, un noble hautain qui à l'air de connaître le vieux Jacquemont...



<pense:>Il n'y a que la relation entre ce bon vieux gros Davog et cette dame Aube que j'pige pas ! Et ça m'intéresse !

Je reste en retrait, dans mon p'tit coin, à l’affût du moment ou on aura besoin de moi, soit pour aller picoler, soit pour autre chose.

[Frère Padraig(Arkendor)]

Saluant le Père Jacquemont avec humilité, je m'efface pour laisser le champs libre aux nobles hôtes et au protocole lié à leurs rangs.

J'envisage déjà d'organiser mon entretien, et celui d'Arthur, avec le frère Ylic. Je pourrai ainsi entendre les détails de la mystérieuse affaire qui pré-occupe son équipage et semble porter tant de sombres conséquences. J'espère que les copistes ont terminé leur travail et que je recevrai enfin cette copie complète de l'antique exorcisme de Saint Basile.

Toussotant pour annoncer que je vais brièvement parler, je lance rapidement en regardant Arthur :

Je vais m'enquérir auprès du Frère Ylic d'un moment convenable pour notre entretien.

[Davog(Xine)]

Je passe ma grosse pogne dans ma barbe fournie, un petit sourire en coin.
J'hoche très légèrement la tête en signe en direction de Aube avant de m'en retourner pour ramasser mon barda, le soleil jouant avec le tranchant de ma hache immaculée.

Se faisant, je m'approche d'Arthur, mon regard planté dans le sien.

Je te la confie, mon grand !, fais-je en plaquant ma main sur son poitrail. Geste faussement amical mais qui le remettra à une place plus en adéquation à l'opinion que j'ai du chevalier. Me penchant pour lui donner une accolade, j'en profite pour rajouter -en toute amitié- pour ses seules esgourdes, Il arrive malheur à Aube, et j'te jure de t'couper en deux comme la créature qu'j'ai occis...

Ceci réalisé, je salue une dernière fois la jolie blonde -l'enjoignant d'pas hésiter à appeler en cas de besoin, j'entendrais- et m'éloigne en direction du forestier.

Foutre gueule, Polkar ! Dis-moi qu'tu sais où on peut s'décrasser gosier correctement !, fais-je presque avec soulagement en approchant de l'homme.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

La tirade de Davog semble détendre l'atmosphère, et chacun reprend ses occupations. Les chevaliers de l'ordre de la Vraie Lumière vous gratifient d'un salut de la tête et se dirigent d'un pas martial vers la grande maison d'hôtes.

Le frère hostelier répond quant à lui à la demande du barbare d'un air sérieux, comme si son avenir en dépendait :

Frère Giraldus

Mon bon Monsieur, je crains que notre abbaye ne soit pas le lieu le plus avisé pour les libations que vous évoquez. Notre repas comporte certes un pot de bière quotidien mais l'abus de boisson n'est pas préconisé par les enseignements de Saint Anselme. Nousn pourrons en revanche vous servir un pichet de vin pour vous ragaillardir après votre voyage, comme il sied à des pieux voyageurs...
Puis il ajoute plus bas :
<murmure:>Mais votre notre ami commun, ce brave Polkar, connaît les fermes des alentours où nos gens savent recevoir les habitants avec moultes boissons fermentées....

Il examine rapidement Joscarin et Concaleus avant de poursuivre :

Mais vos compagnons de route ont l'air passablement sonnés ! Nous allons les installer à l'infirmerie pour que Frère Odilo veille à leur rétablissement. Auraient-ils bu plus que de raison pour dormir ainsi en plein jour ?

Il appelle deux frères laïcs pour transporter ces dormeurs vers la petite bâtisse qui tient lieu d'infirmerie.

[Polkar(Nuke)]

Le Frère Giraldus semble avoir oublié deux choses: Ma présence et mon ouïe fine.

<pense:>Mais c'est qu'il me balance le vieux Giraldus !

Par contre il faut dire la vérité, il a tout à fait raison. Il n'y a pas de quoi se divertir ici, à moins de tomber dans la bondieuserie, alors que pas loin...

Je suis d'abord tenté d'aller au village le plus proche, mais à la réflexion, et comme j'ai l'impression que mon Davog ne butine pas la jolie dame du groupe, je me dis que le village suivant...

Il a raison ! Y a rien à dire, du coup on va aller se faire une petite ballade, mais si tu n'es pas plus raisonnable qu'auparavant, tu sais comment ça va finir, Davog ?!?

Le deuxième village a l'avantage de faire un vin au moins aussi bon que dans le premier, de village, une gnôle à vous réveiller un mort, et des jumelles pas farouches à vous damner un saint !

<pense:>Les filles de la première ferme, celle dont les anciens ont été bouffé par les loups il y a un paquet de lunes. J'irai me faire payer plus tard, il me reste bien assez pour nous payer de quoi nous mettre la tronche à l'envers, et dans les règles de l'art.

[Uphir(Uphir)]

Frère Giraldus

Mais vos compagnons de route ont l'air passablement sonnés ! Nous allons les installer à l'infirmerie pour que Frère Odilo veille à leur rétablissement. Auraient-ils bu plus que de raison pour dormir ainsi en plein jour ?

Il n'y a nulle raison censée pour qu'ils dorment ainsi de plein jour, et ce d'autant plus qu'ils ont été frappés soudainement alors que le soleil venait de franchir le zénith ! Je serai rassurée de les savoirs aux soins de votre frère infirmier, et ne manquerai pas d'aller le remercier si il trouve quelconque remède à leurs maux. Et à défaut, qu'il veille sur eux.

Je me tourne ensuite vers Arthur et le maître des lieux, attendant un quelconque signe de ce qui est prévu pour la suite.

[Davog(Xine)]

Je crache un nouveau glaviot au sol avant d'éclater de rire tout en donnant un bon coup du plat de la main sur l'épaule de Polkar.

Raisonnable ? Voyons mon ami, j'ai jamais su ce que c'était !

Mais mon rire sonne faux pour qui me connait et la gravité que je tente de masquer toujours présente dans mon regard.
D'ailleurs celui-ci s'envole un court instant, juste le temps de s'assurer de la présence d'un drôle de volatile qui nous observe des ses yeux jaunes mi-clos au somment d'un arbre décharné : une chouette au joli plumage qui ne semble pas effrayée par notre présence, ni la pelure de loup qui couvre mes épaules.

Allons, je te suis !, dis-je avec un entrain certain, avant d'ajouter à mi-voix. Mais pas trop loin, j'veux rester dans l'coin des fois que des problèmes surviendraient...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Arthur, Aube et Padraig sont accompagnés par le frère Giraldus, qui en profite pour vous détailler les différents bâtiments tout en dirigeant le groupe vers la maison des chevaliers, la petite maison d'hôtes qui jouxte la grande.

Alors que les deux hommes les moins portés sur les bienfaits de la civilisation s'apprêtent à repartir par la porte sud, empruntant le pont qui enjambe le ruisseau d'alimentation de l'abbaye, deux hommes d'église sortent de la maison d'hôtes principale et traversent la cour en direction de la maison de l'abbé.

Messire Belard le Pieu

Le chef de la délégation de la Vraie Lumière sort de la grande maison d'hôtes. Il a retiré son heaume mais conserve son impressionnante armure.

Spoiler

Détails Messire Bélard

Messire Bélard

Il escorte l'homme qui semblait à l'origine de la manifestation surnaturelle du Choeur angélique au moment du passage de la troupe armée. A voir la déférence dont il fait preuve envers cet homme d'Eglise, il s'agit d'un personnage haut placé dans la hiérarchie ecclésiastique. Et sa vigilance témoigne de l'importance que revêt à ses yeux la sécurité de ce dernier.

Celui dont il est questionne ne cesse de vous étonner. Il marche à la suite de Messire Bélard, les yeux rivés au loin comme s'il n'était pas vraiment conscient de ce qui l'entoure.

Alors qu'il s'approche, vous ressentez un sentiment de plénitude et de calme, comme si tous le poids de votre quête vous était soudain arraché.

Vêtu d'une robe blanche, il dégage une aura lumineuse, comme si le soleil brillait plus fort, juste autour de lui.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Ray Zorek

 Le jeune bûcheron[1] était resté bien discret depuis que vous aviez quitté la masure du frère Concaleus. Si quelqu'un l'avait examiné avec attention, il aurait pu lire une forme d'appréhension ou d'inquiétude dans son regard. Mais personne n'avais plus prêté attention à lui, depuis le repas près du moulin et le passage de la troupe environnée des Choeurs angéliques. Il aurait tout aussi bien pu disparaître comme Kwan Yin, personne ne s'en serait rendu compte. Même Polkar et Davog n'avaient pas envisagé de l'emmener avec eux pour leur tournée des fermes qui font office de tavernes dans ce fief bien sage de l'Eglise sélentine.
Silencieux, Ray s'était joint aux hommes de l'abbaye qui avaient aidé au "déchargement" des deux endormis. Il se considérait visiblement comme l'un des "serviteurs" de Dame Aube, et à se titre se préparait pour dormir dans le dortoir des frères laïcs, comme il convenait pour ceux de son rang.

1.	Oui, vous savez, Ray, le PNJ que j'avais complètement oublié depuis bien longtemps et qui vient de me revenir en plein dans la figure...

[Frère Padraig(Arkendor)]

Mon frère bien aimé, votre présence parmi nous est une grâce divine ! Votre exemple ouvre pour chacun les portes du ciel et montre ineffable réalité de la Foi !

Mon ton est empli de révérence et proche de l'adoration alors que je loue la gloire divine qui auréole ce frère en l'église, que je ne connais point, à mon grand regret. Je me suis approché de lui, pour ressentir au plus près l'émanation vertueuse de ce saint homme.

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Saisi devant l'apparition, je mets immédiatement un genou en terre.

Seigneur Diacre de la Vraie Lumière, je n'avais pas reconnu l'ahbit de vos hautes fonctions ! Je suis votre serviteur.

Je tends une main vers Padraig pour lui intimer de se prosterner également.

Devant nous passent le Diacre de le Vraie Lumière et Messire Belard. Le bel homme blond m'adresse un sourire, et je peine à cacher mon bonheur de voir qu'il m'avait reconnu... En effet, Belard était un vieil ami de mon père, et il nous avait fait plusieurs fois l'honneur de partager notre table lorsque j'étais enfant.

Mon cœur se déchira cependant lorsque je réalisais qu'il ignorait probablement tout de la mort de mon père. J’espèrais trouver le temps de lui en parler.

Le Diacre de la Vraie Lumière passa à sa suite sans nous regarder. Je restais tête baissée, et sentit tout la chaleur de sa bénédiction se déverser en moi. Quelle joie ! Quelle lumière ! Quel bonheur ! Il n'était guère étonnant que leur réputation fut telle ... ni qu'il fussent si peu nombreux dans ce bas monde.

En effet, les Diacres de la Vraie Lumière sont le bras spirituel de l'armée de notre sainte église. Ils sont moins de cinq, à ce que je sais aujourd'hui, et chacun est révéré où qu'il se présente pour la puissance qu'il exerce sur les cœurs et sa capacité à répandre la lumière et la joie autour de nous. Leur bénédiction est la Force de notre église, et d'aucun disent qu'elle  est ancestrale, ayant présidé à sa formation dans les temps anciens où le Seigneur s'est révélé aux premiers Diacres et où les commandements ont été écrits. Tout était en tout cas dans le Livre Saint.

Sa présence ici, avec des chevaliers de la vraie lumière et une telle escorte, n'augurait rien de bon pour la région. Quelle menace avait donc bien pu les forcer à venir en ces lieux ?

<pense:>En tant que Noble, je serais probablement invité à la table d'honneur. Il me faudra démêler tout cela.

Une fois le Diacre passé, je me relève, et adresse un sourire à l'Abbé, à qui j'emboite le pas, laissant Aube s'occuper du reste de notre groupe.

Moi, j'avais à faire.

[Uphir(Uphir)]

L'apparence de l'homme de Dieu m'interpelle bien plus que son étrange aura; je n'y vois qu'une sorcellerie quelconque mais ces hypocrites ecclésiastes appellent cela (sans doute) un miracle. La première est décriée et ses pratiquants pourchassés, torturés, et brûlés. Le second provoque l'admiration béate des culs-bénits. Au fond de moi, je sens poindre l'amertume et la colère, mais mon éducation me permet en façade de sourire poliment sans sourciller au passage du cortège. J'attends néanmoins que le duo se soit éloigné pour interroger notre guide:

Frère Giraldus, qui est donc cet homme à la présence imposante ? Son visage m'est étrangement familier...

[Polkar(Nuke)]

J'ai comme l'impression que ce bon vieux Davog souhaite rester à proximité de l'abbaye.

Alors je fais au plus simple et je bifurque vers le premier village. Il n'y aura que de l'ivresse, et pas de cuisse. <pense:>Mais c'est bien comme ça !

Dans quoi tu t'es fourré cette fois, mon Davog ? Des gens de la haute, des curetons, des endormis ? Mon avis que tu as des projets en perspective et des ennuis derrière toi !

Ou l'inverse !

Nous arrivons très vite à ce petit village de fermiers. Et quand je dis village, je suis généreux: Quelques fermes collées les unes aux autres, avec dans l'une d'elle un vieux qui fait une gnôle comme personne d'autres dans la province.

Et c'est lui que je trouve, à qui je donne plus de pièces qu'il n'en faut pour qu'il nous laisse sa grange, sa gnôle et la paix. Une fois tranquille je commence à découper de fines tranches de viandes séchées, et j'écoute ce que mon barbare préféré va pouvoir me raconter.

Comme je suis ivrogne mais pas sot, j'ai aussi donné une pièce à un gamin de ferme, pour qu'on vienne nous trouver si jamais on a urgemment besoin de nous.

J'entend mon Goupil qui se rapproche, aussi. Davog ne sera pas étonné, aujourd'hui un renard, hier un loup, il sait que j'aime presque plus la compagnie des bêtes que celle des Hommes.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

De longs cheveux blonds me chatouillent le visage et un parfum de camélia flotte dans l'air. La brise amène une chaleur légère qui me caresse le torse. Au dehors, des chants religieux entonnés d'une voix grave et mélodieuse me ravissent les oreilles. Contre toute attente, aujourd'hui, la lente mélopée d'Aresmus ne me dérange guère, c'est même au-delà de ça : elle m'apaise. Méline remue contre moi en marmonnant paisiblement des paroles rassurantes. "Tu n'y est pour rien..." entends-je en tendant l'oreille.
Les rayons du soleil s'irisent en passant la fenêtre et le carillon de pierres et de plumes multicolores qui y est accroché. Il me souffle de jolies histoires, de renard, de rossignol, de belette et d'ours. Peut-être en ferais-je une chanson?

Je ne m'étais pas tant reposé depuis...
Je ne sais plus...
Ignorer la date et les événements récents ne me perturbe pas. Je suis si serein que je plonge dans une douce béatitude.

Du pied du lit, le chat gris et tigré remonte pour se frotter contre la ligne de ma mâchoire et se lover au creux de mon cou. Alors qu'il me lèche le menton de sa langue râpeuse, je lui souffle sur le museau en riant. Il détale, saute par la fenêtre et s'envole, laissant tournoyer dans l'air trois rémiges de harfang des neiges.

Ma compagne se retourne alors, les yeux ensommeillés mais souriante. Elle me gracie d'un long baiser avant de se relever. Alors que sa peau se sépare de la mienne, un poids massif, colossal, froid et dur s'échappe avec elle. J'ai l'impression de pouvoir respirer à nouveau, sans même m'être jamais aperçu que je suffoquais. Ses cheveux d'or miroitent dans les lueurs du soleil levant, ses magnifiques yeux me scrutent. Je ne vois que ses lèvres, splendides, pleines, aimantes, disparaître peu à peu, comme tout le reste de son être alors qu'elle murmure : "Ne pleure pas les morts. Ils ne sont plus que des cages dont les oiseaux sont partis."

L'air est plus frais. La paillasse sous moi est agréable, bien qu'un peu dure. Je n'ouvre pas les yeux afin de profiter de la quiétude qui m'a été offerte. Je suis aussi détendu qu'on puisse l'être. Mon esprit n'est plus qu'un ciel dégagé, la tempête est loin. Elle a été balayé par une ensorceleuse, un prêtre, un druide et une sage. Ce soir j'y verrais des étoiles.[1]

1.	@Mahar je te laisse juger de quand c'est. Jour/nuit peu m'importe ^^

[Davog(Xine)]

J'ai suivi ce bon Polkar et l'ai laissé négocier à sa guise avant de me défaire de ma chère Snaga dans cette étable où nous trouverons, j'espère, un peu de paix à défaut d'une certaine tranquillité d'esprit.

Je me passe une main sur le visage comme pour remettre mes idées en places tandis qu'il découpe quelques tranches de viande bien venues. Au même instant, alors que son rouquin montre son museau, une chouette passe par l'ouverture haute et vient se poser sur une poutre au-dessus d'nous. J'ai un p'tit sourire en coin.

Une...amie !, je fais au forestier, sans plus de précision pour l'heure.

Ce n'est qu'après une bonne rasade que je peux laisser échapper un long soupir et un bon rot.

Ouaip, sacrée équipée hein !
Mais les curetons, ce n'est pas d'mon fait. Je tiens à l'préciser ! Juste que mes...Compagnons pensent trouver ici qu'ques réponses à leurs questions.

Je me passe la main dans le cou et lève un regard bovin vers lui.
T'as d'jà perdu quelqu'un mon bon Polkar ? Un être auquel tu pensais pas t'nir jusqu'à c'qu'il disparaisse ?

Je laisse un silence passer et secoue la main pour signifier que sa réponse n'a, finalement pas tant d'importance que cela.

Tu vois, des morts, j'en ai connu.
D'ailleurs, j'étais plutôt du genre r'venchard quand on s'est connu, non ?

Mais là, c'est autre chose. En quelques jours à peine, j'ai perdu un compagnon d'route, un fieffé prédicateur, un p'tit oiseau fragile, et surtout...un ami. Du genre que j'appelais frère, tu vois.
Il s'est sacrifié alors que j'était d'jà r'couvert du sang de ces monstres pour nous permettre d'avancer...et là, on s'retrouve chez ces fanatiques, alors que le pire des monstre est d'leur camp. Je secoue la tête.
Comment te dire que d'me retenir de les casser, ça m'filerait presque la chiasse...

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Giraldus répond calmement à Aube, comme s'il s'agissait d'une enfant dont il aurait l'éducation en charge :

Frère Giraldus

Il s'agit du frère Aransème de Tessaline, l'un des principaux Diacres de la Vraie Lumière. Il a fait voeu de silence et ne parle jamais depuis qu'il a reçu la bénédiction divine. Sa présence ici est un immense honneur, mais je ne sais rien de la raison pour laquelle il est ici en mission. L'abbé Jacquemont doit le recevoir dans son logis avant le repas, peut-être pourra-t-il vous en dire plus à son sujet lors du dîner ?

Frère Arensème

Sur ces paroles, celui qui semble avoir pris le visage d'Aresmus s'approche de Ray, le jeune bûcheron toujours aussi éberlué.
Alors, à la surprise générale, le Diacre de la Vraie Lumière se prosterne devant le jeune homme, comme s'il était en présence du Saint Pontifex lui-même.
 

Messire Bélard et les paladins de la Vraie Lumière l'imitent aussitôt, et après une seconde d'hésitation, les moines et les frères laïcs de l'abbaye de joignent à cette subite démonstration de ferveur.

Ray, complètement abasourdi, se retrouve seul debout au milieu des religieux agenouillés.

Au dessus de l'abbaye, le vol léger d'une grue. Son cri rompt le silence pesant qui s'est abattu dans l'enceinte fortifiée d'Asterlin. Une plume multicolore tombe aux pieds du bûcheron, juste devant  le frère Arensème...

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Je tombe complétement des nues. L'incompréhension la plus totale se lit sur mon visage, mais - formé par les ordres - j'obéis à l'instinct de groupe et me prosterne également, le cerveau en ébullition.

<pense:>Qu'est-ce ... ? Une ressemblance extraordinaire avec un saint ? Une aura de piété ? Mais ... Qu'a donc ce ... ce bucheron ? Qu'a pu voir en lui ce Diacre ?

Non que je méprise le bas peuple, mais tout de même ... un bûcheron ??

[Polkar(Nuke)]

Si j'aime comme le Davog se défend contre les bondieuseries et le rôle qu'il aurait à y jouer, il me surprend par sa capacité à voir arriver cette belle chouette.

<pense:>Non, pas à moi pour l'instant, mais on va y faire !

Si j'aime la compagnie du barbare, il me surprend encore une fois en prenant ce ton grave, solennel presque.

Je hoche la tête pour lui répondre que oui, j'ai déjà perdu du monde. Mais à la réflexion, peut être jamais au point d'être touché comme il a l'air de l'être. Car si je peux témoigner qu'il dit vrai concernant la revanche tenace dont il faisait preuve, je n'ai pas souvenir de l'avoir vu aussi...

Touché ! Je ne suis pas du genre bavard, pas du genre non plus à étaler le sentiment, et c'est probablement pour cela qu'on s'est vite plu tous les deux, au delà de ce que l'un peut devoir à l'autre, mais là...

J'sais pas dans quoi tu t'es fourré mon Davog, mais ça a l'air de te dépasser d'un poil ! J'ai souvenir d'un homme que sa faucheuse guidait dans les rangs ennemis, d'un combattant qui pouvait faire fuir ce même ennemi après avoir ouvert ses rangs. Et me voilà en face d'un bon gros sauvage...

Ému ! Goupil vient se cacher derrière moi mais fait passer sa tête et hume l'air vers le Davog, comme si lui aussi voulait savoir pourquoi.

Et si tu m'expliquais pourquoi cela à autant d'importance pour toi !?! Je prépare de quoi attirer la chouette jusqu'à moi en attendant la suite.

[Frère Padraig(Arkendor)]

Après un bref instant de surprise, je me suis joint aux démonstrations de piété des religieux et des fidèles, accomplissant ma génuflexion à l'image de celle du Diacre Aransème. Mon esprit s'absorbe aussitôt dans la prière, en une méditation emplie de dévotion et de concentration, cependant que mes yeux observent discrètement la scène, le Diacre de la Vraie Lumière, le jeune homme inconnu désigné par l'élection divine, mon ami Arthur prosterné à côté de moi, et la Dame Aube, la seule qui soit restée debout dans la cour de l'abbaye.

Je me rend compte que notre guide, cet aimable Polkar, et la brute païenne qui semble escorter la Dame ont disparu, ce qui n'est peut-être pas un mal. Son âme frustre ne le sait pas encore, mais un jour prochain le Seigneur dessillera ses yeux, il verra, il comprendra et embrassera la Vraie Foi, la seule et unique religion des hommes. Mais pour le moment, autant que le barbare ne trouble point cet événement miraculeux.

Entendant la grue, je reste la tête basse, je regarde, et je prie.

[Uphir(Uphir)]

Bien évidemment, je ne m'agenouille pas; j'observe cette scène surréaliste avec un regard amusé. Ce n'est pas comme si j'avais déjà perçu le potentiel de Ray, mais heureusement, il suit la voie des arcanistes, pas celle de ces "illuminés". M'approchant du bûcheron, je lui glisse, d'un ton ironique:

Je crois que vous devriez aller prendre vos quartiers, sauf à savourer de voir un Diacre ramper à vos pieds...

Je jette un regard à la clique religieuse genou à terre; pas étonnant que les démons pervertissent leurs esprits si facilement.

[Davog(Xine)]

Je regarde les manigances de Polkar pour attirer la plumeuse. Ça m'amuse assez pour que je dévoile un sourire au milieu de cette barbe touffue.

Hè c'possible que ça marche ton affaire.
Mais j'te préviens, mon ami, elle est presque aussi têtue qu'moi, la plumeuse !

J'avale une bonne rasade de cette gnôle ; un tord-boyau assez costaud pour libérer le gosier de quelques entraves, qu'il brûle au passage. Pas mauvais. <pense:>Il s'est pas foutu d'moi, l'forestier !

C'que j'fais dans c'te histoire ? On s'le demande ! Un petit éclat presque canaille, vient rallumer mon regard éteint.
Je relève ma manche, dévoilant une bien vilaine cicatrice qui n'est pas bien vieille.
C'qu'était une quête au but avouable de m'attirer les faveurs... Je les une main et secoue la tête. J'te vois v'nir, non, il s'agit pas d'Aubinette. C'te blonde est jolie et est sûrement plus proche de nous que d'ces chatrons en robe de bure, mais elle est dangereuse. Crois-moi !
Ce sont les faveurs d'un seigneur, que j'voulais, pour récupérer c'qui me r'vient de droit. Je prends une voix plus basse, plus caverneuse.
Mais v'la qu'aujourd'hui, c'est d'venu une chasse à l'homme, ou plutôt au monstre.
Vois-tu, çui après qui qu'on court est du genre à n'pas respecter les règles d'une bonne mise en pièce. Il use de choses qui défie l'entendement des petits et des faibles, une force plus obscure, que seuls des gars (bon, d'accord, il y a une femme aussi) à la volonté aussi tranchante que Snaga Ma main se pose sur mon arme de prédilection. et une vraie paire de couilles peuvent affronter...

Je vois le Polka tenter d’appâter la plumeuse. Lorsqu'il lève la main pour lui proposer un bout de viande, elle penche sa tête de côté, laisse échapper un petit cri strident. Ses serres se font et se défont sur sa poutrelle puis, sans crier gare, elle déplie ses ailes et pique droit...dans la paille à un mètre du forestier, une petite musaraigne enserrée. Reprenant de la hauteur, le rapace lâche sa proie qui vient se rompre le cou aussitôt contre un billot, et la récupère avant même que le renard ait le temps de réagir...
Puis elle vient simplement se poser sur mon épaule pour sa nous faire profiter de sa dégustation tandis que mon rire résonne dans cette grange.

J'te l'avais dit !, voilà ce que peut lire mon ami dans mon regard.

[Mathor Jaelden(Mahar)]

Frère Arensème

Le religieux qui a déclenché toute cette prosternation se relève bientôt, et adresse un regard plein de courtoisie à Dame Aube. La ressemblance tout à l'heure si frappante avec Aresmus n'est tout à coup plus si certaine, même si les traits ont nombre de similitudes.

Il ne semble pas contrarié par la remarque de la jeune noble, et son sourire semble sincère. Une lueur de compréhension se fait jour dans son regard lorsque ses yeux se posent sur le pendentif en forme de larme glacé qu'Aube arbore en toute circonstance.

Alors, il te tend la main d'une manière tout à fait élégante, qui te rappelle les enseignements de la cour, t'invitant ainsi silencieusement à l'accompagner.

Il fait ensuite un signe discret à Messire Bélard, en direction de Ray

Messire Bélard le Pieu

Le paladin s'adresse avec une grande déférence à Ray :

Haut et Noble sieur, si vous voulez bien nous accompagner chez Monseigneur l'abbé, nous serions honorés de Votre présence...

Ray Zorek

Le pauvre Ray, toujours aussi déboussolé, jette un regard désespéré à Aube, ne sachant que faire.

[Uphir(Uphir)]

Mon regard suit un instant celui du religieux lorsque ses yeux se portent sur mon pendentif. Ce simple geste attise ma curiosité et lorsqu'il me tend la main, je la prends avec la délicatesse qui sied à mon rang. Me joignant à la parole du paladin, je m'adresse à Ray.

Nous sommes visiblement conviés à une entrevue d'importance... oui, vous aussi Ray. Joignez-vous donc à nous. Et avec un sourire et un ton plus doux: Vous me faites confiance, n'est-ce-pas ?

[Polkar(Nuke)]

Satanée chouette.

Je l'écoute bien le gros barbare, et je n'ai aucune, mais alors aucune raison de douter un seul instant de ce qu'il me raconte.

J'te crois ! J'veux dire j'te crois pour la jolie blonde, et du coup je ne sais toujours pas vraiment dans quoi tu t'es fourré ?!? Demander son du à des gens d'en haut, c't'un coup à recevoir une bonne volée d'emmerdes !

Les riches et les puissants, il faut juste attendre d'eux le salaire qu'ils nous doivent, et ne jamais oublier de le doubler pour n'en recevoir que la moitié.

Tu sais quoi mon Davog ! Si tu as besoin d'aide pour avoir ce qui te revient, et vu que c'n'est pas une histoire de fesses, tu peux compter sur moi si j'peux aider !

<pense:>Pute vierge ! Elle cogne la gnôle du vieux !

[Arthur de Castelroc(Aytan)]

Fidèle à mon rang, j'emboite le pas à Aube et au Diacre de la Lumière. Il faut que je comprenne ce qui se passe ... et que j'assiste à tout cela.

[Frère Padraig(Arkendor)]

Ne voulant pas perdre une occasion de comprendre ce qu'il se passe avec l'équipage d'Arthur, je me lève à sa suite et lui emboîte le pas. Mon Saint-Patron, Anselme, était un homme d'audace et d'initiative, des vertus enseignées et favorisées au sein de son Ordre sacré.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je m'étire. Souris. Les yeux toujours clos. L'idée de ne pas savoir où je suis ne m'est curieusement pas angoissante. Je ne sais même pas combien de temps je suis resté là, endormi, éveillé ?

La brise est toujours fraîche. J'entends le tintement de petites fioles de verre, des tiroirs de bois qui s'ouvrent et se ferment, des pages que l'on feuillettent, de discrets raclements de gorge... Quand mon pied tape doucement le chambranle du lit tout s'arrête et c'est à pas mesurés qu'on vient me voir.

Mon fils ?

Je porte mes mains à mon visage et ouvre les yeux derrière le rideau de mes doigts. La lumière n'est pas si vive. Je me redresse finalement pour porter mon regard sur un homme d'âge assez avancé au sourire discret. Un air rassuré se peint sur son visage.

Vous dormiez d'un sommeil si profond... Je vous ai fait respirer certains de mes onguents, mais comme vous sembliez ne point souffrir je n'ai pas insisté. J'avais bon espoir. Giraldus, c'est le frère hostelier, il m'a chargé de veiller sur vous.

Je sens dans le vous un pluriel à peine voilé alors j'examine la pièce abaissant enfin mes mains. Et effectivement, le costaud Frère Concaleus est là également, assoupi sur un matelas d'herbes séchées qui a plus l'air d'un paillot d'enfant, au vue de sa stature, que d'un réel lit.

Mettant les pieds à terre, je gratifie... Je ne sais, en fait. Je regarde mon vis-à vis, interrogateur. Un instant il écarquille les yeux de surprise en voyant les miens puis se reprend Je suis frère Odilo, Monsieur. Je gratifie donc mon infirmier d'une tape gentillette sur l'épaule Merci d'avoir veillé sur mon sommeil mon bon... Depuis quand vous gratifié-je de mes ronflements ? demandé-je léger, en me redressant enfin, plus en forme que jamais à mon grand étonnement.

Quelques heures. A peine. Vos amis ne sont pas loin. Enfin je présume.

- Parfait alors ! réponds-je sans inquiétude dans la voix.

- Dîtes-moi... Que vous est-il arrivé ? finit-il par demander, curieux, comme tous les hommes affiliés à la science... ou la médecine, ce qui s'en rapproche le plus ici.

- Un songe mon brave, un très beau songe.

Je m'accroupis, me relève, tends les bras comme pour toucher le plafond. Je suis aussi dégourdi qu'on puisse l'être. J’ai bien vu que ma réponse n'a pas étanché tout l'intérêt de Frère Odilo mais j'aimerais également savoir ce qu'il m'est arrivé. C'est du bien que j'en ai retiré mais le soigneur n'a pas le monopole de la curiosité.

Je reviendrais vous voir. Je vous raconterai tout en détail si vous le souhaitez. Mais si ça ne vous ennuie pas, j'aimerais trouver mes compagnons, au moins les avertir que la Belle au Bois Dormant s'est éveillée.

Frère Odilo acquiesce, visiblement rassuré dans ses envies.

Merci encore mon Père.

[Joscarin Milistoir / Josh(Astérion)]

Je sors de l'infirmerie, et après m'être à peu près repéré, file m'engager dans le cloître qui entoure la cour. Il y a beaucoup d'agitation, beaucoup de monde finalement. Bon sang c'est qu'il y a de la soldatesque dans le coin ! me dis-je en passant en revue toutes les armures de plates rutilantes à portée de regard... Plein de ratichons également. Eh bien ! J'ai tout raté. Dommage, songé-je ironique.

Je continue mon petit bonhomme de chemin dans le cloître, gratifiant d'un signe de tête ceusses qui me saluent. Mais j'ai beau déambuler je ne trouve signe de Davog, ni même d'Aube ou d'Arthur. La bâtisse est belle je dois le reconnaître, un peu plus jolie que quand j'y étais passé. L'entretien est terriblement bien fait. Je m'approche des maisons d'hôtes. Où est-ce qu'ils ont bien pu foutre mes affaires ?

J'ai un éclair de lucidité juste avant de percuter un grand chevalier... [1]

1.	Bon je continuerai plus tard ^^