[Jour 1 soir] Dortoir Céruléen

@Cape Noire

En suivant le chemin dans le parc, tu peux observer le coucher de soleil, malgré son statut hors du temps, tout semble vous donner l'impression que le temps passe. Divers panneaux indiquent le chemin a prendre dans ce qui ressemble à un bosquet malgré la route pavée. Après une dizaine de minutes, tu arrive avec les autres élèves de votre groupe devant une large bâtisse rouge aux allures aussi modernes que le reste.
A l'intérieur, dans une salle commune plusieurs élèves s’entraînent à lancer des sorts. Il y a aussi une grande salle à manger et une cuisine au rez-de-chaussée. A l'étage une collection de chambres attendent les élèves, certaines sont occupées, d'autres sont fermées à clef et d'autres sont ouvertes avec une clef sur chacune des deux tables de nuit.
Les chambres comprennent un bureau, deux lits, une garde robe et une porte vers une salle de bain.

Je dépose soigneusement mes affaires dans mon espace personnel. D'une méticulosité somme toute teutonne, rien ne dépassera ni de dépareillera. En fait, peut-être suis-je affublé d'un TOC pour la propreté et le rangement, ou peut-être n'ai-je pas souhaité courroucer quiconque dès le premier jour. On parle souvent de l'efficacité allemande, mais l'Autriche a beaucoup apporté à l'Allemagne, et nos spécialités sont uniques au monde. On devrait dire perfectionnisme autrichien...

Après un rangement méthodique et rapide, je décide ensuite, ayant du temps à tuer, d'observer tous ces élèves tentant de lancer des sorts, en silence, sans les déranger, sauf s'ils m'adressent la parole. J'avoue que visualiser et retenir quelques postures, formules et mimiques m'intéresse, moi qui suis encore dépourvu de protection. J'en profite aussi pour faire connaissance avec ceux qui m'auront l'air sympathique et digne de confiance. Je tâche tout de même de ne pas irriter mon compagnon de chambrée et me montre respectueux envers lui.

Je sais que j'ai donné rendez-vous à Russell d'ici trente minutes, mais je pense tout de même avoir un peu de temps pour prendre mes aises, observer mon environnement et apprendre. L'apprentissage est la clé de la survie, après tout...

Lorsque tu ranges tes affaires, tu entends du grabuge dans le couloir, quelqu’un se fait rejeter et n’arrive pas à trouver sa place.

Kelly Taylor

Cette personne arrive finalement dans ta chambre. « AAAh super, enfin un lit de libre. Les filles se sont déjà toutes mises ensemble. Dommage. »
Elle prend un lit et pose son sac dessus. Elle s’assoit ensuite et tourne ses chevilles. « Quelle journée. J’ai cru que t’étais mort. J’ai rien compris. Il s’est passé quoi ? »

C'est d'un air profondément étonné que j'accueille la pauvre Kelly. Elle n'a pas inventé l'eau chaude, mais elle se retrouve victime de ce jeu des chaises musicales... ou dans notre cas, le jeu des chambres musicales :

« Kelly ? Mais tu n'étais pas censée être au couloir vermillon toi, avec Russell ? »

Je réfléchis, du coup, car j'avais encore en mémoire les anciennes configurations de chambres, les mauvaises, amenées par la fausse assistante Price. Au final, je suis plutôt content de ne pas me retrouver avec un type comme Fao. Les paroles de l'adjointe kowalski me reviennent en mémoire. Du coup, lui a dû se retrouver couloir vermillon.

« C'est vrai qu'au final, l'adjointe ne nous a pas dit avec qui nous mettre. Ecoute, installe-toi si tu veux. J'ai pas trop le temps de te raconter ce qui m'est vraiment arrivé, mais je pourrai t'en parler plus tard. Pour l'heure, j'ai donné rendez-vous à Russell pas loin d'ici et je ne vais pas tarder...»

Kelly Taylor

« C’est qui Russell ? » Te demande-t-elle avec inquiétude.