Chapitre 1 - Les Gardiens du Cristal

[Le Mageosaure(Mikal)]

Détails

Vous êtes tous au village de Yolcatl en ce début d'après-midi d'une journée qui s'annonce comme toutes celles qui l'ont précédée.

Comme tous les jours, la chaleur est étouffante, l'air est humide, et les bruits d'animaux résonnent dans la jungle tout autour de vous.

Une légère ombre passe sur le village.

Comme tous les jours, Areck est occupé à marteler le métal dans sa forge, placée à deux pas de la rivière locale qui s'écoule lentement.

Comme tous les jours, Honma le Shaman et Bérion le vieux fou sont déjà assis dans ce qui sert de taverne au village, occupés à siroter de l'alcool de plantes depuis le début de la matinée.

Et comme tous les jours, vous êtes en train de vaquer à vos occupations.

...qui sont?

[Diromédil(othelarian)]

<pense:>Alors ... les huisseries pour l'auberge ... la porte de la mairie ... et les fixations pour le grenier. Au boulot !

Dans l'annexe de la forge, Diromédil fait la liste des travaux qui lui reste à accomplir aujourd'hui. Quelques rénovations, pas de grosses difficultés en vue. Si tout ce passe comme prévu, il aura fini ce soir, et pourra même s'offrir le luxe de travailler un peu sur ce nouveau bras.

Une petite rasade ici ... et une là !

Le Forgé fit passé un peu d'huile dans les articulations de ses mains. Plus il aurait de souplesse dans ses doigts, plus le travail sera à la hauteur de ses standards.

[Dirdrion(Nog)]

Sur une jambe, les yeux fermés, mon épée au dessus de la tête, je garde l'équilibre aussi longtemps que possible.

*TONK*

Mon bras commence à faiblir. Yû-Jia est lourde, et je ne suis pas fait pour la manier en puissance.

*TONK*

Je plie volontairement mon poignet et exécute une arabesque avec l'épée. Mon bras suit et je pose mon pied au sol délicatement en pliant les genoux.

*TONK*

La lame de métal et de jade fend l'air verticalement en sifflant légèrement. Tournant sur moi-même, j'accompagne le mouvement pour porter un deuxième coup imaginaire qui rase l'herbe.

*TONK*

Je reprends ma pose initiale, arme au-dessus de la tête, et en équilibre sur un pied. Mes yeux sont toujours fermés.

*TONK*

Je sens le soleil qui tape sur mes écailles ternies par les années. Toutes ces années passées enfermé...

*TONK*

Je commence à perdre ma concentration. Le vide, je dois retrouver le vide.

*...*

Ma jambe se met à trembler. Je perds l'équilibre.

*...*

Mon second pied frappe lourdement le sol. J'ouvre les yeux. J'ai failli tomber. Il me faut un moment pour réaliser que le bruit régulier de la forge s'est tu. Areck en a terminé pour aujourd'hui, c'est mon tour d'aller manier le marteau.

Je raccroche Yû-Jia dans mon dos, et descend la colline qui surplombe l'atelier fumant.

En méditation comme en forge, j'ai beaucoup à apprendre.

[Kaleph Omendil (Nouveau venu)]

Je finis de relire pour la trentième fois le lourd volume, doublement découragé. Premièrement, cette partie sur les malédictions divines est trop imprécise et traite plutôt du panthéon Olympien qu'Asgardien... deuxièmement, l'humidité de la jungle a commencé à abîmer de façon irrémédiable le livre. Les pages de garde commencent à coller à l'introduction et le papier gondolé se déchire à la moindre manipulation, sans oublier l'encre qui bave. Bientôt, je ne vais plus pouvoir réfléchir de façon posée et vais m'en remettre à des théories personnelles plus ou moins bancales, fondées sur du ressenti et quelques bribes de connaissances amassées au temple d'Odin ou dans l'Empire. 

Heureusement que mes instruments, eux, ont été traités par Ysla contre ces affres météorologique. Elle m'a dit que l'effet de ses onguents durerait au moins trois ans... Tudieu, j'espère qu'elle reviendra me chercher avant le terme de cette période. S'il y a bien une seule chose sur laquelle je suis d'accord avec Thurania, c'est qu'on s'ennuie à mourir ici... Enfin, on ne s'ennuie pas à proprement parler, mais l'horizon est quand même bien limité. Limité par cette jungle étouffante qui nous enferme dans ce petit village. A Khimuk, il faisait chaud et humide aussi, mais il y avait du monde, les sièges des guildes, des magasins, de multiples auberges...

Je sors de ma hutte et jette un coup d’œil à la montagne qui mène vers Dodion, seule chose à percer la canopée. Une expédition vers le monde d'origine de Passerin ne serait pas pour me déplaire non plus. Là-bas, dans les temples et académies dédiés au Gnome je pourrais retrouver mille techniques qui pourraient me faire progresser, tant dans mon cheminement de barde que d'accompagnateur des âmes... et peut-être même des personnes qui ont connu mes parents et seraient disposées à m'aider.   
De la montagne, je passe au soleil et avise l'heure. Ça va bientôt être à moi. Je choppe mon luth et ma flûte et me dirige vers l'espèce d'école tenue par la fille du chef.  La trentaine de gamins habituelle est là, arrachée à leurs familles qui voient d'un plus ou moins bon œil ces petites mains les fuir pour apprendre à écrire et lire... surtout que l'écriture est vue avec suspicion par les plus traditionalistes. Avec l'écriture, on peut enfermer un nom, on peut faire qu'un mensonge devienne plus réel en le gravant dans la pierre ou dans le bois. Le vieux shaman n'est pas le dernier à répandre ces mises en garde : j'ai bien vu qu'il était plutôt mécontent de notre arrivée, cette soudaine irruption de jeunesse étrangère, qui plus est douée de pouvoirs qui concurrencent les siens pour certains. Même s'il à pu être satisfait de mes chants mortuaires, mes mélopées de guérison lui font grincer les dents, enfin, les chicots qui lui restent... et je l'ai entendu murmurer contre Lyonesse et Thurania et même hausser les sourcils devant ce brave Diromédil.
Par bonheur, on l'écoute de moins en moins, et suffisamment imbibé il se fait plus coulant, mais je me demande si cela ne va pas exploser un jour.   

Je prête un instant main forte à Yrvi pour expliquer l'importance de la ponctuation, puis vient le moment de la chorale qui permet d'alléger un peu le programme. Sous ma houlette, les mômes ont composé une petite chanson sur le Dauphin Rose et le but est de pouvoir la chanter lors de la prochaine cérémonie du Fleuve. On est loin des chœurs royaux d'Arboréa et je dois refréner mes remarques et mes ambitions mais les résultats commencent à arriver.  Il y a même deux jeunes qui ont des belles voix qu'il serait intéressant de pousser un peu.

Un dernier refrain et me voilà libéré. Je vais baguenauder aux alentours du village, essayant de trouver Lyonesse : avec elle, on se marre toujours plutôt bien. 
 

[Thurania(Veidt)]

*TONK*

Mon front vient taper contre la table.

*TONK*

<pense:>De caboulot[1], ce pitoyable endroit n'a que le nom...

*TONK*

<pense:>C'est comme leur alcool de plantes...

*TONK*

<pense:>Qu'est-ce que je donnerais pas pour un honnête tord-boyaux...

*TONK*

J’écarte une mèche de cheveux pour lorgner la compagnie tout en écrasant un moustique dans mon cou.

Y'a le vieux Honma et le vieux Berion. Mes habituels compagnons de comptoir.

Sauf qu'au lieu de bourlinguer[2] comme de vrais gonzes, ces messieurs sirotent comme des donzelles.

*TONK*

<pense:>Y'a pas. Je supporte pas ce calme plat. J'ai besoin de mettre les voiles...

Me redressant tout d'un coup, et maudissant cette bon sang de chaleur qui fait coller mes vêtements à ma peau, je gagne en chaloupant la sortie pour me mettre en chasse de Lyonesse. Ma fillotte aura bien une idée pour passer le temps.

1.	taverne
2.	boire de l'alcool

[Erik de Leonis (Blackjack)]

Je m'interroge encore sur les raisons qui ont poussé mon oncle à m'envoyer dans ce village.
Il y régne une douce quiétude à peine troublée par quelques accidents sans réels périls.

Même le contenu de la missive que j'ai recu n'a pas changé grand chose.

C'est occupé par ces pensées que je rejoins le tripot ou doit se trouver Dame Thurania.

Voyant celle ci en sortir,je me dirige vers elle.

[Lyonesse Dawnbringer(Wab)]

Maître Zelos

- Concentre-toi, idiote !

Et la baguette qui claque à deux centimètres des oreilles de mes oreilles. Ça va être facile de se concentrer maintenant, bravo ! Déjà, rien que maintenir cette posture (en équilibre, tête en bas), c'est une sacrée torture, alors canaliser l'énergie en même temps... J'ai les joues rouges et les muscles en feu. En feu liquide, vu comment je transpire. Il fait toujours moite, dans cette jungle étouffante (presque aussi étouffante que mon maître, tiens). Un nuage de moustiques m'entoure et se régale de mon sang. Le tableau frise le paradisiaque...

Allez, encore un petit effort. Il suffit d'un petit effort, et ce maudit sort du premier cercle va prendre forme. Un petit gros effort. Ici, je suis tout de même moins à l'aise que sur le Flambeau de Mère. La magie me venait si naturellement là-haut... Quelle idée lui a traversé la tête pour nous faire poser ici ? Bon, certes, c'est un plus grand terrain de jeu, et les alentours sont remplis de promesses, dangereuses, mais donc attirantes ! N'empêche, sur le navire Astral, j'avais la belle vie, et je voyais plus de pays. Les Voix aussi, me manquent un peu quand vient le moment de s'endormir. Leurs berceuses me lançaient toujours sur les flots de rêves savoureux, et c'était bien ! Alors ici, je n'ai pas le même sommeil, et mes rêves, bien que toujours aussi fous, me donnent le sentiment de ne plus être partagés avec l'univers. Enfin, ils me donnent tout de même quelques idées d'aventures... Tiens ! D'ailleurs, je dois aller emprunter quelques coudées de corde à Kaven, le timonier du Fambeau. Avec ça, plus les cartes d'Oscampo, les piolets de Delia, la dague que m'a sculpté Saba, et les vivres de Mousse, je suis persuadée d'avoir enfin tout l'équipement nécessaire à l'Expédition. Ah ! C'est donc pour très bientôt !

Maître Zelos

- Mais à quoi penses-tu donc ? Allez ne me fais plus perdre mon temps !

Oh mais... Je fais le vide, et je canalise l'énergie mystérieuse qui me protège depuis toujours. Je sens le pouvoir affluer, il est temps de mettre un terme à cet exercice stupide !
Autour de moi la nuée de moustique tombe au sol.

- Bonne nuit, les saletés ! dis-je en me redressant enfin.

Maître Zelos hoche la tête.

Maître Zelos

- Je ne t'ai pas signifié la fin de ton entraînement. dit-il sèchement.
- Mais je suppose que l'on ne pourra rien faire de plus de toi aujourd'hui, alors file et laisse-moi méditer en paix.

J'acquiesce en faisant une petite révérence un brin moqueuse, puis file sans demander mon reste. Je dois aller voir Kal et Thurie car c'est peut-être aujourd'hui que la GRANDE AVENTURE va débuter !

Je cours vers le village et aperçois tour à tour le barde, et ma tantine.

- Hey les amis ! Il ne manque plus que la corde ! Et je sais où en trouver de la bonne !

[Le Mageosaure(Mikal)]

Dirdrion

Areck

Il repose ses gants en te voyant arriver, et te fait un grand sourire. "Tiens, c'est à toi. Me bousille pas ma forge. Le tas de métal devrait pas tarder, vous vous partagez le matos d'accord?"

Il te tient le même discours tous les jours, et depuis le temps tu as appris que c'était uniquement pour te taquiner - d'autant plus que sa forge est plus une installation de fortune qu'autre chose... Une enclume posée au bord du ruisseau, un four couvert par une cheminée, il n'y a pas grand chose à bousiller.

Thurania

Honma

Alors que tu sors du troquet - quelques paillasses posées à même le sol à l'ombre - tu vois les deux vieux jeter des regards mauvais à Kaleph, occupé à flaner, ainsi qu'Erik en train de se diriger vers toi.

Erik de Leonis

Berion

Tu vois Thurania sortir de l'ombre, passablement émêchée, ainsi que les deux vieux derrière elle, dont les regards mauvais se font mielleux alors qu'elle passe dans leur champ de vision.

Lyonesse Dawnbringer

Vous êtes tous en train de passer par le centre du village - un assortiment de pontons passant par dessus le ruisseau - quand vous voyez Lyonesse se diriger vers vous en hurlant.

"Hey les amis ! Il ne manque plus que la corde ! Et je sais où en trouver de la bonne !"

Le village est toujours couvert par une ombre, qui se fait encore un peu plus sombre.

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Dirdrion(Nog)]

Je me contente d'un sourire bienveillant à l'attention d'Areck. Profitant du fourneau encore brûlant, je m'attèle à ma tâche du jour. Zelos m'a commandé une dague pour la jeune Lyonesse, et si je trouve le maître trop strict (même selon mes critères), son apprentie est d'une présence rafraichissante. Mon travail a bien avancé, et je ne devrais plus en avoir pour très longtemps.

Le tri dans les matériaux et les outils fait, je m'apprête à me mettre au travail, quand je remarque que la luminosité décroît. Intrigué, je jette un œil au ciel.

[Thurania(Veidt)]

J'ignore les regards concupiscents des deux vieux

<pense:>Qu'est-ce que je donnerais pas pour un matelot vigoureux... ou deux... *soupir*

et je reporte mon attention sur ma fillote et ses paroles qui, dans mon état, me semblent bien sibyllines.

<pense:>j'entrave que dalle... elle veut fumer de la corde ou quoi ?

Je m'approche d'elle l'air de rien, avec un grand sourire.

<pense:>mais sacrebleu, que ça tangue... encore heureux que le soleil est voilé ce matin

[Lyonesse Dawnbringer(Wab)]

Je ralentis un peu la course. Il fait sombre. Il est déjà si tard ? Je pensais pourtant avoir le temps de faire les derniers préparatifs avant la nuit, histoire de partir au matin, ni vus, ni connus. Je regarde vers le ciel pour contrôler la position de l'astre du jour.

[Kaleph Omendil (Nouveau venu)]

L'air rêveur que j'affichais se fait bien plus concentré et paniqué alors que je pointe un navire en chute libre dans le ciel qui se dirige tout droit vers le village :

<hurle:>Tous aux abris !

Et d'essayer de deviner le point de chute, pour m'en écarter ou d'en écarter les éventuelles personnes aux alentours.

[Erik de Leonis (Blackjack)]

Je regarde Thurania tanguer me demandant comment elle fait pour ne pas s'écrouler par terre.
L'avertissement du barde me sort de ma torpeur.
J'attrape Thurania dans mes bras et tache de la mettre à l'abri.

"Désolé mais on a un bateau à éviter"

[Thurania(Veidt)]

<pense:>Huh ? Un bateau à éviter ?! Mon beau paladin a abusé de l'alcool de plantes aussi ou quoi ?!

Je n'oppose aucun résistance - comme si je pouvais ! - et je me laisse entraîner à l'abri par Erik. Mon regard se porte vers les cieux.

"Cornes de bouc !" laisse-je échapper en voyant le navire nous arriver dessus.

[Le Mageosaure(Mikal)]

1 - école; 2 - "taverne"; 3 - forge; 4 - place centrale
Lance 1d4

(2): Total = 2

[Le Mageosaure(Mikal)]

Vous voyez tous en effet un navire en chute libre, proue la première, à peine ralenti par des voiles lacérées.

Au vu de sa trajectoire, il semble parti pour s'écraser d'ici une dizaine de secondes à peine sur le troquet du village, où Bérion et Honma se sont déjà remis à enchainer les verres d'alcool de sucre.

[Diromédil(othelarian)]

<pense:>Tiens, quelqu'un à crié. Il a peut-être mal.

Sortant la tête par la fenêtre de l'annexe, un premier élément me frappe de plein fouet.

<pense:>Mais qu'est-ce qu'il fait sombre !

Comprenant que c'est un bateau qui est entrain de tomber, je tente de déterminer sa trajectoire, ne désirant pas vraiment me faire écraser. Quand je réalise que c'est la taverne qui va prendre le coup, j'établis rapidement une checklist des choses à faire :

• Se rendre sur place pour aider
• Prévoir une trousse de soins pour les blessés
• Apporter du matériel pour stabiliser les décombres pendant les recherches

Récupérant quelques outils, je jette un coup d'oeil à mon travail en cours. Ça devrait aller, je peux partir tranquille. Je m'élance ensuite vers le point d'impact d'un pas assuré. Il faut aider ! En avant !

J'arrive !

[Kaleph Omendil (Nouveau venu)]

J'observe le navire et, pendant un battement de cœur, un horrible sourire intérieur s'épanouit en moi alors que le destin s’apprête à aplatir les deux vieux débris aux regards torves et chassieux... mais il y a aussi le brave Tunca qui sert à boire et lui, il n'a rien fait. 

Thurania et Erik, eux, ont compris et s'éloignent déjà du futur lieu de catastrophe.

Je vais dans la direction de la taverne en agitant les bras, concentrant ma voix pour la faire tonner de la façon la plus impérieuse possible  :

<hurle:>Enfuyez vous ! partez vite !

Je teste le Dice Roller !

Jet de Persuasion
Lance 1d20+5

(20)+5: Total = 25

Waw, gentil dice roller, gentil !

[Dirdrion(Nog)]

Sans y réfléchir, je bondis en direction de la taverne. Je m'apprête à sonner l'alarme mais Kaleph donne de la voix bien mieux que je ne pourrais jamais le faire. Je cours à toute vitesse, évitant gracieusement les fuyards et sautant au-dessus des obstacles.

Si jamais ça peut me faire aller plus vite :

Jet de Acrobatics
Lance 1d20+5

(9)+5: Total = 14

La navire en question fait quelle taille ? Il sera stoppé par l'auberge ou risque de continuer sa course ailleurs ensuite ? Si c'est le cas je vais peut-être plutôt anticiper et laisser l'auberge à Kaleph.

[Le Mageosaure(Mikal)]

Oui en effet Bon, en l'état tu avais quand même un argument relativement décisif (un bateau qui leur arrive sur la gueule), mais quand même Nog, je réponds en RP

Berion

"Hein que qu-" Il n'a pas le temps de réfléchir à la question, le visage du jeune barde est extrêmement clair: sa vie est en danger.

"Honma, on s'casse!"

Les deux vieux et l'aubergiste, après avoir embarqué quelques bouteilles pour la route, filent de sous les arbres à toute vitesse - c'est à dire, avec toute la vitesse dont sont capables de vieilles personnes boiteuses et émêchées.

Diromédil, arrivant au petit trot, voit que c'est trop tard: ils sont encore trop près, et même s'ils ne sont pas écrasés instantanément, ils ne survivront pas au choc.

Vous avez juste le temps de voir un éclair jaune en provenance de la forge aller se perdre dans les arbres que le navire s'écrase avec un choc impressionnant. Le crash génère un puissant souffle d'air qui envoie voler terre et éclats de bois à travers tout le village.




La poussière retombe petit à petit, révélant un navire planté poue la première dans le sol humide de la jungle, seule sa moitié arrière encore visible. Sur une dizaine de mètres autour, l'herbe est aplatie, presque brûlée.

Là où s'est arrêté l'éclair jaune que vous avez aperçu se tient Dirdrion, un vieux sous chaque bras.

Berion

"Eh ben... Ben merci ben, jeune homme! *hic*"

[Dirdrion(Nog)]

Je relâche les deux poivrots au sol, puis prend soin de remettre ma tenue en ordre. Je souris aux remerciements de Berion.

"Jeune homme ? Je ne suis pas beaucoup plus jeune que vous. Moins d'alcool et plus d'exercice."

Sans attendre de réponse, je m'intéresse au navire qui est désormais planté là où se tenait la taverne. Je cherche un moyen de monter à bord.

[Kaleph Omendil (Nouveau venu)]

Le choc du souffle et le prodige accompli par Dirdrion m'immobilisent un instant, puis je continue ma course vers le navire, afin d'observer s'il y a des blessés auxquels je pourrais porter assistance, rejoignant l'homme dragon.

- Une vraie flèche, Dirdrion.

Je cherche moi aussi moyen de grimper à bord.

[Erik de Leonis (Blackjack)]

Je repose délicatement Thurania m'assurant qu'elle soit en état de tenir debout.
Puis je me dirige vers le Navire

"Bon on va bien trouver une façon de monter à bord."

[Thurania(Veidt)]

Titubant un peu, à cause de l'alcool de plantes, du plaquage héroïque dont j'ai été l'objet, et du crash explosif du navire, je m'approche à mon tour de ce dernier. Je commence par l'examiner à la recherche d'un pavillon ou de marques distinctives qui pourraient me permettre de connaître son origine.

[Le Mageosaure(Mikal)]

Thurania, Lyonesse

Le navire est relativement petit - une dizaine de mètres tout au plus - et ressemble plus à une embarcation faite pour être embarqué sur un plus gros navire[1]. Il a une architecture très ancienne, au point que tu n'en as jamais vu de ce type - du moins, pas ailleurs que dans des livres sur les origines du voyage astral. Contrairement à la coutume d'afficher un pavillon pour chacun de ses organisations, nations, et Plan d'origine, il ne possède qu'un seul pavillon, semblant indiquer un usage individuel. Cependant, tu ne reconnais pas le pavillon en question, une sorte de cristal tissé de fil d'or sur fond blanc.

1.	Niveau proportions, imaginez un petit/moyen drakkar

Dirdrion,Erik de Leonis ,Kaleph Omendil

Le bois du navire est vermoulu, ses voiles déchirées, et le choc qu'il vient de subir l'a endommagé au delà de toute réparation. C'est seulement par miracle qu'il tient encore debout. Malgré tout, bien que planté dans le sol à 90 degrés, vous voyez tous une trappe et quelques écoutilles pouvant permettre d'accéder à sa soute.