<murmure:>Sortir... d'Elpos ? Quelle drôle d'idée !
A nouveau sa bouche se tord lentement et ses yeux te regardent amusés.
Tant que vous n'êtes pas ..comment dire, infesté ? Ce n'est pas vraiment une infestation..ni même une maladie. Tant que vous êtes vous, vous pourrez sortir comme vous êtes entrés. Les gens ne vous retiendront pas. Du moins je le pense. Il y a si longtemps que les forces ont quittées mon corps que je ne vois plus que le bout de ma rue.
Il tourne la tête vers la fenêtre, semble perdu un instant dans ces pensées avant de reprendre.
<murmure:>L'arène..L'arène est la cause et la conséquence de tout.
Quand il est venu, celui qu'on appelle le maître de la ville, Djaro était une ville de bergers et de tisseurs. Une ville pauvre en comparaison de la capitale, ou même de Norska. Mais on avait quand même un marché et des acheteurs qui venait négocier nos productions.
C'est comme cela qu'il s'est présenté: lui, ses amis et son chevalier tout en ferraille. Aussi haut qu'une colline. En quelques jours il avait tout acheté.. Les animaux, la laine, le cuir, le fil, les tissus. Puis il a acheté les commerces...presque tout les commerces. Mes concitoyens étaient riches mais sans travail. Alors il leur a proposé un échange. La ville lui donnait le titre de maître, lui offrait la grande bâtisse tout en haut qui servait d'étable et lui donnait du travail à tous. Ils ont acceptés.
Le premier travail a été de démonter les anciens locaux en ruine des Maestri. Cela faisait plusieurs dizaines que le dernier était mort.
Il y avait encore des salles en dessous, j'en ai vu les escaliers. Mais il a déclaré qu'il ne fallait pas s'y rendre que c'était trop dangereux. Il y a envoyé son monstre de fer.
Il a engagé des hommes pour devenir les premiers soldats et garder le chantier. Il ne voulait pas de blessés qu'il disait. Il y a quelques salles qui étaient accessibles: souvent elle servaient de vestiaires ou de stockage.
Puis l'arène a été érigée.
Il s'arrête un moment. Tu le sens bien , parler l'épuise, le vide des quelques forces qu'il lui reste. Les efforts qu'il fait semble insurmontables et pourtant malgré l voix chevrotante, malgré la difficulté qu'il a a articuler, tu sens qu'il veut t'expliquer à toi l'étranger ce qu'il sait.
<murmure:>Au début des jeunes s'entraînait: c'était pour le sport : des courses, des sauts , des jeux... Et puis les disparitions...les disparitions...ont commencées. Un jeune ne rentrait pas chez lui pendant un jour ou deux. Et on le retrouvait assis au centre de l'arène, l'esprit court, perdu.. Un, puis deux, puis trois...
C'est là que j'ai.. J'ai ...soif ... du lait..dans...la cuisine...s'il vous plait.