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mai 04, 2024, 19:24:17
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AuteurSujet:  [NSDL] Scène 1 : Un troupeau sans berger  (Lu 49577 fois)

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Hors ligne Cesare Carmine Rossi
(Mornelune)

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Re : [NSDL] Scène 1 : Un troupeau sans berger
« le: août 10, 2016, 20:13:28 »
Un homme d'une trentaine d'années venait d'entrer dans le bar, frisant le mètre quatre vingt dix, athlétique sans être musculeux. Cheveux bruns plaqué en arrière, peau bronzée, il parcourut la salle d'un rapide coup d’œil. Costume sur mesure, étoffe précieuse, cravate impeccable, et la prestance pour porter l'habit.
Il traversa la pièce en quelque enjambé dynamique, s'installant au bar de façon à avoir une vue sur la porte et sur la jeune femme qui venait d'être abordée.
Il se posa sur le tabouret design, retira ses lunette de soleil d'un geste machinal en les laissant sur le bar, posant son regard un instant sur l'imposant stock de bouteille qui trônait sur le mur.
Il était bel homme, assurément. Il semblait déborder d'énergie, il y avait quelque chose d'instinctif et de primal dans sa façon d'être, de bouger, d'observer les choses et les gens, sans vraiment s’arrêter ou dévisager.
Autour de lui se formait une légère sensation ambivalente: l'attrait de son charisme naturel et une étrange fascination inquiétante qu'on éprouve pour les grands prédateurs du règne animal.
Il commanda un verre de rhum, hors d'age, probablement plus vieux que lui, sans regarder ni la carte ni une seconde fois le mur. Sûr de son choix, dans un anglais assurément américain, un ton courtois, une voix profonde et chaude.

J'ai jamais aimé rencontrer des collègues, on échange pas d'anecdote de boulot comme les autres. Les patrons on rabâchés les mêmes conneries que d'habitude, on les connaît les règles, on est le marteau pour ceux qui sortent des clous ou ceux qui dépassent.
J'avais pas besoin de traverser la moitié du globe pour qu'on me les rappelles. En vérité je suis là juste pour que mon boss puissent me présenter à ses potes, mon nom, ma tronche. "Voyez c'est mon gars. Si je siffle il est là. Vous avez entendu les rumeurs?", heureusement qu'ils les ont entendues vu le mal qu'il se donne pour que ça reste mystérieux et effrayant. Remarque y'a moins d'infraction depuis que j'ai pris le poste.
Genève est une ville sympa...

Merci...
Je sais mec, il est dégueulasse mon français et il s’arrête à peu près là. Une gorgée de rhum, vraiment bien. Une chouette ville, de chouettes montagnes. Je souris à la demoiselle au moment où son regard se tourne vers moi. Pour l'instant il est pas mal ce séjour, au moins les potes de mon vieux réunissent pas leurs mômes dans des rades miteux.
 

 

Lignes et Colonnes du Tableau

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