Acte II, scène 3 [La mémoire de Neal]

[MJ(Frah)]

@Veidt

[MJ(Frah)]

Mais pourquoi tout à virer aux cauchemars. Neal se réveille comme d’un long coma, il a replongé, il a laissé la drogue reprendre le contrôle de sa vie.
Cette douleur dans sa poitrine est si forte à supporter il fallait bien quelque chose pour soulager.

Dans une odeur épouvantable, Neal émerge et reconnait à peine sa chambre dans la résidence de Cassidy car elle est devenus un taudis. Les volets fermés laissent passé quelques rayons du soleil, il fait donc jour.

Il s’est passé plusieurs mois depuis la disparition d’Isabelle et la perte d’âme de Jessie. Des catastrophes liées au tremblement de terre sont de plus en plus nombreux et les victimes ee compte par millier. Sans âme, Jessie est devenue un danger pour ce monde.

Retrouvez son âme était pourtant votre priorité mais vous avez échoué… les erreurs se sont accumulés, les morts aussi… Neal n’a plus supporter, Cassidy a perdu espoir et David est devenus violent, il a donc été bannis du sanctuaire…

C’est avec toutes ses sombres pensées et la mémoire embrouillé que Neal entend son téléphone sonner. Il prend son courage à deux mains pour répondre, il le faut, pour Savi, pour honorer sa mémoire…

La personne au téléphone reste professionnel et informe Neal que les funérailles de Savannah Hopes auront lieux cette après-midi à 14H et lui donne l’adresse.

Cette douleur dans la poitrine fait souffrir Neal et son esprit est si confus mais de ce tourbillon destructeur, une image, une odeur, un agréable souvenir de Savi ressort. C’était à Venise, vous aviez fait un voyage là-bas oui, tu en es sûre. Vous vous êtes rapproché durant ce séjour, Neal avait laissé quelqu’un à nouveau prendre une place dans son cœur.

Avec beaucoup d’effort, Neal se souvient de plus de détail.



[Tu peux raconter comment c’est dérouler ton voyage avec Savi en Italie.
Tout va être volontairement confus en mode mémento je préviens ^^. Neal est vraiment déphasé. Sorry !]

[Neal A. Morrisson (aka Jack Diamond)(Veidt)]

Je laisse mes souvenirs me ramener en arrière, avant notre échec contre le démon, avant la démission de Cassie, avant le bannissement de David, avant tous ces morts, avant... tout ça.




Venise...

J'y étais déjà venu avec Joy dans une autre vie. Et, sans vraiment y penser, à la manière d'un zombi somnambule, j'ai retracé nos pas dans la Cité des Doges avec Savi. Suite avec vue sur le canal et le pont du Rialto à l'hôtel Al Ponte Antico - un palais du XIVème siècle au cœur du quartier Cannaregio. Petit tour sur le canal en Vaporetto. Café et pâtisseries au Caffè Florian sur la place San Marco. Visite de la Basilique. Emplettes dans les boutiques de souvenirs du quartier. Dîner aux chandelles à la terrasse du Ristorante ai Tre Garofani sur la Via Asegiano...

Savi

"Tu ne m'avais pas dit que tu étais déjà venu à Venise..."

Elle me regarde en souriant au dessus de son verre de Chianti, mais mon regard à moi se dérobe. Je réalise que j'ai passé toute la journée avec le fantôme de Joy et je m'en veux terriblement. Savi mérite autre chose. Elle mérite mieux.

Pour la millionième fois environ, je me dis que ce séjour à Venise est une connerie. Que j'aurais dû garder Savi éloignée de moi. Éloignée des fantômes de mon passé. Éloignée du danger aussi.

J'ai une pression dans la poitrine qui ne veut pas s'en aller. Un sale pressentiment.

Je sens sa main qui vient se poser sur la mienne et mon appréhension grandit.

Savi

"C'était avec Joy. C'est ça qui te tracasse, hein ? Mais ce n'est pas grave, tu sais. Elle me manque à moi-aussi. "

Mon regard remonte vers le sien. Elle me sourit toujours. Sans condescendance, mais avec tendresse, sa main toujours posée sur la mienne.



(to be continued)

[Neal A. Morrisson (aka Jack Diamond)(Veidt)]

Je ne sais pas qui a fait le premier pas, elle ou moi. Ça n'a pas d'importance à vrai dire. L'attirance entre nous, le petit jeu de séduction, ça a toujours été là, sous-jacent, d'aussi loin que je me souvienne. Et on avait tous les deux besoin de se raccrocher à quelqu'un. Elle, après sa rupture difficile avec ce connard de Richard. Moi, après la perte de Joy et toute la merde qui a suivi.

Je caresse son épaule nue, m'attardant sur ses tâches de rousseur qui m'ont toujours fait craquer.

Elle a quoi ? La quarantaine, comme moi. Soit un peu plus du double de l'âge de toutes les minettes avec lesquelles j'ai couché ces dernières années. Sexe, drogue, et rock and roll. C’était devenu ma routine. Tout - n'importe quoi - pour oublier. Mais avec elle, c'est différent. Et ça me fait peur. Parce que je sais que je pourrais tout perdre une nouvelle fois.

Elle doit sentir que quelque chose me travaille, parce qu'elle tourne son visage vers moi en posant doucement sa main sur ma poitrine.

Savi

"J'espère que tu ne vas pas me dire que c’était une erreur et qu'on peut faire comme si rien ne s’était passé. Parce que, en ce qui me concerne, je n'ai aucun regret. Capiche ?"

Un sourire mi-triste mi-joyeux passe sur mes lèvres. Elle doit être un peu télépathe, parce que c'est exactement ce que j'allais dire. Je tente une diversion :

"Je ne vois pas ce que tu pourrais regretter, on a battu des records ce soir..."

Ça ne prend pas, évidemment. J'écope d'une torsion douloureuse du téton et elle m'escalade dans la foulée pour se retrouver au dessus de moi, m'emprisonnant de ses jambes et me fixant d'un regard sévère.

Savi

"Arrête ça ! Arrête ça maintenant ! On a attendu suffisamment longtemps, tu ne crois pas ? Bien sûr que le passé est important ! C'est notre passé qui fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Mais je refuse que ça devienne notre prison, je refuse que ça nous empêche de vivre. Je veux qu'on vive, tu m'entends ? On l'a mérité, toi comme moi."

Je la regarde. Si belle, si fière, si sûre d'elle - même si ce n'est qu'une façade - et je me dis qu'elle a raison. Qu'on a sûrement mérité un peu de bonheur tous les deux. Qu'à défaut d'oublier vraiment le passé, on peut au moins essayer de faire semblant, essayer de se donner une chance. J'abdique finalement, lui offrant un sourire sincère cette fois.

"Tu as raison. On a suffisamment attendu. Laissons le passé où il est et voyons où l'avenir nous mènera."

Je l'attire à moi pour l'embrasser, m'abandonnant à l'instant présent, trouvant dans l'union de nos deux corps un sentiment de complétude dont j'avais désespérément besoin.



@Frah
Je verrais bien ça comme la conclusion de ce flash-back italien. Je te laisse reprendre la main.

[MJ(Frah)]

Oui super !

Le téléphone de Neal indique 11H, ce qui laisse suffisamment de temps à Neal pour se préparer s’il décide de s’y rendre.
Malgré l’état de l’appartement, il reste de quoi manger et trouver un costard dans la penderie.

Vers 13H le téléphone sonne à nouveau, il s’agit de Caro. Elle insiste jusqu’à ce que tu décroches.

Caroline LeBlanc

« Hey ! Toujours dans ta planque ? On est plus que tous les deux maintenant. Pas question que tu prennes des risques inutiles hein ? »
Sa voix est douce ce qui n’est pas son habitude.
« Je sais que tu veux y aller Neal mais ils seront là. Ils t’ont déjà tendu un piège à l’aéroport et tu as eu de la chance de survivre. »

Cette conversation réveille un autre souvenir, plus violent, plus sanglant… plus ancien. Le sourire du chauffeur qui a percuté ton taxi en sortant de l’aéroport… tu l’as déjà vue et tu t’en souviens. Il a une dent en argent et une barbe de plusieurs jours.

« Alors, comme ça on fait sa petite vie sans vouloir jouer la bataille. Ce n’est pas bien ça, la main ne va pas aimer et quand la main n’est pas contente, c’est les quatre familles qui en souffrent. »

« Et ça  craint ! »

« Mais Neal de quoi ils parlent ? Ne faite pas de mal à ma fille, laissez la partir je vous en supplie !! »

Deux hommes habillés de noirs avec des motifs de trèfles ont torturés ta femme et ta fille dans le but que tu dises ton nom… que tu te rappelles qui tu es. Aujourd’hui ce souvenir refoulé resurgie… ils t’avaient épargnés puis brûlé le reste de ta famille en te disant qu’elle n’était pas ta famille.
Leur chef était le valet de trèfle… ton rival à travers les batailles.

Tu ne t’étais pas souvenus car la drogue et les médicaments ont bloqués tes capacités magiques et vue ton état aujourd’hui, tu te sens comme éteint. Il te faut te purifier pour retrouver toute ta puissance. Car si tu décides d’aller aux funérailles, tu peux être sûre que ton rival t’attendra sourire aux lèvres.

Caroline LeBlanc

« Neal ? Neal tu m’entends. Reste où tu es je t’en prie. Ils ne peuvent pas te trouver dans ta planque magique.»

[Neal A. Morrisson (aka Jack Diamond)(Veidt)]

La pression au niveau de ma poitrine se change en douleur aiguë alors que les paroles de Caroline réveillent mes souvenirs enfouis.

Images, sons, odeurs, tout me revient dans une juxtaposition chaotique. L’incompréhension de Joy. Son martyr et celui de Hope. Leurs hurlements de terreur. Leurs cris de douleur. Ma rage impuissante. L'odeur de la chair brûlée.

Je suffoque.

L'aiguille est là, sur la table de chevet, à portée de mes doigts, avec son cocktail d'oubli à base d’héroïne et de morphine.

Ce serait si facile d'oublier à nouveau...

Ma volonté - ce qui me reste de volonté - se tend vers la seringue. Ma main télékinetique se referme dessus. Et se resserre, se resserre jusqu'à ce que la seringue éclate, répandant son contenu sur le parquet.

Ma voix est rauque, méconnaissable, alors que je m'entends répondre à Caroline.

"Rester caché, hein ? C'est ce que j'ai fait toutes ces années, Caro. Je me suis caché d'eux. Je me suis caché de moi-même. Et tu sais ce que ça m'a apporté ?
J'ai enterré toutes les personnes que j'aimais. J'ai perdu tout ce à quoi je tenais.

Mais tu sais quoi, Caro ?
C'est terminé. Je n'ai plus rien à perdre.

Alors, je vais y aller. Et cette fois, ce ne sont pas des femmes et des enfants innocents qu'ils vont trouver, c'est un putain de Valet de Carreau..."

Sur ces mots, je raccroche et je laisse tomber le téléphone avant de partir d'un pas décidé vers la piscine pour y piquer une tête.


@Frah
Dis-moi juste si ça te convient et si la piscine a toujours ses propriétés magiques. Si c'est bien le cas, je posterai la deuxième partie de mon message.

 

[MJ(Frah)]

Oui la piscine bien que mal entretenue a encore sa magie.

[Neal A. Morrisson (aka Jack Diamond)(Veidt)]

Je sors sur la terrasse. Immédiatement, je mets mes lunettes de soleil pour protéger mes yeux bouffis et injectés de sang de la lumière cruelle de ce début d'après-midi.

Un regard à la piscine me confirme ce que je pensais : bien que mal entretenue, elle a conservé sa magie. Les branches d'arbre tombées dans le bassin sont en train de bourgeonner et de fleurir. Les feuilles mortes qui flottent à la surface ont retrouvé leurs couleurs. Ça grouille littéralement de vie là dedans, et j’espère sincèrement que ce n'est pas un caïman à lunettes que j'ai vu filer par là...

Sans plus hésiter, je plonge la tête la première.

Immédiatement, je ressens un rush incroyable. La fatigue et le stress accumulés ces derniers mois s'envolent par magie. Les marques de piqûres sur mes bras et les toxines qui saturaient mon organisme disparaissent.

Je me sens en vie, et ça fait du bien, putain.

Une longueur entière sous l'eau, puis je m'extrais du bassin, mes forces et ma détermination renouvelées.

Retour à l’intérieur, direction ma chambre.

Je ne sais pas si vous avez déjà vu l'appartement des camés de Trainspotting ou celui de Jessie dans Breaking Bad après une teuf. Ma piaule ressemble à ça, en pire.

Je me fraie un chemin jusqu'à la salle de bain au milieu des seringues usagées, des bouteilles vides et des mégots de cigarettes, histoire de me sécher et de faire un brin de toilette. Puis je passe un costume sombre, celui à col Mao avec les boutons dorés que Savi m'avait offert pour cette séance de dédicace à L.A.

Tout en finissant de boutonner mon col, j'émets une pensée magique : "Come to me, my babies."

Derrière moi, je vois mes deux Glock 22 finition matte s'élever dans les airs, comme tenus par des mains invisibles. Deux chargeurs de pointes creuses calibre .40 s'envolent à leur tour et viennent s'enclencher d'eux-mêmes. Les culasses coulissent avec un bruit sec, introduisant une balle dans chaque chambre. Les deux flingues, prêts à l'emploi, viennent prendre leurs places dans les holsters tactiques dissimulés sous ma veste au creux de mon dos.

Je jette un dernier coup d’œil au miroir, relativement satisfait de l'image qu'il me renvoie.


Quelques pas m'amènent à l’extérieur. Un regard à ma montre, je suis dans les temps.

Je m'installe au volant de la XJ-220, dont je caresse le cuir.

<pense:>Tu m'as manqué aussi...

Je mets le contact. La musique de l'auto-radio remplit l'habitacle. Je démarre en laissant une traînée de gomme sur l'asphalte. J'ai rendez-vous avec mon destin.



I'm a wanted man
I got blood on my hands
Do you understand
I'm a wanted man

If you ask me to change
I don't know, if I can
I'll always be, who I am


@Frah
En route pour l'enterrement de Savi, donc. Si tout ça te convient, je te passe la main 

[Neal A. Morrisson (aka Jack Diamond)(Veidt)]

@Frah
De retour !