Les aventuriers de Tanglewood

On ne peut pas dire que j'avais fait un bon voyage. Je n'étais toujours pas familier des trajets à l'intérieur d'un véhicule motorisé, et dans un bus brinquebalant, sans pouvoir voir trop dehors, cela avait été très éprouvant. Mais j'avais fait contre mauvaise fortune bon cœur et tenu bon malgré la nausée qui n'avait pour ainsi dire par cessé depuis les premiers lacets dans la montagne. Le froid aussi était mordant, surtout après le temps passé dans le désert et dans l'arène.
Mais ce matin, au réveil, il me faut quelques instants pour comprendre ce qui est différent. Je m'habille rapidement et émerge de mon lit en écartant le rideau. Alors que j'allais le refaire, je m'aperçois que tout le monde semble avoir disparu. Je fronce les sourcils et me dirige vers l'avant du bus après avoir pris mon épée en main - par le fourreau - et tout en regardant par les fenêtres, je pense à sortir pour les chercher.

Eric

Cathleen, Rebecka et Ben sont encore endormis, tu perçois leurs respirations alors que tu sors de l'espace nuit. Une fois du coté jour, il est facile de reperer les autres, installés à quelques pas, devant un feu à l'extérieur du bus, sur une aire dégagée.

Je souris et sort du bus plus tranquillement, avant de rejoindre les autres en regardant autour de nous, et je demande avec un sourire :

Je suppose que nous ne sommes pas encore à destination ?

Cela n'avait rien d'un voyage agréable. En principe. Mais il avait été sans accident, sans contrariété, autre que vertiges et nausées... merci à la menthe poivrée de Djaro. Personnellement, elle conservait toujours ma préférence sur la décoction du fils d'Orféo.
Sans intervention extérieure et sans nouvelle de Garde-Fou, la tueuse d'Elpos... qui avait pourtant des yeux partout. Et me faisait conserver une méfiance attentive.
Réveil. À l'arrêt.
Cet assoupissement à tout de l'anesthésie, et se montre décidément pas naturel, quoique je n'ai pas souvenir avoir rêvé, cette fois.
L'effacement mémoriel, ou l'atmosphère d'Elpos... prennent le pas sur ma physiologie personnelle et mon âge qui devraient pourtant alléger mon sommeil et raccourcir mes nuits.
L'absence de Crysa me fait sortir de la couchette, et apercevoir Eric vers l'avant.
Pas d'alarme. Je m'habille prestement dans la froideur matinale.
Pour le rejoindre, me rassurant de voir les autres.
Avant de les rejoindre autour du feu.