[NSDL] Scène 1 : Un troupeau sans berger

[La main divine(othelarian)]

Après une journée passée à profiter des nombreuses activités, quoi de mieux que d'aller boire un verre dans un bar ? Qui plus est, un bar fréquenté par des membres de l'A.I.G.L.E. ?

Et quel bar ! La Ménade est sans doute l'endroit le plus étrange qui soit, à la fois profondément ancré dans les origines grecques du propriétaire, et résolument tourné vers le futur, avec de nombreux éléments high-tech savamment insérés dans les murs, les tables, et même le plafond !

Il est 19h, ce n'est apparemment pas l'heure de pointe, et il n'y a qu'une demi-douzaine de couple, et vous.

Vous êtes donc accoudés au comptoir, attendant votre cocktail favori.

D'ailleurs, qu'avez-vous commandé ?

Vu que vous n'avez pas de BG commun, vous ne vous connaissez pas. Pour l'instant

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[Eroll Sutherland(Unluck)]

Eroll était accoudé au comptoir regardant la décoration, appréciant ce mélange d'Hi-tech et d'antique. Notant intérieurement les goûts du propriétaire, il revînt vers son verre qui venait d'être servi. Comme à son habitude il avait demandé le meilleur whisky de l'établissement, le dégustant sec. Et comme à chaque fois il n'était pas aussi bon que celui de Georges. Cependant celui - ci était tout de même l'un des meilleurs qu'il ai goûté, il lui reviendrait certainement ici.

<pense:>J'aime bien cette ambiance, ce mélange d'ancien et de nouveau, j'ai l'impression d'être chez moi. D'ailleurs il me semble que certaine pièces que j'ai en stock iraient très bien ici. Il faudra que je demande à voir le patron.

Regardant autour de lui de nouveau il constata que la plupart des clients étaient des couples et depuis cette malheureuse histoire à l'université il évitait de fréquenter les femmes déjà prises. Il n'était à l'évidence pas au bon endroit pour trouver de la compagnie pour la soirée. Seule une femme, magnifique qui plus est, semblait seule ce soir. Il se regarda dans la glace pour vérifier qu'il était suffisamment élégant pour pouvoir aborder ce genre de femme sans être disqualifié pour sale gueule d'entrée de jeu. Bien entendu sa tenue comme sa coiffure était impeccable, il le savait mais il avait vérifié quand même. Le costume bleu nuit taillé sur mesure et la chemise noire ainsi que la cravate assortie au costume, étaient toujours impeccable. Eroll sourit

<pense:>Vas y mon grand, on dirait que tu sors d'un magazine tout comme elle.

Il se leva, pris son verre et s'installa à côté de la charmante demoiselle.

Bonsoir, vous venez souvent ici ?

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[Uphir(Uphir)]

Genève, calme et paisible... cité paresseuse au coeur des montagnes, bordée par les eaux du lac Léman qui donne à la ville des allures de Riviera à la nuit tombée. Les organisations internationales y ont leur siège européen... de nombreuses banques aussi. Rien d'étonnant dès lors que "l'élite" s'y retrouve pour cette vaste brocante à huis clos, où le moindre objet n'est à la portée que des plus fortunés ! En me promenant dans l'après midi, admirant au passage le célèbre jet d'eau qui culmine à plus de 30 mètres au bout de la jetée des Eaux-Vives, j'ai croisé nombre de voitures de luxe, abandonnées négligemment par leur propriétaire aux mains de grooms qui l'espace d'un instant peuvent prendre les commandes d'une Ferrari ou d'une Lamborghini. J'ai délaissé cette vision un peu triste pour la quiétude du jardin Anglais où j'ai révisé les modèles que je dois présenter lors du défilé prévu dans le cadre du Krazel show. Au milieu d'une foule plus estudiantine, moins guindée, je me suis sentie plus à mon aise. Pas que le "grand monde" me déplaise, j'y suis habituée depuis mon plus jeune âge et de part mon métier; seulement, il est parfois si artificiel !

D'ailleurs, cette foire pour bourgeois à laquelle on m'envoie participer, qu'est ce donc si ce n'est qu'un peu de rêve pour enfants gâtés ? Des armes, des antiquités, de la drogue, de l'alcool en quantité plus que raisonnable... je ne suis pas sûre d'être vraiment à ma place ! J'espère pouvoir rester dans l'ombre, faire ce pour quoi je suis là, et m'en retourner vite à Paris. Seul cet étrange message délivré au nom de l'A.I.G.L.E pique ma curiosité au point de me pousser à franchir les portes de l'établissement La Ménade pour prendre un verre (quoi faire d'autre pour me mêler au décor ?) là où ma chambre m'offrait un confort et une tranquillité appréciables.

Me voilà donc à ce bar, sculptée dans une robe de soirée simple mais parfaitement ajustée, touillant négligemment une caïpirinha (l'exotisme du nom me plaisait) que je n'ai pas encore portée à mes lèvres délicates, attendant... quoi au juste ? Un signe... des Dieux ? J'avoue que des fois, j'aimerai que ma mère soit là et me guide, me dise ce qu'elle attend de moi, m'explique quel est mon rôle...

Bonsoir, vous venez souvent ici ?

Technique d'approche d'un classicisme déconcertant; mais n'est ce pas dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes ? L'homme, au demeurant charmant, a au moins le mérite de m'éviter quelques remarques autrement plus blessantes qui m'accompagnent parfois lors des soirées. Je préfère cela au prétentieux sûr de son fait ou à l'humour maladroit et déplacé. Je suis seule, il semble l'être aussi, et ne connaissant personne ici, je ne me vois pas laisser passer l'occasion de discuter un peu. Un sourire n'engage à rien... sauf lorsque l'on est descendante d'Aphrodite je suppose.

Non, c'est la première fois. Et vous, Monsieur... ?

A ouverture classique, réponse classique.

[Cesare Carmine Rossi(Mornelune)]

Un homme d'une trentaine d'années venait d'entrer dans le bar, frisant le mètre quatre vingt dix, athlétique sans être musculeux. Cheveux bruns plaqué en arrière, peau bronzée, il parcourut la salle d'un rapide coup d’œil. Costume sur mesure, étoffe précieuse, cravate impeccable, et la prestance pour porter l'habit.
Il traversa la pièce en quelque enjambé dynamique, s'installant au bar de façon à avoir une vue sur la porte et sur la jeune femme qui venait d'être abordée.
Il se posa sur le tabouret design, retira ses lunette de soleil d'un geste machinal en les laissant sur le bar, posant son regard un instant sur l'imposant stock de bouteille qui trônait sur le mur.
Il était bel homme, assurément. Il semblait déborder d'énergie, il y avait quelque chose d'instinctif et de primal dans sa façon d'être, de bouger, d'observer les choses et les gens, sans vraiment s’arrêter ou dévisager.
Autour de lui se formait une légère sensation ambivalente: l'attrait de son charisme naturel et une étrange fascination inquiétante qu'on éprouve pour les grands prédateurs du règne animal.
Il commanda un verre de rhum, hors d'age, probablement plus vieux que lui, sans regarder ni la carte ni une seconde fois le mur. Sûr de son choix, dans un anglais assurément américain, un ton courtois, une voix profonde et chaude.

J'ai jamais aimé rencontrer des collègues, on échange pas d'anecdote de boulot comme les autres. Les patrons on rabâchés les mêmes conneries que d'habitude, on les connaît les règles, on est le marteau pour ceux qui sortent des clous ou ceux qui dépassent.
J'avais pas besoin de traverser la moitié du globe pour qu'on me les rappelles. En vérité je suis là juste pour que mon boss puissent me présenter à ses potes, mon nom, ma tronche. "Voyez c'est mon gars. Si je siffle il est là. Vous avez entendu les rumeurs?", heureusement qu'ils les ont entendues vu le mal qu'il se donne pour que ça reste mystérieux et effrayant. Remarque y'a moins d'infraction depuis que j'ai pris le poste.
Genève est une ville sympa...
Merci...
Je sais mec, il est dégueulasse mon français et il s’arrête à peu près là. Une gorgée de rhum, vraiment bien. Une chouette ville, de chouettes montagnes. Je souris à la demoiselle au moment où son regard se tourne vers moi. Pour l'instant il est pas mal ce séjour, au moins les potes de mon vieux réunissent pas leurs mômes dans des rades miteux.

[Eroll Sutherland(Unluck)]

Non, c'est la première fois. Et vous, Monsieur... ?

Sutherland, Eroll sutherland. C'est la première fois que je met les pieds dans cet établissement  moi aussi, mais je penses que j'y reviendrai, j'apprécie beaucoup le style de l'établissement et la compagnie qu'on peut y trouver est tout à fait charmante.

Tout en souriant, à la charmante demoiselle je remarquais que son regard était attiré par quelqu'un ou quelque chose derrière moi. Un coup d'oeil dans le miroir me permit de voir qu'un homme plutôt grand, a vu de nez il devait mesurer trois ou quatre pouces de plus que moi, était entré. Tout en lui crier danger, c'était l’archétype même du prédateur, en le regardant je sentis les poils de ma nuque se dresser et je dût lutter contre une soudaine envie d'aller lui parler.

<pense:>Du calme mon vieux. N'oublie pas ce que te disais ton père : "A courir deux lièvres à la fois on en attrape aucun"

Je redirigeai donc toute mon attention sur la demoiselle qui était assise à côté de moi. Elle aussi avait comme une aura magnétique, tomber sous son charme pourrait bien être définitif, mais j'ai toujours aimé jouer avec le feu. Et puis, je ne suis pas une oie blanche non plus.

C'est un relation d'affaire qui m'a conseillé de venir ici, et vous qu'est ce qui vous a poussé à venir illuminer cet endroit, si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr ?

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[Uphir(Uphir)]

Le nouvel arrivant qui a pris place au bar, non loin de moi et de mon interlocuteur, est... amusant ! Oh, non pas amusant dans le sens "comique" du terme, mais amusant dans ce qu'il dégage, dans sa façon d'être ! J'évoquais un peu plus haut les hommes sûrs d'eux, ceux qui ne doutent jamais et qui vous abordent avec la certitude qu'ils parviendront à leurs fins. Dans cette catégorie, il y a les prétentieux qui se voient bien plus beaux qu'ils ne le sont réellement et qu'il est plaisant de remettre en place. Et il y a ceux qui possèdent cette véritable touche d'alpha à laquelle il est difficile de résister. Incontestablement, le nouveau venu est de cette "race" là; je le ressens instinctivement, c'est quasi animal ! Un gentleman, un gentlemâle, et une demoiselle au milieu; cette soirée débute sous les meilleures auspices et si j'étais joueuse, je tenterai bien de faire monter les enchères et voir lequel des deux est prêt à mettre le prix pour me posséder, ne serait ce qu'une nuit !

...

Mais ce ne serait pas sage et je me dois de rester concentrée sur les raisons de ma venue ici ! Je retourne donc, par politesse, un sourire à l'inconnu lorsque nos regards se croisent brièvement avant de reporter mon intention sur Eroll.

Ça ne l'est pas; j'ai rendez-vous avec quelqu'un !

J'aime l'effet que produit cette phrase lorsqu'un homme vous aborde. C'est tout l'un ou tout l'autre; soit cela décourage votre prétendant, soit cela le renforce dans sa volonté. Et c'est avec une certain impatience que j'attends la réplique de mon nouveau compagnon; détermination ou résignation ? J'espère que la partie ne fait que commencer... même si ce n'est pas très raisonnable !

[Cesare Carmine Rossi(Mornelune)]

ça cause en quelle langue?
J'écoute sans trop le vouloir la discussion en cours au bar, en jetant un coup d’œil à la douzaine de personnes éparpillé dans la salle. J'enregistre les visages par réflexes en descendant une nouvelle lampée de mon verre.

Je m'y serai pas pris comme ça, je lui aurai tendu la main en me présentant. Établir un contact physique, c'est la base, la peau contre la peau, sentir la texture, la douceur, la force... On apprends beaucoup de choses en regardant les mains de quelqu'un ou lors d'une simple poignée de main. Si elle évite le contact, tu fais une blague pour briser la glace, un truc bateau "Je comptais pas la garder" "Je suis pas du genre à demander la main d'une jeune femme lors de notre première rencontre..."
Et tu demandes pas ce qu'elle fout ici a part si tu peux gérer la réponse, elle boit seule à un bar: "qui est le malpoli qui vous fait attendre?" soit elle attends quelqu'un et te dis un/une ami(e) et tu lui réponds un truc du genre "ça vous dérange si je vous tiens compagnie jusqu’à son arrivé", ou elle réponds "Personne" et soit tu vois débarquer Terence Hill soit t'es sur du velours.

Je finis mon verre, en contemplant la déco du bar, j'apprécie pas trop le mélange hi tech/classique, on a les moyens de dissimuler tout les gadgets technologiques de nos jours. Je jette un coup d’œil à la carte, commande un jus de fruits, un truc ou y'a plus de trois gorgées dedans, j'ai un peu soif.

On devrait leurs dire de mettre des boutons de manchettes repérables, et des broches discrètes pour les dames, en entrant pour qu'on se repère facilement les uns les autres...

[Uphir(Uphir)]

ça cause en quelle langue?

A priori, anglais ou français selon la langue dans laquelle j'ai été abordée.

[Eroll Sutherland(Unluck)]

Anglais à priori mais anglais british en ce qui me concerne.

<pense:>Hum encore une réponse qui coupe la discussion, si je n'était pas moi je serais sûr qu'elle cherche à m'envoyer sur les roses.

J'écarquillai les yeux et fixai mon interlocutrice quelques secondes, puis semblant me remettre de la surprise j'avalai une gorgée de mon verre, comme pour me donner une contenance, avant de reprendre la discussion.

Je suis désolé de ma surprise, mais j'ignorais qu'il existait quelqu'un de suffisamment goujat pour laisser attendre une femme comme vous. J'espère que vous ne verrez pas d'inconvénients a ce que nous fassions un peu connaissance en attendant votre rendez vous, mademoiselle...

J'affichai alors, mon sourire le plus charmant, celui qui avait le don de faire fondre les cœurs les plus froids, pour l'encourager à continuer la discussion ou au moins à me donner son prénom.

Du coin de l’œil je voyais l'alpha qui s'agitait sur son siège, faisant de petites grimaces, comme si il avait quelque chose à dire ou des reproches à faire.

<pense:>J'ai l'impression qu'il écoute notre discussion. Pourquoi tu t'agites tu voudrais être à la place de la demoiselle ?

[Uphir(Uphir)]

Et qui vous dit que ce n'est pas moi la malpolie qui fait attendre son rendez-vous ? J'accompagne ma remarque d'un sourire espiègle, même si intérieurement je mesure l'inconfort de ma situation: je dois rencontrer quelqu'un dont j'ignore tout, qui ne me connait pas non plus, et ce suite à un message qui ne m'était pas destiné. D'ailleurs, si Eroll n'était pas venu me tenir compagnie, j'aurai cherché à en apprendre plus sur ce mystérieux "Lucien". Mais pour le moment, il peut attendre... un peu !

Cleo Destrigneville... dis je avec un délicieux accent parisien, ce que je ne tarde d'ailleurs pas à confirmer. Et pour satisfaire votre curiosité, c'est français !

Spoiler

En partant du principe que Cesare écoute (ou du moins entend), et au cas où vos personnages s'intéressent un peu à l'art (peut être Eroll), le nom Destrigneville vous est peut être connu. Il s'agit de celui d'un peintre parisien qui a une (très) petite notoriété (quelques vernissages à Paris tout au plus). Les oeuvres de Philippe Destrigneville sont assez confidentielles mais son nom circule malgré tout dans les milieux artistiques. Il est également professeurs aux Beaux-Arts.

A vous de voir si vous avez des raisons de le connaitre, sinon, oubliez ce que je viens d'écrire.

Et vous ? Vous êtes ici pour affaires si j'en crois la relation qui vous a conseillé cet endroit ? Ou vous êtes un amateur du style néo-grec ?

Ma maitrise de l'anglais est impeccable, à l'exception parfois de cette petite touche d'accent "frenchie", et sans répondre directement à la question, j'affiche mon désir de converser, autant par la parole que par le geste; je me suis en effet à demi tournée, délaissant mon verre pour faire face à mon interlocuteur.

[Eroll Sutherland(Unluck)]

La belle s'était tournée vers lui et bien qu'elle avait omis de répondre à sa question elle affichait maintenant une volonté de poursuivre la discussion en s’intéressant à lui. Eroll ne pût cacher un petit sourire, un pas décisif venait d'être franchi.

Un peu les deux en fait. Mon travail est de procurer à mes clients des antiquités. Et je dois avouer que c'est pour moi plus une passion qu'un travail. J'ai d'ailleurs déjà eu l'occasion de voir quelques tableaux d'un certain Destrigneville chez des clients, s'agit il d'un homonyme ?

[Uphir(Uphir)]

Vraiment ? Je lève l'un de mes fins sourcils, affichant une irrésistible moue mi surprise, mi amusée: Vos clients sont des personnes de goût... J'absorbe une gorgée de mon cocktail (la première) afin de ménager un peu plus le suspens: A moins qu'il n'y ait quelque part dans ce monde un autre peintre qui porte mon nom, il y a de fortes chances que ces tableaux aient été peints par mon père.

[La main divine(othelarian)]

La porte d'entrée s'ouvre doucement, comme poussée par une délicate brise, et par l’entrebâillement apparaît une fine silhouette, s'empressant de franchir le seuil, comme gênée de déranger par son action l'ambiance feutrée du bar.

La silhouette est une jeune fille au teint pâle et aux traits tirés, mais à la voir marcher droit vers le comptoir, on y devine une force et une volonté qui n'ont que peu de point commun avec se que laisse imaginer sa fragile apparence. Ses long cheveux noirs sont parfaitement coupés et peignés, de même que ses habits, semblant venir d'un autre temps, mais d'une propreté à faire rougir le meilleur des teinturiers.

Faites-moi un petit jet de perception (autant de d6 que votre caractéristique, sans oublier le wild die. Il y a une commande spéciale d6 system.

???

D'un pas vif, l’œil aux aguets, elle se dirige vers le comptoir. Arrivée à destination, elle s'adresse au barman dans une langue que vous n'aviez pas entendu depuis un certains temps. Le grec ancien n'est plus très usité de nos jours.

"Une vodka peppermint, pas de glaçon."

Se retournant vers la salle, elle scrute chaque recoin sombre, à la recherche d'un visage familier.

[Eroll Sutherland(Unluck)]

perception Lance 7D

3,2,1,3,1,5 et 3 au dé Wild

Total: 18

Votre père est peintre ? Alors ça pour une coïncidence...

L'entrée de la nouvelle me coupe au milieu de ma phrase, il faut dire qu'elle est étrange, une apparence fragile contredite par une démarche en force et en puissance. Et puis sa commande en grec ancien, j'aurai pourtant juré que plus personne n'utilisait cette langue. Je me demande si elle sera servie.

[Uphir(Uphir)]

Je ne prête guère attention à la nouvelle venue, bien que le fait qu'elle s'exprime en grec ancien me surprenne; pour autant, l'endroit dans lequel nous nous trouvons n'est il pas propice à la pratique de cette belle langue ? Peut être qu'elle aussi est une enfant d'une divinité ? Peut être même que La Ménade est un point de chute; après tout, n'est ce pas une messagère de l'A.I.G.L.E qui m'a conseillé de me rendre ici ? Cela n'aurait donc rien d'étonnant...

Pour le moment, je reste concentrée sur mon interlocuteur malgré ces quelques pensées fugaces; ce serait impoli de ma part de l'éconduire brutalement.

Toujours souriante, un brin taquine, ce qui ne fait qu'amplifier mon charme: La coïncidence, c'est surtout que vous connaissiez ce nom. Sans manquer de respect à l'oeuvre de mon père, il n'est pas non plus le peintre le plus connu du marché.

Spoiler

Lance 4D

5,2,3 et 1,1 au dé Wild

Total: Critical Failure

[Eroll Sutherland(Unluck)]

La remarque de Cleo me tire de mes pensées. Je me suis arrêté au beau milieu d'une phrase, pour observer la nouvelle, je suis vraiment un imbécile. Heureusement Cleo ne semble pas m'en tenir rigueur, Sue, elle, m'aurait déjà fait une scène, mais il est vrai que Cleo et elle n'ont rien en commun.

Oui, désolé, cette phrase en grec ancien m'a rendu un peu nostalgique. Ce n'est pas vraiment là la coïncidence car ma mère également possède une petite notoriété dans le monde de la peinture. Ce qui fait que je m’intéresse généralement aux différents tableaux que je peux voir, et puis je tiens de mon père un amour inconditionnel pour les beautés du monde.

[Cesare Carmine Rossi(Mornelune)]

Je jette un coup d'oeil rapide à la nouvelle venue et je retourne à mon verre, la commande me fait un peu tiquer, difficile d'utiliser une langue morte quand un tiers des mots est prononcé en russe et en anglais.

Lance 5D

3,4,1,3 et 4 au dé Wild

Total: 15

Question le dé joker il se rajoute au jet ou c'est un dés du groupement de base, pour être plus clair c'est carac+1 ou carac dont un dé spé?

[Uphir(Uphir)]

Étonnamment, c'est bien le début de la réponse de mon interlocuteur qui attise ma curiosité et je ne peux m'empêcher d'y revenir, abandonnant provisoirement le sujet de la peinture: Vous aimez les langues mortes ? Intéressant...

[Eroll Sutherland(Unluck)]

<pense:>Intéressante ? Ou elle cherche à me flatter ou elle est très surprenante.

J'aime les langues mortes ? Oui je suppose que l'on peut dire cela. Je les trouves mystérieuses et pleine de promesses un peu comme tout ce qui appartiens à l'histoire.

Je m'arrete un instant dans mon discours pour avaler une gorgée de ce délicieux whisky, et j'en profite pour essayer de lire sur le visage de mon interlocutrice les émotions qui l'animent.

Je crois que c'est aussi pour ça que j'ai choisi mon métier. Mais je vous avoue que c'est la première fois que j'entends quelqu'un utiliser cette langue pour commander dans un bar.

[Uphir(Uphir)]

Pour le moment, mon magnifique visage n'affiche que le plaisir non feint qu'engendre cette conversation; toujours souriante, je ne manifeste ni impatience, ni volonté d'y mettre un terme... à moins bien sûr que je ne sois une excellente comédienne.

Il faut dire que l'atmosphère de ce lieu est... particulière ! A la fois antique et high tech. Une vision contemporaine de l'Olympe oserai je dire. Il ne manque au final que les dieux... et quelques accessoires vestimentaires, bien évidemment.

Je porte mon verre à mes lèvres et en bois une gorgée sans lâcher Eroll du regard.

[La main divine(othelarian)]

???

L'étrangère finit par être servie, et tout en prenant délicatement son verre pour en siroter la première gorgée, elle se retourne pour s'accouder au bar, scrutant chaque visage, épiant discrètement chaque informations, tel un prédateur aux aguets.

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Cesare Carmine Rossi(Mornelune)]

J'observe un peu la nouvelle venue, surpris qu'on arbore aussi ostensiblement son affiliation. J'vais pas me balader avec des boutons de manchettes en forme de hache à double tranchant... Mais les symboles solaires avec la dégaine gothique c'est un peu étrange, je trouve, le diable est dans les petits détails.
Quand elle me dévisage je soutiens son regard avec un demi sourire, levant mon verre avec un petit hochement de tête en guise de salut, au petit jeu du qui sera gêné en premier je risque pas de perdre, je suis un vrai sans gène.
J'me demande bien comment ça marche une oracle, sait elle clairement ce qu'il va se passer? a elle seulement des bribes d'indications? Donne t'elle des prophéties suffisamment vague pour que tout ceux qu'ils les aient entendues puisse les coller à tout et n'importe quoi?

[Eroll Sutherland(Unluck)]

<pense:>Une oracle d'Apollon. On est pourtant bien loin de Delphes.

Un franc sourire illumina mon visage, la conversation prenait un tour inattendu tout a fait agréable, pile dans mon domaine de compétences.

Oui c'est vrai que si je devais imaginer l'Olympe de nos jours ça ressemblerait certainement à cette endroit. Par contre je ne vois pas quelles accessoires vestimentaire il pourrait manquer. De ce que je sais des personnalités fréquentant l'Olympe il ne porte pas beaucoup d’accessoires, en fait je devrait même dire qu'ils ne portent pas grand choses, du moins dans la tradition populaire.

[La main divine(othelarian)]

Lucy Un

En posant ses yeux sur Cesare, l'étrangère semble avoir trouvé ce qu'elle cherchait. Avec un petit sourire narquois, la belle détourne le regard, et se retourne vers le comptoir. Elle jette un coup d'oeil rapide vers Cleo et Eroll, puis s'adresse de nouveau au serveur, toujours en grec ancien :

"Un paquet doit avoir été déposé à mon nom : Lucy Un."

Le serveur fouille quelques secondes sous le comptoir et finit par en sortir une petite boîte ronde, visiblement lourde. Avec précaution, Lucy défait le ruban et soulève le couvercle. Elle prend délicatement un objet ressemblant à une grosse montre à gousset, et la contemple avec une tendresse empreinte de tristesse, et finit par la serrer très fort contre sa poitrine.

[Uphir(Uphir)]

Je sais que les artistes se sont plus, à travers les âges, à représenter les dieux et les déesses dans leur plus simple appareil. C'est à mon sens une aberration ! Je suppose, et certains tableaux en font état, que toutes divinités qu'ils fussent, ils portaient les tenues de leur époque si tant est qu'ils aient existé. Aussi, quelques toges ne dépareilleraient pas dans ce lieu. A mon humble avis, bien entendu.

J'avale une nouvelle gorgée de mon cocktail (mais je vais en rester là) et adresse un sourire à Eroll avant de poursuivre, toujours polie: Ceci dit, et en toute impolitesse, je m'en excuse par avance, il va me falloir vous abandonner; il semblerait que mon rendez-vous soit arrivé. Je vous souhaite une excellente soirée et vous remercie pour ce petit moment fort agréable.

Je patiente quelques instants, lui laissant le plaisir d'avoir le dernier mot, et compte me diriger ensuite vers Lucian.